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30 juin 2025
QUAND LE NIAMU MBAAM DEVIENT INTROUVABLE
Alors qu’il suffisait de parcourir les quartiers de la ville pour se procurer les résidus d’aliments destinés à la filière porcine, aujourd’hui c’est le parcours du combattant pour les éleveurs de porcs
Alors qu’il suffisait de parcourir les quartiers de la ville pour se procurer les résidus d’aliments destinés à la filière porcine, aujourd’hui c’est le parcours du combattant pour les éleveurs de porcs. En effet ils peinent pour trouver le fameux « Niamu Mbaam » qui s’échange à mille francs le sac. Signes d’une pauvreté.
Le vieil homme est nostalgique ! Quand on lui parle du circuit du « Niamu Mbaam » et qu’il égrène ses souvenirs, on sent combien la pauvreté s’est emparée du pays. Combien le pays est devenu indigent, poussant des humains à se disputer les restes des aliments avec des animaux. La face hideuse de la pauvreté que refusent pourtant de voir les autorités. Il y a plus de trente ans, il suffisait au vieil homme de pousser sa vieille camionnette de marque « Peugeot » pour voir une masse humaine venir déverser les restes d’aliments dans des fûts entreposés sur la benne de son véhicule .« Franchement, l’alimentation, pour nous autres éleveurs de porcs, ne se posait pas. C’est à peine si les gens ne nous bousculaient si on restait une semaine sans passer récupérer les restes des aliments. Ils étaient jetés à l’arrière-cour d’une maison en attendant que la voiture passe comme aujourd’hui avec celles chargées de récupérer les ordures ménagères », se souvient le vieil homme.
De nos jours, il est rare de voir des familles vider les restes des aliments. C’est le fameux « Bolu dof » qui réunit les jeunes dans la soirée. Et rares sont les familles qui en disposent. Celles-ci n’ayant même plus de quoi assurer les trois repas quotidiens. Les restes étant ainsi dévolus aux humains, difficile d’en trouver pour les animaux surtout ceux qui s’activent dans l’élevage porcin. «Le « Niamu Mbaam » se fait rare. Ce, contrairement à ce que nous racontent des ainés aujourd’hui hors du circuit à cause de la vieillesse.
Selon eux, on en disposait dans tous les coins et recoins des quartiers. Les gens les pressaient à venir récupérer les résidus d’aliments » explique Sébastien Diedhiou, surnommé dans son quartier de Sicap Liberté IV, le boucher roi du cochon. Ces acteurs de la filière porcine ne sont pas les seuls à se procurer ses résidus alimentaires. Les éleveurs de moutons leur disputent également ces résidus généralement composés de gratins de riz.
LES LIEUX D’APPROVISIONNEMENT DE NIAMOU MBAAM
A Malika, selon le vieux Antoine Gomis, chef du quartier « Ndiago » et éleveur de porcs, ce sont leurs femmes qui font le tour de la décharge de Mbeubeuss. Si elles n’en trouvent pas, les éleveurs sont ainsi obligés de l’acheter auprès de ceux qui s’activent autour de la décharge qui les vendent à mille franc le sac. Et il arrive qu’ils n’en disposent pas à Mbeubeus. Aussi se rabattent-ils au niveau des restaurants et hôtels. L’université Cheikh Anta Diop de Dakar est également devenue un grand centre d’approvisionnement. Derrière le pavillon A, juste à côté du petit jardin public, tout près de l’ancien poste de garde des vigiles, en face du terrain de volleyball, des sacs de « Niamu Mbaam » bien attachés sont entreposés.
A défaut de sacs, on les met dans des fûts. Derrière le restaurant Argentin également des restes de repas sont mis dans des sacs. « A la fin de chaque semaine, des camionnettes viennent les récupérer », renseigne le vigile qui ignore si les restes sont vendus aux éleveurs. Mais le constat qui s’impose demeure que le « Niamu Mbaam » est devenu une denrée rare si bien que les éleveurs payent une fortune pour s’en procurer. Signe préoccupante de la galopante pauvreté à Dakar et sa banlieue où trouver des restes d’aliments devient un parcours du combattant. Autres temps…
«JE SALUE L'ADHESION MASSIVE DES POPULATIONS A NOS PROJETS»
Améliorer le cadre de ses administrés pour leur épanouissement harmonieux dans un espace communal sain où il fait bon vivre. Tel est l’objectif que s’est fixé M. Cheikh Guèye.
Améliorer le cadre de ses administrés pour leur épanouissement harmonieux dans un espace communal sain où il fait bon vivre. Tel est l’objectif que s’est fixé M. Cheikh Guèye. Venu superviser les travaux en compagnie de certains de ses collaborateurs, il s’est prêté de bonne grâce aux questions du Témoin. Nous l’avons accroché sur le chantier de la rue «Cogne Allemagne» où piétons et automobilistes éprouvent de nombreuses difficultés à se déplacer et circuler.
M. Le Maire, vous avez entamé de nombreux chantiers dans votre commune dont la réfection du terrain de sports, la construction d’une maternité au Centre social de Derklé, le pavage des rues principales de votre commune, entre autres. Qu’est-ce qui explique cette frénésie ?
L’objectif originel est conforme à notre ambition de faire de Dakar une ville sans sable. Nous avons souscrit à ce programme et c’est pourquoi depuis quelques mois, nous avons repris le travail de pavage des rues de la commune de Dieuppeul-Derklé. L’usine connaît quelques difficultés. Pour ne pas retarder davantage le projet, nous travaillons avec un autre promoteur qui nous livre les pavés que nous posons dans les rues de Castors. Il s’agit de paver l’ensemble des rues du quartier qui sont dans le besoin et où le trafic est important. Les populations nous interpellent souvent en ces termes : «On vous attend. Notre rue doit être pavée». Nous avons pris bonne note. Nous avons les dimensions de toutes les rues de la commune ; mais nous procédons par étape, au regard de l’importance des rues. Nous sommes à Castors, à la rue Minière communément appelée «Cognou Allemagne». Nous envisageons de boucler le pavage dans 10 jours et retourner à Dieuppeul à «Cognou souf» où nous déjà avons commencé le travail que nous espérons finaliser avant fin janvier puis entamer la rue «Cité Géographie» pour en finir définitivement avec Castors et passer maintenant à Derklé où aucun pavé n’est encore posé. C’est un programme ambitieux qui remporte l’adhésion massive des populations. Cela contribue à améliorer leur cadre de vie et préserver leur santé. La rue «Cogne Allemagne» était si sablonneuse que l’on avait beaucoup de difficultés à y circuler à pied ou en voiture. Je rends un vibrant hommage aux populations qui habitent dans ces rues-là. Non seulement elles nous accompagnent dans ce programme mais nous soutiennent. Chaque fois que nous descendons sur le terrain avec les jeunes qui ont en charge ce travail, c’est une adhésion parfaite, une communion. Ils sont pris en charge par lesdites populations pour la restauration. Je rends hommage à ces familles qui ont compris le sens et la portée de notre démarche. C’est dans un élan communautaire, ensemble, que nous arriverons à faire de Dieuppeul-Derklé une commune sans sable.
Les travaux de réfection du terrain de Castors sont à l’arrêt depuis un certain temps. Cela suscite beaucoup de commentaires et d’interrogations au niveau des populations et porte un grand préjudice aux sportifs qui peinent à trouver un espace où s’entraîner et jouer. A quand la réouverture dudit stade ?
C’est un autre programme ambitieux que nous voulons dérouler. Notre approche est que tout ce que nous avons à faire, nous le faisons avec l’ensemble des acteurs concernés. C’est pourquoi nous nous sommes rapprochés de l’Entente Dékheulé-Walidane qui est le réceptacle des ASC Dékheulé et Walidane. Nous avons travaillé avec cette Entente en relation avec la ville de Dakar. Aujourd’hui, nous discutons avec des partenaires pour que le terrain soit gazonné. Un promoteur italien doit arriver à Castors au plus tard le 15 janvier. Il en y a un autre promoteur (Koumé) avec lequel nous avons noué un partenariat. Au moment où je vous parle, nous avons déposé dans les caisses de l’Entente Dékheulé-Walidane une enveloppe de 100.000.000. La Commune Dieuppeul-Derklé apportera sa contribution sous peu. Sa participation ? Cette enveloppe permettra d’achever les travaux du terrain de Castors au grand bonheur des sportifs.
L’on a noté l’accompagnement de la mairie dans « l’Opération Réfection et Réhabilitation » de l’Ecole Derklé I baptisée Groupe Scolaire El Hadj Amadou Ibrahima Seck, sous la férule de l’APE (Association des Parents d’Elèves) dirigée par M. Abdou Mannah Hann épaulée par les Amazones de Castors 3D. A quoi tient cette collaboration avec les populations.
Je la magnifie. C’est une action citoyenne de haute portée sociale. Derklé I a véritablement changé de visage. Avant de venir ici, j’ai assisté à l’inauguration des nouvelles toilettes de l’Ecole Derklé 3. C’est une association dénommée «Dimbal joboot» qui a financé les travaux. Grâce à BRT et Henan Chine qui s’occupent des auto-ponts au niveau de notre commune, nous avons retenu de reprendre les toilettes des écoles élémentaires et même certains espaces publics que nous devons aménager. C’est de façon communautaire que nous parviendrons à changer qualitativement le cadre de vie de la commune de Dieupeul-Derklé.
La maternité du Centre social de Derklé est en cours de réhabilitation. Une délivrance pour les populations de votre commune, les femmes notamment, obligées d’aller vers d’autres structures pour accoucher…
Je voudrais remercier l’équipe du Centre social de Derklé. On y construit le logement de la sage-femme. Notre objectif est d’ouvrir la maternité dès le mois prochain. J’ai été témoin de deux faits qui m’ont profondément touché. Une dame qui pensait que la maternité du Centre social était fonctionnelle a eu beaucoup de difficultés au moment où elle devait accoucher alors que c’est là-bas qu’elle a effectué toutes ses visites prénatales. Face à cette situation, on a été obligé de l’envoyer dans une autre structure. C’est un véritable souci. Une autre fois, une autre arrivée à terme a accouché devant la porte du Centre social. Dès lors, je me suis évertué à tout faire pour accélérer les travaux de la maternité. Le matériel et les équipements sont sur place. Nous sommes en discussion avec le district Gaspard Kamara pour que dès le mois prochain la maternité puisse ouvrir ses portes et le poste de santé fonctionner convenablement.
Au plan sanitaire, notre pays vit une situation difficile du fait de la pandémie. En tant que premier Magistrat de la commune de Dieuppeul-Derklé, quel message adressez-vous à vos administrés ?
En collaboration avec le personnel du poste de santé, des partenaires et les ASC, nous avons mis en place un dispositif de prévention portant essentiellement sur le respect des mesures et des gestes barrières au niveau de la commune de Dieuppeul-Derklé. Il y a le problème des écoles, le marché de Castors, les lieux de culte comme les mosquées et la chapelle. Ce sont des lieux de rassemblement. Notre rôle consiste à conscientiser, sensibiliser, passer l’information et pousser les uns et les autres à changer de comportement, en toute responsabilité afin de vaincre la pandémie.
NGOUDA FALL KANE CORRIGE ANTOINE DIOME ET SONKO
L’ancien président de la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières) estime que le ministre de l’Intérieur a raison quant au fond, mais a péché sur la forme dans l’affaire de financement par l’étranger des partis politiques…
Ngouda Fall Kane corrige Félix Antoine Diome et Ousmane Sonko
Il fait des propositions pour un encadrement optimal du financement des partis politiques
L’ancien président de la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières) estime que le ministre de l’Intérieur a raison quant au fond, mais a péché sur la forme dans l’affaire de financement par l’étranger des partis politiques… Le débat sur le financement d’un parti politique par l’étranger s’est installé insidieusement suite à la levée de fonds organisée par Pastef d’Ousmane Sonko le 02 janvier dernier. Une opération qui a connu un franc succès puisque, en quelques heures seulement, 125 millions de francs ont été obtenus surtout avec le soutien de la diaspora. Les avis ont divergé sur la sortie de ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, qui est intervenu tardivement la même nuit pour mettre en garde Pastef, allant jusqu’à brandir une menace de dissolution du parti de Ousmane Sonko. S’écartant des convulsions partisanes, un homme de l’art, l’ancien inspecteur général d’Etat, mais surtout l’ancien président de la Cellule nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), Ngouda Fall Kane, sort du bois. Usant d’un argumentaire clair et précis, il blâme le ministre de l’Intérieur qui, selon lui, « a raison quant au fond, mais a pêché sur la forme ». Il n’absout pas pour autant Pastef, parce que, explique-t-il, « financer un parti politique à partir de l’étranger ou par des étrangers est d’une extrême gravité ». Ngouda Fall Kane n’a pas manqué de dresser le canevas d’un système d’encadrement optimal et de ce qu’il considère comme une surveillance pertinente du financement des partis politiques.
« Financer un parti politique à partir de l’étranger ou par des étrangers est d’une extrême gravité » indique d’emblée l’ancien patron de la Centif. Ngouda Fall Kane met ainsi les pieds dans le plat du débat suscité par la levée de fonds initiée par Pastef le 02 janvier dernier. L’homme, surfant loin des convulsions partisanes, cherche à trancher le débat soulevé souvent par des non sachants. Selon l’ancien IGE, « le financement à partir de l’étranger d’un organisme à but non lucratif, politique ou apolitique, est un facteur de risque en termes d’approfondissement du crime organisé dans ses aspects économiques et financiers mais aussi de menaces sur la souveraineté nationale d’un pays ». Le phénomène est aussi inquiétant par rapport à la criminalité économique et financière. « A ce niveau, il est clair que l’intégration croissante des économies à travers les courants d’échanges commerciaux et les flux financiers transfrontaliers a favorisé la mondialisation de la criminalité économique et financière (corruption, blanchiment de l’argent sale, financement du terrorisme, etc.). Ainsi, les criminels financiers, dans leur stratégie d’expansion, cherchent à s’appuyer sur les éléments les plus fragiles de la société, notamment les individus et les associations (politiques et non politiques) qui sont dans le besoin, pour blanchir les produits de leurs crimes (corruption, évasion fiscale, trafic de drogue, détournement de deniers public, trafic de migrants, etc.) » explique notre interlocuteur. D’après l’ancien candidat éphémère à la dernière élection présidentielle, « aucune organisation, qu’elle soit politique ou philanthropique, ne peut garantir la licéité des fonds qui lui proviendraient de l’Etranger. Cette situation est beaucoup plus grave pour un parti politique qui ambitionne de diriger son pays, quand bien même ces fonds proviennent de ses militants installés à l’étranger ».
Des fonds provenant de l’étranger servant à financer un parti politique, c’est extrêmement grave !
« C’est pourquoi, l’Etat, dans sa mission fondamentale de garant de la stabilité économique et financière, est tenu — et j’insiste, c’est une obligation) — de s’interroger sur l’origine et la destination de certains flux financiers. Cela, n’est pas de la politique au « sens sénégalais » du terme mais une démarche de gestion et de protection de l’unité économique nationale. Si la destination des fonds en provenance de l’étranger sert à financer un parti politique, qu’il s’appelle PASTEF, APR, PS ou AFP etc., je dis que c’est extrêmement grave » poursuit l’ancien SG du ministère de l’Economie et des Finances. Et de se demander « comment des organisations internationales comme le Groupe d’Action Financière « GAFI », les organisations sous régionales comme le GIABA en Afrique de l’Ouest dont le siège est installé à Dakar, qualifieraient le Sénégal, si les fonds de l’ancien président de l’IAAF condamné pour corruption et blanchiment d’argent (55 millions d’euros selon les FINCEN-Files) avaient abondé les comptes de certains partis politiques comme soupçonné à l’époque et sans preuve à l’appui ».
« Le ministre de l’Intérieur a raison quant au fond, mais a péché sur la forme »
La question du financement des partis touche aussi à la souveraineté d’un pays. « Les menaces du financement d’un parti politique à partir de l’étranger sur la souveraineté nationale sont tellement évidentes que le Sénégal, au lendemain de l’installation du président Abdou DIOUF en 1981 et l’ouverture démocratique qui s’en est suivi (suppression de la limitation des partis et des courants de pensée), a adopté la loi 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, qui prévoit en son article 3 la « dissolution » par voie réglementaire d’un parti politique qui a « reçu » directement ou indirectement des fonds de l’étranger ou des étrangers établis au Sénégal » explique l’ancien patron de la Centif. Il rappelle que « cette loi a été modifiée en 1989, même période où le G7 créait le GAFI au sommet de l’Arche à Paris, par la loi n°89.36 du 12 octobre 1989 relative aux partis politiques, qui reprend en son article unique les mêmes dispositions que celles de l’article 3 de la loi de 1981 sur le financement des partis politiques. La loi est très claire sur le financement des partis politiques au Sénégal. Aucune autre interprétation n’est que bavardage juridique relevant de considérations extra-juridiques ». « « Tout cela pour dire que le ministre de l’Intérieur a raison quant au fond mais a péché sur la forme. Il n’avait pas besoin de balancer à une heure tardive de la nuit un communiqué pour menacer PASTEF de dissolution. La logique voudrait qu’il mette en œuvre les procédures appropriées et sans ambages si les faits reprochés à ce parti sont avérés » estime Ngouda Fall Kane.
Proposition pour un encadrement optimal du financement des partis politiques
L’ancien IGE ne s’est pas limité à trancher le débat. Il a cherché, par delà les dispositions légales existantes en la matière, et dans une démarche prospective, à faire quelques propositions visant un encadrement optimal et une surveillance pertinente du financement des partis politiques. Il s’agit, selon lui, de modifier l’article 42 de la loi 2018-03 du 28 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, portant sur les mesures de surveillance et de contrôle des organismes à but non lucratif en ajoutant au paragraphe 1er les « activités politiques » en plus des activités philanthropiques. Il suggère d’instaurer le financement public des partis politiques, qui ouvre la possibilité pour l’IGE et la Cour des Comptes de contrôler la gestion financière de ces partis, mais également de circonscrire les cotisations à celles des membres résidant sur le territoire national. En outre, il doit être question d’obliger les partis politiques à ouvrir un registre d’enregistrement des financements reçus qui pourra être consulté par les services compétents du ministère de l’Intérieur avec obligation d’informer ce département et la CENTIF de tous les fonds reçus supérieurs à 1 000 000 FCFA (avec noms et prénoms des parties versantes). Et enfin de faire respecter l’obligation légale de dépôt, à bonne date, par les partis politiques, de leurs états financiers.
KHALIFA PLUS AUSSI POPULAIRE QU’AVANT A GRAND-YOFF
Le socialiste n’a plus le vent en poupe. Même dans sa base, à Grand-Yoff, le leader de Taxawu Sénégal n’emballe plus. C’est du moins ce que nous avons constaté lors de ce reportage…
Le socialiste Khalifa Sall n’a plus le vent en poupe. Même dans sa base, à Grand-Yoff, le leader de Taxawu Sénégal n’emballe plus. C’est du moins ce que nous avons constaté lors de ce reportage…
Khalifa Sall n’a plus la cote. Son emprisonnement a été un coup dur pour l’ex- édile de la ville de Dakar. Car, en l’éloignant de la mairie de Dakar et le privant de son poste de député, l’Etat l’a carrément mis sur le carreau, le privant de ressources financières. Un coup d’arrêt dans son ascension politique. Très adulé en 2014, année durant laquelle il a obtenu meilleur résultat durant toute sa carrière politique, l’homme affable, qui garde en permanence le sourire, semble avoir perdu le contrôle de sa base politique de Grand-Yoff. Une commune qui semblait pourtant être un bastion inexpugnable.
Assis en compagnie de ses amis dans un des nombreux grand ’places de Grand-Yoff, Moussa Ndiaye est un peu surpris de notre question par rapport à la présence de Khalifa Sall sur l’échiquier politique. « Nous aimons bien Khalifa Ababacar Sall. Personnellement, je ne voterai pour personne d’autre que lui. Mais nous notons que, depuis sa sortie de prison, il est devenu plus calme et se cherche. Les gens parlent moins de lui. Ce n’est pas bon pour sa carrière politique sachant que 2024 c’est bientôt et les Locales dans un an ou moins », s’est navré notre interlocuteur. Son voisin lui coupe presque la parole alors qu’il était dans ses explications. « Il faut le dire sans détours, Khalifa a perdu beaucoup de ses militants. Son emprisonnement a été un sacré coup pour lui. C’est un fils de Grand-Yoff, mais il n’a pas beaucoup fait pour nous. Notre commune reste l’une des plus pauvres de la capitale », a martelé Ibrahima en remuant ses dreadlocks.
Sur les allées de la route du marché de Grand-Yoff, les vendeurs étalent un peu partout leurs marchandises. Une occupation illégale qui n’a jamais pu être combattue définitivement. Demba, cheveux poivre-sel, conduit lentement son véhicule pour ne pas heurter les piétons qui se disputent l’asphalte avec les automobilistes, les espaces qui leur sont réservés étant occupés par les ambulants.. « Khalifa combattait ces marchands ambulants qui occupaient irrégulièrement la rue. Mais ils sont de retour. Il avait fait un bon travail, mais il n’y a pas eu de suivi. S’agissant de sa carrière politique, il l’a très mal gérée. Entre 2014 et 2019, il aurait pu être le président de la République, mais il a été brisé par Macky Sall. Il a manqué de prudence car, il a prêté le flanc », explique l’homme, 62 ans.
Aïssatou, trouvée en train de marchander le prix de jouets pour ses enfants, prône la prudence. « Il faut attendre l’approche des élections pour savoir si les habitants de Grand-Yoff portent leur fils dans leur cœur. Macky l’avait emprisonné juste parce qu’il savait que Khalifa allait le battre à la dernière présidentielle », a lancé la dame. Bref, Grand-Yoff reste sans doute le fief de l’ex- maire de la ville de Dakar mais, à l’évidence, beaucoup de « khalifistes » purs et durs se sont détournés de leur idole. Qui ne dispose plus des fabuleux moyens de la mairie de la Ville de Dakar…
LASS BADIANE, CONSEILLER MUNICIPAL DE GRAND-YOFF : «Khalifa n’a plus de chance d’être président de la République…»
Joint par Le Témoin, l’un des conseillers municipaux de Grand-Yoff, Lass Badiane, estime que la carrière politique de Khalifa Sall est derrière nous.
« Khalifa a perdu sa base. Il faut également rappeler qu’il avait gagné Grand-Yoff grâce à une coalition. Et cette coalition était composée de frustrés de Benno Bokk Yakaar. Ce sont ces derniers qui constituaient sa force à Grand-Yoff. En vérité, Khalifa n’a rien fait pour Grand-Yoff. Personne ne peut te dire ou montrer un édifice que Khalifa a construit à Grand Yoff de 1982 à nos jours. Il fut célèbre en 2014 parce qu’il avait créé une coalition.
D’abord, il était membre de la coalition Benno Bokk Yakaar qu’il avait quittée pour mettre en place une fausse coalition dans le BBY dénommée Taxawu Dakar destinée à briguer les suffrages des Sénégalais lors des élections Locales. Donc, c’est la raison pour laquelle, il était beaucoup plus connu. Sinon, Khalifa Sall a été député dans les années 1980 mais personne à Grand-Yoff n’est en mesure de te dire les réalisations de l’ex-édile de la ville de Dakar. Il a été le premier maire de la première commune de Grand Yoff en 1996. C’est après qu’il a été nommé ministre pour laisser la mairie. Il faut que les gens sachent que Khalifa Sall n’a pas commencé à faire de la politique aujourd’hui. Il était là depuis les années 1980 et il n’a rien fait pour sa commune. Aujourd’hui, le peu de militants qu’il avait à Grand-Yoff, il les a perdus. Non seulement parce que, lorsqu’il est sorti de prison, il a fait le tour des autres communes comme les Parcelles et autres et est allé partout sauf à Grand-Yoff.
Les rares fois qu’il vient ici, c’est pour venir voir sa famille (sa tante décédée). Il n’est pas allé à la rencontre de ses militants à Grand-Yoff. Khalifa n’a plus cette force qu’il avait dans sa commune. Il n’a plus d’avenir politique. Les gens oublient que, dans la classe politique actuelle, Khalifa est plus âgé que Macky et Idy. Il a 64 ans et, en 2024, il aura 68 ans. Même si on a vu Abdoulaye Wade président à l’âge de 70 ans, vu la composition actuelle des jeunes leaders, Khalifa n’a aucune chance d’être président de la République. Il ne faut pas non plus oublier que Khalifa Sall n’est pas présidentiable, car, pour qu’il soit candidat, il lui faut bénéficier d’une amnistie. Donc, il est obligé de négocier avec le pouvoir actuel. Non seulement il ne peut plus aussi être maire parce qu’il a été révoqué, mais également, il n’est plus éligible. Je dois même écrire une lettre au ministère des Collectivités territoriales pour demander au maire de Grand-Yoff de convoquer une réunion du conseil municipal pour demander le remplacement de Khalifa Sall. C’est grave parce que, jusqu’à présent, Khalifa n’a pas été remplacé en conseil municipal. Aujourd’hui, Khalifa peut continuer à faire de l’activisme pour bénéficier des fonds qui proviennent de l’étranger. Mais à part cela, il n’a plus de carrière politique ». Paroles de membre du parti présidentiel !
Par Kadialy Gassama,
ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA ZLECAF, MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS
La Zlecaf entre en vigueur ce 01 janvier 2021 avec 34 ratifications sur 54 états signataires de l’accord, constituant une aube nouvelle et une lueur d’espoir pour le continent africain.
La Zlecaf entre en vigueur ce 01 janvier 2021 avec 34 ratifications sur 54 états signataires de l’accord, constituant une aube nouvelle et une lueur d’espoir pour le continent africain.
Cette entrée en vigueur du plus grand projet de libre échange du monde ,incluant le Marché commun de l'Afrique centrale et australe (COMESA), la Communauté de développement de l'Afrique centrale (SADC), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEMAC), la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), l'Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des États sahélo-sahariens, fonde la faisabilité d’une union africaine plus réelle que théorique.
L’Afrique espère ainsi mettre fin à une histoire de plusieurs décennies de balkanisation avec 84000 km de frontières qui sont autant de murs qui séparent les africains des africains pour faire retrouver à note continent les espaces homogènes précoloniales. Il y a bien un adage qui dit “mieux vaut tard que jamais “ ; Il faut reconnaître, cependant, que le lancement de la ZLCAF le 19 Juillet 2019 à Niamey par les chefs d’états africains, après avoir été envisagé dès le sommet inaugural de l’OUA en 1963, soit 66 ans plus tard, était un vieux projet qui a mis beaucoup de temps pour devenir réalité. Les raisons de ce grand retard au plan opérationnel par rapport à la prise de conscience aux aurores de la nécessité d’intégrer les états du vieux continent, sont multiples et multiformes.
En effet, depuis nos indépendances nationales en 1958 -1960, cette première étape de l’institution d’une zone de libre-échange parmi cinq étapes de l’intégration économique et politique des états balkanisés d’Afrique, devrait être opérante il y a plus d’un demi-siècle, comme le fut le traité de Rome instituant la CEE devenue une union douanière dès les premières années de sa création en 1957 et, quelques années plus tard seulement, une union économique et monétaire avec le traité de Maastricht en 1992.
Bien entendu, la volonté politique de relever le défi économique américain après la fin de la deuxième guerre mondiale( plan Marshall) et l’importance historique de la fin de la division du continent européen ,ont permis d’avantage à l’Europe de poser patiemment les diverses étapes de l’union économique , monétaire et politique que nous connaissons aujourd’hui à travers la banque centrale européenne , le parlement européen, la cour commune de justice et une politique étrangère commune .
L’Afrique continentale en est aujourd’hui à la phase primaire de la constitution d’une zone d’échanges organisés qui n’est même pas encore une zone véritable de libre échange du fait de la suppression progressive et non intégrale des droits de douane et taxes entre les états (90%) ,en plus d’une autonomie fiscale de ces mêmes états pour la fixation des droits de porte des marchandises provenant de pays tiers . Il s’y ajoute que l’Afrique, notamment subsaharienne, reste la partie du monde la plus faiblement industrialisée avec une part de moins de 2% de la valeur ajoutée totale du PIB, constituant un obstacle assez dirimant vers la réalisation d’une zone de libre-échange intégrale continentale.
Car, pour permettre une industrialisation des états du continent qui est la condition sine qua non de la création de l’effet de commerce , il fallait toute de suite sauter l’étape de la zone de libre-échange et aller directement vers une union douanière à l’instar de l’UE en un moment donné de son histoire ou de la CDEAO(tarif extérieur commun =TEC) qui s’achemine vers l’instauration d’une monnaie unique et d’une banque centrale commune, c’est-à-dire ,à une harmonisation des politiques fiscales et budgétaires internes vers l’union économique. Les identités historiques, culturelles et la contigüité géographique, ne pourront pas prendre à cet effet le pas sur les contraintes économiques et politiques ,au point que ,l’intégration par cercles concentriques que théorisait le président Senghor avec la mosaïque d’états balkanisés , constitue la meilleure approche pour aller vers l’unité économique et politique du continent africain et de pouvoir ainsi bénéficier des phénomènes d’économie d’échelle et une meilleure allocation des ressources.
C’est dire que l’intégration dans les pays africains faiblement industrialisés et faiblement connectés par les voies de communication, devrait plutôt être envisagé, non pas en termes d’intégration des marchés, mais, en termes de développement économique, comme l’affirmait Béla Balassa qui postulait que “le désarmement douanier est une condition nécessaire, mais, pas suffisante’’, entre autres obstacles de l’intégration économique ;
En effet, tant que les productions internes ,surtout industrielles , resteront faibles, le volume des échanges entre les états africains seront d’autant négligeables par rapport aux flux échanges avec les pays tiers, nonobstant la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires. N’oublions pas que les puissances coloniales, notamment l’empire français, administraient les territoires conquis dans des espaces régionaux homogènes ou fédérations (AOF, AEF).
Cette approche fédéraliste de la puissance colonisatrice pour une meilleure allocation des ressources, démontre, encore une fois, qu’il fallait très vite aller vers l’intégration des cinq entités régionales africaines homogènes par cercles concentriques (Ouest, Nord, Centre, Est, Sud) avec les mêmes critères de convergence.
Si bien que pour aller de façon efficiente vers une union économique et monétaire continentale et la mise en place d’une autorité supra nationale avec un abandon partiel de souveraineté, il nous faut d’abord consolider les unions économiques régionales, à l’image de la CDEAO avec l’existence non seulement d’un tarif extérieur commun, mais aussi et surtout ,d’une harmonisation des politiques économiques internes et l’instauration d’une monnaie unique, afin de minimiser les couts de transaction..
Le continent africain a perdu beaucoup de temps pour intégrer des économies tournées sur l’extérieur à cause d’une faible industrialisation ; Or pour créer un effet de commerce en instaurant une zone de libre échange ou une union douanière, il faut d’abord produire. C’est dire qu’il nous faut sauter ces étapes d’intégration des marchés en refusant la linéarité des schémas classiques pour aller directement vers l’harmonisation de nos politiques économiques internes et en privilégiant le développement des infrastructures et l’intégration des facteurs(capital, travail),afin de booster le PIB continental encore faible autour de 3000 milliards de dollars pour plus d’ un milliard deux cents millions de personnes ;
Rien que les USA faisant en superficie moins du tiers de l’Afrique avec 330 millions d’habitants ,réalisent un PIB sept fois supérieur que le nôtre, autour de 21 000 milliards de dollars. Dans le contexte aujourd’hui d’un retour au protectionnisme collectif et la remise en cause par les puissances industrielles des mouvements du travail(émigration),pour ne pas dire du libre échangisme avec l’arrivée sur la scène mondiale de nouveaux pays émergents , l’avenir appartient aux états continentaux à l’image du Canada, des USA, de l’UE, de la Russie, du Brésil ou de l’Inde.
L’Afrique ne devrait pas être en reste, pour faire partie demain, des grands de ce monde, avantagé qu’elle est par ses immenses ressources naturelles et son homogénéité spatiale, historique et culturelle, en dépit de multiples diversités complémentaires.
Toutefois, le vieux continent des multiples convoitises, toujours vulnérable aux variations exogènes, doit se prémunir et se préparer hâtivement à renforcer sa résilience, en parachevant les processus en cours d’intégration économique et monétaire au niveau régional et continental par la prise en main de son propre destin.
Durant une assez longue période de l’histoire de l’humanité et plus encore de nos jours, l’Afrique fut et reste le théâtre d’intenses convoitises pour l’exploitation de ses formidables ressources naturelles et humaines. Plus de 65% des terres arables du monde sont situés en Afrique, en plus de l’attractivité actuelle résultant de son potentiel énergétique et démographique. Il faut se rendre compte que, jusqu’à une période récente, les convoitises se sont exercées suivant les intérêts stricts de pays dominants.
Toutefois, des facteurs positifs de changement apparaissent aujourd’hui avec la possibilité de faire émerger des entreprises africaines et du nouveau rôle des états qui ont pris conscience de l’impératif du développement économique local engendré par les revendications pressantes des masses populaires africaines .
Kadialy Gassama,
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
Par Moustapha DIAKHATE
GESTION DE LA PANDÉMIE, PRECIPITATION OU ANTICIPATION
La pandémie bien sûr a bon dos et semble tout justifiée au Sénégal
L’état d’urgence assortie d’un couvre-feu nocturne dans les régions de Dakar et Thiès porte une estocade à nos artistes qui s’apitoyaient déjà sur le sort et certains d’entre eux j’en suis sur attendent toujours leurs parts des 2,5 milliards d’aides et d’allocations de l’état pour toute la profession.
Pour endiguer la fulgurance constatée dans la progressons de la pandémie le Sénégal retourne dans le confinement partiel à un moment ou nos citoyens attendaient des signes clairs qui les rassurent sur la relance économique après une année 2019 marquée par des élections et 2020 marquée par une baisse abrupte de l’activité économique partout dans le monde du fait de la covid 19.
La pandémie bien sûr a bon dos et semble tout justifiée au Sénégal. A-t-on vraiment évalué les 6 six mois de confinement partiels de 2020 et leurs coûts économiques –tout au plus - on sait que notre taux de croissance a subi une baisse inquiétante en passant de 4,4% en 2019 à presque 7% en 2018.
En attendant les données officielles de l’ANSD sur 2020 les autorités projettent 2% de points de croissance de moins par rapport à 2019 soit un taux de de PIB de 2.2% pour 2020 provisoire certes. Concrètement cela veut dire que depuis 2018 le Sénégal produit moins de richesses et comme le nombre d’habitants ne cesse d’augmenter du fait du dynamisme démographique de nos pays le revenu par habitant baisse et par voie de conséquence le nombre de pauvres augmente au lieu de baisser.
A cela s’ajoute une inflation au niveau mondial de 2% en moyenne qui ne facilite pas les choses du fait des ruptures dans les chaînes mondiales d’approvisionnement dues à la pandémie c’est le cas en ce moment avec des produits tels que l’huile. La banque mondiale et l’OCDE préviennent sur l’explosion de la pauvreté en Afrique au Sud du Sahara ou la pandémie vient exacerber les effets et contre – effets de la récession économique ; de l’insécurité au sahel ; des changements climatique et des mutations technologiques etc…
Le secteur informel perçu "soupape de sécurité" est aussi est affecté, il constitue plus de 45% de l’économie et subit l’atonie et la morosité ambiantes du fait des restrictions sur la mobilité avec le confinement partiel. Les ménages voient leurs pouvoirs d’achat chuter avec la baisse drastique des transferts d’argent provenant de la diaspora. Le tissu socio- économique est donc fragile après deux années consécutives de baisse de croissance économique d’où l’impérieuse nécessité d’une relance ou d’un boost significatif de l’activité dans tous les domaines ainsi il est difficilement compréhensible de revenir à un couvre-feu qui affecte beaucoup les populations surtout les plus vulnérables notamment celles qui s’activent dans le secteur informel.
Le salariat dans l’activité économique formelle dans le secteur public ou dans le secteur privé représente moins de 20% de la population active. L’urgence de mon point de vue serait de faire le bilan ou une évaluation exhaustive de la gestion de la pandémie; surtout son impact dans les secteurs vitaux.
Ensuite de créer les conditions et mécanismes de tests massifs de la population afin d’avoir une jauge scientifiquement correcte et acceptable sur le niveau d’infection et de circulation de virus qui permettrait de préparer les populations à des campagnes de vaccination sur la palette de vaccins disponibles dans le monde.
D’ailleurs l’institut pasteur nous promettait un kit de test ou à un euro, il est temps de relancer de telles initiatives. Simultanément l’état doit mieux coordonner la prévention et la sensibilisation avec les relais communautaires qui de mon point de vue constituent le maillon faible ou manquant. Le Sénégal doit pouvoir faire mieux que la Guinée un pays voisin ou le vaccin russe est déjà disponible. Il est clair et établi que la santé n’a pas de prix mais un coût que seule une économie vigoureuse et dynamique peut payer.
CE QUI SE PASSE RENVOIE A UNE FORME D’AUTORITARISME
L’enseignant-chercheur en droit public, Moussa Diaw, s’est prononcé mardi sur la modification de la loi relative à l’état d’urgence et l’état de siège
L’enseignant-chercheur en droit public, Moussa Diaw, s’est prononcé mardi sur la modification de la loi relative à l’état d’urgence et l’état de siège. Un texte qui consacre un nouveau titre intitulé « gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires», permettant ainsi au chef de l’Etat de restreindre des libertés sans proclamer l’état d’urgence.
Qu’est-ce qui se cache derrière la modification de la loi relative à l’état d’urgence et au couvre-feu ? Les acteurs politiques, particulièrement ceux de l’opposition parlementaire, pensent qu’il y a des non-dits.
Et selon l’analyste politique Moussa Diaw, joint au téléphone, cette loi suscite, bien entendu, des arrière-pensées. «On colle à la peau du président de la République des calculs politiciens à chaque fois qu’il prend une décision en avançant une loi qu’il soumet à l’Assemblée nationale», indique Monsieur Diaw. La dernière fois, rappellet-il, c’était lors de la suppression du poste de Premier ministre sous l’argumentaire fast-track. Une manière de dire que les choses ne se sont pas accélérées depuis la suppression du poste de Premier ministre. L’enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis n’est pas aujourd’hui rassuré par la modification de la loi relative à l’état d’urgence et l’état de siège. Il pense que cela ne fait que renforcer le chef de l’Etat et lui donner tous les pouvoirs.
Ainsi, il estime qu’il est tout à fait compréhensible que les gens doutent de la bonne foi du président de la République. Surtout que, ajoute-t-il, le scrutin présidentiel est prévu pour bientôt. «L’agenda politique passe très vite et cela laisse augurer un climat qui risque de poser des problèmes par rapport à certaines agitations ou bien à certaines ambitions de perdurer au pouvoir. Ce qui se passe renvoie justement à l’image d’une forme d’autoritarisme qui ne dit pas son nom sous le label de la démocratie. Or derrière, au niveau des pratiques, c’est l’autoritarisme. Et cela pose un réel problème ou la stabilité à venir du pays», a déclaré Moussa Diaw. «En votant la loi et en lui donnant carte blanche, les députés nous exposent à un danger» A l’en croire, le chef de l’Etat n’avait pas besoin dans l’immédiat de modifier la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège.
En effet, soutient-il, le Président Sall bénéficie déjà d’une majorité confortable à l’Assemblée et il aurait pu la saisir quand le besoin se pose. «Mais aller tout de suite faire du forcing sans débat contradictoire, imposer justement cette loi-là dans une démocratie, ce n’est pas du tout républicain au niveau de la méthode. En votant la loi et en lui donnant carte blanche, les députés nous exposent à un danger. Il aurait pu chaque fois que le besoin s’impose saisir l’Assemblée et lui demander de voter une loi», affirme Monsieur Diaw.
Selon l’enseignant-chercheur, la démocratie exige des débats contradictoires à l’Assemblée permettant aux députés de voir si c’est urgent ou pas de voter une loi. Par conséquent, il déplore le fait que le Président Sall puisse désormais prendre toutes les décisions sans passer par l’Assemblée. «Cela n’est pas une démocratie. C’est autre chose», tranche-t-il. A la question de savoir si on peut mettre dans le même registre «état d’urgence», «état de siège» et catastrophe naturelle, Moussa Diaw répond par la négative et estime qu’il y a des niveaux dans l’appréciation. «Ce qu’il évoque là comme situation d’urgence qui nécessite une intervention de l’Etat avec toute la latitude qui sied, à mon avis, cela ne s’impose pas dans ce contexte-là. On sait depuis le début de la pandémie qu’il y a eu des mesures d’urgence qui se renouvellent, et il fallait procéder de cette façon», a indiqué Moussa Diaw qui estime que les grandes démocraties fonctionnent de cette façon-là. «Normalement, le président de la République doit laisser l’Assemblée apprécier la situation et en tirer des conclusions. Et si vraiment cela nécessite des mesures idoines, les parlementaires donnent cette possibilité au président de la République de faire ses propres lois relatives à la situation. Mais tel n’est pas le cas», se désole-t-il.
Poursuivant, il invite le gouvernement à ne pas imaginer le catastrophisme dans le pays pour pouvoir mettre en place des lois qui, en fait, vont limiter les libertés. «On sait comment fonctionnent les Etats africains. On s’accapare de tous les pouvoirs. On a tous les leviers du pouvoir. Et sans débat, on impose son point de vue. Je pense qu’on devrait éviter cette situation et faire fonctionner la démocratie sénégalaise reposant sur des principes, des libertés et des débats contradictoires. C’est ce qui fonde la vitalité démocratique», a conclu Moussa Diaw.
L’APPEL DE MOUSSA SEYDI QUI AURAIT PU CHANGER LA DONNE
Mieux vaut entendre la réprimande du sage que d’entendre le chant des insensés. Pendant que les autorités sanitaires jubilaient sur les prouesses du Sénégal en matière de lutte contre le coronavirus, Moussa Seydi avait refusé de hurler avec les loups
Le ministère de la Santé a annoncé hier la mort de onze nouvelles personnes des suites du coronavirus. Ainsi, le bilan des décès est passé à 480, selon les autorités sanitaires. Une situation qui pouvait être évitée si les Sénégalais avaient prêté une oreille attentive aux recommandations de Pr Moussa Seydi qui avait mis, plusieurs fois, en garde les populations.
Mieux vaut entendre la réprimande du sage que d’entendre le chant des insensés. Pendant que les autorités sanitaires jubilaient sur les prouesses du Sénégal en matière de lutte contre le coronavirus, Professeur Moussa Seydi avait refusé de hurler avec les loups.
Le chef du service des maladies infectieuses du Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann à Dakar et président du Comité scientifique Covid-19 au Sénégal avait, en septembre dernier, au moment où beaucoup de Sénégalais pensaient se débarrasser de la covid-19, appelé à la prudence et à la continuité du respect des gestes barrières. «Nous ne devons pas crier trop tôt victoire, nous devons être prudents et attendre que la baisse des infections et des guérisons s’observe dans le temps», avait alerté Pr. Seydi qui, quelques mois plus tôt, voulant sans doute lancer un message aux autorités étatiques, avait déclaré ceci : «Tout pays qui ne mène pas une lutte convenable dans la prévention peut être un pays de propagation de la maladie».
Des propos que semblent confirmer les statistiques rendues publiques ces derniers jours par le ministère de la Santé. Dans leur communiqué d’hier, Abdoulaye Diouf Sarr et ses services ont annoncé que onze personnes ont rendu l’âme, avant-hier lundi, à cause de la maladie. Ce qui porte le nombre de morts à 480, d’après le département ministériel dirigé par le maire de Yoff.
Ajoutant que 32 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation, le ministère de la Santé explique, dans le bilan d’hier, que sur 1062 tests réalisés, 152 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 14,31 %.
Selon les autorités sanitaires, ces cas sont composés de 50 cas contacts et de 102 cas communautaires. « Les 102 cas issus de la transmission communautaire répartis comme suit : Kaolack (15), Maristes (8), Dakar-Plateau (6), Richard-Toll (6), Saint-Louis (6), Mbour (4). Mermoz (4), Touba (4), Dagana (3), Guinguinéo (3), Tamba (3), Diourbel (2), Kaffrine (2), Liberté-4 (2), Matam (2). Mbao (2), Ngor (2). Parcelles-Assainies (2), Sangalkam (2), Yoff(2), Amitié-3 (1). Cité-Cheikh Amar (1), Cité-Djily-Mbaye (1), Dahra (1), Diamniadio (1), Dioffior (1), Goudiry (1), Guédiawaye (1), Joal(1), Kanel(1), Liberté-3 (1), Libertė-6 (1), Linguère (1). Mamelles (1), Médina (1), Ndoffane (1), Niary-Tally (1). Ouakam (1), Sacré Coeur-3 (1), Sakal (1), Scat-Urbam (1) ct Sokone (1) », renseignent Diouf Sarr et Cie.
Pour rappel, près de deux millions de décès ont été enregistrés dans le monde depuis le début de la pandémie. Alors que les campagnes de vaccination débutent à travers la planète avec plus ou moins de rapidité, le virus, lui, continue son effroyable progression, touchant la quasi-totalité des pays du globe. Si les États-Unis, le Brésil, l’Inde, le Mexique ou encore le Royaume-Uni font partie des pays les plus touchés concernant le total de morts déclarés, d’autres pays ont subi un lourd tribut en proportion de leur population.
LE SÉNÉGAL SUR LA PISTE DU VACCIN CHINOIS
Le pays est en discussion avec la Chine pour l'acquisition de 200 000 doses de vaccin contre le Covid-19, en plus de ceux qu'il recevra par le programme international Covax, en vue d'une campagne qui visera initialement 20% de la population
Le Sénégal est à pied d’œuvre pour endiguer la propagation inquiétante de la covid-19. En plus du couvre-feu instauré pour limiter les dégâts, les autorités sont en train de ratisser large pour obtenir le vaccin qui devrait permettre d’éradiquer la maladie. Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a déclaré, au terme d’une rencontre avec des hommes d’Église, que plusieurs pistes se dégagent mais qu’avec la Chine, le Sénégal attend 200 000 doses de vaccin.
La piste du vaccin chinois se précise pour le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. C’est le ministre de la Santé lui-même qui l’a annoncé sur twitter avant de supprimer le post quelques minutes plus tard. C’est qu’Abdoulaye Diouf Sarr dissimule difficilement sa joie de voir que la Chine est sur le point de fournir au Sénégal cette solution miracle contre le coronavirus qui est en train de prendre des proportions inquiétantes dans notre pays avec son lot de morts. «C’est le vaccin qui nous permet d’être dans une riposte vraiment d’éradication. Et à ce niveau, je vous avais expliqué que le Sénégal est sur deux tables : la première, c’est l’initiative Covax, nous sommes dans une alliance avec plusieurs pays afin de nous préparer à recevoir des vaccins», a-t-il expliqué en marge d’une rencontre avec l’establishment catholique.
«Le Sénégal n’a pas encore reçu de dons. Il n’y a pas encore de dons de vaccins au Sénégal. Nous sommes dans une étude où dans un premier temps, nous attendons des vaccins de l’initiative Covax, nous allons commencer les vaccins qui seront retenus dans cette initiative. Nous sommes également en discussion avec la partie chinoise pour acquérir des vaccins Cinopharma. Le nombre de 200 000 doses est avancé, c’est en tout cas la base de travail, mais éventuellement (voir) s’il faut s’en limiter à cela ou effectivement aller plus loin…», a-t-il soutenu.
Le ministre de la Santé explique en effet que le chef de l’Etat leur a dit de manière affichée qu’en plus de l’initiative Covax, il faut donc utiliser une stratégie nationale. «Il nous avait demandé d’ailleurs de lui déposer très rapidement la stratégie nationale de vaccination contre la Covid19. Cette stratégie est déjà bouclée et dès demain, nous allons déposer au conseil des ministres la stratégie nationale de lutte contre la Covid-19», insiste-t-il avant de révéler que Covax, Pfizer et Moderna sont également à l’étude.
«Nous avons la perspective de Cinopharma qui est un vaccin et nous sommes également en pourparlers avec la Chine pour voir comment acquérir un nombre de doses, le nombre de 200.000 au minimum. Mais ce que nous pouvons dire de manière certaine, c’est que les séances de travail sont en cours avec les autorités chinoises pour voir comment prochainement acquérir ces doses pour commencer la vaccination», annonce Abdoulaye Diouf Sarr tout en précisant que les personnels de santé, les populations qui vivent avec des comorbidités sont une priorité.
«Cette population tourne autour de 20% de la population. Mais la perspective nationale, c’est d’être plus ambitieux que cela. L’objectif global, c’est de faire en sorte que le vaccin soit disponible au Sénégal dans le cadre de l’initiative Covax, mais dans le cadre des autres perspectives», conclut le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
LA CDP EPINGLE LA SONATEL
Les multiples plaintes des usagers contre la Sonatel ont retenu l’attention des membres de la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp).
Dans son quatrième rapport trimestriel qu’il a publié hier, la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp) fait état de plusieurs plaintes qu’elle a reçues concernant des responsables de traitements des secteurs public et privé. Ces manquements, concernant pour la plupart la Sonatel, ont fait l’objet d’avertissement.
Les multiples plaintes des usagers contre la Sonatel ont retenu l’attention des membres de la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp). Celle-ci révèle, dans son quatrième rapport trimestriel, avoir envoyé une sommation interpellative au premier opérateur des télécommunications du pays. Ainsi, le 23 décembre 2020, la structure dirigée par Awa Ndiaye a servi un avertissement à la société Orange finances mobiles Sénégal(OFMS) pour des manquements à la loi sur la protection des données à caractère personnel. Cet avertissement fait suite à une plainte de Madame M. N. ND relative à l’ouverture d’un compte Orange Money sur son numéro, sans son consentement et sans être informée préalablement. Ce qui viole quelques unes des dispositions de la loi relative à la protection des données à caractère personnel.
Pour la Cdp, OFMS devait recueillir au préalable le consentement de la plaignante et informer formellement de la finalité poursuivie pour ce traitement et mettre en place un dispositif permettant de s’opposer à l’ouverture du compte. Au regard donc de ces observations, le Comité de sanction de la CDP a décidé de prendre acte du fait qu’Orange Finances Mobiles Sénégal a déclaré avoir cessé le traitement non autorisé. Toutefois, il n’a pas manqué de prononcer une mesure d’avertissement contre OFMS. Sur la même lancée, la Cdp a informé le service concerné de la possibilité d’exercer un recours devant la chambre administrative de la Cour Suprême, sur un délai de deux mois. Le même rapport fait également état d’une plainte de Monsieur E. M. D contre la Sonatel S.A, pour prospection directe non sollicitée à partir d’un des services, notamment le Dalal Tones.
Par conséquent, la Cdp a requis auprès du responsable du traitement des explications sur cette prospection non sollicitée. Suite à sa réponse, l’autorité chargée de la protection des données a instruit l’opérateur de revoir la procédure d’opposition au service Dalal Tones, en mettant en place un seul canal, mais aussi de notifier à la Commission les mesures correctives apportées, dans un délai d’un (01) mois. Par ailleurs, la commission a demandé au plaignant d’informer ses services, s’il reçoit à nouveau une sollicitation relative au service Dalal Tones. Il convient de souligner qu’au cours de ce quatrième trimestre 2020, la CDP a accueilli 13 structures et 05 particuliers venus s’imprégner de la législation sur les cas traités. Il s’agit de 105 dossiers dont 89 déclarations et 16 demandes d’autorisation. A l’issue des deux sessions plénières tenues à la Cdp, quatre-vingt-neuf récépissés de déclaration et quatorze autorisations ont été délivrés, contre onze déclarations, un avertissement, huit plaintes et signalements ainsi que huit demandes d’avis.
PLAINTES ET SIGNALEMENTS
Outre la Sonatel, d’autres services ont fait l’objet de plaintes auprès de la Cdp. Il s’agit de celle émise par M.K. DN qui porte sur la divulgation de données personnelles des partenaires de Wari.SA sur les réseaux sociaux. En effet, la Cdp confirme avoir reçu une plainte du président du Réseau national des prestataires du transfert d’argent(RENAPTA) mettant en cause un agent de Wari, pour divulgation de données personnelles de ses partenaires sur les réseaux sociaux et WhatsApp. Il ressort des explications fournies par la société WARI S.A que le mis en cause, Monsieur D, n’est pas un employé mais un prestataire des banques. A cet effet, la CDP considère qu’en l’absence d’un lien de subordination ou d’une relation contractuelle entre la société WARI S.A et le principal concerné, la responsabilité de ladite société ne saurait être engagée.
Par conséquent, elle a invité le RENAPTA à lui communiquer les contacts du mis en cause pour situer sa responsabilité. Une sommation interpellative a aussi été adressée à l’endroit de Thierno Moulé Sow. En effet, il est reproché au marabout guérisseur d’avoir diffusé sur une page Youtube une vidéo portant atteinte à la vie privée de la plaignante Mlle A.T. Dès lors, la commission a demandé au marabout de faire signer une fiche de consentement au contrat thérapeutique, et d’informer à l’avenir les patients sur la finalité de la collecte de leurs données personnelles et sur leurs droits.
L’autorité a par ailleurs invité le responsable de traitement à prendre des dispositions pour respecter les droits de la patiente. Et suite à la rencontre avec les représentants du tradipraticien, la vidéo a été floutée. Pour ce qui est de la collecte illicite de données personnelles, usurpation d’identité et injures sur internet et les réseaux sociaux, le rapport révèle que Mlle K.C a adressé une plainte à l’organe de régulation mettant en cause Mme T. B. résidant en France, aux motifs de collecte illicite de données personnelles, d’usurpation d’identité et d’injures sur Internet et les réseaux sociaux. C’est ainsi que la Cdp a demandé à la personne mise en cause d’interrompre ses agissements illégaux, par la suppression intégrale de tous les comptes ouverts au nom de la plaignante, ainsi que de toutes les photos publiées. En l’état, le dossier est en instruction.
LANCEMENT D’UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION
µDans le but d’éviter ces dérives liées aux données personnelles, la Cdp annonce une campagne de communication, sous format vidéo, sur la loi 2008 portant sur le traitement des données à caractère personnel, en ce début de 2021. Des tutoriels qui s’attachent à simplifier la compréhension de la loi 2008 et ainsi, à faciliter la mise en conformité des entreprises. Ils reprennent sous un langage simple les principales étapes à respecter pour monter en maturité sur la question de la protection des données.