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25 septembre 2025
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CORONAVIRUS: ET LA SANTÉ MENTALE DANS TOUT ÇA?
Face a la pandémie, quelles sont les conséquences psychologiques ? Quelle place pour la psychologie dans une culture traditionnelle africaine ? Avec Pr Serigne Mor Mbaye, Psychologue-clinicien, et Dr Bernadette Asso-Nguessan, Psychologue clinicien
"On débat", consacré au coronavirus et à la santé mentale. Face a la pandémie, quelles sont les conséquences psychologiques ? Quelle place pour la psychologie dans une culture traditionnelle africaine ? Avec Pr Serigne Mor Mbaye, Psychologue-clinicien, Directeur du CEGID (Centre de guidance infantile et familiale de Dakar au Sénégal) et Dr Bernadette Asso-Nguessan, Psychologue clinicien, Directrice executive de l’ONG AGNANDA « Bocan o Bokan » en Côte d'Ivoire.
Le Président Macky Sall s’adresse à la nation mardi
Attendu depuis un bon moment, le Président de la République va briser le silence demain. Le Président Macky Sall va s’adresser à la Nation, mardi à 20 heures, d’après la RTS, pour évoquer la situation et la gestion de la pandémie du Covid-19 au Sénégal. Le chef de l’Etat va annoncer d’importantes décisions lors de son adresse. En tout cas, une partie de la population qui a commencé à s’essouffler, à cause du Covid-19 qui perdure, attend du Président Macky Sall la levée de certaines mesures de l’état d’urgence, notamment l’assouplissement du couvre-feu et la reprise de certaines activités économiques. Il faut souligner, toutefois, que les décisions du Président Macky Sall s’appuient sur les recommandations du comité national de gestion de l’épidémie qui était en réunion samedi dernier.
Macky Sall appelle les Sénégalais à tenir bon
Restons avec le Président Macky Sall qui se dit conscient de la souffrance de la population. Sur twitter, le chef de l’Etat dira, après plus de deux mois de crise liée au Covid-19 : «ensemble, mes chers compatriotes, tenons bon ! » Il invite les Sénégalais à rester mobilisés et surtout solidaires. Le chef de l’Etat rappelle que la maladie est certes contagieuse mais pas du tout honteuse. Il appelle les populations à éviter toute stigmatisation.
Cinq agents de l’hôpital de Fann testés positifs
Le personnel de santé est frappé de plein fouet par la pandémie du Covid-19 comme nous l’annoncions dans nos éditions précédentes. Hélas ! Des agents de santé de l’hôpital de Fann viennent rallonger la liste du personnel contaminé par le covid-19. Le Directeur du centre hospitalier national universitaire de Fann informe que 5 agents du service d’accueil des urgences de Fann ont été testés positifs au Coronavirus. Ils sont actuellement en traitement dans une structure sanitaire. Ils ont été contaminés par les trois patients qui ont été accueillis aux urgences et déclarés positifs vendredi. Tous les contacts de ces agents de santé sont en quarantaine.
Un médecin du Service Néphrologie de Le Dantec positif
Ne quittons pas le personnel de santé pour dire que le coronavirus est entré dans le Service de Néphrologie de l’Hôpital Aristide LeDantec. Un médecin dudit service a été testé positif hier au covid-19. Aussitôt, le personnel du service est confiné. Mais pour le moment, les prélèvements faits sur les malades internés et le personnel contact du médecin, sont revenus négatifs. Un second test est attendu dans une dizaine de jours pour confirmation ou infirmation. Il nous revient que le cas du service Néphrologie est issu de la contamination communautaire. Le médecin habiterait la Médina et il se rend à l’hôpital à bord de véhicules du transport en commun.
Le litige foncier
Le litige foncier qui oppose depuis des années Oussouye et le village de Djicomole situé dans la commune de Mlomp est loin de connaître son épilogue. En effet, hier, celui-ci a connu une tournure violente. Puisque lors d’une altercation entre les deux camps qui réclament chacune la propriété de la terre située entre Oussouye et Djicomole, un individu a surgi de la brousse et ouvert le feu sur la foule. Un homme est grièvement blessé. Il est admis au service d’urgence de l’hôpital régional de Ziguinchor où il bénéfice de soins intensifs pour le moment. L’auteur du coup de feu n’est pas encore identifié. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Accident mortel à Kaolack
Un policier percute mortellement un enfant. L’accident s’est produit hier aux environs de 19 heures. Un agent de la Brigade mobile de sûreté (Bms) à bord de son véhicule a heurté un enfant de moins de 10 ans au quartier Sara-Nimzat. La victime est décédée sur le coup. Les collègues du policier se sont vite déportés sur le lieu pour lui éviter une vindicte populaire.
Vols spéciaux de Air France
La France poursuit les opérations de rapatriement de ses compatriotes bloqués au Sénégal à cause de la fermeture des frontières. Le ministre du Tourisme et des Transports Aériens a accordé une dérogation à Air France pour ramener les Français. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le ministre Alioune Sarr renseigne qu’à la demande du gouvernement français de rapatrier certains de ses concitoyens par la compagnie Air France, le Sénégal, conformément aux accords signés entre les deux pays, a autorisé plusieurs vols spéciaux. Le rapatriement se fera jusqu’au 25 mai prochain.
Mansour Faye lance la distribution des vivres au Sud du pays
La clameur s’est finalement estompée. Le Ministre Mansour FAYE va procéder au lancement de la distribution du kit alimentaire dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor aujourd’hui et demain. Cette tournée entre dans le cadre de la stratégie d’acheminement des denrées dans les régions les plus éloignées, surtout dans la partie Sud avant le début de l’hivernage. D’après un communiqué du service de presse de Mansour Faye, dans la commune de Médina Yoro Foulah, 299 ménages sont concernés et repartis ainsi qu’il suit: 213 inscrits dans le registre national unique (RNU), 86 issus du ciblage communautaire. Dans la commune de Boutoumpa Camaracounda, 585 ménages sont concernés, 467 provenant du RNU et 118 du ciblage communautaire. Au niveau de Sansamba, 996 ménages sont extraits du RNUet 116 de la communauté, soit un total de 1 112 ménages. Pour l’instant, des voix ne se sont pas encore élevées pour dénoncer le tri. D’après la note parvenue à «L’As», la sélection des ménages s’est déroulée avec la participation de toutes les forces vives de la nation.
Fatick enregistre son premier cas
Un homme âgé d’une quarantaine d’années a été testé positif au nouveau coronavirus à Diakhao, dans la région de Fatick, a appris l’APS de source médicale, ce dimanche. Le patient, qui est rentré de Dakar jeudi, présentait des symptômes qui faisaient de lui un cas suspect, indique la même source. Après un test pratiqué sur lui, il s’est avéré qu’il était porteur du virus. Des dispositions ont été prises pour assurer son suivi au centre d’isolement de l’hôpital régional de Fatick et répertorier toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact. C’est la première fois qu’un habitant de la région est infecté par le Covid-19, explique notre source. Au mois de mars, une femme y avait été testée positive après avoir été interceptée dans un bus en partance pour Kédougou.
Un agent de la BNDE positif au Covid-19
Le personnel des banques est sérieusement affecté par le coronavirus. La direction générale de la Banque nationale pour le développement économique (BNDE) renseigne qu’un agent de son siège situé non loin de l’Assemblée nationale a été testé positif au covid-19. Ainsi les autorités sanitaires ont identifié les agents qui officient au siège, les vigiles et les techniciens de surface qui ont eu des contacts avec le cas positif. Ils sont confinés et la brigade régionale d’hygiène de Dakar a désinfecté le local. Le directeur de la Banque invite tous les clients qui ont fréquenté le siège Rivonia entre le 04 et le 08 mai de se faire dépister au covid19. Toutefois, le service se poursuit.
Le FRAPP saisit la Cour Suprême
Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) trouve injuste la fermeture alternée des marchés alors que les grandes surfaces restent ouvertes. Le Frapp saisit la cour Suprême d’une requête en référé-liberté afin de casser les arrêtés n°79 et n°80 du 03 mai 2020 du Préfet de Dakar prescrivant provisoirement certaines mesures dans les grandes surfaces et fixant provisoirement les jours et horaires d’ouverture des lieux de commerce. Selon l’organisation, ces deux arrêtés portent atteinte gravement aux libertés fondamentales des consommateurs et des commerçants. Le préfet crée, à leurs yeux, deux catégories de citoyens et discrimine les citoyens à revenu et au pouvoir d’achat faible. Ce qui est plus grave dans cette affaire, selon eux, c’est que le préfet n’a pas le pouvoir de prendre telles décisions.
Mamadou Bocar Sy du comité de suivi du Fonds force Covid-19
Le président de l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Sénégal, Mamadou Bocar Sy a démenti hier, sur les ondes de iradio, que les membres du comité de suivi des fonds de la Force Covid-19 aient bénéficié de per diem. A l’en croire, 3,5 millions francs CFA d’émoluments évoqués ne relèvent pas de la réalité. Selon lui, le budget ne prévoit pas de per diems. Il tient à préciser que les membres du comité de suivi se sont engagés à travailler bénévolement. Du moment où des Sénégalais ont contribué à hauteur de 17 milliards CFA, ce serait malsain de parler de per diem pour les membres du comité de suivi.
"Il faut que l'on sorte de la politique de la compassion et de la main tendue ", estime l'économiste Felwine Sarr à propos du continent d'après covid-19
"Notre rapport aux autres doit changer. Il faut que l'on sorte de la politique de la compassion et de la main tendue", estime l'économiste Felwine Sarr, à propos de l'Afrique post covid-19, au micro de RFI, vendredi dernier.
LE MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION DÉTOURNE L'AIDE À LA PRESSE
Le ministre se vante d’avoir octroyé aux «sept plus grandes entreprises de presse 225 millions contre 122 millions l’année précédente». Cela représente à peine 16% de l’enveloppe de 1.4 milliard FCFA octroyée par l’État - COMMUNIQUÉ DU CDEPS
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), daté du 10 mai 2020, dénoncant les conditions d'octroi de l'aide à la presse par le ministère de la Communication.
"Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), organisation patronale des médias sénégalais, voudrait lever toute ambiguïté sur sa position concernant l’aide à la presse 2020.
Le CDEPS a été informé lundi 4 mai 2020, par le ministère de la Culture et de la Communication, de la disponibilité de l’aide à la presse, sous forme de chèques à retirer par les entreprises de presse. Grande a été sa surprise quand les entreprises ont découvert que les montants alloués étaient simplement dérisoires par rapport à l’enveloppe de UN MILLIARD QUATRE CENT MILLIONS (1.400.000.000 FCFA), annoncée par le président de la République, le vendredi 27 mars, lors de l’audience que le chef de l’État a accordée aux acteurs des médias.
Depuis, le ministère de la Culture et de la Communication mène une campagne de dénigrement du patronat de la presse et abuse l’opinion publique sénégalaise par la désinformation.
Le CDEPS n’a jamais donné un mot d’ordre de boycott du retrait des chèques comme l’a affirmé le Directeur de la Communication sur les antennes de la RTS mercredi soir, tout comme ce dernier de manière fallacieuse a prétendu que les montants alloués aux entreprises de presse ont été doublés, voire triplés. De même, le ministère de la Culture et de la Communication affirme de manière éhontée que les acteurs des médias ont été associés à la définition des critères d’attribution de l’aide à la presse.
C’est avec surprise également que nous nous étonnons de l’information ou de la rumeur selon laquelle le CORED aurait réconcilié le CDEPS et le ministère de la Culture et de la Communication. Cette rencontre du jeudi 7 mai a au contraire montré les divergences de fond sur l’aide à la presse entre le ministère et le patronat.
Contrairement à une soi-disant compromission, le CDEPS continue toujours de dénoncer les critères iniques de répartition de l’aide à la presse et de réclamer la publication d’un arrêté du ministre sur les bénéficiaires et les montants alloués.
La rencontre de jeudi dernier a au contraire encore plus démontré l’incurie du ministère de la Culture et de la Communication qui ne connaît ni l’histoire de l’aide à la presse, ni le cadre légal de celle-ci.
L’aide à la presse, matérialisée par la loi 96-04, est un acquis de haute lutte pour la presse privée sous la houlette des «quatre mousquetaires» (Babacar Touré, Abdoulaye Bamba Diallo, Mamadou Oumar Ndiaye et feu Sidy Lamine Niasse), alors porte-drapeau d’une presse privée émergente dans les années 90.
Cette aide, destinée aux seules entreprises de presse privée, a été détournée par le ministère qui l’a dilapidée en la distribuant à tout organe de presse :
- Les médias de service public, qui ont un statut de médias de service public et reçoivent à ce titre des subventions de l’État.
- Les radios associatives et communautaires, qui sont des associations et non pas des entreprises.
- Les organes de presse qui ne sont pas érigés en entreprises de presse
- Certains éditeurs qui n’existent plus et ont cessé leurs activités.
Le ministère de la Culture et de la Communication ne saurait créer la zizanie avec les médias de service public, tous membres du patronat de la presse, dont nous défendons les intérêts en demandant qu’il leur soit octroyé des moyens financiers et matériels plus conséquents pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la politique de communication de l’État.
Le patronat de la presse reconnaît également le rôle fondamental des radios associatives et communautaires dans le développement local et, qu’à ce titre, ces médias de proximité devraient bénéficier de soutien massif de l’État et des collectivités locales.
En aucun cas, les fonds alloués à la presse privée ne sauraient être détournés par le ministère de la Culture et de la Communication, qui révèle ainsi son incapacité à définir et mener une politique de communication, pour répondre aux défis de notre développement économique et social.
En définitive, le ministre se vante d’avoir octroyé aux «sept plus grandes entreprises de presse 225 millions contre 122 millions l’année précédente». Cela représente à peine 16% de l’enveloppe de 1.4 milliard FCFA octroyée par l’État du Sénégal au titre de l’aide à la presse 2020. Les autres entreprises de presse, qui ne rentrent pas dans les critères du ministre des «7 plus grandes entreprises», ont, elles, reçu des sommes dérisoires. Certaines entreprises de presse ont simplement été ignorées. L’aide à la presse a profité à tous, sauf aux entreprises de presse.
Si le ministère de la Culture et de la Communication s’est fondé sur des critères très subjectifs pour dilapider l’aide à la presse, c’est que c’est une tutelle qui méconnaît totalement le secteur qu’il est censé maîtriser et réguler.
Le ministère de la Culture et de la Communication a une ignorance totale du secteur d’activités qu’il est censé manager par la méconnaissance des informations les plus élémentaires :
- Le nombre d’entreprises de presse au Sénégal ;
- Le capital des entreprises de presse et leur statut juridique ;
- Le chiffre d’affaires du secteur de la presse ;
- Le nombre de salariés des sociétés de médias au Sénégal ;
- La contribution fiscale et sociale du secteur de la presse…
C’est pour éviter les dérives du ministère que les acteurs des médias avaient soumis au président de la République deux requêtes qu’il a acceptées :
- Concertation avec les acteurs des médias pour la définition des critères de répartition de l’aide à la presse. Le CDEPS fonde cette requête sur le fait que le ministère n’a aucune connaissance de l’environnement économique, social et fiscal des entreprises de presse. L’assistance des acteurs des médias aurait permis au ministère d’avoir des critères objectifs de répartition de l’aide à la presse.
- Publication d’un arrêté de répartition de l’aide à la presse par le ministre de la Culture et de la Communication : l’affectation de fonds publics, à quelque bénéficiaire que ce soit, doit se faire dans la transparence comme gage de bonne gouvernance dans la gestion de l’argent public.
Comment peut-on occulter toutes ces données de base d’un «secteur prioritaire et névralgique», selon les termes mêmes du président de la République, et prétendre en être le ministre de tutelle ?
Pas étonnant alors que le ministre se fourvoie dans la politique «humanitaire» envers la presse qu’il s’est inventée.
Que le ministre se réinvente en Bill Gates avec ses fonds propres, mais laisse aux entreprises de presse privée la subvention de l’État.
En plus, de fortes suspicions pèsent sur les motivations du ministre de la Culture et de la Communication dès lors qu’il refuse de publier l’arrêté de répartition de l’aide à la presse :
- Pour arroser sa clientèle politique, propriétaire d’organes de presse ?
- Pour favoriser certaines entreprises de presse par leur proximité politique ?
- Pour se constituer des fonds politiques avec l’argent public ?
Eu égard à toutes ces considérations, le CDEPS, en toute responsabilité, dénonce les critères inavouables du ministre de la Culture et de la Communication, qui a détourné l’aide à la presse destinée aux entreprises de presse privée. À ce titre, le patronat continuera de réclamer la publication de l’arrêté de répartition de l’aide à la presse, qui démontrera toute l’illégalité des agissements du ministère de la Culture et de la Communication.
Cela va à l’encontre de la politique du président de la République, qui a réaffirmé «l’importance qu’il accorde au développement de la presse» en Conseil des ministres le 6 mai.
Cette volonté du président de la République, réaffirmée, permettra de «finaliser le dispositif d’application du Code de la presse», pour se libérer du scandale de cette «aide» aliénante, humiliante et corruptrice, par le décret dès 2020 sur la création du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP). Beaucoup d’autres textes et actions pourront enfin créer un environnement favorable à la préservation d’une presse viable, libre et indépendante : loi sur la publicité, statut de l’entreprise de presse, effectivité de la carte de presse…
Le CDEPS mènera toutes les actions nécessaires, dans la stricte légalité, pour que les entreprises de presse privée soient rétablies dans leurs droits."
UN 19E DÉCÈS DU COVID-19 ANNONCÉ
La victime, une femme âgée de 53 ans, est décédée ce dimanche à Dakar
Une femme âgée de 53 ans est décédée ce dimanche à Dakar, des suites du nouveau coronavirus, a appris l’APS du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Elle est décédée au service d’accueil et de traitement des urgences (SAU) de l’hôpital le Dantec, précise le ministère dans un communiqué.
La défunte est une habitante des SICAP, un quartier résidentiel de Dakar.
Son décès porte à quatre le nombre de morts enregistrés ces dernières 48 heures dans le pays. Tôt ce matin, un homme de 75 ans demeurant aux Parcelles Assainies, dans la banlieue dakaroise, a succombé au Covid-19 à l’hôpital de Fann, à Dakar.
Samedi, une femme de 37 ans et un homme de 45 ans sont aussi décédés à Dakar.
Ces décès viennent s’ajouter à un celui d’un homme de 69 ans, survenu au centre de santé Nabil Choucair, mais annoncé seulement samedi.
Le Sénégal a enregistré son premier décès lié au nouveau coronavirus le 31 mars, en la personne de Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille (élite française).
En tout, neuf personnes sont décédées de la maladie en près d’une semaine.
Le Sénégal comptabilise 1709 cas positifs de Covid-19, dont 650 guéris. Les centres de traitement accueillent encore 1040 malades.
Après avoir réuni le Comité national de gestion des épidémies, le chef de l’Etat, Macky Sall, doit s’adresser à la Nation ce mardi, pour évoquer la situation et la gestion de la pandémie.
Dans une précédente annonce, le 23 mars, il avait décrété l’état d’urgence et un couvre-feu pour endiguer la propagation du Covid-19.
Malgré une lente progression de la maladie depuis son apparition dans le pays, les contaminations ont connu une hausse ces dernières semaines, avec notamment l’apparition de plusieurs cas communautaires.
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POURQUOI BILL GATES EST LA CIBLE DE NOMBREUSES ATTAQUES DEPUIS LE DÉBUT DU CORONAVIRUS ?
Il est notamment accusé de vouloir contrôler la population mondiale grâce aux puces de géolocalisation ou encore de profiter de l'épidémie de coronavirus pour s'enrichir. Mais sur quoi reposent ces accusations ?
Le milliardaire américain Bill Gates a déjà donné 250 millions de dollars pour la lutte contre l'épidémie de Coronavirus. Il veut financer plusieurs programmes de recherches sur le vaccin. Mais il est aussi l’objet de nombreuses attaques. On le soupçonne d’avoir des intentions cachées et notamment de vouloir profiter du coronavirus. Ou mieux, d’avoir créé ce virus pour s’enrichir en vendant le vaccin. Ou mieux encore, de viser à un contrôle mondiale de la population à travers des puces de géolocalisation qu’on nous placerait sous la peau en même temps que le vaccin.
Ces accusations sont reproduites des dizaines de milliers de fois sur Facebook, des vidéos ont des millions de vues sur YouTube. Et on trouve des personnalités pour les relayer. Par exemple, l’actrice Juliette Binoche. Elle est à l’initiative d’une tribune publiée cette semaine et signée par Madonna ou Jane Fonda et par des prix Nobel. Une tribune pour refuser un retour à la normale et pour demander des changements profonds de nos modes de vie. Mais en même temps sur son compte Instagram elle écrit : “On nous manipule ! Non à la puce sous-cutanée, Non à Bill Gates, Non à la 5G…”.
Parce que selon ces théories, la 5G c’est-à-dire le téléphone nouvelle génération, et le coronavirus sont liés.
Deux anciennes déclarations qui sèment le doute
Mais alors sur quoi s’appuie ces accusations contre Bill Gates ? Sur deux de ses anciennes déclarations. En 2015, au cours d’une célèbre conférence, il avait dit : “Si quelque chose doit tuer plus de dix millions de personnes dans les 20 ans qui viennent, ce ne sera pas une guerre, mais un virus hautement contagieux”. Et il avait à peu près décrit ce qui est en train d’arriver. Pour ses détracteurs, c’est la preuve qu’il a créé l'épidémie puisqu’il l’avait annoncée.
Deuxième déclaration en 2018. Bill Gates avait prédit que pour lutter contre une grande épidémie, on pourrait un jour s’appuyer sur des certificats numériques pour savoir qui est guéri, qui a été testé, qui a reçu un vaccin. Et de fait, c’est un peu ce que les Coréens mettent en place avec leur application de traçage, un peu aussi ce que les Allemands et les Anglais ont envisagés avec le passeport Covid.
Et donc pour ces détracteurs encore une fois, s’il a annoncé ces outils numériques, c’est qu’il souhaitait contrôler et fliquer la population du monde entier à travers des puces géolocalisable que l’on va nous introduire sous la peau.
Ce qui est sûr, c’est qu’il voudrait à terme que l’on puisse vacciner l’ensemble de la planète.
Ce projet est au moins aussi fou, mais beaucoup moins diabolique. Bill Gates, à travers sa fondation se dit prêt à investir des dizaines de milliards de dollars sur la recherche sur le vaccin. Il a sélectionné huit programmes qui lui paraissent prometteurs. Parmi eux l’institut Pasteur en France ou encore, le laboratoire privé américain Moderna, qui est dirigé par un Français, Stéphane Bancel, un des programmes les plus avancé.
Bill Gates estime que l’on pourrait avoir le vaccin dans 12 à 18 mois, et plutôt 12 mois. Mais si l’on attend de savoir qui l’a trouvé pour lancer la production, on risque de perdre encore un an. Alors il veut financer sept usines de fabrication à grande échelle. Sachant qu’au maximum une ou deux se révéleront utiles. Les autres auront été construites à fond perdu. Son objectif, c’est que les industriels puissent produire 7 à 15 milliards de doses. C’est-à-dire une ou deux doses, pour tous les habitants du monde. C’est un projet fou.
Il se repose sur sa fondation qui est la plus riche du monde. La plus riche et la plus puissante d’ailleurs. Le milliardaire et sa femme Melinda sont les premiers donateurs privés de l’OMS l’organisation mondiale de la santé. Ils donnent plus que la France. Ils sont mobilisés depuis 20 ans contre le paludisme, contre la polio, contre le Sida. La fondation affirme avoir participé à la vaccination de 760 millions d’enfants, et sauver 13 millions de vies, surtout en Afrique.
Alors pourquoi est il aussi controversé ?
À cause de sa première vie. Pendant 25 ans, le fondateur de Microsoft a été un requin des affaires malgré sa gueule d’ange. En 1998, il a été condamné dans un procès retentissant pour abus de position dominante. Il avait imposé “Windows” et “Internet explorer” à tous les fabricants d’ordinateurs du monde avec des méthodes de voyou et en éliminant tous ses adversaires. C’est ce qui lui a permis de devenir à 45 ans l’homme le plus riche du monde en partant de rien.
EXCLUSIF SENEPLUS - Les peuples responsables délibèrent pour aller de l’avant - Ils ne s’enferment pas dans des logiques de châtiment et de fondamentalisme étroit - NOTES DE TERRAIN
Lundi 4 mai 2020. Je suis avec Cheikh. J’ai quelques courses à faire en ville, en ce début d’après-midi. J’ai rarement vu le quartier du Plateau aussi peu animé. Il n'y a personne à l’entrée du centre-ville. Tout est calme, en face de la Direction générale des douanes. D’habitude, beaucoup de marchands ambulants et de mendiants attendent, à cet endroit, les voitures qui viennent de la Corniche. Où sont-ils ? En longeant l’avenue Peytavin, le calme devient plus saisissant. Les grands arbres, qui trônent le long des couloirs, s’affirment. Majestueux. Ils sont joyeux. Comme si la solitude leur rendait plus d’éclat et de gaieté. Le soleil est au rendez-vous. Il est vif aujourd’hui. Je me protège de ses caresses déplaisantes, en redressant le pare-soleil de la voiture.
J’ai l’impression d’un manque. Quelque chose d’important a disparu, on dirait. Je trouve ça triste. Les tables qui jonchaient les trottoirs du marché Sandaga sont absentes du décor. Les petites rues, d'habitude encombrées d’étals et d’humains, sont presque dégagées. Des bacs à fleur sont installés sur le rond-point Sandaga. Un peu moche, je trouve. Il y avait peut-être mieux à faire. Pourquoi le fleurissement urbain semble toujours laid ? Je pose la question à Cheikh. Lui, non plus, ne trouve pas joli ces gros pots de fleurs jetés improbablement au milieu de la rue. Par contre, il est content de voir le centre-ville “respirer”. Il trouve que c’est génial de pouvoir circuler tranquillement dans les rues de Dakar. Il n’a jamais pensé que certains chemins pouvaient être désobstrués. Et qu’ils étaient destinés à la circulation.
Notre discussion a porté, pendant longtemps, sur l’atmosphère inédite qui règne sur le quartier du Plateau. Que nous avons traversé de long en large, presque. Nos pérégrinations nous ont même menés jusqu’à la Corniche-Est. Comment organiser les espaces communs pour que tout le monde y trouve son compte ? Pour que le citadin et le marchand vivent en bon voisinage ? Comment créer des souks multicolores, accueillants et ordonnés ? Peut-être qu’il faut commencer par fermer une grande partie du Plateau à la circulation automobile. Des rues piétonnes partout en centre-ville. Ça serait génial, non ? Ça se fait bien ailleurs. C’est possible de le réaliser ici. Nous avons discuté de l'aménagement de la ville. Jusqu’à ce que Cheikh me parle d’une histoire qui m’a un peu bouleversé. Une histoire cruelle. Qui dit, à mon sens, tout le tourment de la jeunesse du Sénégal.
Je vais vous conter cette histoire, telle que Cheikh me l’a relaté. Un jour, ce dernier a été interpellé par un jeune homme. Très maladroitement.
- Grand, peux-tu m’aider ? Je viens de sortir de prison et je n’ai absolument rien avec moi.
- On ne peut pas s’adresser à quelqu’un que l’on ne connaît pas de la sorte. Sans lui dire bonjour et de manière aussi brutale ?
- Je suis désolé. Je ne connais personne ici. Je cherche juste quelqu'un pour me dépanner. Je veux rentrer à Kolda.
- Qu’est-ce qui me prouve que tu viens de sortir de prison ? Tu as ton billet de sortie avec toi ?
- Oui, le voici.
- Tu étais dans quelle chambre ? Connais-tu O. D. ? C’est mon ami.
- Oui. C’est un super gars, très sympa. Il partage son repas avec tout le monde. Il est très respecté là-bas. Il a même maintenant son propre lit.
- Tu t’appelles comment ?
- Saliou. Saliou Baldé.
Cheikh lui a remis une somme d’argent et quelques habits. Mais, il lui a expliqué que le transport interurbain est actuellement interdit. Il lui a aussi dit qu’il pouvait compter sur lui. En cas de nécessité, il n’a qu’à venir dans le même lieu, où ils se sont rencontrés. Tout le monde le connaît ici. C’est un peu son QG. L’ancien détenu l’a remercié, et a insisté : il se débrouillera pour rentrer à Kolda.
Saliou Baldé lui a précisé les raisons de son incarcération, lors de leur échange. Il était maçon dans un chantier à Cité Kër Goorgi. Il habitait dans l'immeuble en construction, avec d’autres ouvriers. Un soir, avec ses camarades, ils fumaient du yamba. Comme d’habitude. Comme le font beaucoup de jeunes de leur âge. Pour suspendre le temps. Pour éteindre les murmures de leurs angoisses. Pour goûter à la vacuité de l’esprit. Pour s’échapper des corps, meurtris par le labeur. Pour fuir la responsabilité d’une vie de tourments. Pour prendre une bouffée de liberté. Pour vivre dans une dimension sans temps, sans confusion, sans soucis. Pour se promener dans des spectres irréels et euphoriques. Pour habiter un lieu-autre, pacifique. Alors qu’ils grillaient paisiblement leurs joints, des flics ont débarqué. Ils ont tous été arrêtés. Selon Saliou Baldé, l’alerte a certainement été donnée par une voisine. Ils seront déférés à Rëbës.
Finalement, Saliou Baldé n’a pas pu rentrer à Kolda. Il a essayé pourtant, en trouvant un camion de transport. Mais, l’aventure s’est terminée à Diamniadio. Il a acheté un nouveau téléphone et a appelé Cheikh. Il l’a chaleureusement remercié. Il lui a expliqué sa nouvelle situation et a prié longuement pour lui. Il lui a annoncé qu’il a trouvé un boulot, dans un nouveau chantier. Il a pu trouver un logement. Pas trop cher. Dans le petit bidonville qui se trouve à l’ancienne piste. Cette histoire m’a beaucoup ému. Elle montre les méfaits de l’extrême pudibonderie de la société sénégalaise. Les faux-semblants qui nous empêchent d’avancer, en discutant sainement.
L’usage et la consommation de drogue sont interdites par la loi, au Sénégal. Prohibées par la morale. La voisine a sans doute été incommodée. Et les services de l’ordre ont fait leur travail. Tout cela semble bien normal. Mais Saliou Baldé, qui a quitté son Kolda natal pour venir s’échouer à Dakar, parce qu’il n’avait pas d’autres perspectives, parce que le hasard de la naissance ne lui promettait pas de larges possibilités de réussite, parce que dans son pays la jeunesse est abandonnée à elle-même, a été écroué pendant six longs mois. Beaucoup de jeunes fument. Ce sera encore le cas à l’avenir. La répression aveugle n’y changera rien. De même aucun recours à la morale ne fera cesser les envies d’évasion. D’une jeunesse qui se cherche et qui veut vivre.
Les peuples responsables délibèrent pour aller de l’avant. Ils ne s’enferment pas dans des logiques de châtiment et de fondamentalisme étroit. Pourquoi envoyer des jeunes en prison, pour la seule raison qu’ils fument du yamba ? Au lieu de déranger les forces de l’ordre et les magistrats, déjà débordés, ou de surpeupler davantage les prisons, d’autres possibilités existent. La première relèverait de l’assouplissement de la loi sur la consommation du cannabis. Elle consisterait au paiement d’amendes ou à des travaux d’intérêt général pour les contrevenants. En plus de cela, des campagnes de prévention contre les dangers de la drogue pourraient être organisées, régulièrement, dans les écoles. Et même faire partie du programme d’enseignement. Cela pourrait réduire dans le long terme l’usage de la drogue mais ne l’abolirait pas.
La seconde réponse serait la légalisation du yamba. On peut d’emblée avoir des incertitudes, ou être angoissé par cette perspective. Et penser aux malheurs que cela pourrait avoir sur la jeunesse de notre pays. Majoritairement désoeuvrée. On peut imaginer les probables répercussions sur la santé publique. Des fous partout ? Justement, non. En tout cas, pas selon les études menées dans les pays où le cannabis a été légalisé. Mieux, la légalisation permet de contrôler les activités criminelles liées à la vente du yamba. En faisant rentrer le yamba dans le circuit de l’économie formelle. Ce qui serait une manne financière utile, qui pourrait être redéployée dans les politiques de Jeunesse et de Santé. De toute façon, c’est une question de temps. Dans 5 ans, 10 ans, 25 ans ? Le monde suivra cette évolution. Le Sénégal aussi.
Ces solutions doivent être débattues pour des raisons de bon sens. Car la violence subie par des jeunes comme Saliou Baldé est disproportionnée. Abjecte. Pourtant elle est banale. Ce n’est pas éthique de fermer les yeux face à cette brutalité de la loi, sur l’utilisation du yamba. L’inquisition et l'incantation de valeurs et principes moribonds ne mèneront absolument à rien. Sinon à la punition des plus faibles. Ce sont des impostures. Elles ne profitent qu’à la souche sociale dominante. C’est vulgaire de laisser croupir un jeune, à la fleur de l’âge, en prison. Pour avoir seulement fumé du yamba. Notre pays peut, aussi, discuter de ces choses-là. Tout de suite, sans tabou. En faire des sujets de société. Faudrait encore que sa jeunesse se fasse violence. Qu’elle soit plus courageuse et impose ses vrais problèmes dans le débat public. Sans s’en remettre au consensus d'une société qui n’accorde que très peu d’intérêt à son avenir.
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