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7 août 2025
UNE DELEGATION DE TRUMP A LA CEREMONIE DE PRESTATION DE SERMENT
Donald Trump ne fera pas le déplacement de Dakar mais sera représenté par une forte délégation - Plusieurs personnalités sont annoncées au Centre d'exposition de Diamniadio ce matin
(Seneplus.com, Dakar) - Une délégation du Président américain, Donald Trump est annoncé à la cérémonie de prestation de serment du Chef de l’Etat du Sénégal nouvellement réélu, Macky Sall. Au Centre des expositions du Pôle urbain ce mardi 2 avril est attendue la délégation conduite par l’Administrateur de l’Agence des Etats Unis pour le développement international (USAID), l’Ambassadeur à Dakar et en Guinée Bissau, le Président par intérim et Directeur général des investissements privés à l’étranger, le Secrétaire général adjoint pour l’Afrique de l’Ouest du département d’Etat américain, de la Directrice des Affaires africaines au Conseil de sécurité nationale et du Conseiller principal auprés du Directeur du corps américain de la paix.
EXCLUSIF SENEPLUS - Les occupants du boulevard des centenaires pestent contre la "fermeture unilatérale" de leur lieu de commerce pour les besoins de la célébration de la fête de l'indépendance
Ils sont mécontents et ont tenu à le faire savoir. Les occupants du boulevard des centenaires en veulent aux autorités qui les contraingent à fermer boutique pour les besoins de la fête de l'indépendance, prévue jeudi prochain. Ils déplorent notamment une décision prise unilatéralement et sans échange préalable.
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LE PRÉSIDENT ILLÉGITIME ENTAME SON DERNIER MANDAT
L’opposition est particulièrement attachée au retour à un dispositif électoral consensuel, stable et transparent en vigueur en 2012 et reste ouverte à des améliorations consensuelles après un audit complet - COMMUNIQUÉ DU FRN
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du FRN, daté du 1er avril 2019, relatif à la situation sociopolitique nationale.
"Malgré la démonstration du peuple sénégalais de sa maturité et le bon déroulement global du cérémonial électoral le 24 février 2014 dans le calme, le caractère frauduleux du processus électoral n’échappe à personne.
Avant le jour du scrutin, tout a été fait par le régime pour démanteler le dispositif électoral trouvé sur place et ayant permis deux alternances politiques sans contestation en 2000 et 2012. Rien n’a été laissé au hasard : fusion des cartes d’identité et d’électeur, transferts d’électeurs, création planifiée de bureaux de vote, retour d’un ministre de l’intérieur partisan avec sous ses ordres la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF) et la Direction générale des Élections (DGE), manipulation et rétention du fichier électoral, instauration d’un système de parrainage inique pour l’élimination de candidats.
Le jour du scrutin, plusieurs bureaux de vote ont été créés en violation des dispositions du Code électoral. Le lendemain du vote, le pouvoir n’a lésiné sur aucun moyen pour préparer l’opinion à se résigner devant l’incroyable « victoire » au premier tour avec un score de 58,26 % : accaparement des média publics, menaces contre la presse indépendante, répression contre les militants de l’opposition, campagne internationale, etc.
Les quatre candidats de l’opposition ont constaté les résultats, refusé de féliciter le vainqueur sans gloire qui, à cause de l’ensemble de son œuvre marquée par une ingénierie de la fraude électorale sans précédent, ne mérite pas l’onction de l’opposition. Les candidats face à cette forfaiture, n’ont même pas jugé utile d’introduire un recours devant le Conseil constitutionnel.
L’opposition a observé une réserve républicaine qui a permis de préserver la paix sociale, aspiration légitime du peuple sénégalais. Cette attitude de l’opposition sénégalaise, doublée d’un silence pesant, a installé un malaise que Macky Sall tente de désamorcer en appelant au « dialogue politique » dès la publication des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, cherchant ainsi à se donner bonne conscience après la forfaiture du 24 février 2019.
Dans le contexte actuel marqué par un Président illégitime qui entame son dernier mandat, le FRN qui s’est renforcé avec l’adhésion de REWMI et Madiké Niang réaffirme sa pleine conscience de son devoir de mener sans faille sa mission de se mobiliser pour la prise en charge des revendications politiques, sociales et économiques du peuple sénégalais frustré par des conditions de vie difficiles, dans l’insécurité et sans défense.
L’opposition politique est particulièrement attachée au retour à un dispositif électoral consensuel, stable et transparent en vigueur en 2012 et reste ouverte à des améliorations consensuelles après un audit complet.
L’opposition politique est très préoccupée par les violations des droits et libertés des citoyens. L’opposition politique est très engagée pour des mesures urgentes pour améliorer le pouvoir d’achat des sénégalais et pour le renforcement du sort des entreprises nationales, des femmes et des jeunes.
L’opposition politique est soucieuse de la prise en charge de la santé et de l’éducation du peuple sénégalais. L’opposition politique est particulièrement attentive à la gouvernance économique et des conditions de gestion et d’aliénation des ressources naturelles.
L’opposition politique considère comme des exigences vitales l’indépendance de la justice et la neutralité de l’administration publique.
Dotée d’une riche expérience et d’une crédibilité jamais démentie, l’opposition saura prendre ses responsabilités pour l’avenir."
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SERIGNE SALIOU GUÈYE
LES ATTENTES DE MACKY II
EXCLUSIF SENEPLUS - Beaucoup souhaitent que Macky arrête de constituer des gouvernements de nomination exclusivement politicienne ou à prédominance ethnique - Il a l’impérieux devoir de s’ouvrir aux personnalités hors de son camp
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 01/04/2019
C’est un rituel républicain qu’au sortir chaque élection présidentielle, le Président élu ou réélu mette en place une nouvelle équipe gouvernementale. Presque un mois après la validation par le Conseil constitutionnel des résultats de la présidentielle qui ont consacré Macky Sall président de la République, le Sénégal attend la nouvelle équipe gouvernementale qui prendra en charge ses préoccupations d’ici 2024. Le suspense se prolonge encore et flirte avec la tergiversation. La séquence politique parait longue pour les Sénégalais qui ont délibéré démocratiquement depuis le 24 février. On ne compte pas le nombre de balourdises, de manipulations, d’infox et de fake news jetés sur le prochain remaniement. Cette situation donne lieu à toutes sortes de supputations et d’interprétations contradictoires, renforçant la thèse d’un Président en difficulté pour faire son casting gouvernemental.
Il apparait des déclarations du Président lors du dernier Conseil des ministres que le nouveau gouvernement, qui va remplacer Dionne II, sera connu cette semaine. Beaucoup de ministres encore membres du gouvernement actuel s’interrogent déjà sur le sort qui pourrait leur être réservé, dans un contexte marqué par une nouvelle configuration du paysage politique. C’est pourquoi les tractations et manœuvres souterraines de politiciens sont toujours en cours.
Maintenant, il s’agit de gloser sur la composition du prochain gouvernement. Le Président Sall va-t-il procéder à un profond chambardement ou va-t-il vouloir faire du neuf avec du vieux ? Y aura-t-il des changements majeurs ? Occasionnera-t-il le départ de l’actuel Premier ministre Boun Abdallah Dionne ? La réunion d’adieu tenue le 29 mars dernier par le Président au palais par-devers son cabinet laisse croire que des changements abyssaux interviendront lors du prochain gouvernement. Et quels seront les profils ? Experts technocrates, politiciens aguerris ou les deux concomitamment ?
Les fora vaticinateurs se multiplient et les prophéties font florès. Si certains disent que Macky Sall est sous la coupe de la boulimie des politiciens de sa coalition hétéroclite et des prochaines échéances locales et législatives au point d’éprouver des difficultés à constituer sa liste en toute quiétude, d’autres soutiennent que le chef de l’Etat, n’est obnubilé par aucune pression ré-électoraliste et a, par conséquent, toutes les coudées franches pour former une équipe gouvernementale idoine composée en majorité d’experts, lesquels implémenteront sa vision au cours de ce mandat. Tenant compte de ce qui précède, on en vient à penser que le chef de l’Etat est enchevêtré dans un dilemme cornélien de choisir entre la satisfaction de sa clientèle et de sa parentèle politiques et la nomination des technocrates pétris de compétences, imbus d’expériences et dignes de confiance.
Au sein de l’opinion publique sénégalaise, les attentes demeurent grandes et fortes. Les populations ont réellement besoin d’un gouvernement qui réponde enfin à leurs attentes. Ainsi, le tout prochain nouveau gouvernement devra faire face à plusieurs défis, allant non seulement dans le sens d’améliorer les conditions de vie des Sénégalais, mais d’assurer leur sécurité qui est devenue une nécessité pour asseoir tout développement. Ainsi, ce quinquennat de Macky, placé sous le prisme des grands changements, doit à la fois booster davantage notre croissance économique peu inclusive, résoudre le taux de chômage encore élevé afin de réduire considérablement les inégalités sociales et faire face au terrorisme qui déstabilise la sous-région.
Le Sénégal traverse une situation difficile avec une crise de confiance entre gouvernants et plusieurs gouvernés et entre acteurs du jeu politique. La dernière présidentielle a laissé ouvertes de profondes divisions tant au niveau ethnico-régionaliste que confrérique. C’est pourquoi, les Sénégalais, soucieux de la préservation de l’unité nationale, veulent que le Président Sall arrête de constituer des gouvernements de nomination exclusivement politicienne ou à prédominance ethnique. En sus, ils s’attendent à ce qu’il mette sur pied un gouvernement resserré avec des ministres compétents et vertueux transcendant les contingences partisanes.
Un gouvernement n’est point une coalition d’intérêts croisés mais une équipe d’hommes et de femmes compétents et vertueux qui mettent communément en œuvre une vision, un engagement et une volonté à satisfaire les besoins des masses populaires. La politique ne doit pas être un tremplin par excellence ou un ascenseur, permettant à des aventuriers et autres opportunistes plus enclins à l’égocentrisme qu’à l’exaltation de l’intérêt général, de s’enrichir impunément au vu et au su de tout le monde. Des aventuriers et des opportunistes, il en existe bien dans ce gouvernement pléthorique Dionne II composé de 39 ministres.
Un nombre effarant de 39 ministres et une flopée de ministres conseillers – devenus pour la plupart des tricards de la Présidence – dans un pays de 15 millions d’habitants, est irrationnel et détonne avec les objectifs d’une croissance performante et inclusive. C’est pourquoi, le Président Sall doit éviter, pour rétribuer une clientèle politique inopérante et opportuniste de mettre en place des ministères démembrés sans attributions pertinentes, sans portefeuilles consistants et sans apport important et prégnant à l’économie du pays. En effet, l’inflation des ministères induit une augmentation corrélative des charges de l’État, sans pour autant garantir en retour une plus grande efficacité de l’équipe gouvernementale. Les 14 ministres de plus du gouvernement de Mahammad Boun Abdallah Dionne de 2014 ajoutés au 25 de départ d’Abdoul Mbaye de 2012 n’ont apporté aucune plus-value à l’efficacité gouvernementale.
Enfin, pour plus d’efficacité et de performance, il faut que le Président cesse de contraindre certains experts apolitiques à la politique politicienne. Sous son magistère, des hommes et femmes sans aucun passé politique – en tout cas connu ou reconnu – et qui gèrent des ministères régaliens ont été astreints à se jeter dans la mare politique pour sauvegarder leurs postes et passe-droits. Le fonctionnement régulier de certains ministères ou directions ne s’accommode pas d’une présence accrue de son patron sur le terrain politique. Au sortir de ce septennat mouvementé et raté, il y a lieu d’espérer que le Président, sans faire littéralement abstraction des politiciens, privilégiera les technocrates pour en faire de véritables relais de mise en œuvre de son programme Liggeyal Elëk. Et comme en la matière, ces profils ne se retrouvent pas exclusivement au sein de Bennoo Book Yaakaar, Macky Sall a l’impérieux devoir de s’ouvrir aux personnalités civiles ou politiques hors de son camp.
Donc, il doit mettre en œuvre un management politique qui consiste à mettre en osmose une confluence de compétences et d’expériences impulsant une vraie dynamique de changement, de travail mais aussi de dialogue et de réconciliation nationale. Et ce qui est juste demandé à ces hommes et femmes de confiance du chef de l’Etat, c’est de faire valoir l’intérêt de la nation placé au-dessus de toute autre considération subjective, d’objectiver une vision transcendantale de l’Etat qui privilégie l’intérêt collectif au détriment du népotisme, du clientélisme, de la partisannerie ou du favoritisme.