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29 juillet 2025
L’ASSEMBLEE NATIONALE EN SEANCE PLENIERE POUR UNE MODIFICATION DE SON REGLEMENT INTERIEUR
Les députés ont entamé vers 10 h 15 la séance plénière prévue pour examiner une proposition de loi modifiant et complétant la loi organique numéro 2002-20 du 15 mai 2002
Les députés ont entamé vers 10 h 15 la séance plénière prévue pour examiner une proposition de loi modifiant et complétant la loi organique numéro 2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a constaté l’APS.
La séance se déroule sous la direction du président de l’institution parlementaire, Moustapha Niasse, en présence du secrétaire d’Etat chargé des Droits humains et de la Bonne gouvernance Mamadou Saliou Sow.
‘’La réforme du règlement intérieur est une opportunité du fait qu’elle s’inscrit en droite ligne des dernières modifications d’ordre constitutionnel, notamment la suppression du poste de Premier ministre, l’élargissement du champ de compétences de l’Assemblée nationale à l’évaluation des politiques publiques’’, est-il écrit dans un rapport consacré au projet de loi et remis aux journalistes.
Selon ce document, le nouveau règlement intérieur à examiner par les députés devrait permettre une ‘’reconfiguration des commissions permanentes’’ de l’Assemblée nationale, ‘’à travers le recentrage de leur spectre d’interventions, pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leur mission législative et de contrôle’’.
‘’L’examen de de la loi de finances a été souvent marquée par une (…) mauvaise utilisation du délai de 60 jours imparti par la Constitution’’, affirme la commission des lois de l’Assemblée nationale dans le rapport remis aux journalistes.
Le texte laisse entendre que ce délai est insuffisant, ce qui conduit à ‘’l’adoption de certains budgets ministériels, sans débat [parlementaire]’’.
Le règlement intérieur à examiner par les députés prévoit une ‘’suppression du passage obligatoire des ministres’’ devant les commissions parlementaires, ‘’pendant la session budgétaire’’.
Mais, ajoute le texte, ‘’la commission des finances, compétente au fond, se saisit directement du projet de loi de finances initiale’’.
Le rapport ajoute que ‘’cette réforme consolide le principe de la sincérité budgétaire et le nouveau paradigme que constitue le budget-programme’’ instauré au sein des huit Etats membres de l’UEMOA.
Il rappelle que ‘’la seconde génération de réformes concernera toutes les autres questions permettant une meilleure adaptation du règlement intérieur au contexte institutionnel actuel et devra être bouclée avant le 30 avril 2020’’.
LE SENEGAL ETALE SES ECHECS SUR LE MARCHE AFRICAIN
Au moment où des pays comme la Cote d’Ivoire et le Maroc affichent un taux des exportations qui représente plus de 30% de leur PIB, le Sénégal lui, rame avec un faible rythme de croissance de 9 % en moyenne annuelle sur un barème de 27% du PIB national.
Au moment où des pays comme la Cote d’Ivoire et le Maroc affichent un taux des exportations qui représente plus de 30% de leur PIB, le Sénégal lui, rame avec un faible rythme de croissance de 9 % en moyenne annuelle sur un barème de 27% du PIB national. Des résultats alarmants qui ont poussé la ministre en charge du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME), Mme Aminata Assome Diatta, à se pencher sur cette situation préoccupante dans un contexte fortement marqué par le libre échange continental africain. Hier, sur recommandation du président de la République, Macky Sall, les autorités en charge du commerce et le secteur privé national se sont réunis pour élaborer une stratégie de développement et de promotion des exportations afin d’atteindre les objectifs commerciaux sur le marché africain. Ce qui ressemble fort à une gageure !
Chères élèves, la balance commerciale du Sénégal est déficitaire ! Cette phrase, tous les apprenants sénégalais ont dû l’entendre au moins une fois durant leur cursus scolaire, tellement la balance commerciale de notre pays est structurellement déficitaire depuis notre indépendance. Cela dit, actuellement, face aux perspectives du marché international qui s’annoncent incertaines, l’heure est au repositionnement stratégique. La zone de libreéchange continentale africaine (ZLECA) mise en place par les Etats membres de l’Union africaine peut constituer une nouvelle donne allant dans le sens de promouvoir l’essor du commerce intra africain, notamment les exportations. En ce sens, les autorités en charge du commerce et le secteur privé national ont tenu hier un atelier de réflexion autour de la faillite du système commercial sénégalais afin de produire un document d’orientation stratégique des exportations. Le diagnostic effectué à cette occasion fait apparaître que le volume de nos transactions sur le plan de l’export est loin d’être reluisant. En particulier, les performances réalisées sont restées mitigées sur la période de mise en œuvre de la première phase du Plan Sénégal émergent (PSE). Ce même si pendant cette période, les exportations par habitant ont été multipliées par 1,27 passant de 111 749, 91 FCFA en 2014 à 142 888,6 FCFA en 2018. Il reste ainsi un gap à combler de 1,73 pour l’atteinte de l’objectif, renseigne un document provenant des services du ministère du Commerce et des PME. D’où l’appel lancé en direction de nos opérateurs économiques à redoubler d’efforts.
« Si les efforts sont menés pour juguler les contraintes auxquelles font face nos exportations compte tenu notamment de la faible pénétration des marchés mondiaux, de la faible transformation des produits exportés, la faible sophistication des produits, l’insuffisance de la logistique et du réseau d’infrastructures de commerce, les performances du Sénégal peuvent être améliorées » s’est dit convaincue la ministre du Commerce et des PME, Mme Aminata Assome Diatta, venue présider la rencontre. Selon celle qui fut, justement, directrice du Commerce extérieur, « la mise en œuvre de l’accord instituant la ZLECA représente une aubaine pour le Sénégal qui réalise déjà 43 % de ses exportions sur le marché africain. D’où la nécessité de promouvoir la pénétration du marché continental où le potentiel de croissance et la taille de la demande sont parmi les plus importants au monde », a indiqué Mme Diatta. Ainsi, pour arriver à cet objectif qui est de pénétrer le marché africain, le successeur de Mme le ministre au poste de directeur du commerce extérieur estime que la qualité de l’offre doit être au rendez vous. A l’en croire, avec la mise en œuvre de la seconde phase du PSE, s’impose une « diversification et une amélioration des produits et services exportés pour amener le taux de marchandises exportés à 45,21 % en 2023 ».
CHEIKH NGANE, DU SECTEUR PRIVÉ
« Il faut une autonomie des PME » « Nous avons une masse de petites et moyennes entreprises qui devraient être connectées sur les chaines d’approvisionnement. Mais malheureusement, il y a de grosses firmes internationales qui se sont installées dans le pays et font tout à l’horizontal en s’occupant entièrement du processus de production. Alors que cela influe négativement sur le développement des entreprises nationales qui vont avoir de la peine à pouvoir tendre vers l’exportation. Il faut une autonomie des PME ! », a soutenu Cheikh Ngane, venu porter la voix du secteur privé national. Selon lui, il urge de renforcer les PME qui doivent constituer le socle de l’économie de notre pays. Sur le plan continental, M. Ngane estime que les échanges interafricains sont entravés par une politique commerciale mal définie dans l’ensemble. « On parle de la CEDEAO et on parle partout aussi de la Zleca mais il n’y toujours pas de lisibilité claire sur les domaines de l’offre et de la demande. Or, on ne peut se lancer dans des exportations d’envergure sans pour autant maitriser le marché des autres pays africains. Donc, il faut que les acteurs soient au même niveau d’informations par rapport à la réalité du marché » a préconisé le représentant du privé national.
Par Mohamed DIA
RECONCILIATION WADE-SALL : UNE AFFAIRE DE MOI, MOI-MEME, JE ET MON FILS
Combien de milliards a-t-on dépensé pour les procès du fils du président Wade et de Khalifa Sall ? Où sont passés les milliards qu’on nous dit avoir été détournés ?
Ayant obtenu le score le plus élevé des opposants, Abdoulaye Wade devenait naturellement chef de l’opposition. Face aux sceptiques, il présente un programme économique dénommé « le plan de restauration économique », un programme qui non seulement n’était pas réaliste, mais allait contre les plans d’ajustement que nous avions signés avec les institutions de Bretton Woods. Audelà de la cohésion nationale, Abdoulaye Wade a toujours pensé à son intérêt personnel durant toute sa carrière politique. Il a encore démontré qu’il n’est toujours pas descendu de cette voie pour l’intérêt de son fils. Est-ce l’exemple que nous voulons donner aux plus jeunes qui se lancent en politique ? La politique ne doit pas être une affaire d’intérêt personnel, mais plutôt de conviction. Il ne faut se lancer en politique que pour l’intérêt général de tous les Sénégalais, par conviction et non pour une ascension sociale. On peut faire de la politique sans trahir, à condition qu’on ne renie pas à ses convictions. Alors que le Sénégal traversait une crise économique et des réformes économiques, le président Diouf décide alors de supprimer la Primature et il devient officiellement le chef du gouvernement. Il dira que « le gouvernement, qui a la charge de conduire la politique du renouveau en cette période difficile doit être en mesure de remplir sa mission avec encore plus de rapidité et de simplicité. Il est nécessaire qu'il agisse sous l'autorité directe du chef de l'Etat". Comme le Fast-Track du président Sall !
Un environnement économique et intérieur difficile
Pire, l’opposition crée un Front de Refus en 1983 dans le but d’annuler les élections et d’organiser un nouveau scrutin transparent. Alors que les opposants ont refusé de siéger au Parlement et de rencontrer le président Diouf qui a appelé au dialogue, Abdoulaye Wade est allé voir le président Diouf et a accepté de siéger à l’Assemblée nationale. Après les élections de 1988, le président Diouf dit que les institutions de Bretton Woods et les grandes puissances lui ont dit qu’ils avaient tort, et que le gouvernement du Sénégal est allé trop loin sur les recommandations et qu’il fallait immédiatement réduire le prix du riz, de l’huile et du sucre. Faites parvenir ce message au président Sall pour qu’il sache que ces institutions de Bretton Woods commettent des erreurs. En plus de cela, le Sénégal traversait des crises diplomatiques avec la Mauritanie et la Guinée-Bissau. Le différend avec la Guinée Bissau était dû à la réclamation de modifier la frontière maritime avec le Sénégal pour pouvoir bénéficier d’éventuels gisements de pétrole et de gaz.
Durant ces incidents diplomatiques l’opposition a fait bloc derrière le président Diouf et a su mettre le Sénégal au-dessus des partis. De retour de France, Abdoulaye Wade préparait une manifestation contre le régime dioufiste et Jean Collin de son côté a aussi préparé un plan et a fait croire au chef de l’opposition que le président Diouf voulait qu’il entre dans le gouvernement. Abdoulaye Wade renonce à la manifestation de manière brusque et annonce officiellement qu’il va entrer dans le gouvernement. Le président Diouf contredit cette déclaration immédiatement et Abdoulaye Wade se sent humilié par ce qu’il considère être une volte-face du pouvoir qui n’était autre qu’un plan pour qu’il annule sa manifestation. Durant son allocution de fin d’année 90, le président Diouf laisse entendre son désir de dialoguer et de créer un gouvernement élargi pour décrisper la situation politique du pays. Les opposants ont refusé de prendre place à ce dialogue, mais le PDS est séduit par le fait que le président Diouf veuille réinstaurer la Primature. En avril 1991, Abdoulaye Wade entre officiellement dans le gouvernement. Il trahit encore le front de l’opposition comme en 1988 et a démontré qu’il était toujours en contact avec le président Diouf sans que les autres opposants ne soient au courant. Il devient ministre d’Etat sans portefeuille et le PDS obtient trois ministères, attribués à Ousmane Ngom comme ministre du travail et de la Formation, Jean-Paul Dias comme ministre de l'Intégration Économique Africaine et Aminata Tall comme ministre délégué auprès du ministre de l'Éducation Nationale.
L’opposition accuse Me Wade de traîtrise
Les membres de l’opposition accusent Abdoulaye Wade de traîtrise et Landing Savané crée une Union des gauches et fusionne avec l'Organisation Social des Travailleurs (OST) et l'Union pour les Démocraties Populaires (UDP). L’objectif principal devient de combattre le binôme Diouf-Wade. Face aux sorties répétées des opposants, Abdoulaye Wade ironise et leur répond en les « invitant à entrer dans le gouvernement et ajoute qu’il s’entend parfaitement avec Abdou Diouf et qu’ils font tout en commun et qu’ils n’ont jamais eu la moindre divergence sur le moindre problème… » Durant l’hivernage de 1992, Abdoulaye Wade annonce sa candidature aux élections de 1993 et veut que les trois ministres du PDS restent dans le gouvernement. Le 18 octobre 1992, Abdoulaye Wade quitte officiellement le gouvernement et évoque la marginalisation depuis l’annonce de sa candidature, mais indique qu’après les élections, il espère encore travailler avec le président Diouf. Aveu d’échec avant les élections ? Durant les élections de 1993, le président Diouf vante les formations politiques qui le soutiennent, il a le soutien du PIT, de l’UDS/R, du MRS et du PAI. Pendant ce temps, Abdoulaye Wade sillonne le pays pour dire qu’en 1988, il était le véritable vainqueur des élections et qu’en 1993, personne ne pourra l’empêcher de devenir président. Le président Diouf gagnera les élections après 20 jours avant que les résultats ne soient proclamés, Maitre Babacar Sèye fut assassiné. La situation est grave. Le nouveau gouvernement de Diouf est un gouvernement élargi à l’exception du PDS à cause des accusations qui pèsent sur Abdoulaye Wade. Comme alternative à la dévaluation, le Sénégal propose le plan Sakho-Loum : réduire les salaires des fonctionnaires de 15 %, prélever une journée de travail chaque mois dans le privé, arrêter les exonérations douanières, imposer 10 % de plus sur les bénéfices des entreprises, augmenter les prix des denrées de première nécessité et généraliser la TVA entre autres mesures. Pour donner le bon exemple, le président Diouf réduit son salaire de 50 % et celui des ministres de 20 %, car il fallait réduire la masse salariale de la fonction publique, qui est passée de 135 milliards à 90 milliards. Il fallait assainir les dépenses publiques. Le 15 mars 1995, le PDS revient dans le gouvernement avec cinq ministres, aux trois ministres s’ajoutent Massokhna Kane et Idrissa Seck. Le 21 mars 1998, Abdoulaye présente sa lettre de démission et celle de ses ministres. Le 16 juin 1999, Moustapha Niasse quitte le PS et veut se présenter aux élections de 2000. Durant une conférence de presse le 23 août 1999, ce dernier jure qu’il y aura un second tour et qu’il soutiendra le candidat le mieux place pour combattre le président Diouf. Ce fut Abdoulaye Wade et il deviendra le troisième président de la République du Sénégal.
Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal
L’homme qui a conduit le Sénégal à la première alternance démocratique en 2000, a déroulé pendant 12 ans sa politique sans que le Sénégal ne soit mis sur la voie de l’émergence. Des infrastructures érigées dans tous les sens et des dépenses de folie ont vu le jour. Pensant qu’il était toujours aussi populaire, il a décidé d’essayer la tentative de dévolution monarchique et il était devenu l’homme à abattre. Tout un pays s’est levé contre le changement constitutionnel imposant le quart bloquant. Il avait même proposé le poste de vice-président et de démissionner au bout de deux ans, mais qui pouvait encore croire aux propos d’Abdoulaye Wade ? L’homme qui se dédit et dont la parole n’a aucun crédit. Cette même personne a demandé aux Sénégalais de ne pas s’acquitter de leur devoir civique, un ancien président qui demande aux citoyens de ne pas voter ? Il s’est alors rendu en Guinée, puis il est revenu au Sénégal sans faire quelconque déclaration. Abdoulaye Wade qui avait refusé la médiation de feu Serigne Saliou Mbacké et feu Serigne Bara Mbacké, car il était au pouvoir, est venu accepter cette médiation vis-à-vis du président Sall dans le seul but de voir un projet de loi introduit pour amnistier son fils pour que ce dernier puisse se présenter aux élections de 2024. Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal, car nous avons des valeurs, la valeur de la parole donnée, la traîtrise était toujours mal vu dans notre société commence à devenir normal. Il ne faut pas oublier que nos enfants sont témoins de ce que nous faisons. Comment peut-on interdire à nos enfants ce que les leaders politiques font chaque jour. Il ne faut jamais oublier qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Aux jeunes de ma nation, n’oubliez pas que tout ce qu’on ne fait pas par conviction est péché. Combien de milliards a-t-on dépensé pour les procès du fils du président Wade et de Khalifa Sall ? Où sont passés les milliards qu’on nous dit avoir été détournés ? C’est encore les pauvres Sénégalais qui paient pour les hypocrisies commises par ces politiciens.
Mohamed DIA
Consultant bancaire Dakar
Par Diégane SENE
AU NOM DE L’ETHIQUE
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain.
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain. Comme savent exactement en fabriquer les virtuoses de la manipulation, pour mieux convaincre de l’utilité de leur démarche.
Ainsi, le Sénégal aurait besoin de se refaire pour mieux résister aux démons de la division. En dépit du calme de ses populations dont le quotidien n’est troublé par aucun début de fronde politique ou sociale et du rassemblement d’une majorité d’entre elles, seul critère de légitimité valable en démocratie, autour de son gouvernement. Si personne n’ignore comment les peurs savent nourrir le discours hérétique, rien dans l’expérience ne nous autorise à penser qu’elles gardent durablement la clé des intermèdes pacifistes.
Calculées et savamment factices, nos réconciliations ont plutôt tendance à nous plonger dans l’apnée démocratique, le temps que les pulsions partisanes reviennent en surface pour imposer leur urgence. C’est pourquoi il convient comme tout le monde, ou presque, de féliciter et d’encourager les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade pour leurs retrouvailles sincères, un adjectif qui, on le voit, n’a pas usurpé sa place dans le Sénégal d’aujourd’hui. Car pour une fois, le substantif est suspendu à l’accomplissement du qualificatif qui seul est de nature à lui donner d’exister.
Les hommes politiques que nous prétendons être doivent en effet toujours essayer d’aller au-delà de l’écume des choses pour ne pas risquer de se réveiller surpris. Adepte du compromis le plus large possible autour du président Macky Sall, nous n’avons cessé, depuis 2012, d’avoir le discours immuable de ceux qui pensent lui vouloir du bien : rassembler toutes les bonnes volontés, en commençant par ses alliés de la première heure. Ceuxci doivent être reconnus à la mesure de l’efficacité de leur engagement et si le choix devait s’imposer entre eux et les « nouveaux venus », dont nous-mêmes, qu’il n’hésite pas à rester fidèle au formidable esprit Benno et à son projet révolutionnaire. Nous sommes de ceux qui l’ont réélu et à des années d’intervalle, notre opinion est restée intacte. Nous n’avons jamais été pour le pouvoir à tout prix ni pour l’argent, nous sommes la compagnie des hommes de valeurs dans lesquelles nous-nous retrouvons et le président Sall est de ceux-là.
Voilà pourquoi contre vents et marées, malgré les difficultés parfois insoutenables du compagnonnage, nous demeurons avec lui. En même temps, ces valeurs nous imposent de la suite dans les idées et dans notre pratique. Commençons donc par renouveler notre engagement auprès du président Macky Sall afin qu’à travers nos actions, il « sente » en permanence la majorité qui vient de lui renouveler sa confiance. Cette même majorité a, depuis des années, affirmé son option pour la transparence dans la gestion de nos deniers publics et la « reddition des comptes ». Tout Sénégalais qui crie haro sur la CREI me pose problème s’il ne me paraît pas suspect.
Encore une fois, protégeons cette honorable institution et rendons hommage à l’action et au courage de ses membres. Contribuons au renforcement de la dignité de notre magistrature et respectons ses décisions. Aucun arrangement politique ne doit sauver ceux dont nous attendons qu’ils nous rendent notre argent volé. C’est là la véritable œuvre de démocratie sociale. C’est le chemin de l’égalité entre citoyens du même pays dont certains, jugés et condamnés, ont payé et paient encore le prix lourd de la justice.
Pour ce qui arrive à Khalifa Sall, enfin, nous nous réjouissons avec lui, après avoir salué le geste de haute portée de Monsieur le président de la République et nous être associé aux nombreuses marques de reconnaissance qui à l’occasion lui ont été témoignées par nos compatriotes. Inutile de revenir, ici, sur notre opinion plusieurs fois émise sur la question. Nous saluerons en revanche le message d’apaisement de Khalifa Sall qui confirme tout le bien qu’on pense de lui : en inscrivant ses longs mois de prison dans sa trajectoire naturelle de croyant, il démontre qu’il n’a ni haine, ni vengeance, ni calcul ; qu’il n’a surtout aucun agenda enfoui sous le vernis d’une brusque éruption de bonnes intentions, qui serait la conséquence de son élargissement ou d’un quelconque espoir de renaissance politique.
«SI VOUS CONTINUEZ A VENDRE TOUT TERRAIN QUI EXISTE…»
Le président de la République a averti les maires sur la gestion des terres en leur faisant savoir que s’ils continuent « à vendre tout terrain qui existe… tôt ou tard, nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Macky Sall souhaite que les litiges fonciers soient réduits à leur plus simple expression dans notre pays. Lors de sa rencontre, hier jeudi 10 octobre 2019, avec les élus locaux, il les a invités à revoir la distribution des terres. Ce, afin que le Sénégal ne puisse pas connaitre des conflits liés à cette question comme c’est le cas dans certains pays d’Afrique. « Nous avons un sujet qui fâche, que les élus locaux ne veulent pas entendre. C’est la question foncière. C’est une question difficile qui est le principal facteur d’instabilité au niveau national », a d’emblée soutenu le chef de l’Etat. Selon lui toujours, on peut comprendre que, dans la région de Dakar où vit 25 % ou 30 % de la population, sur une portion de 0,3 % du territoire national, qu’il y ait une pression foncière, mais cela n’occulte en rien la prise en compte d’une réflexion sérieuse entre l’État et les collectivités pour que « notre pays ne vive pas ce qu’ont vécu un certain nombre de pays en Afrique Australe, où toute la terre a été privatisée», a-t-il fait savoir. « Vous le voyez déjà à Pikine, à Guédiawaye, des fois on veut vous donner des infrastructures, mais il n’y a pas de terrains disponibles pour faire un hôpital, un lycée, une université n’en parlons même pas. Si on continue à faire la spéculation foncière, à vendre tout terrain qui existe cela va rentrer dans un domaine privé. Et donc les générations futures elles auront quoi ? », a-t-il interpelé son auditoire. Il faut que l’on réfléchisse très sérieusement sur cette question, il faut une réforme et voir comment il faut distribuer les terres, at-il ajouté. « Même si au départ par le développement de l’agriculture, on permettait aux conseils municipaux et conseils ruraux de délibérer, pourtant on leur laissait aussi le soin de donner toute la terre qui soit sur le ressort de leurs territoires. Mais j’invite à la réflexion car tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde », a averti le chef de l’État. Dans le même ordre d’idées, Macky Sall a aussi abordé la question de l’état civil qui est également une problématique dans notre pays. Selon lui, avec la montée en puissance du terrorisme, la question de l’état civil devient une question centrale qu’il faut voir de près. Cette question, pense-t-il, doit être stabilisée dans toutes les communes du Sénégal.
« Si on continue à vendre tout terrain qui existe tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Par ailleurs, le chef de l’Etat a fait savoir que son option est de faire jouer pleinement aux collectivités locales leur rôle dans la vie de la Nation. Et cette option est, indique-t-il, irréversible. Toutefois, il a reconnu que le Sénégal connait des incohérences territoriales ainsi que l’étouffement de ses villes. « Donc, il faudra avec intelligence revoir la question des limites territoriales de nos communes dans la solidarité et dans l’équité. Cette évaluation de la seconde étape est en train d’être finalisée. Il y a des incohérences à corriger sans créer des situations dramatiques comme nous l’avons connu dans le passé. Parmi ces incohérences, il y a le statut et les nouvelles compétences des villes qui méritent réflexions. Il s’y ajoute la fonction publique locale et le statut de l’élu local », a expliqué Macky Sall. Il a appelé à une mobilisation des élus pour lui permettre de concrétiser son ambition pour le Sénégal après sa réélection pour un second mandat. « Ce qui vous attend, ce qui nous attend, appelle une mobilisation nationale. La mobilisation de tous les acteurs, état central comme collectivités territoriales. En mettant en œuvre l’acte 3 de la décentralisation, j’avais fait un pari pour des exécutifs locaux forts. J’ai déjà pris l’option et la décision de renforcer les transferts de l’État vers les collectivités territoriales. Comme vous le savez et comme vous pouvez le constater, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives et programmes que je viens d’évoquer sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux que vous êtes et des exécutifs locaux. Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro déchet’’ sans les collectivités territoriales? Impossible ! Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro bidonville’’ sans les élus locaux ? Comment réaliser le Pse vert dans nos reforestations, sans les territoires ? » questionne le président de la République devant les parties prenantes de cette rencontre.
« Nous avons dépassé le temps du rattrapage infrastructurel»
Macky Sall a également évoqué le Pap 2 qui, selon lui, est un temps nouveau qui confirme son « option de mettre l’homme au début et à la fin du développement ». « Le Pap 2 s’inscrit à la suite du rétablissement de la croissance économique. On a quitté les croissances de 1, 2, 3 % et depuis plus de 6 ans maintenant notre croissance se situe au-dessus des 6,5 %. Nous avons même dépassé les 7,2 % en 2018. Nous avons dépassé aussi le temps du rattrapage infrastructurel. Vous vous rappelez, il a fallu mettre à niveau l’électricité, les routes, les pistes mais aussi les infrastructures hospitalières, entre autres, dans ce pays. Ce moment a également été le temps du lancement du programme d’inclusion sociale et d’équité territoriale avec la Cmu, le programme national de Bourse de sécurité familiale ; votre programme le Pudc, Promoville, Puma, entre autres. Le temps nouveau qui s’annonce sera celui des initiatives majeures. Et là, je compte sur les élus locaux pour reverdir le Sénégal et pour nettoyer nos villes et nos campagnes en vue d’avoir un Sénégal propre. Le Pse fait cap sur l’industrialisation pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre économie » s’est encore autoglorifié le Président.
Macky sollicite l’implantation personnelle des élus locaux dans ses projets de développement
Macky Sall a encore sollicité l’implication personnelle des élus locaux — dont les mandats ont expiré depuis longtemps ! — pour l’accompagner dans ses projets de développement, lors d’une rencontre avec ces derniers. Comme vous pouvez le constater. A l’en croire, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives, programmes et projets sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux. Pour illustrer sa thèse, le président s’est demandé comment par exemple pourrait-on réaliser le programme zéro déchet sans les collectivités locales ? Comment pourrait-on réaliser le projet zéro bidonville sans les élus locaux ? Comment réaliser le PSE vert sans les territoires ? ». Selon lui, l’implication des élus locaux est une obligation pour toutes les initiatives du nouveau Programme d’actions prioritaires 2019-2023 du Plan Sénégal émergent (PSE). Il a ajouté : « Comme vous pouvez le constater, la réalisation des différents programmes nécessite une mobilisation nationale de tous les acteurs, Etat central comme collectivités territoriales ». Macky Sall a ainsi réitéré son option et sa décision de renforcer les transferts de l’Etat vers les collectivités territoriales. Il a en conclusion révélé avoir instruit le ministre en charge des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, en relation avec ses collègues des Finances et de la Coopération à mettre en place un Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN).
LE PRIX NOBEL DE LA PAIX ATTRIBUÉ A ABIY AHMED
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix a été attribué, vendredi 11 octobre, au Premier ministre éthiopienAbiy Ahmed, artisan d'une réconciliation spectaculaire entre son pays et l'Érythrée voisine.
Abiy Ahmed est récompensé "pour ses efforts en vue d'arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée", a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Les deux pays ont renoué leurs relations en juillet 2018 après une guerre sanglante entre 1998 et 2000 et des années d'hostilité.
SONKO PERSISTE ET SIGNE
« Mamour Diallo et ses coaccusés vont répondre au tribunal. La procédure judiciaire a commencé et le procès peut même avoir lieu en un seul jour parce que c’est pour flagrant délit »
Ousmane Sonko maintient ses accusations de détournement dans le cadre d’une affaire foncière contre l’ancien directeur des impôts et domaines, Mamour Diallo. Il s’est adressé à la presse et à ses militants à son siège dans la soirée d’hier, jeudi, après son audition avec le doyen des juges.
« Mamour Diallo et ses coaccusés vont répondre au tribunal. La procédure judiciaire a commencé et le procès peut même avoir lieu en un seul jour parce que c’est pour flagrant délit », a déclaré Ousmane Sonko. Selon lui, « le dossier sur l’affaire des 94 milliards n’est pas politique mais un dossier au tribunal ». Ce qui lui fait dire que l’Assemblée nationale n’a rien à faire là-dessus pour une « procédure politicienne ». « Les députés ne cherchent qu’à salir mon casier judiciaire, annuler mon mandat de député et blanchir Mamour Diallo après mes accusations et ma plainte pour dire que ce que j’ai dit est faux », dixit Ousmane Sonko.
Toutefois, il n’a pas manqué de relever ses inquiétudes par rapport à la lenteur dans l’ouverture du processus judiciaire dans cette affaire de détournement. « J’ai déposé la plainte depuis longtemps devant la table du procureur mais il refuse d’ouvrir le dossier et va devant les médias dire que Pastef m’a saisi mais comme l’Assemblée nationale a commencé des recherches, on va attendre la fin de leur procédure alors que moi, j’ai déposé la plainte 10 mois avant le démarrage de cette procédure », a fait savoir le président de Pastef. Non sans attaquer le Bâtonnier qui, pour lui, n’a rien dit alors que des « avocats l’insultaient de partout mais attend la conférence de presse de ses avocats pour réagir et nterdire ».
Pour Sonko, on cherche à l’accuser pour « diffusion de fausses nouvelles », « dénonciation calomnieuse », « appel au trouble à l’ordre public et atteinte à la sureté de l’Etat », et autre « recel de document ». Allant plus loin, il dira : « Macky Sall a un projet et il sait que lui et sa famille ont fait des détournements, maintenant, il veut tromper les Sénégalais en appelant au dialogue national pour que les gens pensent que tout le monde s’est réconcilié et qu’on a maintenant un gouvernement d’union, comme ça il pourra quitter paisiblement le gouvernement ».
Et d’ajouter, « Macky Sall pense qu’il faut créer des diversions pour faire oublier les détournements de son frère qu’il cache en Mauritanie ». Ousmane Sonko appelle ainsi ses militants à la riposte mais avec des stratégies fortes. « Préparez vous, on se battra si ça le demande mais faites-le avec intelligence et stratégie avant qu’on vous piège mais il n’y a encore rien, donc demain, ce n’est pas la peine de faire quelque chose », a dit le président de Pastef.
PLENIERE SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : Pastef/Les Patriotes maintient la pression
Que le pouvoir se le tienne pour dit! Pastef/Les Patriotes n’entend nullement laisser l’Assemblée nationale en plénière prévue ce jour sur l’affaire des 94 milliards « liquider » son président Ousmane Sonko. Le parti l’a fait savoir hier, jeudi 10 octobre, lors d’une conférence de presse. « Ça ne marchera pas parce qu’ils pensent dans cette histoire du vendredi 11 octobre, au-delà de la liquidation, de cette danse de vampires autour du responsable Ousmane Sonko, faire leurs affaires à travers les trois commissions parlementaires qui sont créées pendant que le peuple est en train de crier famine mais aussi à nous faire oublier l’affaire du pétrole, du gaz, du fer de la Falémé », a déclaré l’administrateur du parti Pastef, Biram Souley Diop.
Le parti Pastef/Les Patriotes compte ainsi user de tous les moyens de justice nécessaires pour empêcher ce qu’il qualifie de « complot ». « Nous allons utiliser l’ensemble des moyens admis et légitimes que la loi et les conventions signées par le Sénégal mettent entre nos mains pour combattre ce que ces gens-là sont en train de faire », a martelé Biram Souley Diop. Toutefois, l’administrateur du Pastef a tenu à préciser que leur parti n’a appelé personne à manifester ce jour, vendredi, contre la plénière de l’Assemblée nationale sur l’affaire des 94 milliards Fcfa. Il faut dire que les militants et sympathisants se sont fortement mobilisés hier, jeudi, pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko.
DEBOUTEE PAR LA COUR SUPREME, LA SDE ANNONCE UN RABAT D’ARRET
La Cour suprême sénégalaise s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sénégalaise des eaux (Sde), suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français Suez.
La Cour suprême sénégalaise s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sénégalaise des eaux (Sde), suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français Suez. Toutefois, ce verdict est loin de clore la longue procédure enclenchée par la Sde qui compte déposer un rabat d’arrêt, selon son conseil, Me Aliou Cissé.
Encore un nouveau rebondissement dans l’affaire du contrat d’affermage de l’eau en milieu urbain au Sénégal. La juridiction suprême sénégalaise a rendu son verdict dans le différend qui oppose la Sénégalaise des Eaux (Sde) au groupe Suez, nouvel attributaire du marché.
En effet, dans le verdict rendu hier, jeudi 10 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sde, suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français (Suez). Seulement ce jugement ne met pas fin à la longue procédure qui, selon des experts, vise à garantir la transparence du Code et l’équité entre tous les candidats. Après cette décision de la Cour suprême, la Sénégalaise des eaux (Sde) compte déposer un rabat d’arrêt, selon son Conseil Me Aliou Cissé. «On va faire un recours qu’on appelle rabat d’arrêt», a dit la robe noire réagissant suite au verdict de la Cour suprême sur le recours contre l’ordonnance de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), confirmant le choix de Suez. Me Cissé qui rappelle que le rabat d’arrêt est le recours qu’on peut faire contre les décisions de la Cour suprême, souligne que «ce recours-là est suspensif».
De l’autre côté, l’Armp, à en croire son conseil, Me Oumy Sow Loum, compte bien se conformer à la décision rendue par la juridiction suprême. «Pour l’instant, la procédure d’attribution du contrat d’affermage de l’eau continue son cours», confie-t-elle à Emedia, tout en rappelant que l’Armp est «régulateur» et «n’a aucun intérêt» dans ce dossier.
DESSOUS D’UNE LONGUE PROCEDURE
Pour rappel, la Sde avait saisi la Cour suprême (Chambre administrative) pour demander l’annulation de la décision l’Armp approuvant l’attribution du marché de l’eau par le ministère à Suez. En effet, le 29 juin dernier, l’Armp avait rejeté le recours en contentieux qu’avait introduit la Sde pour réclamer l’annulation de l’attribution provisoire du marché accordé à Suez par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, à la date du 16 avril 2019. Les responsables de la Sde avaient déploré le fait que leur entreprise, le moins disant, soit délaissée au profit de son concurrent qui avait proposé un prix beaucoup plus cher. La Sde avait proposé 286,9 F Cfa le mètre-cube d’eau, contre, 298,5 F Cfa pour Suez. Les autorités du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’alors, devenu aujourd’hui le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, ont justifié le choix de Suez par des raisons techniques.
VERS UNE INTERNATIONALISATION DU DOSSIER
Selon toujours la loi, au-delà de ces décision de l’Armp, de la Chambre administrative de la Cours suprême et ce qui adviendra du rabat d’arrêt annoncé par le conseil de la Sde, en cas de non satisfaction par rapport aux décisions rendues au Sénégal, le requérant peut, cette fois-ci, saisir des instances internationales habilitées à statuer en la matière, pour obtenir gain de cause. On en arrivera alors à une internationalisation de la procédure, du dossier. Ce qui montre que le bras de fer entre la Sde et la société française Suez, pour la gestion par affermage du service public de la production et la distribution de l'eau potable en milieu urbain, est encore loin de livrer son verdict. En attendant, la Sde va continuer à assurer le service de la distribution de l’eau au Sénégal. Son contrat ayant expiré le 31 décembre 2018, l’Etat lui avait signé un avenant de 6 mois, jusqu’au 30 juin 2019, avant que les deux parties ne paraphent un autre contrat quelques mois en faveur de la Sde.
LE FORUM SOCIAL SENEGALAIS POSE LE DEBAT A DAKAR
Xénophobie en Afrique : une question politique ou de difficultés économiques ?
Le WARC a accueilli, hier jeudi, des panélistes chevronnés afin de réfléchir sur la question de la xénophobie en Afrique. Lors de cette rencontre, ils ont évoqué le cas de l’Afrique du Sud, avec les violences xénophobes déplorées récemment. Selon eux, la xénophobie n’est pas exclusive à la société sud-africaine, mais constatable dans tous les pays africains.
L e Forum Social Sénégalais (FSS), en collaboration avec le Centre de Recherche Ouest Africain (WARC - West African Research Center en anglais), a organisé une conférence publique, hier jeudi, sur la xénophobie. Les panélistes qui se sont prononcés sur ce fléau ont mis en exergue le cas survenu en Afrique du Sud.
PIERRE SANE : «UNE MEILLEURE ARTICULATION ENTRE LA RECHERCHE ET LA FORMULATION DES POLITIQUES DE L’ETAT»
Selon Pierre Sané, ancien sous-directeur de l’UNESCO, ce qui s’est passé en Afrique du Sud est un échec au niveau de la politique de l’Etat en matière de lutte contre la xénophobie. «La première leçon que j’en tire est qu’il nous faut, que cela soit en Afrique du Sud ou ailleurs, une meilleure articulation entre la recherche et la formulation des politiques de l’Etat. Souvent, les Etats travaillent sans le bénéfice d’une recherche sérieuse. Le manque de priorité accordé aux instruments internationaux dans la formulation de politiques publiques qui devrait s’adresser à tous les maux sociaux: xénophobie, discrimination à l’égard des femmes etc. ; le grand échec dans l’éradication de la pauvreté qui a été négligé par les institutions qui ont imposé des politiques néo-libérales, la corruption», dit-il.
CHEIKH TIDIANE GADIO : «EN TANT QU’AFRICAINS, FAIRE FACE A NOS PROPRES RESPONSABILITES»
Pour l’ancien ministre sénégalais Cheikh Tidiane Gadio, il est nécessaire, en tant qu’Africains, de faire face à nos propres responsabilités. «Chaque fois que nous désertons nos responsabilités, nous refusons nous-mêmes de parler de nos problèmes et les autres en parlent à leur façon, les amplifie et nous renvoie la responsabilité de tous ces problèmes. Quand il y a eu ce qui s’est passé en Afrique du Sud, on devrait entendre les Africains d’abord. A l’époque, notre Institut panafricain de stratégie a proposé un Sommet africain sur la grave crise en Afrique du Sud. Cela aurait permis de discuter et de trouver des stratégies entre africains pour que cela ne se reproduise plus. J’ai donné l’exemple de jeunes sénégalais, maliens et guinéens emprisonnés en Angola qui n’ont commis qu’un crime: c’est de venir chercher du travail. Et donc on les traite comme des criminels, les militaires les malmènent. Ce sont des actes de violence et c’est extrêmement pénible pour un Africain de regarder cela. En 2019, on vend des Africains en Libye, dans des marchés publics… Qu’est-ce qui arrive à l’Afrique au point qu’on puisse faire des choses comme çà ou que des Africains exercent d’autres formes de violences très graves, très barbares sur d’autres Africains ? C’est bien de constater, mais c’est mieux de proposer des solutions. Que nos dirigeants se retrouvent et que les Africains parlent de leurs problèmes. La question du leadership ainsi s’impose», déclare l’ancien ministre des Affaires étrangères.
FATOU SOW SARR: «LA XENOPHOBIE EST UNE QUESTION POLITIQUE»
Quant au sociologue Fatou Sow Sarr, maître de conférences à l’IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire), la xénophobie est une question politique. «C’est la question politique qui est à la base de cette réaction de ces hommes politiques et qui vont instrumentaliser les populations à la base pour les amener à adhérer à leurs causes. Donc, la question de la xénophobie est une question politique. Parfois, même si ce qui s’est passé en Afrique du Sud est une question de pauvreté, sur les questions économiques et on le sait en sociologie, les seuils de tolérances existent à partir du moment où le rythme de l’acceptation de l’autre est connu. Ce qui crée forcément des crises. Pour nous, de ce qu’on a appris dans l’histoire de l’Afrique, c’est la responsabilité des élites qui en fait manipulent ces gens-là. Un des premiers handicaps avec la pauvreté et toutes les difficultés économiques, ce sont les difficultés économiques liées à la mal gouvernance et aux modes de gestion qui ont laissé en rade une majorité de la population», dénonce la sociologue.
LES RECOMMANDATIONS DU CADRE UNITAIRE DE L’ISLAM
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, a organisé à une journée de réflexion sur les défis du «vivre ensemble» et les réponses pertinentes à la remise en question des ressorts qui ont fait la stabilité légendaire de notre pays.
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, a organisé à une journée de réflexion sur les défis du «vivre ensemble» et les réponses pertinentes à la remise en question des ressorts qui ont fait la stabilité légendaire de notre pays.
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal a entrepris sa première journée d’action sur la réflexion sur le «vivre ensemble» sénégalais.
En conférence de presse, les membres de cette structure créée il y a quatre ans, ont expliqué que ce cadre a pour but de «préserver la solidité et l’exceptionnalité du vivre ensemble sénégalais» et de cohabitation pacifique ainsi que de jouer un rôle de régulateur et de force de proposition sur tous les enjeux et défis qui concernent le Sénégal et la sous-région. Il s’agit d’un regroupement des communautés scientifiques, des principales confréries et autres courants religieux du Sénégal qui structurent ce vivre ensemble.
Selon son président, Cheikh Ahmed Tidiane Sy, cette première journée de réflexion suit un plan d’actions opérationnel permettant d’avoir des avancées au niveau du vivre ensemble sénégalais. «Nous avons entamé cette journée de réflexion pour d’abord faire le bilan de nos quatre années d’existence, évaluer les progrès mais aussi les limites de notre association et poser les perspectives de développement pour les prochaines années en tenant en compte, bien entendu, du plan d’action que nous avons déjà élaboré et commencé à mettre en place. Un plan d’actions opérationnel qui est composé de cinq (5) à six (6) points: un projet de vulgarisation des écrits de nos érudits et de nos grandes figures islamiques en matière de vivre ensemble, de tolérance et de paix ; le projet cadre de numérisation de la vie et du patrimoine écrite de nos érudits ; les différentes bibliothèques traditionnelles qui existaient dans le pays ; le projet de monitoring des contenus offensants dans les médias et les réseaux sociaux pour prévenir les crises entre les différentes communautés ; le mécanisme de soutien aux daaras et enfin la mise en harmonie du calendrier musulman des fêtes religieuses.» M. Sy n’a pas manqué de revenir sur les propositions soumises en ce sens. «Nous avons quelques propositions à soumettre lors de cette journée…
C’est d’abord d’inscrire dans l’agenda du Dialogue national le vivre ensemble sénégalais que nous pensons être important pour la bonne cohabitation des communautés religieuses au Sénégal, la mise en place d’une semaine du vivre ensemble sénégalais qui sera célébré pour mettre en avant tous les outils que nous avons mis en place pour pouvoir promouvoir le vivre ensemble sénégalais. Je veux parler du cousinage à plaisanterie, du leadership des religieux en matière de promotion du vivre ensemble, qui doivent être mis en avant pour permettre aux Sénégalais de mieux promouvoir le vivre ensemble sénégalais», souligne-t-il.
Aussi a-t-il relevé que «ce vivre ensemble» est menacé, citant «des phénomènes qui peuvent ébranler ce vivre ensemble sénégalais. Nous l’avons vu avec l’histoire du voile à Sainte Jeanne d’Arc, l’interdiction de prière dans une société de la place ou encore ces insultes envers nos figures religieuses. Mais, la récente inauguration de la mosquée Massalikoul Jinaan a montré que nous avons encore des ressorts qui nous permettent de bien solidifier cet ancrage de la société sénégalaise dans la paix et la tolérance. Nous avons espoir que ce leadership religieux devrait continuer à guider nos pas pour la préservation de la paix», note t-il.
A noter qu’un manuel de plus de 120 pages a déjà été élaboré. Il est en phase de finalisation et devrait être présenté aux autorités publiques dans les meilleurs délais afin qu’un séminaire de validation et de mise en cohérence de ce document avec le système éducatif sénégalais puisse être tenu. Histoire de pouvoir commencer à enseigner ces écrits-là dans les écoles sénégalaises.