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12 septembre 2025
LE PUR AFFICHE SA SATISFACTION
Pendant 8 jours de campagne, le professeur Issa Sall considère que l’essentiel est déjà fait et que les quelques jours qui restent seront mis à profit pour rencontrer les citoyens des autres localités que la caravane pur100 va parcourir
Igfm |
Khalil Ibrahima SENE |
Publication 10/02/2019
GFM – (Velingara) – Le candidat à la présidentielle du 24 février 2019 du parti pour l’unité et le rassemblement n’a pas attendu la fin de la campagne électorale pour afficher sa satisfaction mais aussi sa certitude de sortir victorieux de l’élection.
Pendant 8 jours de campagne, le professeur Issa Sall considère que l’essentiel est déjà fait et que les quelques jours qui restent seront mis à profit pour rencontrer les citoyens des autres localités que la caravane pur100 va parcourir.
En effet, de la région de Dakar à la régions de Kolda en passant par les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick, Ziguinchor, Sedhiou et le département de Mbour (région de Thiès), Issa Sall a communié avec les militants et partisans du pur qui lui ont renouvelé leur confiance et manifesté leur volonté de faire triompher le parti au soir du 24 février 2019. El Hadji Issa Sall en a tiré un bilan satisfaisant. Il considère qu’avec cet engouement des populations, le programme pur100 et les feed back reçus, il y’a de fortes chances que le président Macky Sall soit recalé dés le premier tour.
Après un meeting la nuit dernière à Velingara, le professeur Issa Sall sera ce dimanche dans la région de Tambacounda. La caravane pur100 sillonnera les localités de Koungheul, Koumpentoum, Koussanar, Sinthiou Malem avant de finir la journée par un meeting régional à Tambacounda.
TEODORIN OBIANG ACQUITTÉ EN SUISSE À COUP DE MILLIARDS DE FCFA
Biens mal acquis : L’Etat équato-guinéen versera 1,3 million de dollars pour l’entretien du yatch saisi aux Pays-Bas, tandis que les 25 voitures de luxe saisies dans le cadre de cette affaire sont confisquées et seront revendues
Après deux ans de poursuites pour blanchiment d’argent, la Suisse acquitte Teodorin Obiang en s’appuyant sur l’article 54 du code pénal. L’Etat équato-guinéen versera 1,3 million de dollars pour l’entretien du yatch saisi aux Pays-Bas, tandis que les 25 voitures de luxe saisies dans le cadre de cette affaire sont confisquées et seront revendues pour servir à un projet humanitaire en Guinée Equatoriale, par l'intermédiaire du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
C'est au bout d'une négociation visiblement longue que Teodorin Obiang a réussi à se tirer des filets de la justice suisse. Le Ministère public a finalement classé, jeudi 7 février, le dossier des poursuites pour blanchiment d'argent qui l'impliquait, lui, ainsi que deux intermédiaires suisses qui travaillaient pour l'Etat équato-guinéen.
L'article 54 qui "sauve" Obiang
En 2016 en effet, le Parquet suisse avait lancé une procédure pénale pour blanchiment d'argent et gestion déloyale des intérêts publics visant Teodorin Obiang et deux Suisses. Cela avait donné lieu à la séquestration de l'«Ebony Shine», un yacht aux Pays-Bas et 25 voitures de luxe dont plusieurs Ferrari, mais aussi une Bugatti Veyron, une Koenigsegg et une Lamborghini Veneno.
Aujourd'hui, le Ministère public appuie sa décision d'acquittement sur l'article 54 du code pénal qui stipule :
« Lorsque l'auteur a réparé le dommage ou accompli tous les efforts que l'on pouvait raisonnablement attendre de lui pour compenser le tort qu'il a causé, l'autorité compétente renonce à le poursuivre, à le renvoyer devant le juge ou à lui infliger une peine: si les conditions du sursis à l'exécution de la peine sont remplies ; et si l'intérêt public et l'intérêt du lésé à poursuivre l'auteur pénalement sont peu importants. ». Biens de l'Etat ?
Dans le cas échéant, l'Etat équato-guinéen s'est engagé à verser 1,3 million d'euros pour l'entretien de l'«Ebony Shine» -dont la valeur est estimée à 100 millions d'euros. L'entretien de ce yacht depuis l'instruction de l'affaire aurait coûté 2000 euros par jours à l'Etat Suisse. Malabo a également consenti à la vente des 25 voitures de luxes. Leur valeur globale n'a pas été estimée, mais il est arrêté que le produit de la vente ira à une organisation internationale pour un projet humanitaire en Guinée équatoriale sous l'égide du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
« La République de Guinée équatoriale a souhaité que ces véhicules soient vendus afin de permettre de trouver une issue à une situation qui aurait pu se prolonger inutilement », ont expliqué à 24heures.ch Laurent Moreillon et Miriam Mazou, chargés de la défense des intérêts de l'État équato-guinéen en lien avec ces véhicules.
Selon le Parquet, le yatch serait une propriété de l'Etat qui devait permettre l'essor du tourisme national. Mais alors que ce dernier n'a pas statué sur la propriété des voitures de luxe, Moreillon et Mazou affirment : « La République de Guinée équatoriale a toujours affirmé et prouvé que les véhicules appartenaient à l'État. L'instruction n'a pas établi le contraire ».
Il est toutefois de notoriété publique que Teodorin Obiang est un féru de grand luxe. Il a lui-même souvent mis en évidence, sur Instagram en l'occurrence, son appétence pour les bolides -pour ne citer que cela.
La France pour sa part -qui a également saisi un immeuble et des voitures de luxe dans le cadre de poursuites similaires- l'a condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende avec sursis
FÉLIX TSHISEKEDI EN QUÊTE D’UNE STATURE CONTINENTALE
Avec une audience composée de chefs d’Etat et de gouvernement, le nouveau président congolais passera, ce dimanche 10 février 2019 à Addis-Abeba, son premier grand exercice depuis son investiture
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 10/02/2019
Avec une audience composée de chefs d’Etat et de gouvernement, Félix Tshisekedi passera, ce dimanche 10 février 2019 à Addis-Abeba, son premier grand exercice depuis son investiture. Au sommet de l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi va siéger pour la première fois à côté de ses pairs du Continent. Une première participation destinée à sculpter sa stature continentale après son élection qui continue d’être contestée par Martin Fayulu.
A son investiture à Kinshasa, l'audience des chefs d'Etat du Continent était clairsemée: seul le Kényan Uhuru Kenyatta avait fait le déplacement. A Addis-Abeba ce dimanche 10 février lors de l'ouverture du 32è sommet de l'UA, Cette fois-ci, Felix Tshisekedi donnera lecture de son discours dans la salle Nelson Mandela devant un parterre fourni de présidents africains.
Discours de Tshisekdi pour une stature auprès de ses pairs
Lorsqu'il arpentera les allées du siège de l'institution panafricaine, le nouveau président congolais se souviendra sans doute que c'est dans la salle où il prendra la parole que son destin a failli basculer.
Le 17 janvier dernier, alors que Félix Tshisekedi avait été proclamé vainqueur de la présidentielle par la Ceni, des chefs d'Etat de plusieurs organisations sous-régionales avaient signé au nom de l'UA, un communiqué émettant des «sérieux doutes sur la conformité des résultats provisoires». L'organisation panafricaine voulait geler la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, le temps qu'elle envoie une mission de bons offices. Mais la Cour a passé outre.
Aujourd'hui que l'épisode de la contestation est passé, Félix Tshisekedi entame une bataille pour se sculpter une stature à l'échelle du Continent. Après sa tournée régionale en Angola, au Kenya et au Congo-Brazzaville, le président congolais a embrayé sur le 32è sommet de l'Union africaine à Addis Abeba pendant lequel il prendra la parole avant de participer aux échanges à huis-clos à côté de ses pairs.
Dans les couloirs de l'UA, le successeur de Joseph Kabila a déjà eu des entretiens bilatéraux avec l'Ivoirien Alassane Ouattara ou encore avec l'Egyptien Abdel Fattah Al-Sissi, qui a pris le relais du Rwnadais Paul Kagame à la présidence en exercice de l'UA. Un intense « lobbying » de couloirs et rencontres diplomatiques destinés à un double objectif.
Double objectif
D'abord, le nouveau président congolais devrait faire revenir la RDC aussi bien au sein des organisations sous-régionales que de la famille. Le siège de Joseph Kabila aux réunions de l'UA ou des organisations de la sous-région a souvent été vide ou occupé par son chef de la diplomatie, en raison des divergences avec ses voisins ou certains chefs d'Etat du Continent. Félix Tshiskedi devrait donc s'atteler à la reconstruction des relations de la RDC avec ses instances de décisions.
D'un autre côté, la participation de Félix Tshisekedi au 32è sommet de l'UA est une manière de défendre sa victoire contestée par Martin Fayulu qui continue de se considéré, comme d'autres avant lui, comme le «président élu» par la «vérité des urnes». Dans ses différentes rencontres, le nouveau président congolais a opposé à la contestation de son rival, l'absence de preuves, un argument sur lequel s'est appuyé la Cour constitutionnelle pour rejeter le recours du candidat malheureux.
La stratégie pourrait s'avérer gagnante puisqu'au nom de la realpolitik, plusieurs capitales africaines ont déjà reconnu du bout des lèvres l'élection de Félix Tshisekedi avant de faire savoir leur disposition à coopérer. C'est le filon que le nouveau président veut creuser plus profond: il espère repartir d'Addis-Abeba avec l'adoubement des autres chefs d'Etat. Il lui faudra tous les talents diplomatiques et politiques pour y arriver.
VIDEO
CE QUE WADE M'A DIT
EXCLUSIF SENEPLUS - Ousmane Sonko revient sur sa rencontre de ce samedi avec le pape du Sopi - Une entrevue à l'issue de laquelle plusieurs pistes ont été dégagées pour un processus électoral plus inclusif - VIDÉO
Abdoulaye Wade n'a pas décidé de soutenir le candidat de la coalition « Sonko Président », mais se dit en phase avec lui pour « mener un combat contre le processus électoral dont a été victime les candidats recalés injustement » de la course à la présidentielle du 24 février prochain, informe Ousmane Sonko à l’issue de son entretien avec le « Pape du Sopi » samedi, à Dakar.
Mais des consignes de vote n’ont pas été données par Wade comme beaucoup l’attendaient. « L’alliance politique n’était pas à l’ordre du jour, mais nous avons décidé de l’accompagner sur ce combat car beaucoup de Sénégalais n’ont pas reçu leurs cartes », soutient le leader de Pastef.
Voir le compte rendu de la rencontre en vidéo.
PAR NDIAGA GUEYE
UN SCRUTIN DE FAIRE-VALOIR DÉMOCRATIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La démocratie ne consiste pas à voter une fois tous les cinq ans pour des personnes que l’on n’a pas choisi de présenter et qui, une fois en fonction, auront le droit à peu près illimité d’agir à leur guise
#Enjeux2019 - "Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice", Montesquieu. A quelques semaines de l’élection présidentielle du 24 février 2019, force est de constater que notre système démocratique est à refonder. En effet, une véritable crise de confiance s’est installée depuis plusieurs années entre les sénégalais et leurs dirigeants politiques. Celle-ci se manifeste par les taux d’abstention très élevés lors des différentes élections, par l’impossibilité des partis politiques à mobiliser des supposés militants sans faire recours à une distribution massive d’argent, mais surtout par le développement d’un esprit de contestation des décisions politiques par les citoyens. Cette fracture entre les sénégalais et la politique, est la conséquence de l’échec des politiques, des engagements jamais respectés et de la transhumance.
- Une pseudo démocratie -
Le fonctionnement de notre système démocratique est loin de correspondre au principe approuvé et adopté à l’article 1er, alinéa 6 de la constitution du Sénégal : Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
En effet, la démocratie ne consiste pas à voter une fois tous les cinq ans pour des personnes que l’on n’a pas choisi de présenter et qui, une fois en fonction, auront le droit à peu près illimité d’agir à leur guise, échappant à tout contrôle. La démocratie ne se mesure pas au nombre de parties politiques, d’élections organisées, du droit de marche et de certains médias dominants qui n’arrêtent pas de nous la vendre malgré ses limites quotidiennes.
Toute l’astuce de cette pseudo-démocratie repose sur l’octroi aux citoyens d’un droit de vote qui est du reste illusoire, car en réalité les citoyens ne votent rien ; ils élisent. Et ils n’élisent pas qui ils veulent, mais qui est candidat. Or être candidat n’est pas à la portée du premier venu, mais seulement des citoyens ayant un appareil : un parti et de l’argent.
Les programmes présentés par les candidats, d’après lesquels les électeurs sont censés les départager, ne sont pas moins illusoires puisqu’il n’y a pas de mandat impératif au Sénégal. D’ailleurs le mandat impératif est illégal au Sénégal (Article 64 de la Constitution). L’absence de mandat impératif accorde aux élus, le droit de ne pas appliquer leur programme. Pire encore, ils sont même libres de le trahir, de faire tout le contraire de ce qui avait été promis.
Des décisions sont arrêtées et exécutées sans que les citoyens en soient informés encore moins consultés. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Ainsi, la volonté des citoyens est remplacée par celle des élus, tout le contraire de la démocratie.
En outre, la démocratie repose sur le principe de la souveraineté du peuple : les élus tirent leur légitimité du vote des citoyens. Mais, dans les conditions actuelles, les élections violent aussitôt ce même principe, puisque les élus sont indépendants des citoyens car le vote des élus est personnel (Article 64 de la constitution du Sénégal). Si l’élection confère une légitimité aux élus pour qu’ils occupent la fonction de législateur, elle ne légitime pas que le principe soit violé. L’élection ne confère pas aux élus le droit d’imposer des lois au peuple, de mettre leur volonté à la place de la sienne et de confisquer la souveraineté. En définitive, les élus ne représentent qu’eux-mêmes.
Le système politique sénégalais donne ainsi la possibilité à un groupe d’individus organisés en parti politique de capturer les richesses du pays à leur profit exclusif. Aussi, il n’est pas surprenant de constater une prolifération des partis politiques sans idéologies où ayant des idéologies obscures et des objectifs souvent irréalisables, peu crédibles avec en toile de fond, un clientélisme qui favorise la transhumance opportuniste et immorale. Cette volonté de capture des pouvoirs que confère le vote des citoyens par ce foisonnement de partis politiques pose la question de la tenue de scrutins sincères dans notre pays.
En effet, l’organisation d’élections reste une source récurrente de contentieux et de conflits qui constituent une menace pour la paix et la cohésion sociale. Des référendums sont organisées sans que les citoyens ne soient mis en situation de comprendre le contenu du ou des textes qu’ils doivent valider. Pire encore, l’expression du suffrage des citoyens sénégalais est souvent faussée par le trucage d’élections.
- Un scrutin biaisé en amont -
L’élection présidentielle de février 2019, ne déroge pas à cette tendance, au regard du processus électoral jugé opaque qui prépare une confiscation de la volonté des sénégalais. Beaucoup d’éléments ne font pas l’objet d’un consensus par manque de concertation : fichier électoral, carte d’électeur, carte électoral et le parrainage.
Toute la stratégie du régime en place pour gagner l’élection présidentielle du 24 février 2019 tourne autour de trois axes, à l’image de la présidentielle de 1993 qui avait été managé par un allié du pouvoir en place :
Se constituer un corps électoral sur mesure par le parrainage qui est un cadre légal pour identifier les promesses de vote des électeurs ; c’est ce qui explique que la coalition au pouvoir annonce à grand coup de communication la collecte de 2 000 000 de parrains voir 3 600 000, selon les informations publiées par la presse. Ce faisant, cette coalition fait croire aux sénégalais qu’elle a assez d’électeurs pour gagner au 1er tour ; en plus, il y a les ordres de mission pour gonfler le bassin d’électeurs comme lors des élections législatives ;
Fidéliser par l’argent, le financement de microprojets et les visites de proximités, les promesses de vote par le parrainage et leur confirmation le jour du scrutin ;
Priver de vote le maximum d’électeurs par la mauvaise distribution des cartes d’électeur pour ne pas dire leur rétention, la non inscription de potentiels électeurs dans le fichier et enfin la modification de la carte électorale aux fins de changer des bureaux ou centre de vote dans les zones où le régime n’a pas de promesses de vote et le gonflement de celles jugées favorables.
Par ce système mis en place, sans compter l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, le régime en place travaille pour gagner l’élection présidentielle de février 2019 par un scrutin qui ne sera ni transparent, encore moins démocratique. Force est de constater que le système électoral actuel ne comporte pas des règles et procédures garantissant la transparence et la sincérité des élections. Ainsi, les citoyens-électeurs sénégalais sont relégués au rang de faire-valoir...démocratique.
Au regard de tout ce qui précède, prétendre que le système politique sénégalais est démocratique est une tromperie. Les sénégalais en prennent conscience et se rendent compte de jour en jour que ce système n’est démocratique que de nom. Cette prise de conscience, génère une profonde volonté de rupture démocratique. Cette dernière se manifeste par la contestation de plus en plus importante des décisions politiques par les citoyens.
Cette contestation citoyenne aurait dû être des alertes pour la classe politique sénégalaise, de symptômes d’un malaise démocratique. Malheureusement, face à cette menace, les responsables politiques semblent se refuser à toute stratégie de prise en charge de cette problématique pour retrouver une légitimité afin que l’urgente et l’impérieuse nécessité de restaurer la confiance entre les citoyens sénégalais et sa classe politique soit effective.
- Le numérique pour refonder la pseudo démocratie sénégalaise -
La refondation de la pseudo démocratie sénégalaise est une nécessité. L’enjeu est de taille : faire en sorte que notre démocratie devienne réellement participative, que le mot politique ne soit plus négativement chargé mais retrouve ses lettres de noblesses.
La démocratie est le système politique dans lequel les lois et les actes du pouvoir législatif et exécutif sont l’ouvrage direct du peuple ou l’objet de son consentement explicite. Mais face à l’impossibilité de rassembler les citoyens pour légiférer et exécuter collectivement, une forme de représentation doit être élaborée et mise en place. Aussi, il faut procéder à des élections pour déléguer.
Cependant, pour un bon fonctionnement de ce système démocratique, il est indispensable que des référendums sur certaines questions soient obligatoires de par la constitution, et les citoyens doivent pouvoir en provoquer à volonté. En outre, des contre-pouvoirs citoyens doivent être prévus afin que ces derniers, quand ils ne décident pas eux-mêmes, puissent au moins ratifier ou s’opposer aux décisions des élus et les faire ainsi leurs. Cette nouvelle approche de la démocratie (impliquer les citoyens dans le débat et la décision politique mais aussi son évaluation) peut grandement être facilitée par le numérique.
En effet, à l’heure où la défiance envers les élus reste plus que jamais d’actualité au Sénégal avec la montée en puissance d’une conscience citoyenne, nous estimons que les réponses à la complexité des défis démocratiques auxquels nous sommes confrontés ne se trouveront ni dans un bureau ministériel, ni dans le huis clos d’une réunion d’experts.
Cette exigence citoyenne demande toutefois de repenser complètement notre pseudo démocratie. Nous avons besoin de passer à l’ère de l’intelligence collective et créer des contre-pouvoirs citoyens. Dans ce sens, le système représentatif sénégalais pour être performant et répondre aux exigences du moment devra désormais s’appuyer sur les méthodes collaboratives facilitées par le numérique.
Les opportunités qu’offre le numérique en démocratie sont indéniables : améliorer l’information des citoyens, la transparence, la bonne gouvernance, mobiliser les citoyens, accroitre la participation citoyenne, évaluer et contrôler l’action des élus. Une démocratie numérique qui correspond davantage à la société de l’information que le Sénégal est en train de construire avec des citoyens de plus en plus connectés, mieux informés, vigilants qui exigent leur implication dans la décision politique.
Le chemin qui y mène est très long et semé d’embûches, car faire accepter l’idée d’une refondation de notre démocratie s’avère difficile quand le système politique en place a déjà réussi à faire croire aux citoyens sénégalais qu’ils sont dans une démocratie.
Enfin, pour rétablir les liens distendus entre les sénégalais et la politique, nous croyons que la refondation de la démocratie sénégalaise pour une véritable démocratie participative ne devra pas être un leurre de plus. Si le but est seulement de rassurer les citoyens, de leur donner le sentiment qu'on les écoute, de leur laisser un petit espace d'agitation, l’objectif sera raté.
- Réformes constitutionnelles pour une démocratie participative -
Nous invitons les citoyens, la société civile, les partis politiques à une réflexion sur les réformes constitutionnelles à mettre en œuvre afin que les conditions de restauration de la confiance entre les sénégalais et la politique, soient créées.
Dans ce sens, des réformes constitutionnelles visant à créer les conditions d’une démocratie participative doivent être inscrites en lettres d’or dans le programme de tout candidat à l’élection présidentielle du 24 Février 2019.
Aussi, nous recommandons les réformes constitutionnelles suivantes :
La suppression de l’illégalité du mandat impératif ;
La suppression de l’inviolabilité du mandat parlementaire ;
L’inscription du droit de participation des citoyens à l’élaboration des politiques publiques ;
La reconnaissance du droit de pétition, le référendum d’initiative populaire, le droit d'initiative législative, etc.
L’inscription du droit d’accès à l’information publique ;
L’inscription du droit d’accès à Internet ;
L’inscription du droit à la neutralité du net.
Enfin, nous rappelons que le référentiel pour tout travail d’amélioration de la démocratie sénégalaise, est le rapport 2013 de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI). Aussi, tous les candidats à l’élection présidentielle du 24 février doivent se l’approprier.
Titulaire d’un Master 2 en Informatique (Université Lumière Lyon 2, France) et en Gestion de projets numériques (Université Paris 10 Nanterre, France) ; Ndiaga Gueye est ingénieur en réseaux informatiques (Houston, Texas). Auteur du livre "Conception et gestion de projets numériques territoriaux" publié aux éditions universitaires européennes en 2016 (ISBN 978-3-639-54136-6), il est consultant en TIC et président de l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC (ASUTIC).
LES KARIMISTES À FOND DERRIÈRE WADE
Face à ce régime qui fait dans le banditisme, nous appelons à la résistance pour apporter la riposte à la hauteur de l’agression - DÉCLARATION DES SOUTIENS DE KARIM WADE
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du mouvement des soutiens de Karim Wade, datée du 9 février 2019, relative à l’actualité pré-électorale.
« Le régime finissant de Macky Sall tente par tous les moyens de se faire réélire à l’élection présidentielle prochaine. Sachant que cette entreprise est perdue d’avance, Macky et ses hommes sont habités aujourd’hui par une panique généralisée.
C’est pourquoi, ils ont décidé d’utiliser la force publique pour des raisons politiciennes contre les sénégalaises et les sénégalais qui ont décidé de les dégager le plus rapidement possible. Ainsi, nous qui sommes les souteneurs fervents de Karim Wade sommes leur cible privilégiée.
Depuis quelques semaines, c’est la chasse aux karimistes. Certains de nos frères ont été pris en otage par la police de Macky Sall. Notamment, Baba Karass Kane, Pape Fall dit Naar et Saliou Fall. Hier aussi, tôt le matin, la gendarmerie a fait irruption chez le frère Saliou Dieng, chargé de la coordination des mouvements de soutien à Karim WADE pour l’enlever, lui et son épouse ainsi que son bébé de seulement quelques mois.
La nouvelle trouvaille de Macky Sall consiste à faire dans l’intimidation à fond pour essayer de semer le doute chez les souteneurs du président Karim Wade. C’est vraiment peine perdue. Nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre le combat pour le départ de Macky Sall.
Le retour triomphal du président Abdoulaye Wade et les fortes mobilisations qui l’ont accompagné aussi bien à Dakar qu’à Touba ont fini de plonger Macky Sall et ses ouailles dans une crispation défaitiste.
Nous avons décidé de respecter à la lettre les consignes du président Abdoulaye Wade en direction de cette mascarade électorale que Macky Sall tente d’organiser pour ensuite s’autoproclamer vainqueur dès le premier tour.
NOUS DISONS NON.
Face à ce régime qui fait dans le banditisme, nous appelons à la résistance pour apporter la riposte à la hauteur de l’agression.
Cette intimidation ne fera que renforcer notre conviction et notre détermination à servir de bouclier pour le respect des droits de notre leader Karim Meissa Wade dont la participera est une condition non négociable à l’organisation de l’élection présidentielle au Sénégal.
Nous appelons également les frères et sœurs engagés dans le combat pour la restauration des libertés et la sauvegarde de la démocratie au Sénégal à rester solidaires et mobilisés pour exiger la libération immédiate et sans condition des frères et sœurs pris en otages pour des raisons électoralistes.
Unis nous vaincrons. »
PAR ALIOUNE BADARA GUEYE
ET LES MÉDIAS AVAIENT TORT SUR IDY...
Il ruse beaucoup mais il ne ment jamais - Il est nuancé et très précis dans ses démarches et objectifs, mais malheureusement la plupart des gens ne sont pas très attentifs aux signes de la vie de cet homme
« Idy est un homme nuancé et rusé mais c’est aussi un homme précis et juste !»
Depuis quelques années, le cadrage de l’information, dans le paysage médiatique au Sénégal, contribue à façonner l’image d’hommes et de femmes dont les discours participent à la structuration de l’espace politique. C’est sûrement pour cette raison que le sociologue de la communication, Éric Maigret, assure que « les médias de masse constituent le fait communicationnel le plus original et le plus déterminant dans les sociétés qui se définissent désormais par la démocratie ». Assurément, les médias offrent un espace informationnel permettant à des entrepreneurs moraux de montrer leur indignation en tenant des discours qui font le portrait-robot d’acteurs politiques tortueux participant à la construction de la perception des citoyens sur ces derniers.
Dans le cas d’Idrissa Seck, nous pouvons aller plus dans notre analyse en s’arc-boutant sur « l’effet d’amorçage » qui explique les « critères de jugement » utilisés par le public pour se faire une opinion sur les partis et les candidats, notamment en période électorale. Cette opinion est souvent le fruit d’agissements souterrains de certains acteurs politiques afin créer et d’entretenir l’idée selon laquelle un homme politique comme Idrissa Seck n’est animé que par le désir d’être président du Sénégal. Pourtant, l’ancien édile de la ville de Thiès est bien conscient que la victoire appartient au divin. Dans l’émission « En toute liberté » tourné en 2001 sur la RTS, il affirmait déjà qu’ils est « convaincu, sans aucune partielle de doute, que la victoire procède du secours d’Allah », invoquant, comme à son habitude, un verset du coran : « Idâ jâ-a nasroul-lahi wal fat’h : quand viendront le secours divin et la victoire ».
Malgré cela, une partie importante des sénégalais semble avoir une perception négative du candidat Idrissa Seck. Perception qui, politiquement et électoralement, compte mais qui est, le plus souvent, très loin de la réalité. Seulement, le président du conseil départemental de Thiès considère que les phénomènes politiques comme les phénomènes sociologiques ou autres se développent toujours sans que nous sachions en identifier les origines. Ce qui laisse libre cours à des spéculations interminables que l’acteur politique doit maîtriser en y mettant un terme. Dans son cas, il s’agira d’abréger certaines déclarations sur sa volonté irréfragable d’exercer le pouvoir. Des allégations qui poussent certains détracteurs à le considérer comme un profiteur, ivrogne du pouvoir à l’ambition démesurée. Mais, pour Idy, ces réflexions abjectes ne sont qu’une épreuve divine pour laquelle il se doit d’être endurant d’une belle endurance ; car comme cité dans l’un des versets du coran, « Innallaha ma'as sabireen : Dieu est avec les endurants ».
Néanmoins, les déclarations fallacieuses autour de sa personne et de sa candidature peuvent lui être fatale étant donné qu’il existe sociologiquement des effets persuasifs de l’information médiatique. Formellement, les informations peuvent contribuer à influencer les récepteurs (électeurs) en mettant en évidence tel aspect d’un candidat plutôt que tel autre.
D’ailleurs, la théorie de « l’agenda-setting » proposée par Maxwell McCombs et Donald Shaw en 1972 nous renseigne suffisamment sur les dangers que risque une personnalité publique comme Idrissa Seck en ne mettant pas une limite sur la façon dont il est dépeint dans les médias. En effet, la stratégie du silence adopté par Idy peut renfermer des contre-coups et renforcer l’opinion négative des citoyens dont la réception des messages est socialement située.
En fait, malgré ses qualités irrécusables d’homme d’État, capable de faire fi des allégations portées à son encontre dont le seul but est de projeter un portrait diabolique de sa personne en le considérant comme le clone du diable, il devrait apporter plus de précisions lorsqu’on le charge sur certains points au risque d’alimenter la polémique et de se laisser abattre tout seul. De fait, même si au niveau de l’émetteur la communication médiatique est marquée par un processus de « clôture du sens », théorisé de manière stimulante par Stuart Hall, ce sont les critères sociaux et culturels qui régissent l’interprétation des messages diffusés. Chaque individu possédant, si l’on se réfère à Elihu Katz, un capital culturel (de codes, de valeurs, de savoirs, d’attentes) variable selon les groupes auxquels il appartient ; ce qui détermine la capacité d’interprétation et de discernement des uns et des autres. En réalité, c’est cette différence originelle dans l’aptitude d’interprétation de chaque individu qui doit obliger Monsieur Seck à inscrire socialement son discours pour expliciter ses propos lorsqu’ils sont attaqués ou caricaturés.
Néanmoins, depuis quelques temps, Idy et son et son équipe intègrent cette donnée politique en apportant plus d’éclairages sur certains points qu’ils ignoraient ou sur lesquels ils prêtaient peu d’attentions. Cette démarche nouvelle n’est pas sans conséquences. En effet, dans la perspective des l’élection présidentielle de ce 24 février, Idrissa Seck, qui profite de « l’élimination » de certains ténors, est l’homme politique qui enregistre le plus de ralliement dans sa coalition alors qu’il était considéré par certains analystes et observateurs comme le bois mort de la politique sénégalaise. D’ailleurs, du fait de son endurance et de sa persistance, une victoire dans ces élections est quelque chose de probable. Outre ces qualités intellectuelles qui lui procurent un statut de candidat sérieux dans la course à la présidentielle, il a un programme et une vision qui peuvent faire de lui un bon président pour le Sénégal, malgré sa nuance génétique.
Assurément, Idy est un homme nuancé et rusé mais c’est aussi un homme précis et juste (propos qu’il avait lui-même tenus à l’endroit du président Wade en 2001 dans l’émission En toute liberté). Il ruse beaucoup mais il ne ment jamais. Il est très nuancé et très précis dans ses démarches et dans ses objectifs mais malheureusement la plupart des gens ne sont pas très attentifs aux signes de la vie de cet homme. Certains considérant même que son plus grand défaut est qu’il demeure foncièrement nuancé. Toutefois l’homme considère, que cette nuance n’exclut, en aucun moment, la transparence qu’il doit au sénégalais. Au contraire ! D’ailleurs, ne confondrions-nous pas la nuance, qualité en politique, à la tortuosité alors que dans les différentes langues, la synonymie exacte n’existe presque pas. Chaque mot possédant, en lui, une charge particulière qu’il porte. La nuance d’Idy résiderait dans sa capacité à être particulièrement soigneux dans le choix des mots qu’il utilise dans chacun de ses discours. Faut-il rappeler que depuis son départ du PDS, Idrissa Seck a toujours eu l’œil rivé sur son objectif présidentiel mais c’est le recrutement de différents outils ainsi que son discours, du moins dans son cadrage qui peuvent laisser le sentiment à l’observateur inattentif qu’il dévie mais son chemin est parfaitement droit, il n’y a aucune tortuosité. L’objectif pour lui est clair, c’est servir le Sénégal ; et les outils pour le faire c’est d’engager et de poursuivre la bataille avec les sénégalais, donc au rythme des sénégalais pour un Sénégal gagnant.
AUDIO
L'ACTUALITÉ DE LA SEMAINE AVEC PAPE NDAO
EXCLUSIF SENEPLUS - AFRICAN TIME - La chronique hebdomadaire diffusée en wolof tous les week-end depuis New-York
L'actualité de l'arène commentée par Khadim Samb, sur les antennes d'AfricanTime, partenaire de SenePlus à Nex-York.
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WADE RENCONTRE SONKO
Réunion stratégique entre l'ancien président et le leader de Pastef au Terrou Bi - "Vous êtes le meilleur des présidents de la république du Sénégal" - VIDÉO ET DÉCLARATIONS
Ce samedi 9 février, une rencontre surprise est en train de se tenir entre Abdoualey Wade et Ousmane Sonko au Terrou Bi.
Participe à cette réunion, Pierre Goudiaby Atepa, Boubacar Camara , El Hadj Amadou Sall et l'épouse de l'ancien président, Viviane Wade.
Dès le début de la rencontre, Sonko s'adressant directement à Wade martèle : "vous êtes le meilleur président que le Sénégal ait connu". Et Wade, avec un brin d'humour, de lui rétorquer qu'il était en retard parce que cela lui a déjà été dit puisqu'il a reçu à "New York le prix du meilleur chef d'Etat africain".
Rappelons que Pierre Goudiaby et Boubacar Camara sont des recalés du parrainage et soutiennent activement le leader du parti Pastef. Boubacar Camara est au demeurant le superviseur général de la campagne de Sonko.
Nous reviendrons dans les heures qui suivent sur cette rencontre en faisant une mise à jour de cette information de SenePlus.