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29 juillet 2025
VIFS ECHANGES ENTRE LA SOCIETE CIVILE ET LE MINISTRE-CONSEILLER ISMAÏLA MADIOR FALL
De 2012 à 2018, l’Assemblée nationale a englouti 113,43 milliards de francs, le Cese a bénéficié de 46,52 milliards en termes de crédits alloués, le HCCT se situe à 14,80 milliards. Assez pour que la société civile parle d’ « institutions budgétivores »
Sur la seule période de 2012 à 2018, rien que l’Assemblée nationale a englouti 113,43 milliards de francs tandis que le Conseil économique, social et environnemental a bénéficié de 46,52 milliards en termes de crédits alloués. Le HCCT se situe à 14,80 milliards. Assez pour que la société civile parle d’ « institutions budgétivores » et appelle à la rationalisation des dépenses publiques. Ce que n’a pas voulu entendre le ministre-conseiller Ismaïla Madior Fall. S’adressant aux représentants de cette société civile, l’ancien ministre de la Justice dira qu’ « il faudra qu’on soit raisonnable. Il ne s’agit pas de diminution des dépenses publiques mais plutôt de rationalisation ». En outre, la société civile a déploré les pertes fiscales de 2012 à 2016 qui se chiffreraient selon elle à près de 1000 milliards de francs.
En ces temps qui courent, l’Etat du Sénégal est sommé de toutes parts de procéder à des reformes. Apres le FMI et l’Union européenne, c’est au tour de la societé civile et des experts financiers de prôner des changements dans la marche du pays. Des changements au centre desquels devrait se trouver le système fiscal mais également les dépenses publiques. Lesquelles devraient être rationnalisées. C’est du moins ce qui ressort du document intitulé ‘Recherche prospective sur le financement interne du développement’ réalisé par le Centre de Recherche en Ingénierie Financière (CERIF), en partenariat avec l’ONG 3D.
Les auteurs de cet ouvrage, face à la presse, ont invité l’Etat à réagir par rapport à ce déséquilibre dans la gouvernance des ressources financières du pays. « L’étude montre, entre autres, que l’Etat du Sénégal doit aller dans le sens d’une rationalisation des dépenses publiques. Limiter la dépense publique, c’est une façon de mobiliser des ressources. Les dépenses de fonctionnement sont élevées par rapport à l’investissement et par rapport aux dépenses sociales », a indiqué Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D. À titre d’exemple, il fait savoir que l’Assemblée nationale a perçu à elle seule 113,43 milliards sur la période allant de 2012 à 2018 tandis que le Conseil économique, social et environnemental a bénéficié de 46,52 milliards en termes de crédits alloués.
Parallèlement, Moundiaye Cissé renseigne que 14,80 milliards ont été alloués au HCCT alors que l’OFNAC, moins vorace, a coûté au Trésor public 4,69 milliards. Cependant, le ministre-conseiller Ismaila Madior Fall, venu présider la rencontre, a soutenu qu’il serait mieux de parler de rationalisation, au lieu de diminution, des dépenses. « Il faudra qu’on soit raisonnable. Il ne s’agit pas de diminution des dépenses publiques mais plutôt de rationalisation qui consiste à dépenser de façon efficace. Si, sur cinq ans, l’Assemblée nationale dépense 115 milliards sur un total de 10 mille milliards, on ne peut pas parler de gaspillage. Souvent, en parlant de dépenses publiques, les gens ont tendance à penser aux institutions comme l’Assemblée nationale. Or, en réalité, les institutions ne sont pas budgétivores » a rétorqué l’ancien Garde des Sceaux. Les institutions ne sont pas budgétivores ? Il est le seul à le penser ! « Pour stopper l’hémorragie fiscale « …
Toujours dans le cadre de la politique de mobilisation de ressources afin de garantir la réalisation des politiques publiques à l’ère du Plan Sénégal émergent (Pse), l’étude présentée par l’ONG 3D a consacré un chapitre entier au domaine du système fiscal national. Les chercheurs auteurs de l’étude soulignent une gabegie fiscale à laquelle il urge de mettre fin. Selon Abdou Aziz Kébé, directeur du Centre de Recherche en Ingénierie Financière (CERIF), plusieurs insuffisances et limites par rapport au niveau de mobilisation des ressources fiscales sont ressorties au cours des enquêtes menées. « Pour des raisons techniques, l’étude montre qu’il y a plusieurs restes à recouvrer. Entre 2012 et 2016, l’Etat a perdu 1000 milliards en termes d’impôts. C’est pourquoi, nous recommandons de renforcer les moyens de l’administration fiscale. Au Sénégal, les impôts rapportent 1300 milliards de FCFA or nous n’avons que 225 inspecteurs des impôts et 150 inspecteurs des douanes pour un pays de 15 millions d’habitants », déplore l’expert, M. Kébé, tout en invitant l’Etat à élargir l’assiette fiscale aux secteur agricole, immobilier ainsi qu’aux ressources naturelles.
LE COMMISSAIRE BARA SANKHARE NOUVEAU PATRON DE LA SURETE URBAINE
Le commissaire Bara Sankharé connait bien son poste puisqu’il y a officié comme inspecteur de police, comme patron de la Brigade de lutte contre la criminalité (Blc) et comme adjoint du patron de la Sûreté urbaine.
Le commissaire de police Bara Sankharé n’est pas resté au frigo pendant trop longtemps. Nommé conseiller du directeur général de la Police suite à l’incident qui l’avait opposé à un pharmacien de la Patte d’Oie, l’ancien patron de la police des Parcelles Assainies a été nommé hier nouveau patron de la Sûreté urbaine, une entité du commissariat central de Dakar.
Le commissaire Bara Sankharé connait bien son poste puisqu’il y a officié comme inspecteur de police, comme patron de la Brigade de lutte contre la criminalité (Blc) et comme adjoint du patron de la Sûreté urbaine. Il est également connu comme un enquêteur redoutable qui avait fini d’infiltrer le milieu interlope. Le désormais ancien patron de la Sûreté urbaine, El Hadji Dramé, migre au commissariat spécial de l’aéroport en remplacement de Djibril Camara, nouveau patron de la Direction des passeports et des titres de voyage.
Le commissaire divisionnaire Mamadou Ndour, conseiller technique du directeur général de la police nationale et ancien commandant de la compagnie de circulation de Dakar, devient commissaire central de Dakar. Il remplace Ndiarra Sène qui part en mission onusienne. Serigne Ahmadou Diop, de retour de mission, a été promu Chef du Bureau National (BCN) Interpol à la Direction de la Police Judiciaire (poste vacant). Le commissaire de police principal Waly Camara, de retour de mission, a été «bombardé» conseiller technique Opérations du Directeur Général de la Police Nationale.
LA JUSTICE SENEGALAISE A FAILLI !
Décédé en détention en Arabie Saoudite des suites d’une maladie, l’ancien député libéral Alcaly Cissé pourrait être inhumé à Médine.
Décédé en détention en Arabie Saoudite des suites d’une maladie, l’ancien député libéral Alcaly Cissé pourrait être inhumé à Médine. Car, on voit mal sa dépouille être rapatriée au Sénégal alors que le défunt était contraint à s’acquitter des dommages et intérêts de 3 milliards CFA au profit de la partie civile saoudienne. Dans cette affaire embarrassante, « Le Témoin » quotidien (ex- Hebdo) est bien placé pour vous dire que la justice sénégalaise a failli. Ce, pour avoir couvert à l’époque (1997 ou 1998) l’affaire Alcaly Cissé devant le tribunal correctionnel de Dakar présidé par l’actuel patron de l’Ums, Souleymane Téliko. Connu pour son courage et son indépendance, le juge Téliko avait sévèrement condamné le tout-puissant député d’alors Alcaly Cissé à un an ferme tout en décernant un mandat d’arrêt contre lui. Un mandat de dépôt jamais exécuté !
Encore, le président Téliko avait condamné Alcaly Cissé à payer au plaignant saoudien Aly Azouz la somme de 2,5 milliards CFA. Au lieu de payer le plaignant, le richissime homme d’affaires Alcaly Cissé avait obtenu une curieuse « relaxe » devant la Cour d’Appel de Dakar. Même le juge d’instruction de l’époque avait été surpris par cette décision de relaxe prise en seconde instance. Malheureusement, Alcaly a été rattrapé par la justice internationale, la vraie ! Car des années plus tard, il a été arrêté au Maroc avant d’être extradé en Arabie Saoudite où il a été condamné à une peine de six ans de prison ferme. Une peine qu’il n’a pas pu purger dans son intégralité puisqu’il est mort avant son terme. Bien sûr « Le Témoin » regrette bien sûr qu’Alcaly Cissé soit décédé et enterré loin des siens. Ah, si la cour d’Appel avait confirmé à l’époque la courageuse décision de Souleymane Téliko !
Rappelons-le, le défunt Alcaly Cissé (paix à son âme) avait invité au Sénégal l’homme d’affaires saoudien Aly Azouz en lui faisant entrevoir une vente de bois. Pour ferrer sa victime, Alcaly lui avait fait survoler la forêt casamançaise en hélicoptère tout en lui faisant croire que toute la zone, c’était ses plantations. Ayant couvert le procès à Dakar, en son temps, « Le Témoin » s’était rendu compte que l’homme d’affaires sénégalais avait voyagé avec son hôte, à bord d’un hélicoptère loué. Et, lorsque l’engin volant avait atterri, les villageois étaient venus saluer Alcaly Cissé, en se mettant à genoux devant lui. Cette mise en scène avait suffi pour gagner la confiance du Saoudien et lui soutirer plus de 2 milliards de nos francs.
Le jour du procès, le juge Téliko avait posé au prévenu Alcaly Cissé des questions du genre : « Monsieur Cissé, écoutez ! Vous n’avez ni société, ni poulailler, ni champ, ni verger etc. Vous n’avez aucune activité porteuse de revenus. Donc, d’où viennent vos milliards ? » Gêné, Alcaly Cissé lui avait servi une réponse cousue de fil blanc. Une affaire qui nous rappelle celle de Taïb Socé, bien diligentée celle-là par la Justice sénégalaise…
Par Abdoulaye BA NGUER
AFFAIRE 94 MILLIARDS, LA VÉRITÉ PAR LES FAITS
Y'a pas plus dramatique quand le sensationnel et le buzz prennent le dessus sur la sacralité des faits et Investigations. Le Raisonnement par le factuel avec des preuves à l’appui est le moyen implacable pour appréhender la vérité dans une situation donné
Y'a pas plus dramatique quand le sensationnel et le buzz prennent le dessus sur la sacralité des faits et Investigations. Le Raisonnement par le factuel avec des preuves à l’appui est le moyen implacable pour appréhender la stricte vérité dans une situation donnée.
Dans l’affaire dite des 94 milliards, il est important de rappeler, au préalable, qu’il s’agit du titre foncier 1451/R qui a été muté le 04 février 1959 aux noms de Fatou Ndoye, Binta Ndoye, Mariéme Mbengue et Ousmane Mbengue. Certes ce TF d’une superficie de 254ha 13a 93ca (2.580.000 mètres carrés) a été au nom de « SAIM INDÉPENDANCE » (une entreprise appartenant aux héritiers de feu Djily Mbaye) suite à une cession dans les années 1978/1979 mais, il a été rétrocédé à Ndiaga Ndoye et consorts par arrêt de justice en février 2012.
Afin de mieux comprendre les faits qui sous-tendent ce prétendu détournement de 94 milliards FCFA qui a défrayé la chronique depuis le Mardi 16Octobre 2018, un raisonnement par l’exactitude des faits prouvés, suite aux enquêtes et recherches menées, sera effectué suivant deux parties distinctes : 1-De l'acte de cession de la créance sur le TF 1451/R à l'acquiescement ; 2- Du protocole de ATLAS au mandat de AB PARTNERS par MERCALEX.
#PARTIE_1 : DE L’ACTE DE CESSION DE LA CREANCE SUR LE TF 1451 A L’ACQUIESCEMENT.
Le TF 1451/R a été exproprié pour utilité publique par les décrets suivants : n° 97-119 du 12 novembre 1997, n° 2000-874 du 31 octobre 2000, n° 2003-389 du 04 juin 2003 et n° 2006-623 du 10 juillet 2006. Ce dit TF qui fut au nom de SAIM en février 1979 a été scindé en deux parties : l’une a été matérialisée par le décret n° 2010-874 (en l’année 2010) qui expropriera la superficiede 121ha 17a 07ca (1.211.707 m2) sur la base de laquelle la SAIM a été indemnisée, L’autre partie de 132ha 96a 86ca (1.350.000 m2) a fait l’objet d’un échange entre l’Etat du Sénégal et la SAIM. Cette superficie échangée fut immatriculée sous le TF 2887/R créé au nom de l’Etat. En l’année 2012, l’arrêt de justice n° 01/12 du 09 février vient casser la cession entre la SAIM et les propriétaires d’origine du TF 1451/R. Par la suite, Ce TF d’une superficie de 254ha 13a 93ca (2.580.000 m2) a été rétrocédé à Ndiaga Ndoye et consorts, ce qui a été certifié par l’acte en date du 2 juillet 2014 délivré par le conservateur de la propriété et des droits fonciers du bureau de Rufisque.
Ainsi, au regard des décrets d’expropriation cités ci haut, en déclarant d’utilité publique, entre autres, les programmes d’aménagement des parcelles assainies de Rufisque (Les HLM) et déclarant cessibles les terrains immatriculés nécessaires à la réalisation des différents programmes, la naissance d’une dette de l’Etat au profit des propriétaires du TF 1451/R expressément cité devient effective. En d’autres termes, les héritiers de ceTF 1451/R d’une superficie de 2.580.000 m2 (Ndiaga Ndoye et consorts) détiennent, désormais, de plein droit, une créance sur l’Etat du Sénégal.
1- Le 10 juin 2016, la société SOFICO( Société Financière d’Intermédiaire et de Commerce), entreprise spécialisée dans l’achat et la vente de créances au Sénégal et dans la sous-région ouest africaine, consentit, moyennant un paiement de 2,5 milliards FCFA, un acte de cession dans lequel les héritiers, Ndiaga Ndoye et Consorts, cèdent l’ensemble de leurs droits, actions et créances portant sur le titre foncier 1451/R à la société requérante. Dans le même sillage, La SOFICO a versé 300 millions de FCFA à Me Massata Mbaye qui a posé tous les actes de la procédure au nom des héritiers et 30 millions de FCFA au courtier.
Cette vente des droits et créance sur le TF 1451 par les héritiers à SOFICO a été déposée au rang des minutes de l’office notarial de Maître Ndeye Lika Ba et enregistrée au bureau de recouvrement du centre des grandes entreprises de la Direction Générale des Impôts et Domaines le 02 novembre 2016 sous le bordereau numéro 466. Ce qui constitue un acte sous seing privé authentique entre les deux parties concernées que sont SOFICO et les Héritiers du TF 1451/R. À souligner que le défaut d’homologation par le juge ne peut fondamentalement faire obstacle à cet acte purement privé dans la mesure où ce dit acte de cession ne fait pas entorse à l’article 30 de la loi 76-61 interdisant tout intermédiaire dans un dossier d’expropriation pour cause d’utilité publique. Il suffit juste de faire une lecture adéquate et complète de l’arrêt du 11 janvier 2018 de la cour d'appel dans sa chambre civil 2 suite à la demande de SOFICO. Il convient aussi de souligner que chacun des mandataires des héritiers a signé l'acte de cession de droits et créances sur le TF 1451/R devant notaire et reçu les paiements dus en contrepartie d’une décharge personnelle dûment signée et dont nous détenons les copies.
2- Etant entendu que le cessionnaire est devenu créancier de plein droit sur le TF 1451/R aux lieu et place du cédant (Cf. articles 241 et 242 du COCC), la SOFICOa introduit pour son compte et pour celui de sa structure dénommée CFU SARL (Conciliation Financière de l’UEMOA) des demandes d’indemnisation sur les deux parties du dit TF en conformité aux décrets d’expropriation précités. Il faut cependant noter que cette étape obéit à des procédures bien définies. La commission de conciliation dirigée par le gouverneur de la région de la Dakar, dont la composition est déterminée par les dispositions de l’article 3 du décret n° 97-563 du 03 juillet 1997, est chargée de déterminer les prix à l’indemnisation.
À la suite des réunions de conciliation présidées par le gouverneur de Dakar, la commission a fixé le prix de 37.000 FCFA par mètre carré pour l’indemnisation. Il convient ainsi de se référer aux PV de conciliation du 21 août 2017 signés par le Gouverneur de Dakar d’alors M. Mohamed Fall qui est actuellement un IGE, par le receveur des domaines M. Meissa Ndiaye et par le propriétaire des droits sur le TF 1451/R (SOFICO et CFU SARL) représenté par M. Seydou Sarr (Tahirou Sarr).
Suivant l’accord de conciliation sous la présidence du gouverneur de la région de Dakar, il a été déterminé 44.833.159.000 FCFA sur la partie d’une superficie de 1.211.707 m2 et 49.950.000.000 FCFA sur la partie restante de 1.350.000 m2 correspondant à celle qui avait fait l’objet d’échange entre l’Etat et la SAIM avant l’annulation de la cession y afférente. En outre, il convient de souligner que La commission de conciliation s’est basée, entre autres, sur le rapport d’expertise de l’évaluation de la valeur vénale du TF 1451/R fait, le 16 décembre 2014, par le géomètre expert agréé M. Ousmane Aliou Amath Niasse (Cf. Rapport d’expertise) pour fixer le paiement de 37.000 FCFA par m2. En effet, l’expert géomètre agréé a fixé une valeur vénale de 75.000 FCFA le m2, donc une valeur totale réelle du TF 1451/R (2.580.000 m2) de 190.604.475.000FCFA.Ce qui fait mathématiquement, en l'année 2017 c’est-à-dire 3 années après, un gain de plus de 100 milliards FCFA sur la dette afférente au TF 1451/R pour l'État du Sénégal si toutefois la dite opération aboutie à l'acquiescement. Il suffit juste de faire ce calcul : [(75.000 FCFA au minimum x 2.580.000 m2) – (37.000 FCFA x 2.580.000 m2)] = ?
3- Le 22 août 2017, à la suite de la transmission, par le receveur des domaines de Dakar, des pièces administratives requises dont, entre autres, le PV de conciliation, le rapport d’expertise, le directeur des domaines M. Mamadou Mamour Diallo signe les actes d'acquiescement sur les deux parties du TF 1451/R. Ils ont été enregistrés sous les bordereaux n° 386/13 et n° 386/14 au bureau de recouvrement de Ngor Almadies le 23 aout 2017. Ce qui scella définitivement le montant de la dette due légalement à SOFICO (CFU inclue) par l'État du Sénégal et qui s'élève à 94.783.159.000 FCFA (44.833.159.000 FCFA + 49.950.000.000 FCFA).
4- S’agissant du paiement en matière d’indemnisation suite à une expropriation pour cause d’utilité publique, le receveur des domaines (chef du bureau des domaines de Ngor Almadies et de Grand Dakar) est seul habilité à contacter par courrier le trésorier payeur général (Direction National duTrésor) pour l’accord de paiement d’une quelconque indemnité d’après les procédures légales au sein du ministère de l’économie et des finances. Le trésorier payeur général qui est sous la responsabilité du ministre du budget et celui des finances, a une responsabilité individuelle dans tout décaissement sur les fonds publics.
À ce jour du Mercredi 09 Octobre 2019, aucun paiement n’a été effectué sur l’acte d’acquiescement de SOFICO (1.211.707 m2). Les paiements effectués d’un montant de 3.045.875.000 FCFA concernent l’acte d’acquiescement de CFU SARL sur la partie qui fut mutée au nom de l’Etat (1.350.000 m2) et non encore indemnisée. En rapport avec la déontologie et les principes de notre profession, après plusieurs enquêtes de procédures et sous l'unique regard de la loi et des dispositions réglementaires, la bonne foi sur les actes de gestion posés dans cette affaire d’indemnisation suite à cette dite expropriation pour cause d’utilité publique ayant mené à cette créance de 94,783 milliards FCFA ne permet pas de souligner une quelconque irrégularité, à notre avis. Tout de même, on peut bien affirmer que ce fut un business très juteux pour SOFICO (CFU inclue) mais un business tout à fait légal du point de vue de la loi. Il faut aussi admettre que tout acte sous seing privé établi peut faire l’objet d’un recours en annulation devant les tribunaux par l’une des parties concernées (ici SOFICO et les Héritiers du TF 1451/R). Ce qui est différent de l'homologation qui ne peut faire obstacle à l'exécution d'un accord légal entre deux parties consentantes.
#PARTIE_2 : DU PROTOCOLE D'ATLAS AU MANDAT A AB PARTNERS PAR MERCALEX.
L’affaire juteuse de la créance sur le TF 1451/R n’a pas su attirer que la SOFICO et CFU (Deux Sociétés de Monsieur Seydou Sarr), elle a aussi vu l’intervention d’autres structures telles que des cabinets qui opèrent dans le domaine fiscal et foncier : ATLAS, MERCALEX et AB PARTNERS.
En début de l’année 2018, à un moment où toutes les procédures ont été bouclées, YériDiakhaté et Djibril Dial, deux (02) frères non héritiers des femmes Fatoumata Ndoye et Oumy Ndoye, ont pris contact avec Monsieur Ousmane Sonko, Président du parti PASTEF et honorable député à l’assemblée nationale, pour contester la cession de la créance sur le dit TF à SOFICO car ils estiment que le montant de 2,5 milliards FCFA déjà reçu par les cédants n’étaient pas assez consistant. Ainsi est née, par ce canal, l’affaire du présumé détournement de derniers publics d’un montant de 94 milliards FCFA et dont les péripéties sont décrites à travers les actes et faits prouvés qui suivent :
1- Le 10 Avril 2018, Monsieur Ousmane Sonko adresse un courrier au Procureur de la République par le biais de son parti PASTEF eut égard à la forme administrative utilisée. Bien que reçu le vendredi 04 Mai 2018 par le bureau courrier du procureur, cette dite lettre fait mention en son objet « Plainte pour détournement présumé de derniers publics » et spécifie un montant de 94.783.159.000 FCFA (44.833.159.000 FCFA + 49.950.000.000 FCFA) qui serait spolié des caisses du trésor public. Le mardi 08 Mai 2018, le même courrier est adressé au Vérificateur Général de l’Inspection Général d’Etat(IGE) avec comme objet cette fois-ci : «Lettre de dénonciation».
2- Le lundi 06 Août 2018, Le Cabinet ATLAS, en présence de ses deux associés statutaires (Ousmane Sonko et Ismaila Ba), signe un protocole d’accord avec les héritiers du TF 1451/R. À préciser que Ce cabinet ATLAS est société enregistrée sous le RC SNDKR2017B27246 et créée le vendredi 03 novembre 2017 au rang des minutes du notaire Maître Mahmoudou Aly Touré avec 55 % des parts à M. Ousmane Sonko et 45 % à M. Ismaila Ba (gérant statutaire). À souligner que les personnes mandataires qui ont signé ce dit protocole ATLAS sont pratiquement les mêmes que celles qui avaient signé l’acte de cession des droits et créance au profit de SOFICO et encaissé les paiements y afférents deux ans au paravent. Dans ce protocole ATLAS, il est mentionné, en son article 03 intitulé « honoraires », ce qui suit : « Les héritiers s’engagent à rémunérer le cabinet ATLAS sur la base des sommes ou valeurs recouvrées sur le titre foncier 1451/R. Cette rémunération est déterminée par une quote-part de 12 % hors taxe retenue à la source des sommes ou valeurs recouvrées directement ou indirectement par le cabinet ATLAS ». En faisant le rapport avec les sommes à recouvrir, on obtient précisément un honoraire d’environ 11.
373.979.080 FCFA (94.783.159.000 *12% = ?). Ici, On peut tout de même, très clairement, constater une violation manifeste de l’article 30 de la loi n° 76-67 du 02 juillet 1976 en ce sens que ATLAS ne se pose pas en qualité de cessionnaire des droits et créances sur leTF 1451/R face aux héritiers comme le permet la loi mais plutôt en tant qu’intermédiaire pour un recouvrement de la créance moyennant rémunération. Un extrait audio de 57 minutes de la réunion de négociation entre ATLAS et les familles des héritiers, en présence du sieur Ousmane Sonko et de son associé le sieur Ismaila Ba, est bien disponible sur YouTube depuis janvier 2019, une période très tendue à l’approche de la présidentielle de février 2019).
Toutefois, il convient de remarquer que le sieur Sonko qui stipule, d’après son courrier au procureur de la république en mai 2018, un détournement de derniers publics de 94.783.159.000 FCFA sur une affaire dans lequel il est paradoxalement recherché, en aout 2018, un honoraire de 11.373.979.080 FCFA après son recouvrement. Ce qui est, en soi, difficilement compréhensible du fait de cette antilogie que consacrent ces deux actes totalement antinomiques.
3- Un mois après, précisément le mercredi 05 septembre 2018, ATLAS file ledit protocole au cabinet MERCALEX qui signe, à son tour, dans les mêmes termes, un accord avec les héritiers du TF 1451/R.
Le MERCALEX dont le sieur Ismaila Ba est gérant statutaire, est une société créée sous le RC SNDKR2018B18236 le mardi 26 Juin 2018, c’est à dire un mois après les courriers adressés à la fois au procureur et à l’IGE par le Sieur Ousmane Sonko, Président de Pastef et Honorable Député à l’Assemblée Nationale. Il faut cependant noter qu’en se référant aux protocoles de ces deux cabinets, à savoir ATLAS et MERCALEX, on constate qu’ils ont des adresses physiques différentes mais disposent du même numéro de téléphone fixe (00221 33 827 31 51) et que le cachet de ATLAS figure bien dans la feuille de présence des signataires du protocole de MERCALEX. Il est maintenant bien clair que, à compter de septembre 2018, il est à la charge de MERCALEX de conduire au règlement de ce contentieux moyennant un honoraire de 12 % (11.373.979.080 FCFA). Ce qu’il ne tarda nullement à faire.
4- Dans le même ordre, le cabinet MERCALEX conclut, le jeudi 13 Septembre 2018, un contrat de Mandat avec Monsieur Abdourahmane Baldé dans lequel il donne pouvoir à ce dernier à l’effet de jouer le rôle de conciliateur dans l’affaire 1451/R. L’objectif général du mandataire Baldé est d’obtenir, paradoxalement dans un dossier qui serait un détournement de derniers publics de 94 milliards FCFA, une résolution à l’amiable avec SOFICO dans l’affaire susvisée moyennant une rémunération de 10 % des sommes nettes perçues par le mandant dans le cadre de la résolution de l’affaire (Cf. Contrat de Mandat y afférent).
À rappeler que le mandant (ATLAS via MERCALEX) avait, lui, tablé sur 12% des montants acquiescés à la suite de la cession de créances dûment signée entre les héritiers et SOFICO. À préciser que le Sieur Abdourahmane Baldé, un homme réputé très proche du ministre de l’économie et des finances d’alors M. Amadou Ba, est non seulement le Propriétaire du Cabinet AB PARTNERS (Abdourahmane Baldé Partners) mais aussi, retenez bien, le Trésorier Général adjoint du Parti PASTEF (Cf. Bureau de PASTEF/Comité de Pilotage Provisoire du dit Parti). Qu’à cela ne tienne, le sieur Baldé s’attèle immédiatement à exécuter sa mission car, à partir du jour d’obtention du mandat (jeudi 13 septembre 2018), il contacte directement le propriétaire des sociétés SOFICO et CFU, à savoir le sieur Seydou Sarr (Tahirou Sarr), par SMS (messagerie écrite par téléphone portable), respectivement en ces termes à différentes heures suivant les jours spécifiés ici :
- Le jeudi 13 septembre 2018 : «Bonsoir Monsieur Sarr, je m’appelle BALDE, je vous contacte à propos du dossier d’acquiescement avec les familles Ndoye pour un règlement définitif après ma rencontre avec SONKO» ; - Le vendredi 14 septembre 2018 : «Bonjour j’ai tout ce qu’il faut et ce que vous aviez demandé … je suis aux finances publiques, dès que vous êtes disponible, je peux passer … Je suis toujours en ville. J’attends votre feu vert avant de rentrer … j’ai un message à vous transmettre. Je suis au ministère des finances pour donner au boss le document inchallah » ;
- Le samedi 15 septembre 2019 : « j’ai remis une copie au ministre et vous en a fait copie. Demain je vous remets ça … Je suis en ville à vous attendre … Bon je vais devoir partir … Je suis là » ; - Le lundi 17 septembre 2018 : «Je déposerai le dossier vers 17h 30 si possible en raison d’engagement professionnel, j’aurai un petit retard … Rappelle urgent …
Rappelle urgent … Je suis à votre bureau … J’ai besoin de votre confirmation» ; - Le vendredi 21 septembre 2018 : «Bonjour, je rencontre la famille aujourd’hui pour la continuité de l’affaire du TF 1451/R». Ces messages envoyés au sieur Seydou Sarr (propriétaire de SOFICO et de CFU) par le sieur Abdourahmane Baldé (trésorier général adjoint de PASTEF et propriétaire du cabinet AB PARTENERS) sont bien constatés à travers un procès-verbal par l’huissier de justice Me Abdoulaye Ba, le 26 octobre 2018, sur requête du sieur Sarr (Cf. PV de constat d’huissier). Ce qu'on peut retenir de ces écrits bien réels est que le sieur Baldé a tenté désespérément d’entrer en contact avec le détenteur légal de la créance sur le TF 1451/R (Seydou Sarr alias Tahirou) en usant subtilement de sa proximité connue avec le ministre de l'économie et des finances d'alors, Monsieur Amadou Ba, qu'il nomme à travers ces mots "le boss" ou "le ministre".
Hélas, le sieur Sarr qui répondait très certainement aux SMS reçus a dû probablement manœuvrer pour l'éviter tout en prenant la précaution de garder les dits écrits de septembre et de les faire constater par voie d'huissier en octobre 2018. D'ailleurs, le cabinet AB PARTNERS, informé de la constatation par voie d'huissier des SMS de son patron, avait produit un communiqué à cet effet via sa cellule de communication le lundi 03 décembre 2018.
À travers cette communication de AB PARTNERS, il est bien écrit ce qui suit : « ... nous tenons à faire connaître qu’aucune proximité ni amicale, ni professionnelle ou politique ne lie M. Abdourahmane Baldé, notre directeur général, à une quelconque société liée à M. Ousmane Sonko ». Ce qui ne correspond pas à la réalité dans la mesure où le premier est non seulement le trésorier général adjoint du Comité de Pilotage de PASTEF mais aussi il détient un contrat de mandat écrit du Cabinet MERCALEX comme indiqué ci-haut (Partie 2 - Point 4), le Second est le Président dudit Parti Politique et associé statutaire du gérant légal de MERCALEX dans le cabinet ATLAS.
5- Le 05 Octobre 2018, après l'échec de la mission Monsieur Baldé, le cabinet MERCALEX reprend les affaires en main en faisant parvenir deux courriers, substantiellement avec le même contenu, aux sociétés SOFICO et CFU (Conciliation Financière de l’UEMOA) dont l'objet est le règlement de l’affaire TF 1451/R sur les deux parties distinctes du TF, l’une de 1.21 ha (1.211.707 m2) et l’autre de 135 ha (1.350.000 m2).
Dans les dits courriers, Mercalex qui dit agir pour les mêmes héritiers écrit : « Par mandat en date du 13 septembre 2018, nous venons par ordre et pour le compte des héritiers du TF 1451/R avec pour objectif principal de trouver un règlement définitif à l’affaire citée en objet au mieux des intérêts des héritiers. En effet, sur la base de nos instructions sur l’affaire, citée en objet, nous avons constaté un procès-verbal de conciliation en date du 19 juin 2016 par lequel certains héritiers titulaires des droits, actions et créances sur le titre foncier 1451/R d’une superficie de 258 hectares, ont cédé leur droit de créances à SOFICO SA en contrepartie d’une somme de deux milliards cinq cent millions de francs CFA (2.500.000.000 FCFA) en plus des frais d’honoraires et de commissions. »
Toujours Mercalex qui poursuit dans son courrier : « En outre, dans le cadre de l’instruction du dossier, il apparaît qu’après l’acquisition de créances, la société SOFICO SA dont vous êtes le représentant légal, a acquiescé avec le bureau des domaines de Ngor Almadies sur une partie du titre 1451/R d’une superficie de 1.217.707 mètres carré à raison de 37.000 FCFA le mètre carré soit une valeur globale 44.833.159.000 FCFA, un montant que SOFICO affirme avoir accepté de payer aux héritiers afin de pouvoir acquiescer avec l’Etat du Sénégal pour le même montant.
À ce jour, les héritiers n’ont pas reçu ledit montant mentionné dans l’acte d’acquiescement », accuse la lettre. Après ce passage à l’allure de menace voilée, la brèche avec comme toile de fond la commission des 12% est ouverte en ces termes, toujours dans le dit courrier : « Vous rappelant l’objectif d’un règlement définitif au mieux des intérêts des héritiers, nous vous réaffirmons notre bonne volonté pour une conciliation afin de donner un privilège à la voie amiable dans la défense des intérêts des héritiers.
À défaut d’un règlement à l’amiable sous huitaine à partir de la réception du courrier, nous allons recourir à tous moyens de Droit pour la défense des intérêts de nos mandats héritiers du titre 1451/R. » Ainsi, on constate très nettement toute la subtilité afin de pouvoir capter sa part dans cette juteuse affaire sur fond de chantage tout en avouant inconsciemment que les droits et créances ont été cédés à SOFICO par les héritiers du titre 1451/R.
Face aux refus du sieur Seydou Sarr (Propriétaire de SOFICOet de CFU) de répondre favorablement aussi bien à Abdourahmane Baldé en septembre 2018 suite à ses nombreuses sollicitations et à MERCALEX suite à ses courriers d'octobre 2018, éclata, ainsi, aux yeux de l'opinion publique sénégalaise, via les propos de l'honorable député Monsieur Ousmane Sonko, ce qui sera le scandale du présumé détournement de derniers publics d'un montant de 94 milliards FCFA par Monsieur Mamadou Mamour Diallo (Directeur des Domaines d'alors), suite à un meeting politique du Parti PASTEF à Keur Massar, le mardi 16 Octobre 2018 aux environs de 18H. L’opinion publique sénégalaise fut encore plus stupéfait lorsque le Sieur Ousmane Sonko, Président de PASTEF, déclare, devant un public complètement hystérique lors d’un meeting de précampagne présidentielle de février 2019 qui a eu lieu à la place de la nation le vendredi 18 janvier 2019, l’effectivité d’un décaissement de 46 milliards FCFA sur le dossier du TF 1451/R et qu’il détenait par devers lui toutes les preuves nécessaires dans ce qui serait un détournement de derniers publics de 94 milliards FCFA, celà malgré les implications très claires de ATLAS, de MERCALEX et de AB PARTNERS.
#QUESTIONNEMENTS
1- Dans la mesure où les procédures de fixation de prix et de paiement de l’indemnisation suite à une expropriation pour cause d’utilité publique font intervenir de manière décisive plusieurs personnes dans la chaîne de responsabilités (de la gouvernance de Dakar au Trésor Public), comment Monsieur Mamadou Mamour Diallo (Directeur des Domaines d’alors) peut-il être seul coupable désigné urbi et orbi par Monsieur Ousmane Sonko si on admet l'hypothèse d'un détournement réel de derniers publics ?
2- Qu'est ce qui expliquent les présences de ATLAS, de MERCALEX et de AB PARTNERS, des cabinets privés appartenant ou liés à Monsieur Ousmane Sonko, par leur quête téméraire d’honoraires d’après des faits bien réels et bien prouvés, dans une affaire considérée comme un détournement de derniers publics par ce dernier ?
3- Puisqu'il n’y a toujours pas de preuves brandies malgré les promesses de l’accusateur qui se trouvait être un sérieux candidat à la présidence de la république en février 2019, ces accusations de détournement de derniers publiques qui ont défrayé la chronique, étaient-elles réellement motivées ou étaient-elles simplement du populisme politique dans cette période particulièrement sensible ? Pourquoi n'a-t-il toujours pas dévoilé les preuves de ses affirmations à la Presse Comme Promis ?
4- Enfin, Qu’attend Monsieur Mamadou Mamour Diallo pour porter plainte pour diffamation devant les tribunaux sur une accusation aussi grave qui entache totalement son honorabilité ?
ABDOULAYE BA NGUER
CITOYEN SENEGALAIS,
AUDITEUR ET CONTROLEUR DE GESTION
«NOUS CONVIONS TOUS CEUX QUI PARTAGENT AVEC NOUS LE MEME IDEAL POLITIQUE»
Venue de tous les coins de la région de Kaolack, l’assistance qui n’avait rien perdu de sa patience a réservé un accueil enthousiaste à Khalifa Sall.
Dans le cadre de ses visites de courtoisie, Khalifa Sall, tout fraichement sorti de prison, a été reçu par plusieurs chefs religieux à Kaolack. Ses militants n’étaient pas en reste car ils sont venus nombreux pour communier avec leur leader politique. Apparemment l’engagement de l’ancien maire de Dakar est loin d’être émoussé. Il a lancé un appel à l’endroit de tous ceux qui épousent ses convictions politiques.
A l’étape de Kaolack d’une tournée qu’il veut sans coloration politique, auprès des guides religieux, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall a reçu tous les honneurs. Il a été reçu tour à tour par l’évêque de Kaolack, le khalife de Léona Kanène, Khalifa Ababacar Kane.
A Médina Baye, il a été reçu d’abord par Cheikh Mahi Niass qui lui a offert, en guise de cadeau, le Livre saint de l’Islam. Il a aussi rencontré l’imam de Médina Baye, Ckeikh Ahmed Tidjane Niass. Il s’est rendu également à Touba Ndorong. Au terme de ce périple, Khalifa Sall s’est félicité de l’accueil chaleureux. Il a dit en outre avoir reçu des prières et de prodigieux conseils de la part des religieux. Attendu pendant plus de 8 tours d’horloge par ses militants et sympathisants, c’est finalement à 19 heures passées que Khalifa Sall et sa suite ont foulé la permanence de la coordination des socialistes dirigée par Diockel Gadiaga. Venue de tous les coins de la région de Kaolack, l’assistance qui n’avait rien perdu de sa patience a réservé un accueil enthousiaste à Khalifa Sall.
Après avoir communié avec les militants, il a déclaré qu’il n’en voulait à personne. « Nous allons nous tourner vers l’avenir ; et dans cet avenir en friche, nous convions tous ceux qui partagent avec nous cet idéal et cet amour du Sénégal, d’un Sénégal meilleur, pour la construction duquel nous allons tous participer», a déclaré Khalifa Sall. «Nous avons tous convenu que cette épreuve a été la volonté du Seigneur ; et que Celui-ci, après qu’il a été sollicité par chacun de nous, a accepté de nous couvrir de Ses Grâces et de nous laisser recouvrer notre liberté. Nous avons convenu de rendre grâce à Dieu à nouveau. Nous avons convenu aussi d’accepter que c’est une décision divine que nous avons vécue et que nous allons aujourd’hui dépasser. Nous rendons grâce à Dieu et nous nous tournons vers l’avenir. Ce fut une épreuve, on l’a dépassée. On ne regarde pas dans le rétroviseur », a-t-il insisté en précisant n’avoir ni rancune ni rancœur envers qui que ce soit.
ABDOUL MBAYE SABLE LE COUSCOUS DU GOUVERNEMENT
Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail (AcT), Abdoul Mbaye, est revenu dans un long texte sur le satisfecit donné par le Fonds Monétaire International (FMI), le mois dernier, au Sénégal.
Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail (AcT), Abdoul Mbaye, est revenu dans un long texte sur le satisfecit donné par le Fonds Monétaire International (FMI), le mois dernier, au Sénégal. L’ancien premier ministre et banquier de formation estime que ce ne sont que de fausses solutions et la confirmation d’un nécessaire réajustement structurel.
En lisant le communiqué du FMI publié le 23 septembre dernier, l’homme politique a été frappé par la manière dont le document a été rédigé. Il soutient qu’il a été fait par des diplomates et non par des économistes. «Son analyse oblige donc à s’interroger sur le sens des oublis, les temps de conjugaison utilisés, sans omettre quelques contradictions économiques et financières. Cette analyse est d’autant plus nécessaire que beaucoup se sont empressés d’en considérer le contenu comme un satisfecit délivré par le FMI à la politique économique du Sénégal», a dit l’ancien patron de la CBAO. Selon lui, une telle attitude à caractère hautement politique ne saurait bien entendu ne pas provoquer une réplique.
Dans ce satisfecit, Abdoul Mbaye n’a pas manqué de relever des oublis qui touchent plusieurs secteurs de notre économie. «L’accompagnement du FMI devrait porter sur la mise en œuvre d’un programme économique baptisé «Phase 2 du PSE ». Mais nulle part la phase 1 de ce même Plan Sénégal Émergent (PSE) et son bilan ne sont évoqués. La raison est celle d’un échec sur lequel il ne serait pas convenable de s’étendre ; il s’agit non pas de celui d’une «phase 1 du PSE» qui n’a jamais existé, mais du début de la mise en œuvre de ce PSE», a constaté celui qui a été le premier chef du gouvernement sous l’ère Macky Sall. Abdoul Mbaye estime que l’entrée dans une pré-émergence ne s’apprécie pas au regard d’un taux de croissance, mais à la construction de fondamentaux qui donnent une assise à une croissance durable.
Or, pour l’ancien chef du gouvernement, ces fondamentaux n’ont pas pu être bâtis au cours des premières années du PSE. «Le renforcement du capital humain n’a pas eu lieu, l’amélioration de l’environnement des affaires devant porter l’accroissement du rôle du secteur privé dans l’accélération de la croissance a été absent, la compétitivité de l’économie ne s’est pas renforcée de manière significative à la faveur notamment d’une énergie qui demeure trop chère et insuffisamment disponible, la diversification de l’économie n’a pas eu lieu», lance-t-il. Ter ET Airbus NEO Il cite d’autres aspects de l’économie nationale devant être la locomotive du développement, mais qui connaissent toujours du retard. C’est le cas du développement industriel et de la diversification des exportations qui sont au point mort .Il soutient que la réalisation des infrastructures n’a pas été pensée dans l’objectif de construire de la compétitivité, mais plutôt pour la satisfaction d’égos politiciens et en vue de projeter l’image d’un «président bâtisseur » dans la perspective de futures élections. Le coût du TER et l’acquisition d’avions Airbus Neo n’ont pas été épargnés par le leader du parti ACT.
Et les fondamentaux n’ayant pas pu être réalisés, l’ancien premier Ministre en déduit que les mauvaises décisions prises compliquent grandement le démarrage de cette phase 2 du PSE. «Et c’est pour cette raison que l’oubli du FMI devient blâmable car il permet de taire l’évidence suivante : il est bien plus difficile de construire les bases de l’émergence aujourd’hui que cela ne l’était en 2014, date du début du PSE», a-t-il constaté. Dans la deuxième partie de son texte, l’homme politique explique les fausses solutions que veut imposer le FMI au Sénégal.
Et pour lui, dans le but de rassurer les populations, les bailleurs et autres investisseurs, les autorités ont remis au goût du jour les vieilles recettes et vieux engagements de l’exécutif, ressassés depuis plus d’une vingtaine d’années. «Ainsi, le secteur public étant désormais hors du coup pour justifier une croissance aussi élevée (plus de 6% par an), il est prévu que le secteur privé prenne le relais. Mais puisqu’il ne l’a pu jusqu’à présent, cela passe par un certain nombre de réformes en cours depuis vingt ans», regrette-t-il. En guise de conclusion, Abdoul Mbaye déclare que le FMI est satisfait de l’option prise par le Sénégal, consistant à privilégier le service de la dette par des mesures d’accroissement de recettes qui contribueront malheureusement à l’éviction du secteur privé national.
par Djibril Diaw
LE NOUVEAU SÉNÉGAL ET SES QUESTIONNEMENTS
Pour que ce pays puisse aspirer à l'émergence, il est primordial de repenser un autre modèle. Eduquer le peuple s'avère être le fondement de base
03H passées de 17 minutes devant l'écran et le gaz où bouillonne le fameux "ataya", quel ami fidèle ! Des images me traversent l'esprit de ce nouveau Sénégal qui est fait de questionnements.
Nouveau accoutrement, qu'a t-on raté ? Les jeunes sensés trouver leur salut dans l'apprentissage sont victimes de la mode. Et de quelle manière ? Combien de fois vous êtes-vous posés la question à savoir quand de loin vous apercevez un jeune vous vous demandez si c'est un jeune garçon ou jeune fille ? Quant à moi, cela m'arrive chaque jour que Dieu fait. Les jeunes s'habillent n'importe comment de nos jours. Le distinguo est rare ou inexistant ces dernières années. Ces mêmes vêtements destinés aux filles sont portés par les garçons et vice versa. Voir un garçon avec un déchiré me déchire au plus profond de moi d'autant plus qu'un pantalon serré. "Ba aduuna di baax goor moomul dangal" (Le serré n'est pas destiné à l'homme).
En voici un parfait exemple du rappeur Wizaby "Jooni gorko boornoto bas kaalda e mum ina siñña ñiiñe" (L'homme porte un bas tu lui parles il te montre ses dents).
Eduquer ne se limite pas seulement à envoyer un enfant à l'école ou au dahra, faire attention à son choix vestimentaire est partie intégrante de son devenir.
Le surveiller c'est lui dicter une bonne fréquentation car les mauvaises fréquentations conduisent inévitablement à de mauvaises habitudes.
L'abus du smartphone et des réseaux sociaux, à quelles fins ?
Le smartphone est une invention pour faciliter une communication mobile, maniable et rapide. Les réseaux sociaux à l'image de Facebook, Instagram, Whatsapp, Snapchat, Tik Tok et j'en passe sont une invention pour que le monde soit un village planétaire d'où la facilitation de la communication. Mon constat est qu'au Sénégal on a tendance à tomber dans l'abus. L'usage abusif a permis de nos jours à promouvoir la médiocrité à toutes les échelles de la société. Il suffit d'avoir un bout de smartphone, d'un pass internet de 10 Méga Octets (MO) et des applications qui vous modifie jusqu'au point de ressembler à un top modèle pour s'inventer une vie. Et bien sûr s'en suit une imagination d'ennemis alors que vous n'êtes même pas connu des voisins. Je me rappelle toujours de cette jeune fille trouvée dans un supermarché de la place, venue acheter un paquet de chips à 100 francs et qui fait snap de 10 secondes pour crier haut 《Ennemy doundeul》.
Nos plateaux de télévision, quel gâchis !
Sois ancienne miss Sénégal, grande gueule comme Birima, ou insouciante et ignorante comme Adja Astou pour remporter la palme d'or du meilleur animateur de télé. Ce pays n'avancerait-il pas de dos ? Nos télévisions ont le même programme allant des émissions matinales avec des animatrices aux maquillages qui raviraient la vedette aux clowns, en passant par les fameuses émissions de religions avec chaque Oustaz au savoir propre, et les plateaux de causeries pour soi-disant discuter des faits divers de la société sénégalaise. Je me retrouve à avoir une once de pitance pour nos vaillants journalistes au savoir incontestable même si certains iront vendre leur maison de presse au plus offrant. Car il faut le souligner, les animateurs ont pris une ascension fulgurante dans les plateaux télé. Ils sont donneurs de leçons alors qu'eux-mêmes devraient être les principaux élèves. La course vers le buzz devient une obsession sans faille dans ce milieu, c'est pourquoi le débat est devenu stérile allant du coq à l'âne et pourtant capte l'attention du peuple.
Dans la fameuse série Idoles, l'une des rares séries que je suis, saison 07 épisode 08, j'ai capté cette discussion : 《le gouvernement utilise cette presse médiocre pour distiller les fakes news afin d'endormir le peuple pour ne pas penser aux priorités》.
Pour que ce pays puisse aspirer à l'émergence, il est primordial de repenser un autre modèle. Eduquer le peuple s'avère être le fondement de base. Un autre Sénégal est possible si chacun de ces citoyens y met son grain de sel.
VIDEO
LE 20H DE LA RTS du Mardi 8 Octobre 2019 AVEC PAPE BOUNA THIAW
MAGAL: l’important dispositif sanitaire – SECURITE : près de 1500 agents renforcent la police – VOL DE BETAIL : l’épineuse question du sud – SENEGAL-BRESIL : les lions jouent pour la victoire.
MAGAL: l’important dispositif sanitaire – SECURITE : près de 1500 agents renforcent la police – VOL DE BETAIL : l’épineuse question du sud – SENEGAL-BRESIL : les lions jouent pour la victoire.
DES INTELLECTUELS INQUIETS DU SÉNÉGAL DE 2019
La montée du radicalisme, des indices du communautarisme, l’insulte gratuite, parfois ethniciste proférée via les réseaux sociaux et la désertion des institutions de la République de certaines communautés, ont été discutées le week-end dernier
Le Club Convergences Plurielles, un cercle de réflexion regroupant un certain nombre d’intellectuels et d’acteurs culturels, a organisé ce week-end, un panel sur «Le commun vouloir de vivre ensemble» sur l’ile de Ngor. Cette rencontre vient à son heure parce que le Sénégal de 2019 inquiète à plus d’un titre et plusieurs comportements observés dans la société justifient cette inquiétude : la montée du radicalisme, des indices du communautarisme, l’insulte gratuite, parfois ethniciste proférée via les réseaux sociaux et la désertion des institutions de la République de certaines communautés. Toutes choses qui sapent et hypothèquent le vivre ensemble dans une société apaisée, avec des citoyens responsables, ayant à cœur la préservation de l’unité nationale et la cohésion sociale. Cette première rencontre marque le lancement officiel des «Rendez-vous de l’île de Ngor», un cadre de réflexions et d’analyses pour un meilleur Sénégal.
Le consensus multiséculaire fort sur lequel s’est bâti le Sénégal moderne tient-il encore ? La question est grosse de sens et mérite que l’on y médite dans un contexte de montée des radicalismes, de l’apparition des communautarismes et des replis identitaires, qui menacent dangereusement le commun vouloir de vivre ensemble, et met à rude épreuve l’unité nationale et la construction de l’État nation. Ce sont ces problématiques entre autres, qui étaient au cœur de la première édition des «Rendez-vous de l’île de Ngor», un cadre de réflexion initié par le «Club Convergences Plurielles». C’est un rendez-vous d’échange entre personnalités du monde Universitaire et culturel, des acteurs politiques et de la société civile marque le lancement . Le diagnostic fait aussi bien par des panélistes de très haut niveau (Penda Mbow, Mamoussé Diagne, Abdoul Aziz Kébé, etc.) ainsi que les discutants de ce panel est sans appel : plusieurs comportements menacent le vivre ensemble au Sénégal aujourd’hui et il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
En effet, le vivre ensemble est de plus en plus problématique ces dernières années au Sénégal. Une situation qui inquiète au plus haut niveau les intellectuels conscients de leur devoir et de leur responsabilité vis-à-vis de la société. Ces comportements qui menacent le vivre ensemble transparaissent très clairement aussi bien dans les médias classiques que les médias sociaux. Ainsi, l’explosion médiatique et l’ essor des technologies de l’information et de la communication posentun problème de régulation de la parole publique dans la mesure où, les journalistes n’ont plus le monopole de la production et de la diffusion de l’information. Cependant, tout citoyen étant potentiellement son propre média, il est devenu difficile de réguler la parole publique.
Dans ce rôle de «citoyen médias» dont peut se prévaloir tout Sénégalais, il n’y a pas le processus de filtre, de traitement responsable de l’information qui doit être diffusée. «Les compétences des journalistes sont disputées tous les jours si bien que le coût de l’info est quasi nul. Il suffit d’avoir son smartphone d’être son propre média», note le journaliste et ministre conseiller El Hadj Hamidou Kassé. D’autre part, l’explosion médiatique de ces dernières décennies aidant, il y a une tendance des médias à donner la parole à n’importe qui. Or pour la plupart des panélistes, la parole publique doit avoir une certaine légitimité. « La parole publique ne peut pas appartenir à tout le monde car si elle appartient à tout le monde, elle devient dérégulée. Les médias sont dérégulées», estime le Pr. Abdoul Aziz Kébé.
La perversion des réseaux sociaux
Les médias sociaux au-delà de tout ce qu’ils ont de positif exposent aussi la société dans la mesure où il n’y a plus de « frontières» ni entre les individus, ni entre « les lettrés et les illettrés ». Avec les réseaux sociaux, il y a une sorte de cristallisation des identités. «On peut être plus proche de quelqu’un qui est aux États-Unis que de quelqu’un dont on est plus proche physiquement et géographiquement». Dans le même temps, malheureusement, avec la « garantie de l’anonymat», on se cache derrière son téléphone pour insulter, s’offusque El Hadj Hamidou Kassé.
On a notamment vu ces derniers temps, des citoyens au Sénégal comme à l’étranger proférer des insultes gratuites à l’endroit des autorités publiques. Selon l’historienne Penda Mbow, il y a un certain radicalisme »qui émerge dans le pays. Et curieusement «ceux qui reviennent des pays occidentaux sont plus radicalisés car ils reviennent avec cet islam nouveau que nous ne connaissions pas et c’est en rapport avec la violence qui existe dans les pays occidentaux», s’inquiète l’historienne.
Radicalisme rampant
Inquiète du chemin glissant que le Sénégal actuel a emprunté, l’élite a disparu etle plus préoccupant est qu’on note de plus en plus une désaffection de l’éducation dans certaines régions du Sénégal (Touba, Thiès) et même dans certains quartiers de Dakar. A ce rythme, il y a fort à parier que l’université en arrive à être elle aussi marginalisée. Ce qui est dangereux. Aussi, l’ancienne ministre de la Culture s’insurge de ce qu’au nom de la religion non seulement qu’on se permette d dire ce qu’on veut mais qu’on ne tolère pas le débat, qu’on développe un discours contre les femmes. Après Macky Sall, Penda Mbow se demande ce que le prochain président du Sénégal proposera pour maintenir les fondements de la République. «Je ne sais pas qui sera le prochain président. Le modèle qu’on va nous proposer après Macky Sall risque d’être un modèle religieux parce que ce modèle est en train de se construire》, s’inquiète l’historienne. Pour elle il n’est pas question de mettre en question outre mesure le modèle laïc de la république. «Ce contre quoi je me battrai c’est la préservation du modèle laïc et surtout pour nous les femmes. Les femmes sont les premières victimes, on leur dénie la capacité de parler».
Quel avenir pour l’école sénégalaise ?
Le système éducatif est, lui, aussi devenuproblématique dans ce pays. L’historienne se demande quel type de citoyen on veut créer avec des modèles éducatifs aussi divers : modèle occidental, turc, iranien, etc. Elle note pour se désoler de ce que de plus en plus en plus à Touba, Thiès, les zone de forte présence wolof il y aitmoins d’engouement à envoyer les enfants à l’école. Ici même à Dakar, le cas du quartier populaire de Médina est assez illustratif de la situation. «A la médina, seuls les enfants desétrangers (Guinéens)vont à l’école. La wolof envoie de moins en moins les enfants à l’école française ».Pour le Pr. Abdoul Aziz Kébé, « cettedésaffection de l’école dans certaineszonesdu pays est dû au fait que les gens ne se reconnaissent pas dans ce qu’on leur propose comme modèle d’éducation ».
Selon lui, le projet éducatif au Sénégal pose problème et l’État devait y revenir puisque la citoyenneté se construit de l’éducation et de la formation que l’on reçoit. Le Pr. Kébé relève en outre que l’on tente d’opposer l’élite arabophone et l’élite francophone. Ce qui met en conflit deux visions différentes qui ne sont pas notre conception de l’éducation parce que «nous ne sommes ni de l’Occident, ni de l’Orient». «Nous sommes Sénégalais» Sur la question de la citoyenneté, les jeunes devraient se donner corps et âme pour le futur de ce pays. «La citoyenneté n’est pas encore une réalité chez nous. C’est un projet en construction». Mais pour Abdoulaye Diallo, la question des modèles éducatif est un faux problème parce que quel que soit le système éducatif, les savoirs demeureront les mêmes.
D’éminents intellectuels notamment philosophes, des historiens, ministres et anciens ministres étaient à ce rendez-vous de l’île de Ngor. On pouvait noter la présence des professeurs Mamoussé Diagne, Magueye Kasse, Abdourahme Ngaide, Abdou Aziz Kébé, Penda Mbow, le ministre El hadji Hamidou Kassé , l’Abbe Henri Cissé, El Hadj Ibrahima Sall, Abdou Fall, président de Club Convergence Plurielle, Abdoulaye Diallo, le secrétaire général, etc. Cette rentréen’est que le lancement d’une série de réflexion de ce genre. Les réflexions seront collectées pour en faire «Des cahiers de l’île de Ngor» afin d’aider à la réflexion. Et pour cause ‘Sunnugal’, notre pirogue prend de l’eau de partout et nous n’avons pas le droit de regarder ailleurs. C’est ce que semble dire Club Convergence Plurielle.
LE SUDES/ESR LISTE LES DIFFICULTES DES UNIVERSITES PUBLIQUES
Le secrétaire général dudit syndicat, Dr Oumar Dia, a en effet déposé depuis le 1er octobre sur la table du gouvernement sa plateforme revendicative.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes)/Esr affute déjà ses armes. Le secrétaire général dudit syndicat, Dr Oumar Dia, a en effet déposé depuis le 1er octobre sur la table du gouvernement sa plateforme revendicative. Des perturbations de l’année universitaires sont en vue. Parmi les points de revendication, figurent la transformation de l’UVS en Institut National de la Formation continue sous la tutelle scientifique de l’Ucad et l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans cette institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale.
Le feu couve dans les universités. Les prémices d’une année universitaire mouvementée sont déjà perceptibles. Les coordinations des étudiants des Universités de Saint-Louis, Ziguinchor et Bambey ont décrété une grève illimitée et le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes)/ Enseignement Supérieur et Innovation rajoute une couche en déposant sur la table du gouvernement, depuis le mardi 01 Octobre, sa plateforme revendicative. Le secrétaire général du Sudes/Esr, Dr Oumar Dia, a regroupé en cinq points la plateforme, lesquels sont: la gouvernance, l’enseignement, la recherche, les infrastructures et la prison en charge sociale.
Parlant des infrastructures, le secrétaire général du Sudes/Esr réclame l’achèvement des chantiers des universités Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio, ElHadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum (USSEIN), Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) et de ses centres délocalisés à Sédhiou et à Kolda. L’achèvement des chantiers des centres délocalisés de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis à Guéoul et à Matam, la construction de l’Université du Sénégal oriental et celle de l’institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) dans chaque région du Sénégal figurent également dans la plateforme revendicative. Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes) se plaint aussi de la gouvernance des universités. Le syndicat demande l’abrogation ou modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques, l’élaboration et l’adoption de la loi d’orientation de l’enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie et le respect strict de la hiérarchie et de l’orthodoxie universitaires.
Pour le cas spécifique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dr Oumar Dia exige l’exécution immédiate par le Recteur Ibrahima Thioub de l’arrêt de la Cour suprême relatif au recrutement de deux enseignants-chercheurs à l’Institut des droits de l’Homme et de la Paix (IDHP). Quant aux revendications liées à la recherche, le secrétaire général du Sudes/Esr souhaite le développement d’une politique de recherche volontariste, le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des universités.
En termes de rémunération Dr Oumar Dia revendique la mise aux normes de la prime de recherche. Concernant les voyages d’études, le syndicaliste réclame le respect de la loi pour les nouveaux recrutés et des ordres de mission avec un per diem statutaire pour les deux mois de voyage d’études de ces derniers. Le volet social est constitué de plusieurs points dont la redéfinition du solde indiciaire et des indices affectés aux enseignants du supérieur et l’unification des traitements accordés dans les différentes universités. Le Sudes/Esr continue d’exiger la renégociation de l’accord sur les retraités qu’il a refusé de signer, une meilleure organisation de la période transitoire menant à la retraite, la prise en charge médicale effective avec remboursement des médicaments et des lunettes et la facilitation de l’accès à la propriété privée des enseignants près de leurs lieux de travail.
LE SUDES/ESR VEUT LA TRANSFORMATION DE L’UVS EN INSTITUT SOUS LA TUTELLE SCIENTIFIQUE DE L’UCAD
Pour le chapitre de l’enseignement, le Sudes/Esr remet en cause le statut de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Pour Dr Oumar Dia, l’UVS doit être transformée en Institut National de la Formation Continue sous la tutelle scientifique de l’Ucad, et il demande l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans cette institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale. Il souhaite aussi le financement de la formation à distance (FAD) de la FASTEF de l’UCAD.DrOumarDia recommande au gouvernement un plan Marshall de recrutement d’au moins 500 enseignantschercheurs et chercheurs par an pendant 10 ans, de personnel de support compétent dans toutes les universités etle rééquilibrage de la distribution des postes d’enseignants-chercheurs en faveur des établissements et des universités au ratio catastrophique. Aussi, le Sudes plaide pour l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans le privé.