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24 septembre 2025
MAMADOU SOW TENTE DE CAMBRIOLER UNE BOUTIQUE A SACRE-CŒUR
Pour aider son ami à se faire opérer, Mamadou Sow a tenté de cambrioler une boutique et a été arrêté. il comparaissait hier au Tribunal de grande instance de Dakar pour « tentative de vol en réunion avec effraction»
L’amitié entre Mamadou Sow et Mamadou Lamine Sané n’a pas de limite et nécessite tous les sacrifices du monde. Pour aider son ami à se faire opérer, Mamadou Sow a tenté de cambrioler une boutique et a été arrêté. il comparaissait hier au Tribunal de grande instance de Dakar pour « tentative de vol en réunion avec effraction». Même devant le prétoire, Mamadou Sow a porté la robe d’avocat pour plaider la cause de son ami. Jugés, les prévenus ont été condamnés à 2 ans assortis de sursis.
Les amis inséparables. Cela peut être le titre du feuilleton du procès de Moustapha Sow et Mamadou Lamine Sané. Poursuivis pour « tentative de vol en réunion avec effraction», le juge a été clément envers eux en les condamnant seulement à 2 ans assortis de sursis. Interrogé, le prévenu, Moustapha Sow, a reconnu les faits sans ambages. Selon ses explications, il a tenté de voler pour sauver la vie de son meilleur ami. « Mon coprévenu, Mamadou L Sané, est malade. Il m’a sollicité pour que je lui prête de l’argent afin qu’il puisse faire son opération chirurgicale au mois de juin. Ne sachant pas comment l’aider, j’ai décidé d’aller voler afin de subvenir à ses besoins», renseigne-t-il.
En partant à Sacré-Cœur, le jour des faits, il avait déposé Mamadou Sané qui devait se rendre chez un ami parce qu’il était malade. «Au moment où je cambriolais, on m’a pris la main dans le sac. Il est venu à ma rescousse quand il a entendu ma voix», raconte le prévenu. Ces propos ont été appuyés par son acolyte qui a relaté les faits tels que décrits par son ami. «Je dois faire une intervention au mois de juin mais je n'ai pas les moyens», dit Mamadou Sané. Prenant la parole, le procureur lui a fait savoir qu’il avait reconnu les faits à l’enquête préliminaire. Estimant les faits constants, le substitut du procureur a requis deux ans dont trois mois ferme.
Selon l'avocat de la défense, le procès-verbal ne sert qu'à titre de simple renseignement. «Mon client Sow a préféré extirper son ami du glaive de la justice pour l'aider. A leur guise. Son ami devait faire une intervention chirurgicale. Le mensonge peut être destructeur. La cause est entendue car ils ont menti sur le vol en réunion. Le mensonge explique la clarté de leurs comportements. On est en guerre contre une maladie, raison pour laquelle je plaide la clémence du tribunal», a plaidé la défense. Malgré tout, Mamadou Sow a demandé la parole au juge pour dire que c’est la première fois qu’il comparait pour vol devant la barre et qu’il regrette son acte. Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré coupables les prévenus et les a condamnés à deux ans assortis de sursis.
LE COLLECTIF DES GOUVERNEMENTS SCOLAIRES DIT NIET À LA REPRISE DES COURS
«Nous refusons catégoriquement de retourner dans les salles de classe. C’est vraiment désolant que nos gouvernants, nos dirigeants veulent nous sacrifier. Sauver une année ne veut pas dire qu’on va accepter que l’on mette en péril nos vies»
Leur point de presse prévu dans les locaux du lycée Limamou Laye interdit par le Préfet de Guédiawaye, les responsables du Collectif des gouvernements scolaires du Sénégal se sont repliés dans une ruelle sablonneuse pour exprimer leur refus de retourner dans les salles de classe le 2 juin comme annoncé par le Président Macky Sall.
«Nous refusons catégoriquement de retourner dans les salles de classe. C’est vraiment désolant que nos gouvernants, nos dirigeants veulent nous sacrifier. Sauver une année ne veut pas dire qu’on va accepter que l’on mette en péril nos vies qui nous sont chères», a déclaré le porte-parole du jour, Maguette Ba. «Nous sommes contre la proposition du président de la République. Et nous n’accepterons pas que l’on nous jette en pâture sans des mesures sécuritaires et sanitaires», renchérit Youga Faly Diop. «Lorsqu’on fermait les salles de classe, on était à moins de 20 cas. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec plus de 2000 cas. Nous disons à tous nos camarades de refuser d’aller à l’école le 2 juin puisque ces autorités ne peuvent pas nous assurer la sécurité. De plus, la plupart d’entre nous ne sont pas à Dakar. Et Dakar n’est pas le Sénégal. La plupart des élèves doivent quitter les régions pour rallier Dakar ou vice-versa. Qui va assurer leur sécurité ? Comment peuvent-ils nous assurer qu’ils vont identifier l’élève du commerçant ? Il n’y a pas de carte d’identité qui va dire que telle personne est élève ou telle personne est commerçant ou enseignant. Il n’y en a pas. Donc laisser les élèves ou la population circuler, c’est les sacrifier. Et nous n’allons pas accepter d’être les agneaux du sacrifice. Les propositions faites par le Gouvernement ne sont pas pertinentes car elles exposent les élèves aux risques.»
Autre crainte évoquée par ces responsables des gouvernements scolaires, c’est l’insuffisance du quantum horaire requis. Maguette Ba de soutenir encore : « Nous avons fait 2 mois de grève, 2 mois de confinement. Et aujourd’hui, ils veulent en 1 mois, avec des horaires de 08 heures à 09 heures, terminer un programme et faire des examens. Ce n’est pas possible», déplore encore Mademoiselle Ba. «Lorsque nous nous sommes rendus au Lycée Limamou Laye, le Préfet nous a ordonné d’arrêter la conférence de presse. C’est vraiment désolant, ce comportement. Une autorité administrative ne doit pas se comporter de la sorte. Il doit être un républicain», dit-elle. Ces responsables des gouvernements scolaires, frustrés de la position des autorités étatiques, demandent à leurs camarades de se mobiliser samedi prochain après la rupture du jeûne pour se faire entendre. «Sortez tous de chez-vous et faites un cri du cœur, en applaudissant, pour dire au gouvernement que nous sommes désolés de ce qu’ils veulent nous faire supporter. Nous disons non à ce sacrifice. Car nous sacrifier, c’est sacrifier les espoirs de nos familles. Et sacrifier une famille, c’est sacrifier une société. Et sacrifier une société, c’est sacrifier l’avenir de toute une Nation. Et ça, nous ne l’accepterons jamais», ont encore fait comprendre ces potaches.
DIX BLESSES DONT UN GRAVE, DEUX VEHICULES INCENDIES
La journée a été mouvementée hier, au marché central de la Commune de Rufisque-Est. De violents affrontements ont opposé agents municipaux et marchands ambulants.
La journée a été mouvementée hier, au marché central de la Commune de Rufisque-Est. De violents affrontements ont opposé agents municipaux et marchands ambulants. Ce qui a engendré dix blessés dont un grave, deux véhicules incendiés et treize arrestations..
10 blessés, 02 véhicules incendiés, 13 arrestations. C’est le bilan des violents affrontements qui se sont produits hier à Rufisque-Est, au marché central, entre agents municipaux et vendeurs ambulants, mais aussi entre ces derniers et les forces policières. Tout serait parti de la volonté des marchands ambulants de braver l’arrêté préfectoral interdisant toute vente sur la voie publique avec la pandémie du Coronavirus. Et dès les premières heures de la matinée, ces marchands ambulants qui sont pour la plupart des vendeurs de légumes et de condiments viennent pour s’installer.
Mais ils ont sur leurs talons les agents municipaux de la mairie de Rufisque-Est dont les surveillants du marché. Ces derniers somment alors les marchands ambulants de vider les lieux sous peine de voir leurs bagages saisis. Une demande qui sonne comme une provocation du côté de ces derniers. Cela va entraîner des échanges de propos aigres-doux qui vont aboutir à une bataille rangée entre les deux camps, avec utilisation d’armes blanches. Cette situation va finalement engendrer 10 blessés dont 09 agents municipaux et 01 vendeur d’oignon du nom d’Ablaye Ndao, atteint grièvement pour avoir reçu un coup de couteau.
Les limiers du Commissariat central de Rufisque interviennent alors pour apaiser la tension et séparer les deux entités. Mais c’était sans compter avec la détermination des marchands de légumes qui étaient déterminés à laver l’affront, et qui ont brûlé des pneus sur la Route nationale 01 avant de bloquer la circulation. Ce qui va entraîner de nouveau l’intervention des forces policières qui vont arrêter cette fois-ci treize personnes qui sont actuellement en garde à vue au Commissariat central où une enquête est ouverte.
Des sources nous renseignent d’ailleurs que ces marchands ambulants dont des vendeurs de légumes recasés refusent depuis lors de rejoindre leur site, malgré les multiples sommations des autorités municipales de Rufisque-Est que gère le maire Albé Ndoye. Actuellement, la tension est vive au marché central entre les agents municipaux et les marchands ambulants de légumes déterminés à s’y installer pour exercer leurs activités. Ce qui fait que la Police est actuellement sur les lieux pour veiller au grain et palier toute éventualité.
ALY NGOUILLE NDIAYE FIXE LES CONDITIONS D'ASSOUPLISSEMENT DE L'ETAT D'URGENCE
Après la décision du chef de l’Etat d’alléger les conditions de l’état d’urgence décrété en mars dernier pour faire face à la propagation du Covid-19, le ministère de l’Intérieur a pris deux arrêtés
Après la décision du Chef de l’Etat d’alléger les conditions de l’état d’urgence décrété en mars dernier pour faire face à la propagation du Covid-19, le Ministère de l’intérieur a pris deux arrêtés. L’un est relatif à la réouverture des lieux de culte, des marchés et d’autres commerces. Le second concerne l’interdiction de la circulation interurbaine.
Le verrouillage se desserre peu à peu. Ainsi, comme l’avait annoncé Macky Sall lors de son adresse à la nation du 11 mai dernier, l’allègement progressif des mesures restrictives est acté. Hier, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a pris deux arrêtés allant dans ce sens. Il s’agit de l’arrêté n° 09790 modifiant et complétant l’arrêté n° 008208 du 24 mars 2020 portant l’interdiction temporaire de manifestation ou de rassemblement. Au sens de cet arrêté, note le Ministère de l’Intérieur, désormais les lieux de culte, les marchés, les marchés hebdomadaires et les points de vente de bétail ne sont pas concernés par l’interdiction de rassemblement.
Toutefois, la fréquentation de ces lieux sus indiqués, renseigne l’arrêté émanant des services dirigés par Aly Ngouille Ndiaye, doit se faire obligatoirement dans le respect des mesures de protection individuelle et collective. Il s’agit de la limitation de nombre de personnes dans les lieux de culte, de la désinfection régulière des lieux, du port systématique de masque, la mise en place d’un dispositif de lavage ou désinfection des mains et de distanciation physique.
En outre, les marchés et autres commerces sont maintenant ouverts six jours par semaine avec un jour réservé au nettoiement. Par ailleurs, l’autre arrêté pris par Aly Ngouille Ndiaye est relatif à la circulation interurbaine qui a été interdite depuis l’instauration de l’état d’urgence et du couvre-feu pour contrer la propagation du Covid-19 dans d’autres localités du territoire national. Ainsi, l’arrêté n° 09789 vient modifier l’arrêté n°008207 portant interdiction temporaire de circuler. A cet effet, en application des dispositions sur l’état d’urgence, la circulation des personnes et des biens, d’un département à un autre pendant toutes les heures, est interdite. Sauf, indique l’arrêté du ministère de l’intérieur, la région de Dakar.
Aussi, la circulation des personnes et des biens dans toutes les régions pendant les heures du couvre-feu, c’est-à-dire de 21 heures à 5 heures du matin, est interdite. Dans ce sens, le Ministère de l’Intérieur indique que les autorisations précédemment délivrées par leurs services, par les gouverneurs et les préfets, restent valides jusqu’à leur expiration. Il faut rappeler que la réouverture des lieux de culte est diversement appréciée par les religieux. Si dans la communauté musulmane par exemple, la réouverture des mosquées semblent intervenir à son heure après deux mois sans prière collective dans les mosquées, la communauté catholique elle, est dans l’attente même si elle approuve officiellement la décision de l’Etat.
A en croire un communiqué, l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal a demandé à ses membres, depuis hier, de rouvrir les mosquées pour les cinq prières et celle du vendredi. Par ailleurs, l’association a demandé aux fidèles de se plier aux mesures barrières et de se conformer aux conditions fixées par le Ministère de l’Intérieur pour éviter que les mosquées ne deviennent des lieux de propagation du virus. Par contre, l’église catholique maintient sa position sur la question. Selon une note, l’archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin Ndiaye a prôné le maintien de la suspension jusqu’à une date plus favorable des célébrations publiques. Dans la même veine, le pèlerinage à Popenguine qui était prévu du 30 mai au 1er juin est annulé.
100 % DE MORTS CHEZ LES CAS GRAVES SOUS VENTILATION ARTIFICIELLE
Une révélation de Dr Mamadou Mansour Diouf, anesthésiste réanimateur, qui invite les imams et prédicateurs de notre pays à dissuader les personnes âgées afin qu’elles renoncent à la fréquentation des mosquées
Alors que Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des Opérations et des Urgences sanitaires (Cous) faisait état en avril dernier de 50 % de décès chez les patients admis dans les services de réanimation et sous assistance artificielle, aujourd’hui la réalité est tout autre. Toute personne sous assistance respiratoire artificielle va mourir du covid-19 au Sénégal. Une révélation de Dr Mamadou Mansour Diouf, anesthésiste réanimateur, qui invite les imams et prédicateurs de notre pays à dissuader les personnes âgées afin qu’elles renoncent à la fréquentation des mosquées. Car, dit-il, ils constituent la couche la plus vulnérable au coronavirus.
Au cours du mois écoulé, c’est-à-dire le mois d’avril, le directeur du Centre des Opérations d’Urgences sanitaires (Cous), Dr Abdoulaye Bousso disait que environ 50 % des cas graves sous assistance respiratoire meurent. Ce alors qu’aux Etats-Unis, ce sont 90 % de patients atteints de covid-19 qui passent de vie à trépas.
Au Sénégal, le taux de mortalité de cette catégorie de patients serait pire, d’après l’anesthésiste-réanimateur, Dr Mamadou Mansour Diouf. Selon lui, aucun malade sous ventilation artificielle ne va survivre. La mortalité, c’est 100 % chez ces cas de patients qui développent des formes graves de la maladie du coronavirus. Notamment chez les personnes âgées. « Toute personne âgée qui fait une forme grave et qui est admise en réanimation au Sénégal sous assistance respiratoire a 100 % de probabilités de mourir », soutient-il. Il ne faut donc pas se voiler la face.
Appelons le chat par son nom. Le Sénégal affiche présentement une mortalité à 100 % chez les patients graves admis en réanimation sous assistance respiratoire invasive. C’est-à-dire que tout patient grave admis en réanimation et placé sous ventilation artificiel meurt.
D’après les explications de Dr Diouf, le nombre croissant de cas qui explosent n’est pas un problème en soi, tant qu’il s’agit de formes bénignes. Donc, il ne s’agit plus de contenir la propagation du virus mais plutôt de limiter les dégâts liés à cette propagation au lieu de vouloir « essayer de retenir les vagues de l’océan qui déferlent avec ses bras et donner des coups d’épée dans l’eau ».
La mer…, avec ses 2105 cas déclarés positifs dont 782 guéris et 1301 personnes encore sous traitement, sans compter les 21 décès enregistrés, cette mer est si agitée qu’elle risque de faire beaucoup de morts par… noyade. C’est pourquoi notre spécialiste demande d’axer les efforts surtout sur les cas graves et la saturation du système afin d’éviter un fort taux de mortalité.
Dr Diouf pense que l’objectif principal, c’est d’éviter d’être submergé par des cas graves, de saturer le système hospitalier aux capacités très limités et d’enregistrer une forte mortalité, et demande de changer de paradigmes. D’autant que le Sénégal se trouve au stade épidémique avec un virus qui circule activement dans la communauté. Comme en témoigne l’explosion quotidienne des cas dits communautaires. Ce sont aujourd’hui 184 cas issus de la transmission communautaire. Un moment d’explosion de cas choisi pour alléger les mesures de confinement avec la réouverture des lieux culturels et cultuel. La ligue des imams et prédicateurs se félicite d’ailleurs de la réouverture des mosquées et demande la fourniture aux comités de gestion des mosquées de thermo flashs pour la prise de température et la désinfection systématique et régulière de l’ensemble des mosquées sur tout le territoire national entre autres doléances. Mais attention ! « Ces thermo flashs sont une fausse sécurité », a alerté ce spécialiste de la santé qui indique que ceux-là qui propagent le virus n’ont pas de symptômes, encore moins de fièvre.
Par conséquent, la désinfection de toutes les mosquées après chaque prière serait une erreur, « une utopie réaliste ». Notre anesthésiste-réanimateur suggère plutôt à ces imams et prédicateurs de sensibiliser les fidèles musulmans âgés et de leur conseiller vivement de renoncer à se rendre dans les mosquées en raison des risques encourus. « Autrement, ce serait une aubaine pour le virus, et c’est une lourde responsabilité » !
Et c’est un médecin spécialiste des cas graves, qui dit parler en connaissance de cause, qui lance la mise en garde suivante : « le virus risque de générer une hécatombe chez cette catégorie de la population ». Avertissement sans frais…
Par Diouldé BOIRO
COVID 19 OU LE COUVRE FEU DE LA VIE CONTRE LA MORT
De tout le temps, la relation trilogique entre la vie que certains symbolisent par le corps, la raison ou conscience et la foi a divisé les hommes et les peuples.
De tout le temps, la relation trilogique entre la vie que certains symbolisent par le corps, la raison ou conscience et la foi a divisé les hommes et les peuples. Si certains ont soutenu la prééminence de l’intellect et du spirituel sur le biologique, d’autres ont toujours estimé que la raison et la foi ne sont que des instruments du corps.
L’avènement du covid 19 avec son lot de conséquences réactualise ce débat ancien d’une haute facture philosophique. À travers, les mesures de restriction prises par les gouvernements, suites aux protestations, aux résistances ou simplement aux interrogations que ces mesures ont suscitées, le sujet ressurgit avec acuité sous cette problématique : peut-on légitimement décréter un couvre-feu qui exige de compromettre l’économie, de suspendre notre liberté, de fermer les écoles et même les lieux de culte ? Ce confinement sectoriel qui suit un ordre de priorité peut-il légitimement placer l’éducation et l’économie devant la religion? Pour bien investir cette problématique il faut en soulever d’autres questions : d’où nous viennent la vie spirituelle et intellectuelle ? La vie n’est-elle pas la condition sine qua non de la liberté de la morale et de la religion ? L’éducation et l’économie ne sont-elles pas les deux mamelles qui fondent en priorité la vie ? Cependant, donner la priorité à la vie exclut-il à ce point la raison, la bonne gouvernance et la transparence?
La réponse à toutes ces questions exige de nous d’abord un rappel historique des différentes conceptions que l’homme s’est faites de lui-même et en lui, des relations entre corps, foi et raison. Ensuite montrer la place privilégiée du biologique sur le spirituel dans la vie. Et enfin voir pourquoi la nécessité de vivre n’exclut pas la volonté de bien vivre chez l’homme. Depuis l’antiquité grecque, la réflexion notamment philosophique a présenté l’homme comme un être d’esprit de raison et de conscience. La partie vivante à savoir le biologique ou le corporel a soit été négligé soit subordonné au spirituel et à l’intellectuel. Aussi cette prétention se retrouve dans la pensée moderne. Chez Descartes, au début de la modernité on réduit l’homme à la pensée consciente et on a fait du spirituel métaphysique le garant de la connaissance.
La métaphysique disait-il c’est les racines de l’arbre du savoir. Avec des penseurs comme Hegel la raison, la conscience, l’intellect, vont incomparablement prendre le dessus sur le vivant corporel. Les mesures de restriction partout adoptées sont nécessaires et légitimes Cependant, avec les avancées de la connaissance dues à cette foi en la raison, on s’aperçut qu’à l’arrière fond de la raison, de la conscience et de la foi, il y a la vie, le corporel, le biologique bref l’inconscient.
Dans son ouvrage intitulé Le monde comme volonté et comme représentation, Arthur Schopenhauer enseigna que toute notre vie psychique consciente découle de notre volonté première, mais devenue inconsciente de vivre. Dans la même lancée, ceux qu’il est convenu d’appeler les philosophes du soupçon à savoir Marx, Nietzsche et Freud démontrent le caractère vaniteux, illusoire et subordonné de la raison consciente vis à vis du vivant. Edgard Morin, semble-t-il, part de ce constat pour soutenir que même nos activités spirituelles sont encore des expressions vivantes de notre nature biologique.
D’ailleurs pour Marx, on le sait, la réponse est sans ambages: Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, mais c’est leur existence qui détermine leur conscience. En termes moins philosophiques et pour revenir à l’actualité de la lutte contre le covid 19 nous pouvons affirmer que nous assistons au couvre-feu imposé par la vie à la raison et à la foi. Si nous avons suspendu la loi qui est le condensé de la raison, si nous avons déserté au moins temporairement les lieux de culte, c’est bien la preuve de la prééminence de la vie sur la belle vie, sur la liberté et même sur la foi religieuse.
Pour vivre la liberté, la spiritualité il faut nécessairement d’abord la vivre. Voilà pourquoi lorsque sa vie est menacée, le vivant quelconque adopte des mesures conservatoires qui peuvent heurter ou au pire radicalement s’opposer aux besoins spirituels ou aux exigences rationnelles. La tendance à l’autoconservation est d’ailleurs ce qui avait fait penser Hobbes que l’homme est naturellement méchants.
Tout cela, tend à démontrer que les gouvernements qui ont la charge d’assurer la sécurité en luttant pour la préservation de la vie, ont légitimement le droit voire le devoir de prendre toute les mesures nécessaires pour faire face à la pandémie. Ces mesures sont par essence au-delà du rationnel et du spirituel. Elles relèvent à la limite de l’instinctif. De même dans l’ordre de priorités l’éducation et l’économie reprennent leur place et leur signification. C’est par l’éducation que la société humaine apprend acquiert perfectionne et transmet tous les moyens d’autoconservation. Sous ce rapport on voit la crainte pour l’effondrement de l’économie car c’est par la matière que l’esprit prend sa forme objective. Sans l’économie l’éducation et la santé autres secteurs prioritaires sont compromises.
Cependant force est de noter que l’absoluité de ce droit n’autorise pas la dictature, ni le tout économique. Si la nécessité de maintenir la vie en état peut légitimement autoriser l’Etat à s’arroger des droits exceptionnels, le devoir de légalité lui incombe de respecter les institutions. Les principes d’efficacité et d’économies doivent guider les mesures. En effet, la vie précède la liberté chez l’homme comme chez tous les vivants. La différence en que pour l’homme la vie est inséparable de la liberté. Un penseur comme rousseau ira même jusqu’à soutenir que renoncer à sa liberté revient à renoncer à sa dignité d’homme. D’autres, part négliger la certaines vies sous prétexte de préserver le niveau économique est aussi insensé. Sauver l’humanité ne nécessite pas le luxe les moyens exorbitants. Sauver l’humanité c’est drastiquement réduire les déséquilibres voire remettre les compteurs économiques à zéro.
Par ailleurs, le fanatisme religieux aveugle n’a pas non plus sa place dans cette lutte de la vie contre la mort. En vérité, préparer sa mort c’est encore lutter pour la vie. Le monde a toujours semblé être divisé en deux camps comme le notait pierre Theilard de Chaldin. Il y’a, disait-il, le camp de ceux qui défendent ce monde et militent pour la vie et le camp de ceux qui luttent pour l’au-delà. Cette dichotomie est sans nul doute caricaturale. Dans le fond, tous les hommes luttent pour la vie et contre la mort. que ce soit réellement par les procédures scientifiques ou symboliquement par les prières. L’action humaine, quelle qu’elle soit tend toujours et en entier vers l’autoconservation.
Jean Paul Sartre n’a-t-il pas démontré que même dans le suicide, c’est encore la vie qui est visée. On met en gage la vie pour plus de vie, pour une meilleure vie. En conclusion nous pouvons retenir que dans la mesure où nous acceptons que ce soit à l’Etat d’assurer notre sécurité. Car, même en évoquant Dieu nous reconnaissons que dieu se sert des états, les mesures de restriction partout adoptées sont nécessaires et légitimes. Aussi dans la mesure où nous comprenons que les gouvernements sont de toute façon les plus informés, nous nous devons de respecter notre volonté que nous leur avons confiée en se conformant aux mesures édictées. Toutefois, nous devons veiller à ce que cette lutte n’en cache pas d’autres et qu’elle soit aussi flexible que possible.
Diouldé BOIRO,
professeur de philosophie au lycée Demba Diop/Mbour et membre du comité central du PIT/Sénégal
Par Seybani SOUGOU
TOUS LES DÉCRETS DE MACKY PROROGEANT L’ETAT D’URGENCE SONT ILLÉGAUX
« Aucune disposition juridique ne permet au président de proroger l’état d’urgence par décret. Il s’agit d’une compétence exclusive de l’assemblée nationale »
« Aucune disposition juridique ne permet au Président de proroger l’état d’urgence par décret. Il s’agit d’une compétence exclusive de l’assemblée nationale »
S’agissant de la proclamation de l’état d’urgence et sa prorogation, la Constitution sénégalaise établit une claire répartition des pouvoirs entre le président et l’assemblée nationale. Aux termes de l’alinéa 1 de l’article 69 de la Constitution, l’état d’urgence, est décrété par le Président de la république.
L’alinéa 2 de l’article 69 de la Constitution dispose que le décret proclamant l’état d’urgence cesse d’être en vigueur après 12 jours, à moins que l’Assemblée nationale, n’en ait autorisé la prorogation. La répartition des pouvoirs, établie par la Constitution est claire, nette et précise :
Le président dispose du pouvoir de proclamer l’état d’urgence (décret),
La prorogation de l’état d’urgence est une compétence exclusive de l’assemblée nationale (loi). Par Décret n° 2020-830 en date du 23 mars 2020, Macky Sall a proclamé l’état d’urgence sur le territoire national, pour une durée de 12 jours.
Pour proroger l’état d’urgence, Macky Sall a saisi l’assemblée nationale, conformément à l’alinéa 2 de l’article 69 de la Constitution.
Le 01 avril 2020, l’assemblée nationale a adopté la loi d’habilitation, autorisant la prorogation de l’état d’urgence pour une durée de 3 mois. L’article 4 de la loi d’habilitation dispose « qu’il peut être mis fin à l’état d’urgence par décret avant l’expiration du délai fixé par la loi prorogeant l’état d’urgence ».
Au titre du pouvoir réglementaire, le président peut prendre 2 décrets dans le cadre de l’état d’urgence : un décret pour proclamer l’état d’urgence (alinéa 1 de l’article 69 de la Constitution) et un décret pour y mettre fin de manière anticipée (article 23 de la loi 69-09 du 29 avril 1969).
D’ailleurs, l’article 4 de la loi d’habilitation adoptée le 01 avril 2020 précise que le président peut prendre un décret pour « mettre fin à l’état d’urgence par décret avant l’expiration du délai fixé par la loi ». C’est clair, net et précis : lorsque le président prend un décret, suite à une prorogation de l’état d’urgence autorisée par la loi, c’est uniquement pour y mettre fin.
Le président ne peut jamais, par décret, proroger l’état d’urgence puisque la loi adoptée par l’assemblée le 01 avril a déjà prorogé l’état d’urgence en fixant une durée (3 mois au maximum). Au Sénégal, aucune disposition juridique ne permet au président de proroger l’état d’urgence par décret (aucun texte ne le prévoit).
Macky Sall ne dispose pas du pouvoir réglementaire de proroger l’état d’urgence, même pour 1 journée (ce décret relève du banditisme juridique).
En conséquence, le décret n° 2020-925 du 3 avril 2020 prorogeant l’état d’urgence pour 1 mois ainsi que le décret du 02 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence jusqu’au 02 juin 2020 sont totalement illégaux. Aucun décret ne peut porter la mention « prorogeant l’état d’urgence ».
La prorogation de l’état d’urgence est une compétence exclusive de l’assemblée nationale.
«ON VA VERS UNE CERTAINE BANALISATION DE LA MALADIE»
Sahite Gaye, chercheur en sciences de l’information et de la communication décortique le plan de communication du ministère de la santé
Un nouveau changement de taille semble s’apprêter à faire surface dans la tactique de communication du ministère de la santé et de l’action sociale. Le point du jour sur la situation épidémiologique au Sénégal va bientôt changer de format.
Chaque jour, un communiqué sera envoyé à la presse, une stratégie de communication qui risque de saper les acquis et conduire au relâchement selon l’enseignant chercheur en sciences de l’information et de la communication, Dr Sahite Gaye. «Le président a invité les Sénégalais à accepter de vivre avec le virus. Donc, on va vers une certaine banalisation de la maladie», a d’emblée déclaré le spécialiste de la communication.
Et de poursuivre : «c’est une stratégie d’invisibilisation de certains visages de la lutte qui avaient l’habitude de faire face à la population. On va vers un communiqué et tout le monde sait que le communiqué dans une situation de crise est un support froid, il y a moins d’interaction, il n’y a pas de visage derrière», a-t-il regretté sur les ondes dIradio. Les contours de cette nouvelle stratégie des services d’Abdoulaye Diouf Sarr, semble épouser la fameuse stratégie qui consiste à dire «laisser circuler la population», arguer par Dr Moussa Thior.
Pour Dr Sahite Gaye, le flou dans le discours des autorités sanitaires peut pousser à l’oubli des gestes barrières. «Il y a un flou dans ce qu’on pourrait appeler la cohérence décisionnelle. C'est comme si on allait vers l’oubli des gestes barrières. C’est comme s’il y avait une nouvelle stratégie qui est là mais qui va pousser les gens à oublier les gestes barrières», a diagnostiqué l’expert en communication. Et d’ajouter : «le point de la situation quotidienne du ministère de la Santé et de l’Action Sociale devrait se terminer chaque fois par une explication sur un «point» bien précis dans la stratégie du gouvernement.
Finalement, en communication de crise, les actes et les décisions s’expliquent et se négocient afin de rassurer les différents publics», car de même que, «demander de porter un masque revient à expliquer pourquoi et comment, ouvrir les lieux de rassemblement exige la même démarche. Aucune loi, si répressive soit-elle, ne pourrait remplacer cette méthode. Sinon bienvenue l’incompréhension avec ses conséquences, dont la plus évidente est le brouillage du message initial dans l’objectif de la communication».
LE 3EME AGE EN DANGER !
La décision précise par le Président de la République, Macky Sall, d’ouvrir les lieux de culte, exposerait davantage les personnes du 3ème âge (à partir de 60 ans) au covid-19.
La décision précise par le Président de la République, Macky Sall, d’ouvrir les lieux de culte, exposerait davantage les personnes du 3ème âge (à partir de 60 ans) au covid-19. C’est la conviction de certains spécialistes de la santé qui se fondent sur la régularité de ces personnes dans les mosquées alors que leur système immunitaire est baisse à cause des comorbidités.
«La décision d’ouvrir les mosquées a été ordonnée. Or, on sait tous que ce sont les personnes du troisième âge qui fréquentent le plus les mosquées.
Par conséquent, il faut que toutes les mesures barrières soient respectées pour ces dernières afin d’amoindrir les risques», a renseigné docteur Khadim Bamba Diagne économiste. Selon ce dernier : «il faut aujourd’hui que toutes les nattes soient enlevées des mosquées et que les personnes âgées viennent avec les leurs. C’est la carte de la prudence qui doit être jouée».
Si certains médecins pensent qu’ouvrir les lieux de culte, c’est les sacrifier les personnes du 3ème âge, d’autres estiment que la protection doit se faire à la maison. «Les personnes âgées sont très souvent oubliées quand il s’agisse des mesures de protection. On voit des parents demander à leurs enfants de mettre des masques, de se laver les mains, de se confiner tout en oubliant le grand-père ou la grand-mère dans un coin prétextant qu’ils peuvent se prendre en charge.
Des investigations menées auprès des cas contacts, ce discours revient souvent», ont confié des sources travaillant au département de la santé. Une information confirmée Alassane Diagne, un habitant du quartier HLM. «C’est vrai qu’il faut surveiller les enfants mais les grandes personnes se comportent comme des enfants et d’autres oublient même les gestes barrières. La responsabilité revient au chef de famille ou à ses enfants de veiller sur elles afin qu’elles s’adonnent tous les jours à ces pratiques» a-t-il renseigné. Avec la peur qui sévit avec les cas de coronavirus dans les hôpitaux, des personnes âgées ne suivraient plus, non plus leur rendez-vous médical.
Selon une personne âgée, «il arrive qu’au niveau des structures, les blouses blanches font un défaut de diagnostic avec le thermo flash et vous déclare cas suspect. Ces personnes qui se sont retrouvées dans cette situation ne reviendront pas voir le médecin de peur d’être mis en quarantaine et cela peut augmenter les risques si on traine des comorbidités comme le diabète la tension entre autres ».
Et de poursuivre : « il est vrai que dans beaucoup de famille, cette tâche de veiller sur les enfants nous est décerné par les parents, au retour du travail, ils sont plus inquiétés par la situation de leurs enfants et oublient même de nous demander comment on va, où est ce qu’on a respecté les mesures barrières. Cependant, ce sont nos petits enfants qui sont à notre service et qui se soucient le plus de notre santé.»
THIERNO MADANI TALL ET L’EGLISE DISENT NON
La décision d’assouplissement des restrictions, prises par le chef de l’État Macky Sall, concernant notamment la réouverture des lieux de culte est diversement appréciée.
La décision d’assouplissement des restrictions, prises par le chef de l’État Macky Sall, concernant notamment la réouverture des lieux de culte est diversement appréciée. Pour la famille omarienne, la situation n’est pas encore propice à une réouverture des mosquées, du moins à Dakar. Cette décision est contenue dans un communiqué signé par Thierno Madani Tall. Au niveau de l’Eglise également, les messes et autres commémorations religieuses ne seront pas effectuées, malgré les réaménagements apportés par le Chef de l’Etat, Macky Sall. Dans un communiqué également parvenu à la rédaction hier, mercredi 13 mai, la Conférence épiscopale déclare maintenir toutes les dispositions prises dans la cadre de la lutte contre la Covid-19.
La décision d’assouplissement des restrictions, prises par le chef de l’État Macky Sall, concernant notamment la réouverture des lieux de culte est diversement appréciée. Pour la famille omarienne, la situation n’est pas encore propice à une réouverture des mosquées, du moins à Dakar. À travers un communiqué qui nous est parvenu, le Khalife Thierno Madani Tall estime que « l’évolution de la situation (n’est) pas encore totalement maîtrisée sur le territoire nationale mais plus particulièrement dans la région de Dakar ». Par conséquent, sans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid19, il informe les fidèles que la Mosquée omarienne reste fermée au public. « Cette mesure de prudence restera en vigueur jusqu’à nouvel avis de sa part », indique le communiqué. Parmi les mesures d’assouplissement annoncées par le chef de l’État, Macky Sall, dans son adresse à la nation prononcé lundi dernier, 11 mai, figure la réouverture des Mosquées. Mais le respect strict des gestes-barrières est exigé aux fidèles.
PAS DE MESSES ET AUTRES COMMÉMORATIONS
L’Eglise catholique du Sénégal n’est pas, non plus prête à rouvrir ses lieux de cultes. Ce, en dépit des réaménagements décidés par le Chef de l’Etat, Macky Sall, dans son allocution du lundi 11 mai. Dans une note parvenue à la rédaction hier, mercredi 13 mai, elle indique son total désaccord avec la mesure annoncée par l’exécutif. «Nous avons accueilli avec attention et respect le message du Chef de l’Etat, Macky Sall, dans son adresse à la nation du 11 mai 2020 dans laquelle, nous retenons l’ouverture des lieux de cultes. Nous vos pères, évêques du Sénégal, comptons rester fidèles à notre devoir de protéger partout et en toutes circonstances la santé et la vie des populations», peut-on lire dans le communiqué.
Mieux, ajoute la Conférence épiscopale, «compte tenu de l’évolution actuelle de la pandémie, nous maintenons toutes les dispositions déjà prises dans nos précédents communiqués notamment celui en date du 6 mai dans lequel nous vous disions, nous maintenons jusqu’à une date favorable, toutes les dispositions antécédemment prises dans nos différents communiqués notamment celle relative à la suspension des messes à caractère public». L’église a aussi maintenu l’annulation de ses événements religieux. «Cette mesure concerne aussi le grand rendez-vous du pèlerinage marial de Popenguine qui devrait se dérouler le week-end de la pentecôte du 30 mai au 1er juin». Tout en insistant sur le respect des gestes barrières, les pères et évêques invitent également les fidèles à faire preuve de responsabilité. «Nous vous encourageons à persévérer dans l’effort sachant que le résultat est au bout de cet effort. L’église appelle aussi les fidèles à éviter les déplacements non nécessaires et à respecter les mesures barrières édictées par les autorités compétentes.
Pour rappel, dans son discours du lundi dernier, Macky Sall, parlant des nouvelles mesures prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, avait dit : «il nous faut adapter notre stratégie, de façon à mener nos activités essentielles et faire vivre notre économie, en veillant à la préservation de notre santé et celle de la communauté».
En conséquence, il avait annoncé la réouverture des lieux de cultes, avant d’exhorter le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et celui de la Santé et de l’Action sociale à «engager les consultations nécessaires à cet effet avec les guides spirituels et les associations religieuses, pour convenir des conditions et modalités» d’ouverture des lieux de culte.