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25 septembre 2025
PR DAOUDA NDIAYE ANNONCE UN «ESSAI CLINIQUE DANS UNE A DEUX SEMAINES…»
Le mentor du remède malgache «Covid-Organics» au Sénégal, le Pr. Daouda Ndiaye, passe à la vitesse supérieure et annonce les essais cliniques du produit d’ici « une à deux semaines au maximum ».
Le mentor du remède malgache «Covid-Organics» au Sénégal, le Pr. Daouda Ndiaye, passe à la vitesse supérieure et annonce les essais cliniques du produit d’ici « une à deux semaines au maximum ». Selon le chef du département de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop, avec la bénédiction du ministère de la Santé et de l’action sociale, tout devrait « aller très vite ». Aussi, au-delà de la décoction malgache, 02 autres produits locaux ont été développés par des chercheurs et, selon le Pr. Dadou Ndiaye, seront mis en association avec le « Covid Organics » pour un essai clinique sur les malades de Covid-19.
Si le premier garant des malades de Covid-19 au Sénégal, Pr. Moussa Seydi, semble entretenir un certain scepticisme sur l’efficacité de la tisane proposée par le président malgache, Andry Rajoelina, son homologue chef du département de Parasitologie-Mycologie de l’Ucad, Pr. Daouda Ndiaye, a une position « très favorable » par rapport à ce remède et compte passer pour son administration à une vitesse supérieure dans les semaines à venir.
En effet, le comité scientifique qu’il pilote a travaillé sur un protocole et déposé une première conclusion sur la table du ministère de la Santé et de l’action sociale. Qui plus est, il s’est donné un délai d’une à deux semaines maximum pour démarrer le test. Mais, « comme on ne sait pas en réalité si le remède malgache va produire un résultat probant, nous aussi, on s’est dit qu’on ne va pas se limiter à ce produit. On travaille sur la conception de produits sénégalais à base de plantes. Nous avons prévu d’associer deux autres produits sénégalais extraits de plantes à base d’artemisia», a ajouté le Pr. Daouda Ndiaye.
Et par conséquent : « ce ne sera pas que le produit malgache, mais il y a un autre purement sénégalais et on va comparer pour voir lequel sera le meilleur. Parce qu’on cherche. C’est ce que nous avons donné comme avis ».
À l’en croire, les experts sénégalais qui composent le comité en question sont des spécialistes du médicament dans tous les secteurs de l’essai clinique et ils ont travaillé sur cette plante depuis une vingtaine d’année. Et toujours selon le Pr Ndiaye, le travail peut aller très vite : « dans le cadre d’un essai clinique, ça prenait beaucoup de temps. Mais, pour cette fois, comme il y a l’autorité suprême qui encadre et qui facilite, y compris le ministère de la Santé, ça va aller très vite», a-t-il relevé au micro de Zik Fm.
L’infectiologue a tenu à expliquer également le principe de l’essai clinique et selon lui, « ils vont prendre un échantillon de personnes positives au Covid-19 symptomatiques ou asymptomatiques à titre curatif et un autre groupe de cas contacts à qui ils vont donner le produit pour voir si elles vont développer la maladie ». Non sans rassurer : « tout ça pour étudier l’efficacité».
Ainsi, faisant montre d’optimisme par rapport à cette recette médicamenteuse, le Pr. Daouda Ndiaye a lâché : « si on l’encadre très bien, on pense que cela va donner un bon résultat parce que nous connaissons très bien ce produit ». Avant de conclure : « si les résultats sont probants par rapport aux attentes, il sera élargi à une plus grande l’échelle, jusqu’à la prescription sous forme de médicament pour la population ».
Pour rappel, le Pr. Moussa Seydi a exigé l’établissement d’un document scientifique sur la composition et les effets du « Covid Organics ». A défaut, il a déclaré « ne pas l’utiliser sur les malades à Covid 19 » qui sont « sous sa responsabilité ». Pour finir cette preuve scientifique, un comité composé d’universitai coordonné par le Pr. Daouda Ndiaye s’est saisi du dossier. «Je pense que d’ici une semaine, on l’espère, on aura finalisé un document consensuel et on va également vers le test du produit», a renseigné le coordinateur dudit comité pilote des recherches sur le «Covid Organics».
Seul bémol, la procédure se fait sans quelques voix discordantes qui reprochent à l’équipe coachée par Pr Daouda Ndiaye d’avoir mentionné des noms sans avoir, au préalable, recueilli l’autorisation des concernés. La réunion des experts a eu lieu sans les spécialistes, notamment les cliniciens, dont la présence est jugée indispensable à cette étape de la procédure.
L’ENSEIGNANT CHERCHEUR EN DROIT, NFALLY CAMARA, VALIDE MACKY
La polémique autour de la deuxième prorogation de l’état d’urgence par le chef de l’Etat ne désemplit toujours pas.
Dans cette situation exceptionnelle de pandémie du Coronavirus, le chef de l’Etat, Macky Sall, n’est pas obligé de se fonder sur le respect des règles qui sont établies. Qui plus est, de l’avis de l’Enseignant chercheur au département de Droit public, Nfally Camara, ce contexte unique permet au chef de l’Etat de proroger l’état d’urgence, conformément à la combinaison des articles 52 et 69 de la Constitution.
La polémique autour de la deuxième prorogation de l’état d’urgence par le chef de l’Etat ne désemplit toujours pas. Du côté des juristes, l’on semble ne pas s’accorder sur ce rallongement de l’état d’urgence. En effet, l’Enseignant chercheur au département de Droit public, Nfally Camara, semble prendre le contrepied du professeur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Ngouda Mboup. Celui-ci estimait que «le président de la République n’est pas habilité à proroger l’Etat d’urgence.
Dans le contenu de la loi d’habilitation, l’Assemblée nationale a pris le soin de proroger l’Etat d’urgence pour une durée de trois mois. Les décrets présidentiels portant prorogation de l’Etat d’urgence n’ont pas de base juridique».
Tout le contraire de l’Enseignant chercheur Nfally Camara qui pense, pour sa part, que le président de la République est dans la légalité de prendre les dispositions nécessaires pour la prorogation de l’état d’urgence. Balayant ainsi l’argument de son collègue juriste qui soutient que la loi permet à Macky Sall de décréter l’état d’urgence ou d’y mettre fin, mais pas de la proroger, Nfally Camara trouve que «le texte permet au président de la République, si la situation qui a permis de décréter l’état d’urgence est terminée, même avant la date d’expiration, de mettre fin à l’état d’urgence. De la même manière, le président de la République peut proroger au cas où la situation qui a est à l’origine ne connait pas une régression».
Suffisant pour lui d’en déduire que «rien ne s’oppose à ce que le président de la République, par un autre décret, proroge l’état d’urgence». Pour étayer son propos, le Docteur en droit rappelle que le chef de l’Etat a fait recours à la combinaison des dispositions de l’article 52 et de l’article 69. A son avis, «l’article 52 dit que quand il y a des institutions qui sont menacées, quand les pouvoirs publics sont bloqués, le président de la République, après un message à la Nation, peut décréter l’état d’urgence. L’article 69 ne parle pas de message à la Nation. Quand cette situation est arrivée, le président de la République a fait un message à la Nation. Aujourd’hui, on fait la combinaison des articles 52 et 69 de la Constitution qui permettaient de faire face à cette situation».
Convoquant les textes, la jurisprudence et même une partie de la Doctrine, notamment Léon Bourgeois, qui dit que «la légalité est en veilleuse, la légalité est en vacance», Nfally Camara indique que le pays est dans une situation exceptionnelle. Par conséquent, il reste convaincu que «quand on est dans une situation exceptionnelle, le président de la République peut ne pas forcément se fonder sur le respect des règles qui sont établies. Parce que c’est la situation exceptionnelle qui les justifie». Mieux, il dira que dans ce contexte, les règles de forme, les règles de fond et les règles de procédure ne sont pas véritablement observées. «Parce qu’on est dans une légalité de crise, on est dans une légalité d’exception», précise-t-il.
HABIB SY QUITTE LE COMITÉ DE SUIVI DE FORCE COVID-19
Les dés semblent pipés en dépit de la volonté du Général François Ndiaye de réussir la mission qui lui est confiée. La majorité navigue à contrecourant de l'esprit d'ouverture et de consensus du président - LETTRE DE DÉMISSION ADRESSÉE AU FRN
SenePlus publie ci-dessous, la lettre datée du 8 mai 2020, adressée par Habib Sy, président du parti de l'Espoir et de la Modernité Naaka ru Réew Mi, au FNR, à propos de son départ du comité de suivi de Force Covid-19.
"Le FRN (Front de Résistance Nationale), faisant preuve d'un esprit de dépassement, et plaçant l'intérêt national au-dessus de toute autre considération, a répondu à l'appel du Président de la République, pour faire bloc avec lui, dans la « guerre» que notre pays mène contre le coronavirus.
Dans ce cadre, le FNR, m'a fait confiance, en me désignant pour le représenter au « Comité de suivi de la mise en oeuvre des opérations du FORECE COVID-19 », en dépit de la première déclaration du Président de la République, selon laquelle, un comité de pilotage serait mis en place.
Le FRN, a considéré que la polémique ne sied point en de pareilles circonstances.
Aussi, a-t-il accepté de maintenir son engagement auprès du Chef de l'Etat.
Contre toute attente, à la réunion du comité de suivi du jeudi 7mai 2020, animé d'un fort esprit constructif, j'ai relevé un certain nombre de propos, insinuant que l'opposition est à la base des fuites des travaux du Comité, dans la presse.
Je me suis offusqué de ces propos, que j'ai fermement condamnés et fait une mise au point séance tenante.
Des insinuations de cette nature, en plus des informations relatives à d'éventuelles indemnités, ont manifestement installé un climat de suspicion, qui ne favorise plus la
sérénité et la confiance pour la suite des activités du comité.
Il s'y ajoute qu'examinant les règles de fonctionnement du comité, la majorité, particulièrement, celle présidentielle veut imposer le vote à défaut d'un consensus.
Or, il est de notoriété que, dans de pareilles circonstances, mention doit tout simplement être faite des désaccords dans le rapport, compte tenu du déséquilibre
notoire des représentations.
En tant tout état de cause, les dés semblent pipés, en dépit de la volonté du président, le General François Ndiaye, de réussir la mission qui lui est confiée.
A travers ses prises de position, la majorité navigue à contrecourant de l'esprit d'ouverture, et de consensus du Chef de l'Etat.
En considération ces motifs, et d'autres non évoqués j'ai décidé de me retirer du « Comité de suivi des opérations du FORCE COVID-19. »
Je vous serais reconnaissant d'en informer les leaders du FRN, que je remercie de leur confiance, et leur demander d'en prendre acte.
Je vous prie de croire, monsieur le Coordonnateur, à l'assurance de ma parfaite et sincère considération."
Le Sénégal enregistre son 14e décès lié au Covid-19
La courbe des décès liés au coronavirus est en train de croître. C’est encore une personne du 3e âge qui est victime de la pandémie. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a informé hier d’un quatorzième décès lié au covid-19. Il s’agit d’un homme âgé de 85 ans et habitant au quartier Gouye Mbind de Touba. La victime serait un notable bien connu à Touba et s’est éteinte vendredi à 06h10 à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni.
Un célèbre comédien testé positif
Après le gendarme de la Légion de la garde présidentielle, «L’As» a appris qu’un artiste comédien très connu pour son talent a été testé positif depuis quelques jours. D’après nos informations, tous ses collaborateurs avec lesquels il anime une émission bien suivie, ont été appelés pour des tests.
Trois patients admis aux urgences de Fann testés positifs
Le personnel de santé est très exposé au covid-19, comme d’ailleurs en témoigne le nombre important d’agents en quarantaine dans les différentes régions. En effet, le Service d’Accueil des Urgences (Sau) du Centre hospitalier national universitaire de Fann a reçu trois patients qui ont été testés positifs au Covid-19. Les malades sont ensuite transférés au Centre de traitement des épidémies (CTE) du Service des maladies infectieuses et tropicales où ils sont pris en charge. Les autorités de l’hôpital ont isolé le personnel contact. Il sera suivi selon les dispositions réglementaires, d’après le communiqué parvenu à «L’As».
Mbour compte 22 cas dont 5 cas communautaires
La propagation des cas issus de la transmission communautaire se poursuit de plus belle à Mbour. La capitale de la Petite Côte a enregistré hier vendredi son cinquième cas issu de la transmission communautaire du covid-19. Le malade est un jeune homme qui habite dans la périphérie de la commune de Mbour, plus précisément au quartier Darou Salam. D’après les sources de «L’As», il s’agit d’un jeune homme âgé de 18 ans. Avec ce nouveau cas, le département de Mbour compte désormais 22 malades du covid-19 dont 5 issus de la transmission communautaire. Il faut noter, cependant, que 16 patients sont guéris et les 5 cas communautaires sont encore sous traitement.
Incendie à Mbour
Le pire a été évité de justesse hier au supermarché Auchan de Mbour. En effet, un déficient mental qui rôde aux alentours y a mis le feu. Dans la mesure où l’incendie s’est déclaré à côté du mur qui jouxte l’entrepôt des bonbonnes de gaz et la boulangerie du supermarché Auchan, la frayeur était à son paroxysme. Selon des sources de «L’As», deux véhicules ont été ravagés par le feu. Mais avant que les flammes n’atteignent l’entrepôt de Auchan, les sapeurs-pompiers sont intervenus.
L’imam et le muezzin de Falokh libérés
L’imam et le muezzin de Falokh, un village de la commune de Malicounda (département de Mbour), ont humé hier dans l’après-midi l’air de la liberté après leur face-à-face avec le procureur de la République auprès du Tribunal de Grande instance de Mbour. Selon des sources proches du dossier, le procureur de Mbour les a libérés après leur audition. Pour rappel, les deux hommes religieux ont été arrêtés mercredi dernier par la gendarmerie au moment où ils dirigeaient la prière surérogatoire (Nafila). A souligner que c’est la deuxième arrestation de religieux dans le département de Mbour pour violation de l’interdiction de rassemblements publics. La première arrestation avait eu lieu à Sandiara.
Fœtus retrouvé à Pikine-Est
Un fœtus a été retrouvé hier dans une rigole à Pikine-Est près du marché «Sandicat». Les populations, surprises par cette découverte macabre, ont alerté les sapeurs-pompiers et les limiers du commissariat de Pikine. Elles exigent l’ouverture d’une enquête déjà déclenchée par la Police de Pikine après constat. Le fœtus est déposé dans une structure sanitaire pour les besoins de l’autopsie.
Les vivres installent le malaise dans la banlieue
La distribution des vivres de l’Etat a fini de créer des problèmes partout dans la banlieue de Dakar. Ainsi, ça râle à Pikine-Est, Pikine-Ouest, Djidah Thiaroye Kaw, Guinaw rails Sud, Guinaw rails Nord, Keur Massar, Jaxaay entre autres. Le malaise est perceptible un peu partout. Les populations protestent contre la répartition de l’aide alimentaire.
Gendarmerie de Keur Mbaye Fall
Le poste avancé de Gendarmerie de Keur Mbaye Fall est désormais fonctionnel. Longtemps réclamé par les populations de cette localité du fait de l’insécurité galopante, le nouveau poste avancé de Gendarmerie de Keur Mbaye Fall est commandé par l’adjudant Diop qui est très bien accueilli dans la zone.
Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal qui réclame l’ouverture des mosquées s’est entretenu hier avec le ministère de l’Intérieur par visioconférence. Les deux parties ont échangé sur la gestion des mosquées dans un contexte de propagation du Coronavirus. Les échanges ont porté également sur l’assouplissement des mesures d’interdiction de rassemblements dans les lieux de culte. Les autorités restent ouvertes à la question de réouverture des mosquées à condition que les risques de contamination soient maîtrisés.
Révélations de Thierno Alassane Sall
Revoilà Frank Timis qui avait fait les choux gras de la presse dans l’affaire Petro-Tim. L’ancien ministre de l’Energie démissionnaire, Thierno Alassane Sall, révèle sur Twitter des négociations entre le Sénégal et Timis au moment où le Covid-19 mobilise les esprits. Pour le leader de la République des Valeurs, c’est le moment idéal choisi par le gouvernement pour faire passer de nouveaux arrangements, après ceux qui ont permis à Timis «d’empocher indûment près de 200 milliards Fcfa, en attendant ses royalties. Le festin continue!».
Abdoul Mbaye et ses alertes
L’ancien Premier ministre alerte sur les menaces qui pèsent sur la compagnie Air Sénégal que l’Etat a perfusée à hauteur de 20 milliards, dans le cadre de la résilience au Covid-19. Mais ce fonds ne servira à rien si la compagnie ne prend pas les devants. Sur twitter, Abdoul Mbaye avertit que plusieurs compagnies aériennes disparaîtront. Puisque Air France-KLM essaiera après la pandémie de faire fonctionner rapidement ses lignes africaines, parce qu’elles sont les plus rentables. L’ancien Premier ministre pense que notre compagnie nationale doit veiller à une juste répartition des vols qui seront autorisés.
Saisie de 147 kg de chanvre indien à Sagne Bambara
Les éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis)traquent les trafiquants de drogue sur l’étendue du territoire national. Ainsi, dans le cadre de l’intensification de la lutte contre le trafic de drogue, les limiers ont effectué une importante saisie de chanvre indien à Kaolack dans la nuit du 06 mai. L’exploitation d’une information a permis aux éléments de la brigade régionale des stupéfiants de Kaolack de saisir 147 kg de chanvre indien à Sagne Bambara. La drogue était convoyée à bord d’une charrette par deux individus qui ont profité de la pénombre pour prendre la fuite. La charrette et le cheval sont immobilisés pour les besoins de l’enquête.
La Douane saisit 64 kg de drogue et 6 cartons de poulets
La Subdivision des Douanes de Fatick s’est illustrée à nouveau dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Le bureau des relations publiques et de la communication de la Douane renseigne que la brigade commerciale des Douanes de Karang a saisi vendredi 64 kg de chanvre indien et 6 cartons de cuisses de poulets. C’est après trois jours de filature du dealer opérant dans la zone à bord de son véhicule de marque Nissan, type minibus, que les gabelous ont réussi à lui mettre le grappin dessus dans le Parc de Fatala (Toubacouta). La marchandise prohibée était soigneusement mise sous le capot, dans la partie abritant le moteur et sous les sièges avant du véhicule. Le convoyeur a été interpellé. L’enquête est en cours. En une semaine, la brigade commerciale des Douanes de Karang a saisi 124 kg de chanvre indien. Ce qui porte à 231 kg la quantité de chanvre indien saisie dans la même période par la Subdivision des Douanes de Fatick, dans le cadre des opérations spéciales Covid-19 déclenchées par les Douanes sénégalaises.
Oumar Guèye demande aux collectivités locales de désinfecter les écoles
Les collectivités territoriales s’impliquent dans les préparatifs pour la reprise des enseignements-apprentissages dans les établissements scolaires, le 2 juin prochain. A ce propos, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, a envoyé une lettre circulaire aux maires et présidents de conseil départemental pour les instruire de procéder à la désinfection des établissements scolaires et fournir des masques, des gels hydro-alcooliques, des thermo flashs et mettre en place un dispositif de lavage des mains. Les élus sont également invités à participer à la sensibilisation des élèves.
Le système des Nations Unies contribue à hauteur de 121 milliards Fcfa
Le Système des Nations Unies gonfle le fonds de riposte contre le Covid-19. A l’issue d’une séance de travail par visio-conférence avec le ministre de l’Economie Amadou Hott, la coordonnatrice résidente des Nations Unies au Sénégal, Léna Savelli, entourée des chefs d’Agence, a annoncé une contribution de 200 millions de dollars US, soit environ 121 milliards FCFA, sous forme de don dans le cadre du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES). Cette contribution traduit la vision commune des agences des Nations Unies confondues et symbolisées à travers le Plan Cadre d’assistance commune des Nations Unies (PNUAD) par le «One Un». Elle s’articule autour des 4 piliers à savoir le renforcement du système de santé, le renforcement de la résilience sociale des populations, la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois et l’approvisionnement régulier en denrées de première nécessité, en hydrocarbures et en produits médicaux et pharmaceutiques.
Vente et livraison de pain à domicile
La plateforme «Jaayma Mburu » a été officiellement lancée hier par la ministre du Commerce à Zac Mbao. A cette occasion, Aminata Assome Diatta a invité les consommateurs à s’approprier le projet. Avec la pandémie du Covid-19, poursuit-elle, les Sénégalais ont besoin d’acheter du pain dans des conditions optimales. Accompagnée de son cabinet, des directeurs du commerce extérieur et du commerce intérieur, et de plusieurs boulangers, Assome Diatta a appelé les boulangers à se moderniser davantage. Evoquant en outre la sempiternelle question de la distribution du pain dans les boutiques, elle a souligné avoir entendu le cri du cœur des boulangers. «Et je veillerai à ce que la réglementation soit respectée», assure Aminata Assome Diatta. Abondant dans le même sens, le président de la FédérationNationale desBoulangers du Sénégal (Fnbs), Amadou Gaye, pense que ceux qui distribuentle pain de manière illégale doivent être fortement réprimés par les autorités. « En tout cas, nous allons faire face», prévient-il tout en appelant les consommateurs à refuser la livraison du pain dans des conditions qui ne sont pas idoines. Il signale aussi que tous les acteurs intervenant dans le secteur du pain doivent respecter leurs engagements pour la bonne marche de la plateforme «Jaayma Mburu». Le monde bouge et le Sénégal ne doit pas être en reste », dit-il avant de lancer aux consommateurs : «On vous demande de rester chez vous et on vous livre du pain.»
Suite aux convocations du Khalif Général et de l'imam de Léona Niassène, la ville sainte s'est révolté pour faire face à la campagne d'intimidation des autorités.
Suite aux convocations du Khalif Général et de l'imam de Léona Niassène, la ville sainte s'est révolté pour faire face à la campagne d'intimidation des autorités.
LES SOLDATS AFRICAINS OUBLIÉS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Des centaines de milliers de soldats africains ont été entrainés, malgré eux, dans un conflit qui n'était pas le leur. Au péril de leur vie, ils se sont battus pour la France, la Belgique ou la Grande-Bretagne
DW Afrique |
Antonio Cascais, Konstanze Fischer |
Publication 08/05/2020
75 ans après la fin de la guerre en Europe, il est rare de trouver encore des vétérans africains en mesure de raconter leurs expériences. Il y a cinq ans, notre correspondant en République démocratique du Congo, ancienne colonie belge, avait rencontré le vétéran Albert Kunyuku. Il avait alors 93 ans.
Poignant, son témoignage permet de démentir ce qu'on entend encore parfois aujourd'hui dans les médias européens et qui consiste à dire que les soldats africains s'étaient engagés ″volontairement″ aux côtés des troupes métropolitaines.
"A l‘époque, lorsqu'ils sont venus nous chercher, je travaillais dans une fabrique de textile. Tous les jeunes ont été recrutés. Aucun de nous n‘avait plus de 30 ans."
Un tournant mental
Personne ne prend la peine d'expliquer à ces jeunes pourquoi exactement ils allaient risquer leur vie. Mais, une chose est sûre, qu'ils aient été au front ou qu'ils aient été fait prisonniers, le fait d'être en contact direct avec les réalités européennes et les soldats européens va profondément les marquer.
Karl Rössel, journaliste allemand, a longtemps étudié le sujet : "Le fait que pour la première fois, ils ont vu les Européens, qu'ils croyaient supérieurs dans la boue, la saleté, la douleur et la mort, ça leur a montré qu´il n´y avait pas de différences entre les hommes. Par la suite, cela a conduit un certain nombre d´entre eux à soutenir les mouvements indépendantistes de leur pays. Tout ça, c´est donc une conséquence de la guerre."
Reconnaissance financière minime
L'historien Raffael Scheck qui travaille aux Etats-Unis nuance toutefois : tous les vétérans ne se sont pas engagés par la suite dans les mouvements indépendantistes, ces derniers se montrant parfois sceptiques quant à leur loyauté.
Il précise aussi que les vétérans des colonies françaises pouvaient prétendre à une retraite, néanmoins très faible et très inférieure à celles des Européens.
A Kinshasa, Albert Kunyuku disait en 2015 au micro de la Deutsche Welle ne percevoir que 5.000 francs congolais par mois de la part de la Belgique. L'équivalent de cinq euros. De quoi être amer lorsque l'on a participé à la victoire contre le fascisme.
par Achille Mbembe
LES CONDITIONS MORALES DE LA LUTTE CONTRE L'ANTISÉMITISME
Le projet d’annihilation des Juifs en plein coeur de l’Europe moderne constitua une implacable rupture dans la conscience de l’humanité dans son ensemble. Nier ce fait essentiel dessert toutes les luttes pour la justice et l’égalité dans le monde
Si je vous ecris, c’est d’abord pour vous rassurer. Je suis a Johannesburg. Je me porte bien, et je suis en sécurité. Les premiers qui sont venus a mon secours et qui m’ont prêté leurs voix, ce sont des savants, intellectuels, chercheurs, écrivains, artistes et diplomates israéliens, juifs, allemands et palestiniens. Certains d'entre eux, je ne les connaissais que de nom.
Vous savez combien nos voix sont fragiles, tant elles comptent si peu dans les rapports de force qui determinent le cours de notre monde. Vous savez par ailleurs combien il est facile de nous faire taire, même lorsque nous avons des choses à dire. S'ils ont choisi de prendre publiquement la parole, c'est en très grande partie parce qu'une très grave injustice etait en train d'etre commise en plein jour, et ils n'auraient guère supporte de rester silencieux.
Je vous écris aussi pour réaffirmer une double conviction que beaucoup d'entre nous partagent.
La lutte contre l’antisémitisme et le néo-nazisme releve de l’urgence absolue. De par sa singularite, le projet d’annihilation des Juifs en plein coeur de l’Europe moderne constitua une implacable rupture dans la conscience non seulement européenne, mais dans celle de l’humanité dans son ensemble. Nier ce fait essentiel dessert toutes les luttes pour la justice et l’égalité dans le monde, et pas seulement la lutte “contre la haine des Juifs”.
En retour, le combat sans concession contre l’antisemitisme ne saurait, ni sur le plan philosophique, ni sur le plan éthique, servir de prétexte pour alimenter les racismes contre d’autres peuples de la terre, pour les réduire au silence, étouffer leur plainte, ou disqualifier les rêves d’égalité, de justice et de liberté qu’ils portent.
Que se passe-t-il ?
J’ai reçu d’innombrables messages de personnes qui, alarmees, s’inquiètent à mon sujet, au sujet de mon bien-être et au sujet de ma sécurité, et à juste titre. Ils ont en effet appris que depuis plusieurs semaines, je fais l’objet d’attaques totalement infondées, aussi loufoques que vicieuses, de la part de milieux de droite et d’extreme-droite en Allemagne.
A l’origine de cette campagne de diffamation se trouve un politicien local de la Rhénanie Nord-Westphalie. Il s’appelle Lorenz DEUTSCH. Il ne me connait pas et je ne le connais pas. Il est officiellement membre du FPD. Certains d'entre vous me demandent s’il entretient quelque lien que ce soit avec les milieux neo-nazis et ultra-nationalistes. Je n'en sais rien.
Tout ce que je sais, c’est qu’il ne voulait pas que je prononce la grande conférence d’ouverture du Festival de la Ruhrtriennale de cette année. Le Festival a été annulé pour cause de Covid-19.
Notre politicien ne pouvait pas dire qu’il ne voulait pas d’un Nègre au Festival. Il ne pouvait pas dire qu’il s’opposait à moi parce que je soutiens des thèses anticoloniales. Ou que j’ai pris position pour la restitution des objets d’art africains. Ou que je m’oppose au traitement que l’Europe fait subir aux migrants et aux demandeurs d’asile.
Alors il a trouvé mieux. Lui est venue a l’esprit une idée diabolique. Un Negre antisemite, ca pouvait faire d’une pierre deux coups !
Comment expliquer autrement cette vaste campagne de diffamation aux relents racistes ?
Il a pretendu que j’étais un membre du BDS (un mouvement d’origine palestinienne qui prône le boycott d’Israel comme moyen de faire échec à l’occupation). Absolument faux. En fait, je n’appartiens à rien, à aucune église, à aucun parti politique, à aucune organisation. Je ne suis même pas membre du syndicat des enseignants de mon université.
Mais pour DEUTSCH, l’idée qu’un Nègre puisse réfléchir tout seul et prendre des positions morales tout seul est insupportable. Un Nègre est un objet que l’on manipule. Le Parlement allemand ayant décreté que le BDS était un mouvement antisemite, Lorenz DEUTSCH s’est dit qu’il suffisait que lui, dans sa toute-puissance, m’affilie de façon imaginaire au BDS pour que je sois effectivement antisémite.
Il est ensuite allé fouiller dans l’un de mes derniers livres, ‘POLITIQUES DE L’INIMITIE’, puis dans une préface écrite pour un ouvrage publié il y a une dizaine d’années par des chercheurs africanistes (intitule THE POLITICS OF ANALOGY). Il a retenu deux passages sur lesquels il s’appuie pour affirmer que: (1) je compare l’Holocauste et l’Apartheid (et relativise, ce faisant, l’Holocauste); (2) je compare l’Etat d’Israel à l’Etat d’Apartheid (et donc je nie le droit d’Israël a l’existence).
Totalement faux. A-t-il seulement pris la peine de lire ? Je défends exactement la position inverse. Par exemple, dans la préface, je réaffirme en toutes lettres “le droit d’Israel à l’existence”.
Dans POLITIQUES DE L’INIMITIE, au détour d’une reflexion sur l’état de notre monde, je m’arrête sur les politiques de séparation sous leurs différentes manifestations dans plusieurs regions du globe. Sur la base d’études ethnographiques faites par les chercheurs israéliens eux-memes (auxquels je renvoie libéralement), j’évoque la situation dans le West Bank et a Gaza. En réalité, je me contente de résumer ce que tout le monde sait, à commencer par les Israéliens eux-mêmes. Mais non, aux yeux de DEUTSCH, tout cela ne vaut rien. Ce qui compte, c’est son préjugé.
Pour vous dire a quel point Lorenz DEUTSCH est de mauvaise foi : en vérité, je ne crois meme pas qu’une comparaison entre la politique israelienne dans les Territoires occupes et la politique d’Apartheid soit fructueuse. Je l’écris noir sur blanc dans la préface en question. Il ne s’agit pas seulement de deux trajectoires singulières. Chacune a, pour ainsi dire, son historicité propre.
Il me reproche enfin d’avoir soutenu une pétition d’universitaires sud-africains exigeant la fin des échanges entre l’université de Johannesburg et l’université Ben Gourion en Israel, ce qui, selon lui, démontrerait mon hostilité à l’égard de l’Etat d’Israel.
Oui, j’ai signé la pétition parce que l’université Ben Gourion était accusée d’avoir des liens avec les Forces de défense israéliennes et l’industrie de l’armement, facilitant ce faisant et structurellement l’occupation en Palestine.
Pour le reste, Dieu soit loue, DEUTSCH qui prétend etre un libéral n'est pas au pouvoir en Afrique du sud. Avec lui, les Nègres n'auraient jamais eu le droit de signer des pétitions !
Instrumentalisation de l'antisémitisme
Les choses ont pris une tournure dangereuse lorsque, armé de son tissu de mensonges, Lorenz DEUTSCH est alle voir Felix KLEIN, le Commissaire du gouvernement fédéral pour la lutte contre l’antisémitisme et le lui a fait endosser. De manière fort imprudente, ce dernier s’est alors fendu de déclarations dans les medias. Depuis lors, il ne se passe plus un seul jour sans que soit publié un article à mon sujet, que ce soit dans la presse regionale ou nationale.
L’affaire a pris une tournure internationale. Des savants, chercheurs, artistes et écrivains juifs et israéliens de très grande renommée ont signé une lettre ouverte. Elle est adressée aussi bien à la Chanceliere Angela Merkel qu’au Ministre allemand de l’intérieur. Elle fustige ces fausses accusations, exige le licenciement de Felix KLEIN, et s’insurge contre l’instrumentalisation de l’antisémitisme à des fins idéologiques et de censure, ou dans le but d’étouffer toute critique de la politique israélienne dans les Territoires Occupés.
Des universitaires allemands ont, de leur coté, publié une Lettre de Solidarite qui condamne les accusations mensongères et défend la liberté académique.
La semaine prochaine, une petition internationale signée par plus de 300 universitaires de nationalités diverses sera adressée aux autorités allemandes. Elle condamnera une fois de plus l’instrumentalisation de l’antisémitisme à des fins qui n’ont rien à voir ni avec la protection des Juifs, ni avec la lutte veritable contre les racismes.
Si le cas MBEMBE est en passe de devenir emblématique, et s’il continue de susciter autant de passions en Allemagne, c’est parce qu’il touche au coeur meme de l’identité de ce pays.
L’Allemagne s’est reconstruite au lendemain de l’Holocauste contre l’antisémitisme. On pourrait aller jusqu’a affirmer que lutter contre l’antisémitisme fait partie de l’une des raisons d’être de l’Etat allemand.
Mais il devrait être clair, aussi bien pour l’Allemagne que pour toutes les autres nations de la Terre, que si nous voulons veritablement éliminer l’antisémitisme, il est de notre intérêt à tous de ne pas l’instrumentaliser dans le but de réduire au silence (ou de faire la chasse aux sorcières contre) ceux qui ne sont pas comme nous.
Pour terminer, je dois vous dire une chose.
Parce qu'il s'est exprimé au titre de ses fonctions fédérales, et donc au nom de l'Etat allemand, Felix KLEIN me doit des excuses publiques, et jusqu'a mon dernier souffle, je ne cesserai point de les lui demander.
Je ne suis pas le seul à avoir subi ce lynchage. Beaucoup d'autres intellectuels, souvent originaires ou descendant de pays du Sud, ont été soumis au meme supplice recemment. Ayons une pensee pour eux.
Il s'agit de : Kamila SHAMSIE, Walid RAAD, Nirit SOMMERFELD et Stephanie CARP.
Pour ceux qui sont préoccupés par la montée de l'antisemitisme dans le monde, mais qui sont en même temps opposés a toute instrumentalisation de cette cause, mon cas est sans doute le cas de trop. C'est peut-etre la raison pour laquelle tant de figures parmi les plus qualifiées dans nos disciplines ont pris ma defense, à commencer par des universitaires israéliens et juifs (puisque ce sont eux-mêmes qui tiennent à decliner ainsi leur identité !).