SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 septembre 2025
VENTE AUX ENCHÈRES DE TABLEAUX D’ART AU PROFIT DE LA LUTTE CONTRE LE COVID 19
50% des ventes seront offerts aux associations évoluant dans les actions d’entraides aux enfants de la rue, les daras - Les fonds récoltés serviront à leur acheter du matériel sanitaire contre la pandémie - COMMUNIQUÉ DE BABACAR MBAYE DIOP
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du sieur Babacar Mbaye Diop, membre d'un collectif d'artistes initiateurs d'une vente aux enchères au profit de la lutte contre le coronavirus du 12 au 30 mai 2020.
"Pour accompagner le ministère de la Santé et de l’Action dans la lutte contre l’épidémie de Coronavirus, 15 artistes plasticiens (voir la liste en annexe) se mobilisent pour une vente aux enchères de leurs tableaux d’art. La vente aux enchères aura lieu du 12 au 30 mai sur internet dans le lien suivant Art Against COVID 19.
En acquérant une ou plusieurs œuvres de ces artistes connus sur le plan national et international pour leur travail artistique, 50% des ventes seront offerts aux associations évoluant dans les actions d’entraides aux enfants de la rue, les daras, les enfants abandonnés. Les fonds récoltés leur serviront à leur acheter du matériel sanitaire et de protection contre la pandémie du COVID 19.
LE CALVAIRE DES ÉTUDIANT AFRICAINS CONFINÉS EN FRANCE
Achille, 24 ans, erre dans les couloirs du CROUS de Poitiers. Depuis le début du confinement, cet étudiant sénégalais en Master 2 géographie, doit choisir entre payer son loyer ou dépenser ses épargnes pour vivre
The Conversation |
Papa Oumar Ndiaye |
Publication 13/05/2020
Achille, 24 ans, erre dans les couloirs du CROUS de Poitiers. Depuis le début du confinement, cet étudiant sénégalais en Master 2 géographie, doit choisir entre payer son loyer ou dépenser ses épargnes pour vivre. Il a fait son choix :
« Je préfère avoir de quoi manger. J’ai deux mois d’arriérés de loyers en ce moment mais qu’est-ce que tu veux ? De toute façon, il ne me reste plus rien. »
Comme beaucoup de jeunes étudiants originaires du continent african, Achille est bloqué en France à cause de la crise sanitaire et ses conditions de vie se sont considérablement détériorées.
Le président de la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais de France, Thierno Laye Fall, déclarait dans un article du Monde paru le 11 avril que de nombreux cas d’étudiants africains en détresse lui étaient régulièrement remontés. Ces derniers subissent en effet les conséquences des décisions politiques de leurs pays d’origine mais aussi la précarité estudiantine qui règne dans leur pays d’accueil.
Des étudiants promis à un bel avenir
Achille, originaire de Dakar, est arrivé en France en 2017. Il n’est pas boursier malgré qu’il en a fait plusieurs fois la demande.
Ce nombre importante représente 5 % des 5 100 000 étudiants internationaux en mobilité dans le monde qui ont choisi la France en 2019, le premier pays non anglophone accueillant des étudiants non européens.
À l’horizon 2030, le nombre des étudiants en mobilité dans le monde devrait dépasser les 10 millions d’individus. Aujourd’hui, 46 % des étudiants étrangers en France sont originaires du continent africain. Le Maroc est le premier pays d’origine des étudiants étrangers (12 %), suivi par l’Algérie (9 %), la Chine (9 %), l’Italie (4 %), Tunisie (4 %), le Sénégal (soit 3 %).
Ces étudiants internationaux indiquent souvent souhaiter rentrer dans leurs pays pour y poursuivre des carrières prestigieuses et constituer ainsi une future élite impliquée dans l’avenir politique de leurs nations respectives.
« Ils serviront souvent de trait d’union entre leur pays de naissance et le pays où ils auront été diplômés […] »
Pourtant leur avenir semble aujourd’hui compromis par la crise sanitaire.
L’impossible retour au pays
Le 15 mars, lorsque le confinement est annoncé, tous les étudiants (y compris moi-même), locataires dans des résidences universitaires ont reçu une lettre expliquant :
« Les consignes nationales nous imposent de vous demander de quitter votre logement d’ici le mercredi 18 mars 2020. »
Ce calendrier, très serré pour quitter son logement, s’est encore accéléré́ avec l’annonce du président de la République indiquant que le mardi 17 mars à midi devient désormais le dernier délai possible pour rejoindre son lieu de domicile régulier, c’est-à-dire, dans leur pays d’origine.
Cette période a été vécue comme particulièrement angoissante. Pour beaucoup d’entre nous prendre un avion de façon précipitée est financièrement impossible.
Rappelons que le montant de la bourse varie entre 300 et 600 € selon que l’étudiant fait ses études à Paris ou dans une autre région de France. Or le prix des billets d’avion pris la veille pour le lendemain peuvent monter jusqu’à plus de 1 000 €.
Peu à peu, cette mesure devient impossible à suivre : la plupart des vols sont annulés, et les trains ne circulent plus.
Nombreux sont donc les étudiants à Poitiers et partout en France qui se sont mobilisés à travers des associations ou conseils de résidence pour pouvoir garder leur logement en cité CROUS. J’ai personnellement participé à ces mouvements pour tenter de trouver des solutions.
À Poitiers, le CROUS a proposé une distribution de pains tous les deux jours aux étudiants, ponctuellement des denrées. Mais surtout, l’organisme a mis en place un système de consultations par téléphone que moi-même et deux autres étudiants encadrent.
Il s’agit d’appeler une fois toutes les semaines tous les étudiants confinés de prendre de leurs nouvelles. C’est lors de ces appels, que l’on apprend que certains restent plusieurs jours sans avoir de quoi manger, que d’autres ont perdu leur « petit boulot » mais ne peuvent bénéficier du chômage partiel puisqu’ils étaient intérimaires, que certains n’ont aucune aide tandis que d’autres ont entendu parler d’un soutien hypothétique venant de leur pays d’origine…
Nous nous sommes ainsi demandé, de façon assez légitime : que font les gouvernements sénégalais, marocain, togolais pour leurs ressortissants étudiants en France depuis le début de la pandémie ?
Le volte-face du Sénégal
L’exemple du Sénégal est assez intéressant. Tout au début de la pandémie en Chine, nombreux gouvernements (occidentaux surtout) avaient commencé à rapatrier leurs citoyens. Interrogé sur le sort des étudiants sénégalais à Wuhan, le président du Sénégal Macky Sall déclarait ceci le 3 février 2020 :
« Le Sénégal n’a pas les moyens de rapatrier ses compatriotes. » (soit une douzaine d’étudiants à Wuhan)
Ce discours a choqué beaucoup d’étudiants et d’autres observateurs mais paradoxalement salué par de nombreux autres sénégalais population civile pour qui les rapatrier pourrait exposer le pays au virus.
Le Sénégal compte pourtant aujourd’hui plus d’un millier de personnes infectées.
Face aux nombreuses critiques, le gouvernement Sall a enfin « envisagé » de mieux intégrer « sa » diaspora dans sa politique de lutte contre la pandémie.
Vraisemblablement, si « les Sénégalais de l’extérieur » – en France ici – remplissent le formulaire qui leur est destiné, ils pourront bénéficier d’une aide, > « un forfait minimal de 200€ qui pourra être revalorisé en fonction de la situation de certains étudiants (en particulier ceux directement atteints par la pandémie du Covid-19. »
La formulation laisse toutefois perplexe lorsque l’on sait que tous les étudiants comme l’ensemble de la population en France peuvent être directement touchés par l’épidémie.
Une précarité financière accentuée
Le fait aussi que cette aide concerne prioritairement les étudiants non boursiers est aussi assez révélateur. En temps normal, le taux d’étudiants boursiers (obtenues du Sénégal) tourne autour de 35 à 40 % environ. Il est difficile d’avoir les chiffres exacts mais lorsqu’on qu’on fait le prorata entre les 3 900 allocataires annoncés en 2015 par le service de gestion des étudiants à l’étranger et le nombre d’étudiants actuellement en France (10974), on pourrait estimer le nombre de non-boursiers à près de 7 000.
En dehors d’un soutien de leur famille, la majorité de ses étudiants dépendent d’un « petit boulot » pour vivre comme je l’ai constaté dans le cadre de mes recherches doctorales.
Enfin, le montant du loyer de la chambre de 9m2 où sont confinés la plupart de ses étudiants est de 236€/mois. Le montant de cette aide paraît alors bien peu.
Si le projet du gouvernement sénégalais semble insuffisant, il a cependant le mérite d’exister et compte comme le seul en Afrique de l’Ouest actuellement.
Ainsi, un étudiant togolais me confiait récemment :
« Les Sénégalais ont la chance de remplir des formulaires, nous on meurt ici, ils [l’État et ses composants] s’en fichent. »
Mes discussions avec des étudiants marocains, nigériens, algériens vont dans le même sens. Un jeune nigérien me déclarait avec indignation :
« Nous, on nous demande même de contribuer à l’effort national, de faire des dons. »
Dans l’ensemble aucun des États d’origine des étudiants n’a mis en place une politique de prise en charge réelle pour ses ressortissants. Vers qui ces étudiants peuvent-ils alors se tourner ?
En France, options limitées
En France, le ministre de l’Éducation national et de l’Enseignement supérieur reste discret à leur sujet.
On lit ainsi sur le site officiel du Ministère que la précarité étudiante et la situation des étudiants français à l’étranger sont au cœur des préoccupations ministérielles. Mais les cas d’étudiants étrangers et leur situation sur le sol français ne sont soulevés qu’à travers le prisme du titre de séjour :
« Les étudiants internationaux engagés dans une formation en France et dont le titre de séjour arriverait prochainement à expiration feront l’objet d’une attention spécifique du Gouvernement. Une disposition spécifique du projet de loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 permettra au gouvernement de prendre toutes les mesures utiles afin de prolonger leurs titres de séjour. »
#BienvenueEnFrance
Il y a seulement quelques mois, on acclamait les étudiants étrangers, « une chance pour la France », accueillis sous la bannière #BienvenueEnFrance.
L’argument politique majeur était de permettre un meilleur accueil à tous ces étudiants non européens. Ces mêmes étudiants invités à rentrer chez eux et leur sort demeure peu médiatisé.
Aujourd’hui nous essayons tant bien que mal de poursuivre normalement nos études, comme nos collègues français. Les difficultés restent malgré tout très préoccupantes.
La crise sanitaire est une épreuve de plus pour cette migration étudiante originaire du continent africain. Les premières crises économiques des années 1970 se sont ainsi accompagnées par une baisse des nombres de bourses,
Cette crise sanitaire, parce qu’elle a des conséquences économiques, accentuera sans aucun doute les inégalités sociales, notamment l’accès au numérique pour les étudiants.
J’ai bien peur aussi que le déconfinement ne présente pas une réelle solution puisque certains étudiants ne pourront pas retrouver rapidement un travail d’appoint pour préparer la rentrée. L’été semble ainsi compromis et s’annonce bien morose.
Papa Oumar Ndiaye est Doctorant en Sociologie, Université de Poitiers, laboratoire GRESCO. Spécialité : Migration internationale des étudiants, Université de Poitiers
LES MESSES RESTENT SUSPENDUES
"On respecte la position des politiques, mais on ne voudrait pas qu'on soit contaminé ou vecteur de contamination parce qu'on est allé à l'église", a dit l'abbé Augustin Thiaw, secrétaire général de la conférence épiscopale
L'Eglise catholique sénégalaise a décidé mercredi que les prières collectives restaient suspendues jusqu'à nouvel ordre à cause du Covid-19, malgré la récente décision du président Macky Sall de rouvrir les lieux de culte. Les évêques du Sénégal ont estimé qu'on n'était "pas encore prêt", a dit à l'AFP l'abbé Augustin Thiaw, secrétaire général de la conférence épiscopale. "On respecte la position des politiques, mais on ne voudrait pas qu'on soit contaminé ou vecteur de contamination parce qu'on est allé à l'église", a-t-il dit.
Le président sénégalais a pourtant annoncé lundi soir la réouverture des lieux de culte, en dépit de l'augmentation constante du nombre de contaminés. Cela concerne les mosquées dans un pays musulman à plus de 90%, mais aussi les églises chrétiennes. Les catholiques représentent environ 5% de la population.
Le président sénégalais a invoqué la nécessité "d'apprendre à vivre en présence du virus" qui devrait continuer à circuler jusqu'en août ou septembre selon lui. Les responsables religieux musulmans ont diversement réagi à l'annonce du président. Le chef de la puissante confrérie musulmane des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a fait connaître par son porte-parole les modalités de reprise de la prière collective : port du masque, lavage des mains et distanciation obligatoire. D'autres ont exprimé des réserves, compte tenu du risque de promiscuité et de contagion au cours du culte.
La pression religieuse a été invoquée dans les commentaires comme l'une des raisons, avec les nécessités économiques, de l'allègement des restrictions d'activités annoncé lundi par le chef de l'Etat. La décision ultra-sensible de fermer les lieux de culte fin mars avait divisé l'opinion."Nous, vos pères évêques du Sénégal, comptons rester fidèles à notre devoir de protéger partout et en toutes circonstances la santé et la vie des populations", dit l'archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, dans un communiqué publié mercredi au nom des évêques du Sénégal. Aussi les messes publiques, les pèlerinages, à commencer par celui prévu à la Pentecôte fin mai et début juin, les kermesses, demeurent-ils suspendus.
Les évêques avaient fait le choix de cette suspension le 13 mars, avant même la décision des autorités de fermer les lieux de culte, a souligné l'abbé Thiaw. Dans les faits, les églises du Sénégal sont restées ouvertes, mais seulement pour les dévotions privées, a-t-il dit.
Le Sénégal a officiellement déclaré 2.105 cas de contamination et 22 décès. La pandémie reste relativement contenue, mais l'inquiétude demeure quant aux limites du système sanitaire de ce pays pauvre si la propagation s'étendait.
VIDEO
NOUS AVONS OBTENUS DE BONS RÉSULTATS DANS LA GESTION DE LA PANDÉMIE
Le Sénégal vient d'enregistrer son 22ème décès lié au Covid 19.
Il s'agit d'un homme âgé de soixante-neuf ans (69) ans, habitant à Touba, selon les services du ministère de la Santé et de l'Action sociale.
La victime est décédée ce mercredi 13 mai 2020 à 13H 45mn au service de réanimation de l'hôpital principal de Dakar.
VIDEO
NOUS SOMMES ARRIVÉS A MAÎTRISER L'ÉPIDÉMIE DE COVID-19 EN TUNISIE
Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, revient sur la gestion de la pandémie de Covid-19 dans le pays.
Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, revient sur la gestion de la pandémie de Covid-19 dans le pays. Il se montre confiant quant au déconfinement par étapes qui est engagé mais appelle ses concitoyens à "rester vigilants".
Le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, se réjouit de la gestion de la pandémie de coronavirus dans son pays et affiche un optimisme prudent, affirmant que l’évolution du nombre de cas est encourageante. "La courbe de Covid-19 est assez bonne", déclare-t-il dans un entretien exclusif accordé à France 24. Aucun nouveau cas de contamination n’a été enregistré dans le pays "depuis deux jours".
La Tunisie a imposé un confinement strict et précoce pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Une politique qui a porté ses fruits, puisque seulement 45 décès ont officiellement été enregistrés, pour 1 032 personnes infectées.
Le Premier ministre tunisien se montre par ailleurs confiant quant au déconfinement par étapes, qui est engagé et se réjouit que le "contrat de confiance" passé entre les autorités et les Tunisiens pour endiguer la pandémie fonctionne. "Il faut garder cette vigilance qui paie (…) Nous sommes arrivés à maîtriser cette épidémie".
Il ajoute que l’objectif d’une remise en route totale du pays le 14 juin est maintenu, précisant que cela pourrait se faire plus rapidement, mais aussi qu’il n’hésiterait pas à revenir à un "confinement total" en cas de rebond de l’épidémie.
Concernant la situation économique de la Tunisie, Elyes Fakhfakh explique que les prévisions d'une récession historique de plus de 4 % pourraient être pires, en fonction de la situation économique mondiale. Selon lui, le besoin d’aide internationale prévu au budget cette année, de 2,5 milliards de dollars, devrait "au moins doubler".
Enfin, le Premier ministre tunisien rejette les critiques à l’encontre de son gouvernement et les querelles entre certains membres de sa coalition. Il écarte pour le moment la possibilité que le parti Qalb Tunes, dirigé par Nabil Karoui, fasse son entrée dans la coalition gouvernementale, soulignant que les priorités sont la crise sanitaire et la remise à flot de l’économie, et non "la politique politicienne".
VIDEO
UN PATIENT ASYMPTOMATIQUE INTERNÉ AU HANGAR DES PÈLERINS SE CONFIE
Ce patient asymptomatique se confie sur la contagion et la manifestation de la maladie, mais également sur les conditions de prise en charge
Actuellement interné au hangar des pèlerins dans le cadre de la nouvelle stratégie de prise en charge extra hospitalière entamée par les services sanitaires, ce patient asymptomatique se confie sur la contagion et la manifestation de la maladie, mais également sur les conditions de prise en charge et la crainte de la stigmatisation à la sortie.
MACKY SALL EST DÉPASSÉ PAR LES ÉVÉNEMENTS
Déthié Fall est déçu. Dans une lettre ouverte, adressée au président de la République, le député dit ne pas être satisfait de la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19
Déthié Fall est déçu. Dans une lettre ouverte, adressée au président de la République, le député dit ne pas être satisfait de la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Selon lui, Macky Sall a montré ses limites dans la gestion de cette crise alors que toutes les forces vives de la nation s’étaient liguées derrière lui pour l’accompagner. « Nous attendions à un Général plus que jamais déterminé à faire face à l’ennemi avec une stratégie bien planifiée d’endiguement de sa propagation. Malheureusement, nous avons vu, en lieu et place, un Président de la République dépassé par les événements et qui nous annonce en pleine crise son désengagement voire sa démission préférant renvoyer la gestion de la pandémie à la responsabilité individuelle de chaque citoyen », a noté le Vice-président de parti Rewmi.
Selon Déthié Fall, la nouvelle stratégie de l’Etat par rapport à la gestion de la crise sanitaire n’est pas convaincante. Elle n’est pas aussi opérationnelle. Pour lui, l’Etat n’a pas les moyens de faire régner l’ordre au niveau des marchés et des lieux de cultes. Ce qui lui faire dire que le chef de l’Etat a annoncé de fausses solutions face à un vrai problème. « Monsieur le Président, nous n’avons pas assez d’éléments dans nos forces de défense et de sécurité pour les placer devant chaque lieu de cultes, devant chaque magasin dans les marchés et grandes surfaces...pour faire respecter les mesures de distanciation physique et le port du masque », a indiqué le Parlementaire.
LA NSTS ADAPTE SA LIGNE DE PRODUCTION AU CONTEXTE DU CORONAVIRUS
Bénéficiaire d’une commande publique portant sur 200 000 masques, la Nouvelle Société Textile Sénégalaise (Nsts) a réussi à adapter sa ligne de production au contexte du coronavirus.
La pandémie du coronavirus a accéléré le processus de redémarrage des activités de la Nouvelle Société Textile Sénégalaise (Nsts). En effet, grâce à la commande publique de 200 000 masques, la compagnie Maroco-Sénégalaise de textile fonctionne à plein régime avec 80 postes de confection. Ainsi, la Nsts a réussi à adapter sa ligne de production au contexte du coronavirus.
Bénéficiaire d’une commande publique portant sur 200 000 masques, la Nouvelle Société Textile Sénégalaise (Nsts) a réussi à adapter sa ligne de production au contexte du coronavirus. En effet, 80 postes de confection sont opérationnels à la compagnie Maroco-Sénégalaise de textile. Moustapha Diop, ministre du Développement Industrielle et des Petites et Moyennes Entreprises a visité hier le dispositif. Selon lui, une part importante de la commande de masques à mettre à la disposition des populations a été attribuée à laNsts. Il s’agit en vérité d’une première commande de 200 000 masques, avec la possibilité d’aller jusqu’à un à deux millions d’autant plus que le programme national porte sur 10 millions de masques.
Selon lui, c’est heureux de constater que les machines tournent et produisent des masques aux normes.Il confesse ensuite : « En tant que ministre de l’Industrie, je ne peux qu’appuyer cette initiative salvatrice du Directeur Général Ibrahima Macodou Fall et pourquoi pas accélérer la cadence du soutien jusqu’à une reprise effective et totale des activités de la Nsts. Il s’agit donc de faire en sorte qu’à la fin de la pandémie, l’usine puisse continuer à fonctionner, d’autant plus qu’elle est une grande pourvoyeuse d’emplois pour la jeunesse notamment.
Le Président Macky Sall a bien voulu me confier la production de masques grand public inscrite dans le programme de résilience économique et social mis en place pour endiguer les effets de la maladie du Covid-19 ». Pour Ibrahima Macodou Fall, Directeur Général de la Nsts, c’est la deuxième fois que le Ministre Moustapha Diop visite l’entreprise, d’où l’attention qu’il lui porte. La première visite, dit-il, c’était pour faire l’état des lieux en vue du démarrage de l’usine, et celle d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre du démarrage de l’activité de confection de la Compagnie Maroco-sénégalaise de Textile. Il renseigne que le COVID-19 a été une opportunité pour relancer l’activité de la confection. C’est dans ce cadre que les investissements nécessaires ont été faits pour installer les machines de confection. Il s’agit de 80 postes de confection, mais aussi la coupe, le contrôle, l’emballage et le dispositif est animé par une centaine de jeunes Thiessois qui ont été recrutés et formés.
La capacité installée est de 15 à 20 000 masques par jour et avec deux équipes, la production atteindra les 40 000 masques/jour. Il ajoute que le Ministre Moustapha Diop a déjà eu à mener beaucoup d’actions pour permettre à la NSTS de redémarrer. C’est ainsi qu’il a pris le dossier en main et des démarches sont entreprises pour permettre à la filature et au tissage de reprendre. Il poursuit : « Notre ambition, ce n’est pas seulement de démarrer la production de masques, mais de fabriquer le fil, le tissu, à partir du coton de la SODEFITEX, donc du coton du Sénégal et derrière, faire les masques. Aujourd’hui, force est malheureusement de constater que dans un délai très court, le Sénégal risque d’être en rupture de tissus pour fabriquer les masques, tout le tissu utilisé étant importé. Notre ambition, c’est d’assurer une intégration de nos activités.
Une telle démarche rejoint la politique d’industrialisation lancée au Sénégal par son Excellence le Président Macky Sall et mise en œuvre par le Ministre Moustapha Diop et qui permettra la réussite du Plan Sénégal Emergent (PSE). Pour Talla Sylla, maire de la Ville, Thiès a deux piliers, en l’occurrence la Nsts et le chemin de fer. Si des actes sont posés et allant dans le sens de relancer les rails ou la Nsts, c’est forcément un élément de satisfaction pour les Thiessois.
Avec cette confection massive de masques dans les ateliers de la Nsts, Thiès est en train de jouer sa partition dans le cadre de ce combat et notre ambition, c’est d’être en tête, pour faire tomber le Covid-19
KHOURAICHI THIAM PROPOSE LA NOMINATION D’UN PREMIER MINISTRE
Pour apaiser le climat social déjà fortement tendu, le Président Macky Sall n’a qu’une seule alternative. Celle-ci consiste à ressusciter le poste de Premier ministre. C’est le vœu de Khouraichi Thiam et de ses camarades des Forces Nouvelles qui invitent le Président Macky Sall à désigner comme Premier ministre Idrissa Seck, Aminata Touré ou bien Abdoulaye Daouda Diallo.
«Notre accompagnement au sein de la majorité présidentielle n’aliène nullement notre liberté d’expression.» C’est par ces propos que Khouraichi Thiam et ses camarades des Forces Nouvelles ont démarré leur communication pour camper le décor et démontrer leur liberté de ton. Intervenant dans le cadre de la riposte contre le covid-19, Khouraichi Thiam et ses partisans ont formulé un certain nombre de recommandations afin de gagner la guerre et désamorcer la bombe sociale. Selon l’ancien ministre du Commerce sous Me Wade, l’heure est venue pour le chef de l’Etat de rétablir le poste de Premier ministre pour diriger l’action du gouvernement. «En ces temps de crise, il ne sera pas de trop, car il devra s’assurer que la coordination de l’action gouvernementale se fera suivant les orientations du chef de l’Etat et évitera, par son arbitrage, que différents ministres prennent des initiatives allant dans des sens opposés», affirment Khouraichi Thiam et ses camarades.
Et pour d’éventuels locataires de la Primature, les membres des Forces Nouvelles disposent d’une palette de profils. Ils proposent comme option la nomination d’Idrissa Seck ou d’Aminata Touré, ou d’Abdoulaye Daouda Diallo ou d’un manager issu du privé dont le pragmatisme, l’éthique et le sens des résultats ne sont plus à démontrer. «Un Manager reconnu tel qu’un Cheikh Tidiane Mbaye ferait également l’unanimité dans cette dynamique et dans la perspective de consolider les bases du dialogue national», indiquent-ils dans un communiqué parvenu à «L’As».
Depuis l’élection du Président Macky Sall, soulignent les membres des Forces Nouvelles, les Sénégalais s’attendent encore plus à des ruptures sur la façon de faire de la politique. «Ainsi, ils auront du mal à accepter un recul sur les valeurs, la transparence et l’éthique prônées par Macky (cf. une gouvernance sobre et vertueuse, la patrie avant la fratrie etc.) Cet abandon a frayé le chemin de Sonko. Que cela soit dit, un retour sur les féodalités politiques ne se fera pas au détriment de l’unité de la République», soutiennent-ils.
Toujours dans le souci de désamorcer la tension sociale qui prévaut dans le pays, l’ancien ministre du Commerce invite le Président Macky Sall à faire preuve de magnanimité en amnistiant Khalifa Sall, Karim Wade et Barthélémy Dias. «Ce serait une preuve de la volonté du chef de l’Etat d’incarner l’unité nationale telle que l’exige la Constitution». Entre autres recommandations, ils proposent «la nomination du Professeur Awa Marie Coll Seck au Ministère de la Santé à la place d’Abdoulaye Diouf Sarr dont la crédibilité s’effrite de jour en jour, aux yeux de la population».
D’autant que Khouraichi Thiam se dit particulièrement préoccupé par le fait qu’au moment où le Covid-19 est toujours dans sa phase montante, et où les infections se multiplient de même que le nombre de décès, on évoque des soupçons de mauvaise gestion du fonds de riposte et de solidarité. A cela s’ajoutent les dissensions notées entre les membres du Comité de suivi des opérations de la Force COVID-19 et l’enregistrement de démissionnaires, l’inquiétude des Sénégalais sur les éventuels dysfonctionnements et responsabilités des membres du gouvernement dans la gestion de la pandémie ; les non-dits et la polémique sur les accusations de malversations sur le marché de 69 milliards Fcfa pour l’achat des vivres.
Au milieu de cette chienlit, se trouvent des patrons de presse qui accusent de détournement le ministre de la Culture et de la Communication . «A ce drame humain, s’ajoute une crise économique et sociale qui sera également lourde de conséquences, tant pour nos Entreprises, nos PME PMI, que pour les Sénégalais dont certains ont d’ores et déjà basculé dans la précarité», indiquent Khouraichi Thiam et cie qui, par ailleurs, préconisent de faire «de la Santé, de l’Education nationale, de l’autosuffisance alimentaire, de la préférence nationale, de l’industrialisation de notre économie, de notre identité culturelle, de notre souveraineté et du consommer local nos futures batailles». Plaidant pour un dépistage massif, les membres des Forces Nouvelles «encouragent «le président de la République à plus d’audace, plus de rupture, plus de fermeté».