Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
21 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

DES INTELLECTUELS INQUIETS DU SÉNÉGAL DE 2019

La montée du radicalisme, des indices du communautarisme, l’insulte gratuite, parfois ethniciste proférée via les réseaux sociaux et la désertion des institutions de la République de certaines communautés, ont été discutées le week-end dernier

Senenews  |   Noël SAMBOU  |   Publication 09/10/2019

Le Club Convergences Plurielles, un cercle de réflexion regroupant un certain nombre d’intellectuels et d’acteurs culturels, a organisé  ce week-end, un panel sur «Le commun vouloir de vivre ensemble» sur l’ile de Ngor. Cette rencontre vient à son heure parce que le Sénégal de 2019 inquiète à plus d’un titre et plusieurs comportements observés dans la société justifient cette inquiétude : la montée du radicalisme, des indices du communautarisme, l’insulte gratuite, parfois ethniciste proférée via les réseaux sociaux et la désertion des institutions de la République de certaines communautés. Toutes choses  qui sapent et hypothèquent le vivre ensemble dans une société apaisée, avec des citoyens responsables, ayant à cœur la préservation  de l’unité nationale et la cohésion sociale. Cette première rencontre marque le lancement officiel  des «Rendez-vous de l’île de Ngor», un cadre de réflexions et d’analyses pour un meilleur Sénégal.

Le consensus multiséculaire fort sur lequel s’est bâti le Sénégal moderne tient-il encore ? La question est grosse de sens et mérite que l’on y médite dans un contexte de montée des radicalismes, de l’apparition des communautarismes et des replis identitaires, qui menacent dangereusement le commun vouloir de vivre ensemble, et met à rude épreuve l’unité nationale et la construction de l’État nation. Ce  sont ces problématiques entre autres, qui étaient au cœur de la première édition  des «Rendez-vous de l’île de Ngor», un cadre de réflexion initié par le «Club Convergences Plurielles». C’est un rendez-vous d’échange entre personnalités du monde Universitaire et culturel, des acteurs politiques et de la société civile marque le lancement . Le diagnostic fait aussi bien par des panélistes de très haut niveau  (Penda Mbow, Mamoussé Diagne, Abdoul Aziz Kébé, etc.) ainsi que les discutants de ce panel est sans appel : plusieurs comportements menacent le vivre ensemble au Sénégal aujourd’hui et il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

En effet, le vivre ensemble est de plus en plus problématique ces dernières années  au Sénégal. Une situation qui inquiète au plus haut niveau les intellectuels conscients de leur devoir et de leur responsabilité vis-à-vis de la société. Ces comportements qui menacent le  vivre ensemble transparaissent très clairement aussi bien dans les médias classiques que les médias sociaux. Ainsi, l’explosion médiatique  et l’ essor des technologies de l’information et de la communication posentun problème de régulation de la parole publique dans la mesure où, les journalistes n’ont plus le monopole de la production et de la diffusion de l’information. Cependant, tout citoyen étant potentiellement son propre média,  il est devenu difficile de réguler la parole publique.

Dans ce rôle de «citoyen médias» dont peut se prévaloir tout Sénégalais, il n’y a pas le processus de filtre, de traitement responsable de l’information qui doit être diffusée. «Les compétences des journalistes sont disputées  tous les jours si bien que le coût de l’info est quasi nul. Il suffit d’avoir son smartphone d’être son propre média», note  le journaliste et ministre conseiller El Hadj Hamidou Kassé.  D’autre part, l’explosion médiatique de ces dernières décennies aidant, il y a une tendance des médias à donner la parole à n’importe qui. Or pour la plupart des panélistes, la parole publique doit avoir une certaine légitimité. « La parole publique  ne peut pas appartenir à tout le monde car si elle appartient à tout le monde, elle devient dérégulée. Les médias sont dérégulées», estime le Pr. Abdoul Aziz Kébé.

La perversion des réseaux sociaux

Les médias sociaux au-delà de tout ce qu’ils ont de positif exposent aussi la société dans la mesure où il n’y a plus de « frontières»  ni entre les individus, ni entre « les lettrés et les illettrés ». Avec les réseaux sociaux, il y a  une sorte de cristallisation des identités. «On  peut être plus proche de quelqu’un qui est aux États-Unis que de quelqu’un dont on est plus proche  physiquement et géographiquement». Dans le même temps, malheureusement, avec la « garantie de l’anonymat», on se cache derrière son téléphone pour insulter, s’offusque El Hadj Hamidou Kassé.

On a notamment vu ces derniers temps, des citoyens au Sénégal comme à l’étranger  proférer des insultes gratuites à l’endroit des autorités publiques. Selon l’historienne Penda Mbow, il y a un certain radicalisme » qui émerge dans le pays. Et curieusement  «ceux qui reviennent des pays occidentaux sont plus radicalisés car ils reviennent avec cet islam nouveau  que nous ne connaissions pas et c’est en rapport avec  la violence  qui existe dans les pays occidentaux», s’inquiète l’historienne.

Radicalisme rampant

Inquiète du chemin glissant que le Sénégal actuel a emprunté, l’élite  a disparu etle plus préoccupant est qu’on note de plus en plus une désaffection de l’éducation dans certaines régions du Sénégal (Touba, Thiès) et même dans certains quartiers de Dakar. A ce rythme, il y a fort à parier que l’université en arrive à être elle aussi marginalisée. Ce qui est dangereux. Aussi, l’ancienne ministre de la Culture s’insurge de ce qu’au nom de la religion non seulement qu’on se permette d dire ce qu’on veut mais qu’on ne tolère pas le débat, qu’on développe un discours contre les femmes. Après Macky Sall, Penda Mbow se demande  ce que le prochain président du Sénégal proposera pour maintenir les fondements de la République. «Je ne sais pas qui sera le prochain président. Le modèle qu’on va nous proposer après Macky Sall risque d’être un modèle religieux parce que ce modèle est en train de  se construire》, s’inquiète l’historienne. Pour elle il n’est pas question de mettre en question outre mesure le modèle laïc de la république.  «Ce contre quoi je me battrai c’est la préservation du modèle laïc et surtout pour nous les femmes. Les femmes sont les premières victimes, on leur dénie la capacité de parler».

Quel  avenir pour l’école sénégalaise ?

Le système éducatif est, lui, aussi devenuproblématique dans ce pays. L’historienne se demande quel type de citoyen on veut créer avec des modèles éducatifs aussi divers : modèle occidental, turc, iranien, etc. Elle note pour se désoler de ce que de plus en plus en plus à Touba, Thiès, les zone  de forte présence wolof il y aitmoins d’engouement à envoyer les enfants à l’école. Ici même à Dakar, le cas du quartier populaire de Médina est assez illustratif de la situation. «A la médina, seuls les enfants des étrangers (Guinéens)vont à l’école. La wolof envoie de moins en moins les enfants à l’école française ».Pour le Pr. Abdoul Aziz Kébé, « cettedésaffection de l’école dans certaineszonesdu pays est dû au fait que les gens ne se reconnaissent pas dans ce qu’on leur propose comme modèle d’éducation ».

Selon lui, le projet éducatif au Sénégal pose problème et l’État  devait y revenir puisque la citoyenneté se construit de l’éducation et de la formation que l’on reçoit. Le Pr. Kébé relève en outre que l’on tente d’opposer l’élite arabophone et l’élite francophone. Ce qui met en conflit deux  visions différentes qui ne sont pas notre conception de l’éducation parce que «nous ne sommes ni de l’Occident, ni de l’Orient». «Nous sommes Sénégalais» Sur la question de la citoyenneté, les jeunes devraient se donner corps et âme pour le futur de ce pays. «La citoyenneté n’est pas encore une réalité chez nous. C’est un projet en construction». Mais pour Abdoulaye Diallo,  la question des modèles éducatif est un faux problème parce que quel que soit le système éducatif, les savoirs demeureront les mêmes.

D’éminents intellectuels notamment philosophes, des historiens, ministres et anciens ministres étaient à ce rendez-vous de l’île de Ngor. On pouvait noter la présence des professeurs  Mamoussé Diagne,  Magueye Kasse, Abdourahme  Ngaide, Abdou Aziz Kébé, Penda Mbow, le ministre El hadji Hamidou Kassé , l’Abbe Henri Cissé, El Hadj Ibrahima Sall, Abdou Fall, président de Club Convergence Plurielle, Abdoulaye Diallo, le secrétaire général, etc. Cette rentréen’est que le lancement d’une série de réflexion de ce  genre. Les réflexions seront collectées pour  en faire «Des cahiers de l’île de Ngor» afin d’aider à la réflexion. Et pour cause ‘Sunnugal’, notre pirogue prend de l’eau de partout et nous n’avons pas le droit de regarder ailleurs. C’est ce que semble dire Club Convergence Plurielle.

Articles les plus lus

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

cthiakane_.jpg
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THÉÂTRE NOUS APPREND
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué ...

screenshot_2025-07-17_at_2.47.40_pm.png
LE 18 PASTEFMAIRE
Méphisto le Client et la meute enragée Chaque révolution a sa plèbe. Chaque tyrannie, sa meute. ...

20250717-185439.jpg
DIOMAYE APPELLE À DÉCOLINISER L'UNIVERSITÉ
(SenePlus) - Le chef de l'État a officiellement ouvert ce jeudi au CICAD les concertations nationales ...

ibfa.jpg
LA SEMAINE OU LE PREMIER MINISTRE MENACE DE LIMOGER LE PRESIDENT
Pour faire de vieux jours sous nos cieux, à n’en pas douter, il faut avoir le cœur bien accroché… Passons ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-03-12_a_17.20.22_1.png
BIOPSIE D’UNE KOROMAQUERIE !
Être amoureux de la République de Ndoumbélane et ne pas vivre de satire peut rendre malade. Et être ...

capture_decran_2025-07-14_a_00.42.06.png
DIOMAYE - SONKO ET LES ENJEUX D’UN CONFLIT DE LÉGITIMITÉ
Les divergences au sein du couple Diomaye - Sonko ne seraient pas une répétition de l’histoire politique ...

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

chroniques_dun_temps_politique_par_felwine_sarr_-_chroniques_dun_temps_politique_-_la_crise_de_letat_de_droit_felwine_sarr_recoit_sidy_alpha_ndiaye_hdpt4urkww0_-_709x399_-_2m30s.png
L’INDIGNATION À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Chronique d’un temps politique Dans son émission Chroniques d’un temps politique, lancée en ...

sans_detour_mamadou_ndoye_iv_0_2.jpg
IL NOUS FAUT UNE POLITIQUE LINGUISTIQUE AUDACIEUSE A L’ECOLE
Invité à prononcer le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous