SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 juin 2025
LE SÉNÉGAL SUR LA PISTE DU VACCIN CHINOIS
Le pays est en discussion avec la Chine pour l'acquisition de 200 000 doses de vaccin contre le Covid-19, en plus de ceux qu'il recevra par le programme international Covax, en vue d'une campagne qui visera initialement 20% de la population
Le Sénégal est à pied d’œuvre pour endiguer la propagation inquiétante de la covid-19. En plus du couvre-feu instauré pour limiter les dégâts, les autorités sont en train de ratisser large pour obtenir le vaccin qui devrait permettre d’éradiquer la maladie. Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a déclaré, au terme d’une rencontre avec des hommes d’Église, que plusieurs pistes se dégagent mais qu’avec la Chine, le Sénégal attend 200 000 doses de vaccin.
La piste du vaccin chinois se précise pour le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. C’est le ministre de la Santé lui-même qui l’a annoncé sur twitter avant de supprimer le post quelques minutes plus tard. C’est qu’Abdoulaye Diouf Sarr dissimule difficilement sa joie de voir que la Chine est sur le point de fournir au Sénégal cette solution miracle contre le coronavirus qui est en train de prendre des proportions inquiétantes dans notre pays avec son lot de morts. «C’est le vaccin qui nous permet d’être dans une riposte vraiment d’éradication. Et à ce niveau, je vous avais expliqué que le Sénégal est sur deux tables : la première, c’est l’initiative Covax, nous sommes dans une alliance avec plusieurs pays afin de nous préparer à recevoir des vaccins», a-t-il expliqué en marge d’une rencontre avec l’establishment catholique.
«Le Sénégal n’a pas encore reçu de dons. Il n’y a pas encore de dons de vaccins au Sénégal. Nous sommes dans une étude où dans un premier temps, nous attendons des vaccins de l’initiative Covax, nous allons commencer les vaccins qui seront retenus dans cette initiative. Nous sommes également en discussion avec la partie chinoise pour acquérir des vaccins Cinopharma. Le nombre de 200 000 doses est avancé, c’est en tout cas la base de travail, mais éventuellement (voir) s’il faut s’en limiter à cela ou effectivement aller plus loin…», a-t-il soutenu.
Le ministre de la Santé explique en effet que le chef de l’Etat leur a dit de manière affichée qu’en plus de l’initiative Covax, il faut donc utiliser une stratégie nationale. «Il nous avait demandé d’ailleurs de lui déposer très rapidement la stratégie nationale de vaccination contre la Covid19. Cette stratégie est déjà bouclée et dès demain, nous allons déposer au conseil des ministres la stratégie nationale de lutte contre la Covid-19», insiste-t-il avant de révéler que Covax, Pfizer et Moderna sont également à l’étude.
«Nous avons la perspective de Cinopharma qui est un vaccin et nous sommes également en pourparlers avec la Chine pour voir comment acquérir un nombre de doses, le nombre de 200.000 au minimum. Mais ce que nous pouvons dire de manière certaine, c’est que les séances de travail sont en cours avec les autorités chinoises pour voir comment prochainement acquérir ces doses pour commencer la vaccination», annonce Abdoulaye Diouf Sarr tout en précisant que les personnels de santé, les populations qui vivent avec des comorbidités sont une priorité.
«Cette population tourne autour de 20% de la population. Mais la perspective nationale, c’est d’être plus ambitieux que cela. L’objectif global, c’est de faire en sorte que le vaccin soit disponible au Sénégal dans le cadre de l’initiative Covax, mais dans le cadre des autres perspectives», conclut le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
LA CDP EPINGLE LA SONATEL
Les multiples plaintes des usagers contre la Sonatel ont retenu l’attention des membres de la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp).
Dans son quatrième rapport trimestriel qu’il a publié hier, la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp) fait état de plusieurs plaintes qu’elle a reçues concernant des responsables de traitements des secteurs public et privé. Ces manquements, concernant pour la plupart la Sonatel, ont fait l’objet d’avertissement.
Les multiples plaintes des usagers contre la Sonatel ont retenu l’attention des membres de la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp). Celle-ci révèle, dans son quatrième rapport trimestriel, avoir envoyé une sommation interpellative au premier opérateur des télécommunications du pays. Ainsi, le 23 décembre 2020, la structure dirigée par Awa Ndiaye a servi un avertissement à la société Orange finances mobiles Sénégal(OFMS) pour des manquements à la loi sur la protection des données à caractère personnel. Cet avertissement fait suite à une plainte de Madame M. N. ND relative à l’ouverture d’un compte Orange Money sur son numéro, sans son consentement et sans être informée préalablement. Ce qui viole quelques unes des dispositions de la loi relative à la protection des données à caractère personnel.
Pour la Cdp, OFMS devait recueillir au préalable le consentement de la plaignante et informer formellement de la finalité poursuivie pour ce traitement et mettre en place un dispositif permettant de s’opposer à l’ouverture du compte. Au regard donc de ces observations, le Comité de sanction de la CDP a décidé de prendre acte du fait qu’Orange Finances Mobiles Sénégal a déclaré avoir cessé le traitement non autorisé. Toutefois, il n’a pas manqué de prononcer une mesure d’avertissement contre OFMS. Sur la même lancée, la Cdp a informé le service concerné de la possibilité d’exercer un recours devant la chambre administrative de la Cour Suprême, sur un délai de deux mois. Le même rapport fait également état d’une plainte de Monsieur E. M. D contre la Sonatel S.A, pour prospection directe non sollicitée à partir d’un des services, notamment le Dalal Tones.
Par conséquent, la Cdp a requis auprès du responsable du traitement des explications sur cette prospection non sollicitée. Suite à sa réponse, l’autorité chargée de la protection des données a instruit l’opérateur de revoir la procédure d’opposition au service Dalal Tones, en mettant en place un seul canal, mais aussi de notifier à la Commission les mesures correctives apportées, dans un délai d’un (01) mois. Par ailleurs, la commission a demandé au plaignant d’informer ses services, s’il reçoit à nouveau une sollicitation relative au service Dalal Tones. Il convient de souligner qu’au cours de ce quatrième trimestre 2020, la CDP a accueilli 13 structures et 05 particuliers venus s’imprégner de la législation sur les cas traités. Il s’agit de 105 dossiers dont 89 déclarations et 16 demandes d’autorisation. A l’issue des deux sessions plénières tenues à la Cdp, quatre-vingt-neuf récépissés de déclaration et quatorze autorisations ont été délivrés, contre onze déclarations, un avertissement, huit plaintes et signalements ainsi que huit demandes d’avis.
PLAINTES ET SIGNALEMENTS
Outre la Sonatel, d’autres services ont fait l’objet de plaintes auprès de la Cdp. Il s’agit de celle émise par M.K. DN qui porte sur la divulgation de données personnelles des partenaires de Wari.SA sur les réseaux sociaux. En effet, la Cdp confirme avoir reçu une plainte du président du Réseau national des prestataires du transfert d’argent(RENAPTA) mettant en cause un agent de Wari, pour divulgation de données personnelles de ses partenaires sur les réseaux sociaux et WhatsApp. Il ressort des explications fournies par la société WARI S.A que le mis en cause, Monsieur D, n’est pas un employé mais un prestataire des banques. A cet effet, la CDP considère qu’en l’absence d’un lien de subordination ou d’une relation contractuelle entre la société WARI S.A et le principal concerné, la responsabilité de ladite société ne saurait être engagée.
Par conséquent, elle a invité le RENAPTA à lui communiquer les contacts du mis en cause pour situer sa responsabilité. Une sommation interpellative a aussi été adressée à l’endroit de Thierno Moulé Sow. En effet, il est reproché au marabout guérisseur d’avoir diffusé sur une page Youtube une vidéo portant atteinte à la vie privée de la plaignante Mlle A.T. Dès lors, la commission a demandé au marabout de faire signer une fiche de consentement au contrat thérapeutique, et d’informer à l’avenir les patients sur la finalité de la collecte de leurs données personnelles et sur leurs droits.
L’autorité a par ailleurs invité le responsable de traitement à prendre des dispositions pour respecter les droits de la patiente. Et suite à la rencontre avec les représentants du tradipraticien, la vidéo a été floutée. Pour ce qui est de la collecte illicite de données personnelles, usurpation d’identité et injures sur internet et les réseaux sociaux, le rapport révèle que Mlle K.C a adressé une plainte à l’organe de régulation mettant en cause Mme T. B. résidant en France, aux motifs de collecte illicite de données personnelles, d’usurpation d’identité et d’injures sur Internet et les réseaux sociaux. C’est ainsi que la Cdp a demandé à la personne mise en cause d’interrompre ses agissements illégaux, par la suppression intégrale de tous les comptes ouverts au nom de la plaignante, ainsi que de toutes les photos publiées. En l’état, le dossier est en instruction.
LANCEMENT D’UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION
µDans le but d’éviter ces dérives liées aux données personnelles, la Cdp annonce une campagne de communication, sous format vidéo, sur la loi 2008 portant sur le traitement des données à caractère personnel, en ce début de 2021. Des tutoriels qui s’attachent à simplifier la compréhension de la loi 2008 et ainsi, à faciliter la mise en conformité des entreprises. Ils reprennent sous un langage simple les principales étapes à respecter pour monter en maturité sur la question de la protection des données.
Par Ousmane Badiane
ADIEU MON GENERAL !
En parcourant d’un long regard l’itinéraire professionnel et intellectuel du Général Mamadou Niang, on est frappé par son profond attachement aux valeurs républicaines.
A l’annonce de sa disparition, ce lundi 28 décembre 2020 à Dakar, le président de la République, Macky Sall, a salué la mémoire du Général Mamadou Niang, en ces termes : « un brave soldat de l’Etat qui a servi jusqu’au dernier souffle ». Quant au président Abdoulaye Wade, il a dit de ce dernier qu’il fut un « homme multidimensionnel, de la race des hommes qui ont rempli leur vie utilement en ayant servi son pays jusqu’à ses derniers instants ».
En parcourant d’un long regard l’itinéraire professionnel et intellectuel du Général Mamadou Niang, on est frappé par son profond attachement aux valeurs républicaines. C’est la raison pour laquelle, il avait fini de faire l’unanimité autour de sa personne. Dans toutes les rencontres avec les acteurs politiques, il ne faisait jamais prévaloir l’argument d’autorité dans les débats ni trancher les questions par des votes mécaniques. Au contraire, il a toujours privilégié l’autorité et la pertinence des arguments, en invitant les uns et les autres, à faire preuve d’esprit d’ouverture, pour trouver le consensus indispensable à la vitalité de la respiration démocratique de notre société. C’est cette extraordinaire et étonnante capacité d’écoute, combinant dialectiquement flexibilité et fermeté constructive, tact et intelligence, rigueur et souplesse, qui faisait que le Général Niang était apparu aux yeux des acteurs politiques, comme un véritable vecteur du dialogue. Il fut un interlocuteur courtois et agréable, d’une exquise urbanité, attentif et profondément ouvert aux arguments et compromis, toujours en quête d’un consensus dynamique pour rapprocher les positions les plus antagonistes, pour trouver en définitive des plages de convergences et de consensus.
Le Général Mamadou Niang a toujours répondu présent à l’Appel du devoir, sous les drapeaux ou dans la vie civile. Il a d’abord été instituteur, ce qui lui a permis d’avoir une bonne connaissance des réalités du Sénégal des profondeurs. Après son passage dans l’enseignement, il souscrit un engagement volontaire de trois ans, et a été incorporé au titre de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, en France, avec spécialisation en Cavalerie blindée. Ensuite, Il a servi en Casamance à l’époque où la zone sud servait de base de repli du PAIGC, en lutte pour l’indépendance de la Guinée Bissau. Il a été affecté à la FINUL (Forces Intérimaires des Nations-Unies au Liban), comme dirigeant du 2ème contingent Sénégalais, puis en Gambie, en tant que Commandant de la zone de défense n° 2. Avec le déclenchement de la crise casamançaise en 1982, le président de République Abdou Diouf, le nomme, en 1991, à la tête de la Commission Nationale de Gestion de la Paix en Casamance. Homme des dossiers, bien au fait de la conjoncture sécuritaire, c’est logiquement qu’il se voit confier en 1992, la stratégique Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE).
Au plan diplomatique, le Général Niang, a eu une carrière très riche. Les missions qui il a accomplies dans les zones en conflit que ce soit en Casamance ou en Gambie ont été couronnées de succès en raison de ses éminentes qualités d’homme de dialogue. Sa courtoisie exceptionnelle doublée d’une grande fermeté dans les principes, lui ont permis de mener de main de maître les négociations les plus hardies, qu’il conduisait toujours jusqu’à leurs termes. D’un calme olympien et d’une sérénité à nulle autre pareille dans les négociations, le Général parvenait toujours à inspirer la confiance à ses interlocuteurs. Nommé ambassadeur en Guinée- Bissau, il fera juste un an à ce poste (mai 1999- mars 2000) quand survient la première alternance politique au Sénégal en l’an 2000. Il occupa les fonctions de ministre de l’intérieur du gouvernement libéral (avril 2000- 2002), puis fut envoyé à Londres en janvier 2004 comme ambassadeur. Auparavant, le Général Niang a occupé le poste de premier Président de l’Observatoire National des Elections (ONEL) (1997-98).
La carrière politico- diplomatique du Général Niang, fut courte, mais couronnée de succès. Bien que n’étant pas diplomate de carrière, il avait réussi à hisser très haut le drapeau diplomatique de notre pays sur le toit diplomatique du monde. Comme il aimait le dire, avec fierté « je ne suis pas un diplomate de carrière... La diplomatie, c’est une autre école de la discrétion, du tact, du doigté et de l’équilibre ».
Au plan politique le Général Mamadou Niang, a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du dialogue politique dans notre pays. Mais, la question que l’on ne peut pas ne pas se poser, est la suivante : comment le Général Niang a-t-il pu réussir à faire l’unanimité dans le monde si difficile et si complexe, qu’est le monde de la politique ? Répondre à cette question n’est pas chose facile.
En octobre 2012, le Général Mamadou Niang a publié un livre qui retrace son parcours professionnel et les grandes étapes de sa vie : « Mémoires synchrone du fleuve de mon destin ». Cet ouvrage est d’une extrême richesse. Il fournit beaucoup d’informations sur sa personnalité, son tempérament, son caractère et sa philosophie de la vie. Le professeur Babacar Kanté qui a siégé avec lui du temps de l’ONEL, a fait un témoignage en 2012, à l’occasion de la cérémonie de dédicace du livre, en déclarant qu’il est : « un homme de qualité, mais rigoureux dans le souci du détail ». Personnellement, j’ai pratiqué le Général à deux époques différentes. La première, quand il était ministre de l’Intérieur, dans le cadre des concertations périodiques entre le ministère et les partis politiques sur le processus électoral. J’étais le représentant de la LD / MPT chargé des élections.
La deuxième époque est plus récente, dans le cadre de la Commission politique du Dialogue National qui a commencé ses travaux depuis le 6 mai 2019 à l’hôtel Ngor Diarama. Plénipotentiaire de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) représentant du Pôle de la Majorité, je participais aux réunions de cette commission que présidait le Général jusqu’à la veille de sa disparition. Plusieurs raisons peuvent expliquer le fait que tous les acteurs politiques se soient accordés à reconnaître que le Général Niang fut véritablement un homme de dialogue et de consensus. Pour ma part, je retiens deux hypothèses.
LA PREMIERE: UNE GRANDECAPACITE D’ECOUTEET D’OBSERVATION.
Le Général Niang est un homme qui a le sens élevé de l’observation. Il est d’une très grande patience quand il préside une réunion. Il parle peu, et il écoute beaucoup. Il préfère écouter attentivement un intervenant, plutôt que de prendre des notes. Il est doté d’une mémoire prodigieuse, et il s’efforce de connaître tous les participants à une réunion. Quand il distribue la parole, il appelle chacun par son nom de famille. Il peut rester assis des heures et des heures sans bouger. Quand quelqu’un intervient, même s’il sort du sujet ou s’il dépasse son temps de parole, comme cela arrive très souvent, il ne le coupe jamais. Il le regarde fixe dans les yeux pour ne rien perdre de ce qu’il dit. Le Général Niang savait bien « Ce que parler veut dire », pour reprendre l’expression du sociologue Pierre Bourdieu. Derrière les dits d’un discours, c’est-à-dire ce qui se dit explicitement, il cherchait les non-dits, c’est-à-dire ce qui ne se dit pas tout en se disant, car c’est derrière ce discours implicite, voilée, que se cache précisément la vérité de tout le discours. C’est pourquoi, malgré la complexité des questions en débat, les synthèses que tirait le Général, étaient toujours de nature à rapprocher et à réconcilier les positions au départ divergentes.
DEUXIEMEMENT: UN ESPRIT OUVERT ET GENEREUX. UN ARTISAN DELA PAIX ET DU CONSENSUS.
Partout où le Général est passé, il a allumé la flamme de la paix. S’il a trouvé une flamme éteinte ou endormie, il l’a rallumée pour qu’elle devienne plus vive et plus étincelante. Il est un homme discret par nature et par exigence professionnelle. Il est d’une neutralité indiscutable, fiable et désintéressée qui rassure les acteurs politiques. Il a écrit : « Nous appartenons à un même peuple qui est notre patrimoine commun, notre pirogue commune. Chacun doit y mettre du sien pour maintenir cette pirogue à flots pour que jamais, elle ne sombre. » Le Général Niang comparait souvent la démocratie à un handicapé. Il disait, magnifique : « autant un handicapé momentané a besoin de béquilles, autant un pays qui fait sa marche vers la démocratie en a besoin. Mais il faut souhaiter que tout cela s’efface et qu’on fasse des élections sans suspecter qui que ce soit ». Si le Général Niang a pu réussir sa mission dans le monde difficile de la politique, c’est parce qu’il avait une profonde connaissance de la psychologie des acteurs politiques.
A la question qu’un journaliste lui a posée, à savoir pourquoi les hommes politiques ne se font pas confiance entre eux, il a répondu : « Je ne sais pas. Mais ce que je sais, chacun, au fond de sa conscience, doit mériter sa confiance parce qu’ily va de sa propre crédibilité d’abord, de celle du pays et des institutions » Pour avoir passé 34 ans sous les drapeaux, le Général Niang est instruit par une longue observation des hommes et des situations. Aussi, opère-t-il une distinction, entre l’homme politique et le politicien. Comme il le dit de façon pertinente : « Souvent, le politicien est beaucoup plus prompt à critiquer. Aujourd’hui, il est pour ça, demain il est contre ça. Je fais vraiment la part des choses ».
C’est sans doute cette raison, qui fait que le Général, quand il présidait une réunion, il était très attentif aux interventions des uns des autres, il ne manifestait aucun signe extérieur d’approbation ou de désapprobation. Parce qu’il sait que l’acteur politique, est par définition, un passionné par la politique, il invitait très souvent les uns et les autres, à dépassionner les débats, à faire preuve de patience et de tolérance. Parfois les débats sont houleux, les esprits surchauffés, le verbe haut, avec des effets de manches, mais le Général arrivait toujours à faire baisser la tension, à faire rétablir la sérénité des débats. Il arrivait souvent, pour faire baisser la température élevée d’un débat, après concertation avec les membres de la commission cellulaire, de demander une suspension de séance, pour permettre aux différends pôles de se concerter, pour harmoniser les positions ou faire de nouvelles propositions.
C’était salutaire, parce qu’à chaque reprise après une suspension, le climat de travail devenait beaucoup plus serein, apaisé , et il y avait moins de théâtralisation En définitive et en conclusion, nous pouvons dire notre pays vient de perdre véritablement, un authentique « homme de dialogue ».
Le Général Niang, a gravé son nom en lettres d’or, dans les annales de l’histoire de la construction et de la consolidation de la démocratie sénégalaise. Le Sénégal vient de perdre un puissant moteur de recherche sur le dialogue. Mais heureusement que le combustible qui alimentait ce moteur et le faisait fonctionner est toujours là, avec la Commission cellulaire composée d’hommes expérimentés et de grandes qualités tels que les éminents professeurs d’université Babakar Kanté et Alioune Sall, ainsi qu’un des monuments de la société civile sénégalaise Mazide Ndiaye qui fut le Président du Comité de veille du suivi des recommandations de la Mission d’Audit du Fichier Electoral de 2010. C’est dire que la relève du Général Niang sera dignement assurée.
Ousmane Badiane,
PLENIPOTENTIAIRE DU POLE DELAMAJORITE A LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL
QUAND LES AUTORITES SE CACHENT DERRIERE LE CORONAVIRUS
Les salles de réanimation sont quasiment bombées de cas graves de Covid. Une situation qui s’est empirée en ce mois de janvier avec des prévisions journalières dépassant la vingtaine.
«Des morts sont en train d’être mis dans le dos du coronavirus», a laissé entendre le réanimateur à Bordeaux le docteur Mansour Diouf. Selon ce dernier, la majorité des cas admis en urgence y sont parce que la pathologie chronique dont ils souffrent n’est pas bien prise en charge. Une thèse soutenue par plusieurs de ses pairs. Une démarche des autorités sanitaires et de l’Etat qui permet de cacher les failles du système sanitaire sénégalaise.
Les salles de réanimation sont quasiment bombées de cas graves de Covid. Une situation qui s’est empirée en ce mois de janvier avec des prévisions journalières dépassant la vingtaine. Selon plusieurs spécialistes de la santé, au rythme où vont les choses, le Sénégal risque d’être confronté à un problème de places pour la prise en charge des cas graves. «Nous sommes dans une période, hormis le coronavirus, où plusieurs patients sont admis en réanimation. Cela est dû au changement climatique et ce sont les gens qui souffrent de pathologies respiratoires comme l’asthme, les problèmes de cœur et des gens aussi qui doivent faire de la dialyse», a laissé une blouse blanche à l’- hôpital de Fan. Selon ce dernier qui a préféré garder l’anonymat avec la pollution, il faut s’entendre à des complications. Une situation qui trouve son fondement dans la sortie du médecin réanimateur Mansour Diouf.
Selon le spécialiste basé à Bordeaux, «beaucoup de morts sont aujourd’hui mis surle dos du coronavirus car, il y en a qui sont directement liés à la pandémie et d’autres non». Pour docteur Diouf, le Sénégal doit s’investir dans le relèvement du plateau technique et mettre le matériel là où il faut. «Il urge aujourd’hui de changer de paradigme dans la gestion des cas graves et pour le réussir, le Sénégal gagnerait à investir dans la prise en charge des autres pathologies qui posent beaucoup de problème de santé publique comme les pathologies du cœur, du rein, le diabète entre autres», a-t-il laissé entendre. Selon d’autres spécialistes de santé publique à l’image du docteur Moussa Thior, il y a des pathologies qui tuent plus que le coronavirus et pourtant leur prise en charge pose problème.
Toutefois, des spécialistes s’accordent à dire que le gouvernement du Sénégal a pêché dans la communication en donnant à la pandémie du coronavirus un taux de létalité qui ne lui correspond. Une démarche qui a plombé toutes les réponses dans plusieurs pathologies comme le Vih-Sida, le paludisme, les campagnes de vaccination ou encore les séances de don de sang. «Nous n’avons pas tenu les campagnes de distribution de moustiquaires à cause du coronavirus. Tous nos prestataires sont orientés dans les prélèvements ou le suivi des cas asymptomatiques dans les domiciles.
A cause de la pandémie, nous avons un problème de main et nos autres activités ne peuvent plus être tenues comme les causeries sur l’importance des visites prénatales entre autres», a relevé un des personnels soignant de Fann.
UN CHANGEMENT DE STRATEGIES PRECONISÉ CONTRE LE PHÉNOMÈNE DE L'IMMIGRATION IRRÉGULIÈRE
Le Sénégal doit aller vers des pistes autres que la réponse sécuritaire afin de lutter contre l’émigration irrégulière
Le Sénégal doit aller vers des pistes autres que la réponse sécuritaire afin de lutter contre l’émigration irrégulière. L’avis est de panélistes qui ont pris part à la table ronde organisée hier, mardi 12 janvier 2021, par Afrikajom Center avec comme thème : «Recrudescence de la migration après la Covid-19 : comprendre la détresse de la jeunesse et y trouver une réponse appropriée».
Afrikajom Center, en partenariat avec Open society initiative for West Africa (Osiwa), a organisé hier, mardi 12 janvier 2021, une table-ronde virtuelle sur la «Recrudescence de la migration après la covid-19 : comprendre la détresse de la jeunesse et y trouver une réponse appropriée». Ce conclave a été une occasion pour les panelistes de proposer des moyens à mettre en œuvre pour stopper l’émigration irrégulière.
Pour la représentante de l’Union européenne (Ue), Patrice Desbonnes, les pays européens ont inscrit dans leur agenda la lutte contre les passeurs. Pour elle, la migration est une question importante aussi bien pour le Sénégal que pour les pays de l’Union européenne. Ainsi, donc «elle sera un des sujets à aborder lors du prochain sommet entre l’Union européenne et les Etats africains», indique-t-elle. Toujours dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière, la représentante de l’Ue plaide pour que le Sénégal finalise son Document de politique migratoire (Dpm). Mieux, ajoute-t-elle, notre pays devra aussi promouvoir des opportunités économiques afin de mieux fixer les jeunes. Le Sénégal doit aussi faciliter l’octroi des financements et miser sur les secteurs porteurs d’avenir tels que le gaz et le numérique. Il doit également sensibiliser les jeunes sur la migration, les opportunités qui existent au Sénégal. Il a aussi intérêt à rechercher les vecteurs les plus appropriés pour le faire.
Revenant sur les bailleurs de fonds, Patricia Desbonnes juge qu’ils doivent tirer des leçons des programmes antérieurement menés. De son côté, le directeur exécutif de l’Institut des futurs africains, Alioune Badara Sall, trouve que lutter contre la migration irrégulière en ayant comme repère le combat contre la pauvreté est inadéquat. La question de la migration dépasse la recherche de la survie, souligne-t-il. Il estime, dans ce sens, que ce ne sont pas les plus pauvres qui migrent le plus souvent.
Pis, la collaboration entre les pays africains et ceux européens dans ce domaine est plus un «partenariat anti-migration» qu’une politique migratoire, relève-t-il. Et de souhaiter que la question migratoire soit inscrite à la prochaine Conférence des chefs d’Etat et Gouvernement de l’Union africaine (Ua). Pour le directeur de Legs Africa, Elimane Haby Kane, il faut créer la richesse interne, lutter contre la sortie massive des capitaux et développer une politique nationale claire de l’emploi basée sur la ressource locale, mais aussi aider les jeunes à changer de mentalité.
En somme, les panelistes ont plaidé pour que la migration soit davantage mieux organisée. Ils ont aussi appelé à la responsabilité des dirigeants pour plus d’actions de bonnes gouvernances, afin de mieux donner aux jeunes des opportunités qui les retiennent en Afrique.
L’AFRIQUE DE L’OUEST PERD 2,3% DE SON PIB
En Afrique les recettes et flux financiers illicites montrent que les mécanismes d’évitement de l’impôt sur les sociétés sont à l’origine d’un manque à gagner considérable selon le rapport 2020 de la Cnuced
La contribution des recettes fiscales au Produit intérieur brut (Pib) est moins élevée dans les pays africains et dans les autres pays en développement comprise entre (16-18%) que dans les pays développés (33%). Seules les recettes que les pays d’Afrique tirent des droits et taxes sur le commerce international dépassent celles des pays membres de l’Ocde en pourcentage du Pib.
Le rapport 2020 de la Conférence des nations unies sur le commerce (Cnuced) portant sur les flux financiers illicites et le développement de durable en Afrique singulièrement les recettes et flux financiers illicites montrent que les mécanismes d’évitement de l’impôt surles sociétés sont à l’origine d’un manque à gagner considérable. Ainsi, selon ledit rapport, les pays en développement perdent une plus grande partie de leurs recettes fiscales de cette manière que les pays développés; pourtant en pourcentage du Produit intérieur brute (Pib), les recettes qu’ils tirent de l’impôt sur les sociétés sont déjà quasiment équivalentes.
En conséquence, on pourrait s’attendre à une hausse du montant des recettes issues de l’impôt sur les sociétés, étant donné que «les taux de droit commun sont généralement plus élevés dans les pays en développement, mais les taux effectifs sont parfois inférieurs aux taux de droit commun, du fait des incitations fiscales», fait remarquer le rapport. Quoi qu’il en soit, compte tenu de la composition diversifiée de la base d’imposition dans les pays en développement, il ne sera possible «d’augmenter sensiblement le montant des recettes fiscales totales qu’aux prix d’interventions sur leurs différentes sources, y compris, mais pas seulement l’impôt sur les sociétés», soutiennent les experts du commerce.
FLUX FINANCIERS ILLICITES ET RECETTES FISCALES
Selon ledit rapport, «les fuites globales des capitaux et les pertes estimées résultant de l’évasion fiscale sont présentées par région et diffèrent d’une région à une autre. En moyenne, les pertes dues à l’évasion fiscale sont plus élevées en Afrique Centrale, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est (2,7 % du Pib), qu’en Afrique Australe (environ 2 % du Pib) et en Afrique de l’Ouest (2,3 % du Pib)». Le taux médian des fuites des capitaux, exprimé en pourcentage du Pib, s’étend de 2,7 % en Afrique du Nord à 10,3 % en Afrique de l’Ouest. Les experts soutiennent que «lorsque les fuites des capitaux sont importantes, les recettes fiscales diminuent». Pour que celles-ci augmentent, il faut notamment que «les dispositions légales soient appliquées et que les capacités administratives de recouvrement soient suffisantes».
13% DE DIFFERENTIEL ENTRE LE RECOUVRABLE ET LE RECOUVRE
Dans le cas de la taxe sur la valeur ajoutée, l’écart fiscal, c’est-à-dire la différence entre le montant recouvrable et le montant recouvré, peut beaucoup varier entre les pays. Il s’étend ainsi de 13 % en Afrique du Sud à 92 % en République centrafricaine (Uneca, 2019). Ceci s’explique par des dispositions spéciales ou des dérogations aux lois régissant la taxe sur la valeur ajoutée, ou encore par des problèmes de gestion du recouvrement, notamment des problèmes d’efficacité, de capacité, de fraude ou de fiabilité des données sur la consommation. Les études de Coulibaly et Gandhi, réalisées en 2018 estiment qu’en améliorant l’efficience fiscale et en réduisant l’écart fiscal, estimé à 20 % en moyenne, il serait possible d’augmenter le ratio recettes fiscales/Pib de 3,9 %.
110 MILLIARDS DE DOLLARS A RECOUVRER TOUS LES ANS
Convaincus qu’il y a toujours des marges de manœuvre pour absorber les pertes considérables, les évaluateurs du Cnuced soutiennent qu’ «une meilleure maîtrise de la corruption et une application effective des lois en vigueur, pourraient en grande partie remédier à la situation et contribuer au recouvrement de 110 milliards de dollars de plus par an».
Au total, les fuites des capitaux se sont montées à environ 88,6 milliards de dollars par an en 2013-2015. De l’analyse des experts «la contribution des recettes fiscales au Pib est moins élevée dans les pays africains et dans les autres pays en développement que dans les pays développés (33 %)». Seules les recettes que les pays d’Afrique tirent des droits et taxes sur le commerce international dépassent celles des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) en pourcentage du Pib. Ledit rapport indique que «le taux de recouvrement est limité par l’ampleur du secteur informel et le grand nombre de petites entreprises».
De plus, un système d’imposition favorisant les entreprises multinationales qui exploitent des ressources naturelles et payent l’impôt dans les pays où elles ont leur siège, entraîne un rétrécissement de la matière imposable, en particulier dans les pays tributaires des ressources naturelles.
LE JEU DOUBLE DU POUVOIR
Entre appels au dialogue et main tendue à tous les acteurs politiques, le président Sall aurait exécuté depuis son accession à la magistrature suprême un agenda qui n’est consensuel que de nom, surtout sur le plan du processus électoral
Entre appels récurrents au dialogue politique et main tendue aux acteurs du sérail, le président de la République, Macky Sall semble exécuter depuis son accession à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, un agenda et/ou une gouvernance du processus électoral qui, loin d’être consensuels, tendent plutôt à gruger l’opposition s’ils ne s’évertuent pas, irrémédiablement, à réduire cette dernière à sa plus «simple expression». Comme pourraient en témoigner certains cas d’école dont le parrainage dit citoyen et autres reports successifs des Locales de 2019, pris pourtant d’accord partie avec les dialogueurs sans le Pds de Me Wade, Pastef d’Ousmane Sonko et autres partis dits radicaux.
La nouvelle polémique née du choix du cabinet Era, pour l’audit du fichier électoral arrêté d’accord partie entre les acteurs du dialogue politique, est partie pour relancer les suspicions qui pèsent sur la gouvernance de l’horloge électoral au Sénégal. Qui plus est, cette polémique semble conforter les acteurs qui soupçonnent la main cachée et insidieuse du Président Macky Sall et du pouvoir en place sur l’exécution du processus électoral. Pour cause, après le relatif «consensus» acquis parles dialogueurs, suite à plus de 10 mois d’échanges entre pôles, le Parti démocratique sénégalais (Pds-seule formation politique à détenir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale) est venu jeter un froid sur le processus en question.
Selon ainsi le parti de Me Wade, le cabinet ERA choisi pour auditer le fichier électoral ne peut pas se prévaloir de l’expertise requise pour cette opération technique, jugée essentielle à la mise en œuvre d’élections transparentes. Le député libéral Toussaint Manga révèle en effet, que ce cabinet a eu à travailler dans le passé sous la commande du nouveau ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, alors procureur spécial à la CREI lors du procès de Karim Wade.
En outre, Toussaint Manga a tenu à faire savoir que le cabinet ERA est un cabinet d’expertise comptable qui a seulement six employés sénégalais de niveau cadre et dont la compétence se limite aux entreprises individuelles et aux groupes de société intervenant dans les secteurs économiques. Pis, a-t-il fait savoir par suite, les soi-disant experts étrangers retenus pour l’audit du fichier électoral ne sont pas des employés d’ERA Baker Tilly mais de simples sous-traitants extérieurs. Ce discrédit jeté sur l’audit du fichier électoral, alors même qu’il en est à ses balbutiements, témoigne selon certains esprits des zones d’ombre qui ont toujours accompagné la gouvernance du processus électoral. Une gouvernance que le parti au pouvoir, depuis 2012, a diligentée mécaniquement dans le sens de ses intérêts partisans.
Entre appels au dialogue et main tendue à tous les acteurs politiques, le Président Sall aurait ainsi exécuté depuis son accession à la magistrature un agenda qui n’est consensuel que de nom, surtout sur le plan du processus électoral. Au bout du compte, cet agenda saupoudré d’entente cordiale et teintée de dialogue dit politique ne tendrait irrémédiablement qu’à réduire à sa plus “simple expression” l’opposition, selon les dires mêmes du patron de l’Apr et de la majorité présidentielle. Le cas patent du parrainage citoyen est encore là pour rappeler le jeu du chat et de la souris auquel le maître du jeu s’adonnerait à l’encontre de son opposition. On se le rappelle encore. Ce fut en plein dialogue politique post-présidentiel que le camp au pouvoir imposa le recours aux parrains pour valider toute candidature à tous types d’élection.
Au final, le Code consensuel de 1992 sera tronqué et l’opposition se retrouva grugée par Macky Sall qui n’eut à faire face, à la présidentielle de 2019, qu’à quatre challengers, le gros de la troupe n’ayant pas passé le tamis du parrainage et de son 0,8% du corps électoral. Près de deux années après, rebelote pour Macky Sall et son camp qui profitent encore de la main tendue au dialogue national pour émietter le processus électoral et le calendrier républicain. Le prétexte argué était la nécessité de dépasser les éléments de crise et les tensions politiques nés de la présidentielle de 2019 que le chef de l’Etat avait remportée dès le premier tour de l’élection, avec plus de 58% des voix.
Conséquence de ce double jeu du patron de la mouvance présidentielle autour du dialogue politique : les élections locales sont reportées trois fois de suite à des dates ultérieures et les conseillers municipaux et départementaux ou élus locaux continuaient, eux, leur mandat au-delà des cinq années règlementaires. Et jusqu’à présent, nul acteur politique ne peut, quel que soit son bord, présager de la date exacte des Locales initialement arrêtées au mois de décembre 2019. Et dans ce jeu au clair-obscur, certains esprits subodorent même une volonté diffuse du camp au pouvoir de coupler les élections locales et législatives prévues pour 2022. Voire de les faire coïncider avec l’échéance cruciale de… 2024, date à laquelle la fameuse question du troisième mandat du président Macky Sall se dévoilera sous son véritable jour.
JEUX DE CARTES - King Baba...
Nous en sommes à 480 morts du coronavirus à la date d’hier. Le décompte macabre s’accélère même si le Sénégal est loin du désastre noté dans les pays occidentaux avec des milliers de personnes de tous les âges, qui passent facilement de vie à trépas. Si les autorités sénégalaises ont choisi de faire des comptes-rendus quotidiens pour livrer les chiffres de la maladie depuis le début de la pandémie, c’est sans nul doute pour attirer l’attention des populations sur ce drame. Ont-elles atteint leurs objectifs près d’un an après ? Ont-elles eu les effets escomptés ? Difficile d’avoir une réponse péremptoire mais, il y a de fortes résistances notées ça et là notamment avec les gestes barrières et le port du masque. Un tour dans certaines localités du pays, montre clairement que l’effet de persuasion espéré est quasi absent. Au lieu de “vivre avec le virus”, on laisse vivre le virus ou pire, on participe à sa propagation. Le retour du couvre-feu à Dakar et à Thiès censé freiner la progression fulgurante de la Covid-19, se heurte à des réalités socio-économiques de taille. Il y a beaucoup de peines à l’image des difficultés dans les transports en commun. Des souffrances apparentes ou pudiquement larvées. Des drames quotidiens de braves gens qui ne peuvent plus voir la queue du diable pour la tirer. L’économie de la nuit est à terre, l’économie en général se porte très mal. Des sacrifices consentis de gré ou de force qui n’empêchent pas la maladie de poursuivre sa loi de la terreur. Au même moment, les pouvoirs du président de la République déjà faramineux, sont renforcés. A quels desseins ? Restreindre les libertés sans proclamer l’état d’urgence en cas de crise sanitaire ou catastrophe naturelle, proclame-t-on. Ceux qui disent que Macky “le guerrier” est devenu roi, ont-ils tort ? La belle chanson du rappeur Ngaka Blindé est maintenant l’hymne de beaucoup de jeunes détracteurs provocateurs à souhait et satiriques. King Baba... Miim Réew
Un des 43 fêtards au «Piscine party» positif à la covid-19
Les 42 personnes, arrêtées par la gendarmerie de Ngor, lors d’une «Piscine party» aux Almadies, ont été déférées hier devant le procureur pour violation de l’état d’urgence. Mais l’une d’entre elles est testée positive au coronavirus. En effet, celle-ci avait fait le test de covid-19 avant la fête parce qu’elle devait voyager. Finalement, leur face-à-face avec le procureur n’a pas eu lieu à cause du malade. Par mesure de prudence, les autorités judiciaires ont mis en quarantaine tous les fêtards à la cave du tribunal à l’exception du malade. Ils vont passer leur période d’incubation au Palais de Justice. Ensuite, ils seront entendus par le procureur qui va sceller leur sort. Pour rappel, c’est alors que la soirée venait de démarrer le weekend dernier que le chef de la Brigade de Ngor a été informé d’une noce privée dans une belle villa aux Almadies, au bord de la piscine. Il y avait de belles filles, des couples de mariés, un couple de diplomates et des anonymes. Les boissons sucrées et alcoolisées ainsi que la Chicha étaient servies à gogo. Le tout, dans une ambiance festive avec des lumières tamisées. Les gendarmes ont effectué une descente surprise sur les lieux pour les interpeller tous. Certains invités avaient réussi à escalader les murs des maisons mitoyennes et prendre la tangente.
Observateur national des Lieux de de Liberté
L’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté (ONLPL), Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, a dépêché une équipe d’observateurs à la brigade de gendarmerie de Ouakam pour vérifier les conditions de détention des 43 personnes de diverses nationalités, impliquées les unes dans l’organisation d’une soirée d’anniversaire, les autres dans un rassemblement dit «Piscine party». Il s’agit de 22 femmes et 21 hommes. Les observateurs se sont entretenus avec le Commandant de la Brigade de gendarmerie, les parents de personnes arrêtées et quelques détenus. Il fallait s’enquérir, selon Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, des conditions de détention des gardés à vue, en particulier quant au respect du protocole sanitaire dans le contexte de la nouvelle vague de la Covid-19.
Deuxième retour de parquet pour Seydi
L’ex-épouse de Mamadou Diop Iseg devra prendre son mal en patience. Arrêtée lundi dernier, Aïssatou Seydi a encore bénéficié d’un retour de parquet suite à son deuxième déferlement. Elle est traduite en justice par son ex-mari, Mamadou Diop, pour faux, usage de faux sur la maison litigieuse de Sacré-Cœur 3 et détournement de fonds d’une valeur de 400 millions Fcfa. Il faut rappeler qu’Aïssatou Seydi avait intenté une procédure devant le tribunal des référés qui lui avait accordé la propriété de la maison. Ainsi, le juge avait ordonné l’expulsion de Mamadou Diop, des membres de sa famille et de la société de gardiennage «Ninki pro sécurité» de l’immeuble. Le directeur de l’Iseg qui accuse son ex-femme d’avoir trafiqué les papiers de la maison a déposé une plainte.
Dame Amar et Cie devant le prétoire aujourd’hui
Dame Amar et ses sept co-prévenus vont comparaître pour la deuxième fois aujourd’hui au Tribunal Correctionnel de Dakar pour association de malfaiteurs, tentative d’extorsion, détention de drogue en vue de la consommation personnelle, entrave à l’action de la justice, non-assistance à personne en danger, violation du couvre-feu entre autres délits. Le dossier n’a pas été débattu dans le fond lors de la première audience. Le juge Amath Sy avait renvoyé le dossier au 13 janvier prochain (aujourd’hui, Ndlr) pour plaidoirie. Pour rappel, les faits pour lesquels Dame Amar et Cie sont traduits en justice se sont produits dans la nuit du 3 au 4 avril 2020 alors que le Sénégal était en plein couvre-feu à cause de la pandémie du coronavirus. Dame Amar et ses amis avaient ainsi organisé une soirée qui avait finalement viré au drame. Le corps sans vie de Hiba Thiam avait été découvert dans une chambre de la résidence que la bande d’amis avait louée pour la fête. Les résultats de l’autopsie attestent qu’elle est morte d’overdose. Pis, d’après les éléments de l’enquête, personne n’avait essayé de l’assister et de la cocaïne avait été retrouvée sur les lieux.
Macky décaisse 120 millions pour sauver SOD
La campagne de collecte de fonds pour l’étudiant en Médecine, Sadio Ousmane Diédhiou (SOD), a porté ses fruits. Finalement, le Président Macky Sall a apporté son aide à l’étudiant qui doit subir une greffe osseuse au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux (France). Dans un premier temps, le chef de l’Etat avait décidé de compléter la somme collectée par les étudiants pour l’évacuation de leur camarade. A la suite de tractations, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux a revu à la baisse le coût de l’opération qui était de 288 millions FCFA. La facture de l’opération de la greffe osseuse est désormais arrêtée à 120 millions Fcfa. Alors, le Président Macky Sall a décidé de prendre en charge entièrement aussi bien l’évacuation que l’opération. L’argent sera viré dès aujourd’hui pour une prise en charge médicale rapide de l’étudiant en médecine qui souffre d’une aplasie médullaire.
127 kg de chanvre saisis à Fafacourou
Les éléments de la Brigade Régionale de Stupéfiants (BRS) de Kolda de la Direction de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (DOCRTIS) traquent les dealers dans le Fouladou. Exploitant un renseignement, ces limiers spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue ont tendu un piège aux trafiquants. C’est ainsi qu’ils ont opéré une importante saisie de drogue dans la nuit du lundi au mardi, selon le Bureau des relations publiques de la Police. Ils ont mis la main sur 127 kilogrammes de chanvre indien saisis sur la route de Fafacourou, une commune située entre Kolda et Médina Yoro Foulah. Les trafiquants ont pris la fuite, abandonnant les deux motos qui transportaient la drogue.
Le DG de Dakar Dem Dikk roule avec une voiture de 85 millions
Après la sortie du Directeur général de Dakar Dem Dikk Oumar BounKhatab Sylla, vendredi dernier, accusant son prédécesseur Me Moussa Diop de s’être emparé d’un véhicule de la société publique et d’avoir fait dans le recrutement d’agents fictifs, ce dernier a répliqué. A en croire Me Moussa Diop, l’actuel directeur de Dakar Dem Dikk fait des magouilles. Mieux, le leader de l’AG/Jotna trouve douteuse l’acquisition par Omar Boun Khatab Sylla d’une voiture de marque Land Cruiser Platinum d’un coût de 85 millions Fcfa en trois mois seulement. En trois mois, poursuit-il, l’actuel boss de Dakar Dem Dikk est à 9 conseillers et deux chargés de missions qui ne sont autres que ses marabouts qui ont des salaires de directeurs. Ces derniers, ajoute-t-il, ont chacun 300 litres de carburant par mois. Pire, ils ne travaillent pas et se présentent à la fin du mois pour récupérer leurs salaires. C’est pourquoi, il estime que c’est la bamboula à Dem Dikk depuis son départ.
1.620 personnes interpellées pour non-respect du port de masque
Dans le cadre des opérations de sécurisation et celles du couvre-feu, la police a procédé à plusieurs interpellations dans la banlieue entre le 1er et le 12 janvier. Des sources de «L’As» renseignent que les limiers ont interpellé au total durant cette période 134 personnes pour violation du couvre-feu, 1.620 personnes pour non-respect du port obligatoire de masque. Ainsi, le commissariat central de Police de Guédiawaye a collecté 3,727 millions francs d’amendes forfaitaires. Lors de cette série d’opérations de grande envergure pilotée par le Commissariat central de Guédiawaye, en collaboration avec ceux de Pikine et les postes de Police, 80 personnes ont été également déférées au parquet par les limiers pour diverses infractions dont trouble à l’ordre public, participation à des manifestations non déclarées, violences, voies de fait et actes de vandalisme.
Révision des horaires du couvre-feu
Le Syndicat National des Travailleurs des Transports Routiers du Sénégal (Snttrs) sollicite une révision des horaires du couvre-feu. Selon son secrétaire général, Alassane Ndoye, les horaires devraient être remontés à 23 heures. C’est la seule manière de réduire les embouteillages et soulager les conducteurs. Ces derniers souffrent le martyre à cause des travaux du BRT et de la rentrée des travailleurs chez eux à la même heure. Ce qui va également réduire l’impact de la pandémie sur le transport.
Précision dans l’affaire du fils de Me Khaly Niang
Après la parution du journal d’hier faisant état de l’agression d’un censeur par le fils de maître Khaly Niang dans un lycée, ce dernier a joint «L’As» pour rétablir la réalité des faits. D’abord il faut dire, d’après lui, que son fils y était pour récupérer un élève scolarisé dans l’établissement et non sa copine. Ensuite, il a bien reçu l’autorisation de l’agent préposé pour surveiller l’entrée. « Après l’incident, il a été enfermé dans sa voiture par le censeur du lycée. A la descente du véhicule, il y a eu une bousculade sans aucune agression contrairement à ce qui a été relaté précédemment. Le Proviseur a appelé la police avant de permettre au jeune de sortir du véhicule. Le censeur a été convoqué par la police ainsi que le jeune », dit-il. « Maître Niang qui a toujours accompagné l’académie de Fatick, pour avoir été le parrain de la promotion des élèves-maîtres, a eu la grandeur d’aller voir le proviseur et les professeurs pour présenter ses excuses», précise la note qui conclut que l’affaire a été enterrée et aucune plainte n’a été déposée. Au surplus, beaucoup de personnes ont câblé «L’As» pour accuser des politiciens encagoulés d’avoir ébruité l’information pour nuire à l’image de l’ancien Dg de l’Asp.
KEEMTAAN GI – CANNIBALISME
Faut plus en douter. Des cannibales vivent parmi nous. Si vous êtes sagement avec eux, ils vous protègeront contre la meute. Il ne faut rien faire qui pourrait compromettre leur survie. Rester sourd et muet face à leurs écarts et toujours applaudir. La pensée unique quoi. Peindre tout en rose — ou, plutôt, en marron-beige ! — pour ne rien laisser voir de hideux. Se démarquer de cette ligne pourrait faire de vous l’homme à abattre. On s’était jeté sur le cadavre de l’insulteur public, le polisson ancien vice -président de notre auguste Assemblée nationale. Massacré par ses frères de l’armée mexicaine, Cissé Lo a dû retourner s’aplatir honteusement devant le Chef. Depuis, il se fait tout sage dans son coin. C’est la loi des cannibales. Se taire ou être bouffé à la cuisine du laboratoire de l’Apr. Mimi Touré, qui a osé dire ce que le Chef lui avait soufflé à l’oreille, est ainsi systématiquement lynchée. Mais curieusement, celui qui se distingue le plus dans cette sale besogne de tueur est loin d’être un exemple de vertu. Allez savoir pourquoi il s’agite... Y a également le cas de l’ancien directeur de la société moribonde Dakar Dem Dikk. Le pauvre ! Il doit se mordre les doigts de tant de débauche d’énergie pour plaire à son Chef. Il a fallu qu’il se dresse contre celui qui l’a dégommé pour qu’on lui saute dessus. Et les voilà dans un débat nauséabond où ils s’accusent de cannibalisme financier. Leur poste, ce n’est guère pour soulager les maux des Sénégalais, bien gérer le patrimoine de ceuxci mais plutôt s’enrichir. A les entendre s’accuser de crimes financiers sans que l’autorité ne bouge, on peut dire que nous nous sommes bien fait b… par ces parvenus et pouilleux qui s’illustrent par la prévarication des (trop maigres) ressources du pays. KACCOOR BI
AFFAIRE S.O.D MACKY PREND EN CHARGE L’EVACUATION ET LA GREFFE DE L’ETUDIANT EN MEDECINE
L’étudiant en médecine Sadio Ousmane Diédhiou, souffrant d’une maladie rare dénommée aplasie médullaire, peut entrevoir le bout du tunnel. Le président de la République Macky Sall a décidé de prendre en charge son évacuation vers l’hôpital français qui doit effectuer l’opération. Selon plusieurs sources, l’engagement du chef de l’Etat pour permettre à l’étudiant en année de thèse de doctorat d’Etat en médecine Sadio Ousmane Diedhiou a été rendu possible par la mobilisation des étudiants de la Faculté de médecine mais surtout l’impulsion du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikhou Oumar Hann, et du Directeur du Centre des œuvres universitaires (Coud), Maguette Sène, qui ont plaidé le dossier auprès du chef de l’Etat, Macky Sall. Le président de la République compte décaisser 120 millions de frs (100 millions pour l’opération et 20 millions pour l’évacuation sanitaire) pour prendre en charge la greffe osseuse et l’évacuation sanitaire, suite à une réduction consentie par le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Bordeaux. Rappelons que l’étudiant Sadio Ousmane Diédhiou souffre d’une aplasie médullaire, une maladie très rare qui nécessite une greffe de moelle osseuse. Chose qui ne peut pas se réaliser au Sénégal.
DISPARITION DE DIARY SOW LA POLICE FRANÇAISE S’EST-ELLE VRAIMENT MOBILISEE POUR LA RETROUVER ?
«Inquiétude, prudence, optimisme et omerta » : tels sont les quatre mots qui résument l’état d’esprit des autorités sénégalaises à propos de la disparition de la romancière et étudiante Diary Sow. Portée disparue depuis le 4 janvier 2021, notre brillante compatriote n’a pas encore fait signe de vie. L’enquête ouverte par la police française n’a jusque-là pas donné grand-chose. Sauf des hypothèses et autres pistes tantôt à écarter, tantôt à privilégier. Certains experts en sciences criminelles contactés par « Le Témoin » quotidien se disent convaincus que si la Police française s’était vraiment mobilisée, Diary Sow serait déjà retrouvée! Ce, en moins de 24 heures compte tenu des moyens très efficaces dont elle dispose en matière d’investigations criminelles. Un spécialiste des questions criminelles explique : « Si c’était un terroriste ou une personne malintentionnée susceptible de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat français, l’affaire serait vite réglée. Mais quand il s’agit d’une affaire dans l’intérêt des familles (Jargon de la police) comme c’est fut le cas s’agissant de Diary Sow, les autorités de police trainent souvent les pieds. Donc il faut que le gouvernement du Sénégal mette la pression sur la France pour que les recherches de Diary Sow soient intensifiées avec tous les moyens » estime notre spécialiste. A la dernière minute, une source proche de l’enquête et contactée par « Le Témoin » quotidien, confie que les policiers français commencent à surveiller les mouvements et comptes bancaires (retraits, transferts d’argent, achats etc.) de Diary Sow, histoire de savoir si elle donne signe de vie.
DEUIL DR MOMAR THIAM A PERDU SA MERE
Le monde sénégalais de l’information de la communication est en deuil ! Notre sympathique ami et éminent professeur en communication, Dr Momar Thiam, a perdu sa mère Fatou Sylla. La levée du corps aura lieu, ce mercredi, à 7 h à la mosquée de Gibraltar suivie de l’enterrement à Touba. Ancien conseiller en communication du président Abdoulaye Wade, ancien consul général du Sénégal à Bordeaux, et directeur de l’Ecole des Hautes études en information et communication (Heic) Dr Momar Thiam est un homme à la fois bien, ouvert, serviable et accessible au point que la perte de sa si chère maman est douloureusement ressentie dans tout le Sénégal. Et particulièrement par le monde de la presse. Le Groupe « Le Témoin », en cette circonstance particulièrement pénible, présente ses sincères condoléances à Momar Thiam et prie pour que Dieu accueille la défunte en Son paradis.
52 NOUVEAUX TESTES POSITIFS DONT 102 CAS COMMUNAUTAIRES, 11 DECES LES CAS COMMUNAUTAIRES FLAMBENT
La «deuxième vague» de coronavirus n’en finit pas de déferler sur notre pauvre pays. Surtout avec la multiplication des cas communautaires qui inquiètent. Hier, 102 personnes ont été testées positives et le pays a enregistré 11 décès rien que durant la journée du lundi. La liste macabre s’allonge. Dans sa communication journalière pour son bilan épidémiologique, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé 11 nouveaux décès liés au coronavirus au cours des dernières 24 heures. Ce qui devrait être source d’inquiétude. Une chose reste constante, cette deuxième vague est plus meurtrière que la première. Et malgré le couvre-feu, les contaminations ne cessent d’augmenter. Ce mardi, 152 nouvelles contaminations ont été enregistrées sur un échantillon de 1062 tests réalisés, soit un taux de positivité de 14,31 %. L’inquiétude est accrue par la flambée de la transmission communautaire avec 102 cas contre 50 contacts suivis. 145 personnes ont été guéries et 32 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. A ce jour, 21685 cas ont été déclarés positifs au coronavirus au Sénégal dont 18502 guéris, 480 décès et 2702 patients sous traitement.
REAMENAGEMENT DES HEURES DE TRAVAIL LE MINISTRE DU TRAVAIL AVANCE UNE POSSIBILITE
Le ministre du Travail, du Dialogue et de l’Equité sociale est perplexe par rapport au réaménagement des horaires de travail. En effet, Samba Sy soutient que tout dépend de l’évolution de la situation. Interrogé sur la question, le ministre du Travail, Samba Sy, n’écarte toutefois pas cette possibilité. « Je voudrais faire remarquer qu’à la différence de la première proclamation de l’état d’urgence et du couvre-feu, ce couvre-feu démarre à 21 heures et se termine à 5 heures du matin. Cela veut dire qu’on a, à la fois, remonté et les horaires de démarrage et les horaires de fin. Et ça donne une plage un peu plus large. Nous sommes dans une situation particulière et c’est au vu des évolutions et des appréciations que des mesures pourraient être prises. Et c’est cela qui donne du sens à l’évaluation qui a été faite par rapport à cette loi qui proclame l’état d’urgence et l’état de siège parce qu’il faut que nous agissions et que nous ayons un temps de réaction rapide. Au vu donc des données et de ce que la situation va imposer, nous allons prendre certaines mesures et laisser d’autres ». « Si nous ne travaillons pas, nous risquons de péjorer la situation du pays et évidemment cela ne va pas dans le bon sens » a affirmé le ministre du travail Samba Sy sur les ondes du Radio Futurs Médias.
ESCROQUERIE L’EX-EPOUSE DE DIOP ISEG EDIFIEE SUR SON SORT CE MERCREDI
Aïssatou Seydi sera édifiée sur son sort ce mercredi. Selon Libération online, l’ancienne épouse de Mamadou Diop, Pdg de l’Iseg, a bénéficié d’un second retour de parquet ce mardi. Le site de notre ami Cheikh Mbacké Guissé révèle que le parquet a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour escroquerie, faux et usage de faux et abus de confiance. Le dossier a été confié au juge du 8ème cabinet qui va statuer ce jour.
POURSUIVI POUR VIOLATION DU COUVREFEU « 10.000 PROBLEMES » CONDAMNE MALGRE SES PLEURS ET REGRETS A LA BARRE
Le rappeur Mouhamadane Fall alias « 10.000 problèmes » a comparu, hier, devant la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour le délit de provocation directe à un attroupement non armé et manifestation sur la voie publique. Le tribunal l’a déclaré coupable en le condamnant à 3 mois avec sursis. Arrêté le jeudi 7 janvier, « 10.000 Problèmes » recouvre la liberté. Cependant, il ne pourra savourer sa libération car sa mère est décédée dans la nuit du lundi 11 janvier alors qu’il était en prison. Face au juge, le rappeur, qui a terminé son procès en pleurs, a nié la première infraction tout en regrettant son acte avant demander pardon. Pour le compte de son client, l’avocat de la défense a plaidé pour la relaxe. « Je vous demande de le relaxer pour le délit de provocation directe à un attroupement non armé, car mon client n’a jamais eu l’intention de s’attaquer à qui que ce soit », a soutenu l’avocat de la défense, invitant le tribunal, au cas où il considèrerait que son client est coupable, de lui faire une application bienveillante de la loi. Pour son réquisitoire, le parquet a demandé l’application de la loi. Au finish, le tribunal a déclaré le prévenu coupable de violation du couvre-feu et l’a condamne à 3 mois de prison avec sursis. Il a été relaxé des autres délits de provocation directe à un attroupement et organisation d’une manifestation sans autorisation.