LE SUDES/ESR LISTE LES DIFFICULTES DES UNIVERSITES PUBLIQUES
Le secrétaire général dudit syndicat, Dr Oumar Dia, a en effet déposé depuis le 1er octobre sur la table du gouvernement sa plateforme revendicative.

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes)/Esr affute déjà ses armes. Le secrétaire général dudit syndicat, Dr Oumar Dia, a en effet déposé depuis le 1er octobre sur la table du gouvernement sa plateforme revendicative. Des perturbations de l’année universitaires sont en vue. Parmi les points de revendication, figurent la transformation de l’UVS en Institut National de la Formation continue sous la tutelle scientifique de l’Ucad et l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans cette institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale.
Le feu couve dans les universités. Les prémices d’une année universitaire mouvementée sont déjà perceptibles. Les coordinations des étudiants des Universités de Saint-Louis, Ziguinchor et Bambey ont décrété une grève illimitée et le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes)/ Enseignement Supérieur et Innovation rajoute une couche en déposant sur la table du gouvernement, depuis le mardi 01 Octobre, sa plateforme revendicative. Le secrétaire général du Sudes/Esr, Dr Oumar Dia, a regroupé en cinq points la plateforme, lesquels sont: la gouvernance, l’enseignement, la recherche, les infrastructures et la prison en charge sociale.
Parlant des infrastructures, le secrétaire général du Sudes/Esr réclame l’achèvement des chantiers des universités Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio, ElHadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum (USSEIN), Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) et de ses centres délocalisés à Sédhiou et à Kolda. L’achèvement des chantiers des centres délocalisés de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis à Guéoul et à Matam, la construction de l’Université du Sénégal oriental et celle de l’institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) dans chaque région du Sénégal figurent également dans la plateforme revendicative. Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes) se plaint aussi de la gouvernance des universités. Le syndicat demande l’abrogation ou modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques, l’élaboration et l’adoption de la loi d’orientation de l’enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie et le respect strict de la hiérarchie et de l’orthodoxie universitaires.
Pour le cas spécifique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dr Oumar Dia exige l’exécution immédiate par le Recteur Ibrahima Thioub de l’arrêt de la Cour suprême relatif au recrutement de deux enseignants-chercheurs à l’Institut des droits de l’Homme et de la Paix (IDHP). Quant aux revendications liées à la recherche, le secrétaire général du Sudes/Esr souhaite le développement d’une politique de recherche volontariste, le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des universités.
En termes de rémunération Dr Oumar Dia revendique la mise aux normes de la prime de recherche. Concernant les voyages d’études, le syndicaliste réclame le respect de la loi pour les nouveaux recrutés et des ordres de mission avec un per diem statutaire pour les deux mois de voyage d’études de ces derniers. Le volet social est constitué de plusieurs points dont la redéfinition du solde indiciaire et des indices affectés aux enseignants du supérieur et l’unification des traitements accordés dans les différentes universités. Le Sudes/Esr continue d’exiger la renégociation de l’accord sur les retraités qu’il a refusé de signer, une meilleure organisation de la période transitoire menant à la retraite, la prise en charge médicale effective avec remboursement des médicaments et des lunettes et la facilitation de l’accès à la propriété privée des enseignants près de leurs lieux de travail.
LE SUDES/ESR VEUT LA TRANSFORMATION DE L’UVS EN INSTITUT SOUS LA TUTELLE SCIENTIFIQUE DE L’UCAD
Pour le chapitre de l’enseignement, le Sudes/Esr remet en cause le statut de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Pour Dr Oumar Dia, l’UVS doit être transformée en Institut National de la Formation Continue sous la tutelle scientifique de l’Ucad, et il demande l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans cette institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale. Il souhaite aussi le financement de la formation à distance (FAD) de la FASTEF de l’UCAD.DrOumarDia recommande au gouvernement un plan Marshall de recrutement d’au moins 500 enseignantschercheurs et chercheurs par an pendant 10 ans, de personnel de support compétent dans toutes les universités etle rééquilibrage de la distribution des postes d’enseignants-chercheurs en faveur des établissements et des universités au ratio catastrophique. Aussi, le Sudes plaide pour l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans le privé.