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12 septembre 2025
LES CANDIDATS À LA CONUQÊTE DE LA RÉGION SUD
La région naturelle de la Casamance va accueillir, au 7e jour de la campagne électorale, les candidats Madické Niang, Macky Sall et Issa Sall qui se rendront à Kolda, Séhiou et Ziguinchor
Dakar, 9 fév (APS) - La région naturelle de la Casamance va accueillir, au 7e jour de la campagne électorale, les candidats Madické Niang, Macky Sall et Issa Sall qui se rendront à Kolda, Séhiou et Ziguinchor.
Le candidat de la coalition ’’Madické 2019’’ sera l’hôte de la ville de de Goudomp (Sédhiou) et des départements de Oussouye, Bignona et Ziguinchor. Des visites à des chefs religieux et des meetings sont annoncés.
Le candidat du PUR, Issa Sall, va continuer sa campagne dans la partie sud du pays. Sa caravane va sillonner Goudomp, Sédhiou, Kolda, Médina Yoro Foula, Koukane et Vélingara où Issa Sall va tenir un meeting à Vélingara.
Le président sortant et candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), Macky Sall, sera reçu par le Khalife de la cité religieuse de Médina Gounas. Il sera aussi à Vélingara, Médina Yoro Foulah et Kolda. Des caravanes et des meetings sont prévus dans plusieurs localités.
Le candidat de la coalition ’’Sonko président’’, Ousmane Sonko, a suspendu sa campagne, ce samedi, pour une audience avec l’ancien président Abdoulaye Wade.
Idrissa Seck est annoncé dans la région de Tambacounda.
Cette vidéo vous renseigne du parcours du savant Cheikh Anta Diop, ses études, ses travaux scientifiques pour démontrer que l'Afrique est le berceau de l'humanité et sa carrière politique.
PAR PATRICIA LAKE DIOP ET DIOR FALL SOW
QUID DE L’EFFECTIVITÉ DE LA LOI SUR LE VIOL
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L’analyse des textes législatifs en vigueur au Sénégal concernant le viol révèle certains manquements notoires - Les décisions de justice montrent également que les textes ne sont pas appliqués dans toute leur rigueur
Patricia Lake Diop et Dior Fall Sow |
Publication 09/02/2019
#Enjeux2019 - Au Sénégal, c’est l’article 320 du code pénal qui définit le viol : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.
Par ailleurs, le Sénégal est signataire de nombreux instruments internationaux et régionaux, parmi lesquels figurent :
Au niveau international : La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes adoptée par l’Organisation des Nations Unies, en 1983 qui définit, en son art 1er, les violences à l’égard des femmes comme : « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. ».
Cette déclaration est renforcée par la Convention des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes (CEDEF), adoptée en 1979 et ratifiée sans réserve par le Sénégal en 1985.
Au niveau régional : Parmi les instruments ratifiés par le Sénégal, la référence en matière de protection des droits humains des femmes est le Protocole additionnel à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique, plus communément appelé le Protocole de Maputo.
Malgré le cadre juridique national et les engagements pris par l’Etat du Sénégal pour éradiquer cette violence particulière à l’égard des femmes et des jeunes filles et, à un degré moindre, des hommes et des jeunes garçons, le viol continue de faire des victimes à tous les niveaux de la société. Le phénomène a atteint une telle ampleur qu’il a tendance à être banalisé et que les coupables restent parfois impunis ou condamnés à des peines insignifiantes face à d’importants préjudices causés.
- Problématique de la question du viol -
On pourrait poser la problématique de la question du viol au Sénégal à (3) niveaux : le non-respect des engagements internationaux et régionaux - les insuffisances contenues dans les dispositions pénales sénégalaises - la non application des textes.
L’analyse de l’ensemble des textes législatifs en vigueur au Sénégal concernant le viol révèle certaines insuffisances. Cette infraction, selon les définitions contenues dans les instruments internationaux et régionaux précités fait partie de la violence faite aux femmes.
Dès lors, il convient de noter l’absence de définition des violences faites aux femmes et/ou basées sur le Genre dans la législation sénégalaise ; il urge par conséquent d’harmoniser les textes législatifs et réglementaires avec les conventions internationales et régionales et de les appliquer, conformément à la loi fondamentale sénégalaise qui, aux termes de son article 98 dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois ».
Ils s’imposent dans notre dispositif normatif et ont une valeur supra-nationale.
La Constitution, dans son préambule, qui en est partie intégrante, affirme l’adhésion du Sénégal : « à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF), à la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CDE) et à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ». Ces traités et autres instruments internationaux et régionaux engagent le Sénégal qui les a ratifiés sans réserve.
L’inapplication des textes est aussi flagrante au niveau national, s’agissant des articles réprimant le viol.
- en effet, l’art 320 du code pénal dispose en ses différents alinéas que le viol « sera puni d'un emprisonnement de cinq à dix ans, s'il a entraîné une mutilation, une infirmité permanente ou si l'infraction a été commise par séquestration ou par plusieurs personnes, la peine ci-dessus sera doublée ; s'il a entraîné la mort, les auteurs seront punis comme coupables d'assassinat ; Si l'infraction a été commise sur un enfant au-dessous de 13 ans accomplis ou une personne particulièrement vulnérable en raison de son état de grossesse, de son âge avancé ou de son état de santé ayant entraîné une déficience physique ou psychique, le coupable subira le maximum de la peine »
- en outre, l’art 322 du même code prévoit « qu’il ne pourra être prononcé le sursis à l'exécution de la peine »
Une analyse des décisions de justice, montre que les textes ne sont pas appliqués dans toute leur rigueur. La répression du viol pose le problème de l’application de l’article 320 du Code Pénal et celui de l’écart, parfois très important entre la peine prévue et la peine appliquée.
Il est fréquent et inquiétant de constater, dans certains cas, l’inapplication du maximum de la peine prévue, même lorsque le viol est commis sur une personne mineure de moins de 13 ans. Il est arrivé que des juridictions prononcent des peines allant de 6 mois à 5 ans, en violation totale de la loi !
L’art 322 du CP interdit le sursis à exécution de la peine dans les cas de viol ; cette disposition n’est pas respectée par certains magistrats qui ont condamné des coupables de viol sur enfants de moins de 13 ans à des peines assorties du sursis.
Les juges, comme tous citoyens sénégalais, sont issus d’une société qui a ses croyances et ses traditions ; certains sont parfois sous l’influence des pesanteurs socio-culturels ou préjugés en désaccord avec la loi et à ce titre peuvent être amenés à utiliser des procédés juridiques plus en phase avec leurs croyances et traditions ; l’article 433 du CP sur les circonstances atténuantes, en est un exemple !
- Prévenir d’abord ! -
La prévention du viol devrait être la priorité. S’il est difficile de parvenir à son éradication, il urge d’en réduire les manifestions. Cette prévention nécessite des actions à différents niveaux.
- prendre, en amont, toutes les mesures appropriées au niveau de l’éducation de base pour éviter l’apparition de ce fléau, en choisissant comme cible privilégiée les jeunes, filles et garçons. Certains ont en effet souligné : « l’importance d’intervenir précocement pour prévenir les agressions sexuelles. ».
- provoquer des changements sociaux : de nombreux facteurs d’ordre économique et social sont souvent les causes des agressions sexuelles ; ces facteurs pourraient être combattus par la mise en place d’initiatives et de politiques publiques, par l’élaboration de programmes permettant aux femmes et aux filles de pouvoir réellement jouir de leurs droits à l’éducation, à l’emploi, aux ressources et à l’amélioration de leurs conditions de vie.
- promouvoir des normes sociales favorisant la non-tolérance des agressions sexuelles et des rapports inégaux entre les hommes et les femmes en agissant notamment sur la transformation des mentalités.
Toutes ces mesures devraient être orientées en direction des populations ; elles consisteraient en des campagnes de sensibilisation, cibleraient les médias et tous particulièrement les réseaux sociaux qui sont une des voies d’influence importantes des normes sociales, viseraient les témoins potentiels d’agression sexuelle et mettraient l’accent sur la formation des différents acteurs appelés à intervenir en matière d’agression sexuelle.
- Quid des victimes ! -
Que de fois n’entendons-nous pas « Mlle ou Mme X s’est fait violée (!!!) à cause de sa tenue indécente, de son regard provocateur ou de son sourire coquin !
Et pourtant, les conséquences des violences sexuelles sur les femmes et plus particulièrement du viol, sont nombreuses et profondes. Les victimes sont traumatisées à vie et restent avec des séquelles.
Certaines d’entre elles développent un syndrome de stress post-traumatique ; elles peuvent sombrer dans l’alcoolisme et/ou la drogue pour oublier leurs problèmes et en se sentant dévalorisées, être poussées au suicide ou à l’infanticide. Nombreuses sont celles qui se retrouvent avec des difficultés relationnelles et familiales ou chez qui apparaissent des dommages durables telles qu’une sexualité perturbée et difficile avec des blessures psychologiques importantes.
Une sociologue disait : La violence sexuelle « c’est comme de la glu, ça vous colle à la peau, au cœur et à l’âme ; et si vous essayez de vous nettoyer seul vous risquez de vous embourber davantage, de vous y noyer »,
Fort heureusement, une prise en charge spécialisée, lente et précautionneuse des troubles traumatiques a permis à des victimes de ressentir une amélioration importante de leurs symptômes. Cette prise en charge pour être efficace doit se faire avec une équipe pluridisciplinaire et l’implication de l’Etat. Il est aussi impératif d’accélérer et de généraliser la formation des professionnels en contact avec les victimes de viol, aux spécificités des violences sexuelles ; cette formation concernerait plus particulièrement les médecins, les magistrats, les avocats, les éducateurs spécialisés, les officiers de police judiciaire.
Au niveau national, l’élaboration d’enquêtes spécifiques sur les violences sexuelles devraient être envisagées, de même que la création d’une banque de données concernant ces violences.
Il serait souhaitable que l’Etat puisse envisager la création de centres d’accueil et de refuges dans toutes les régions et départements et les doter de moyens suffisants pour assurer une prise en charge efficace des victimes survivantes.
Il peut sembler surréaliste de pouvoir éradiquer de façon définitive ce fléau social qu’est le viol. L’espoir est toutefois permis de le faire fortement régresser. Pour se faire, le rôle de pression des organisations de la société civile si on leur accordait le droit de se constituer partie civile et celui des communautés de base féminines, est très important. Elles pourraient amener l’Etat à respecter ses engagements en faveur de la protection des femmes et des filles et à veiller, dans un Etat de droit, à une bonne et stricte application de la loi.
- Dior Fall Sow est Présidente d’honneur de l’association des juristes sénégalaises (AJS), Membre du réseau francophone pour l’égalité femmes-hommes.
- Patricia Lake Diop est Juriste Membre de l’AJS, vice-présidente du centre d’arbitrage de médiation et de conciliation (CAMC) de la chambre de commerce de Dakar.
TOUBA : WADE S'EST OFFERT UN BAIN DE FOULE
Alors que la sempiternelle promesse d’un retour de Karim Wade au Sénégal n’a jamais été tenue, c’est donc son père, qui depuis deux ans n'a pas remis les pieds au Sénégal, décide d'enfiler à nouveau le costume de chef de file de l’opposition
Alors que la sempiternelle promesse d’un retour de Karim Wade au Sénégal n’a jamais été tenue, c’est donc son père, qui depuis deux ans n'a pas remis les pieds au Sénégal, décide d'enfiler à nouveau le costume de chef de file de l’opposition.
Arrivé hier-jeudi à Dakar, Me Wade a tenu un meeting improvisé tard dans la nuit à la permanence nationale du PDS, au bord de la Vdn. Le mot d'ordre donné par le Pape du Sopi pour empêcher la tenue de la Présidentielle de 2019, " brûler les cartes d'électeur" qu'il qualifie de fraude.
Après cet épisode, le patriarche de la scène politique sénégalais est actuellement à son "fief" la ville sainte de Touba, ce vendredi 8 février 2018 à 17h. Accueilli en grande pompe par ses"inconditionnels" militants, notamment les partis alliés, le patron du PDS s'est offert un véritable bain de foule partout où son cortège est passé. En attendant d'être reçu par le Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké.
LE KHALIFE REFUSE DE RECEVOIR MADICKE NIANG
Me Madicke n'a pas été reçu par le Khalife de Médina Gounass, Thierno Ahmed Tidiane Bâ.
Dans sa dynamique de rendre visite aux familles religieuses des localités où il passe pour battre campagne, le leader de la coalition Madicke2019 s'est rendu à Medina Gounass pour solliciter des prières. Malheureusement, Me Madicke n'a pas été reçu par le Khalife Thierno Ahmed Tidiane Bâ.
Selon des sources, le Khalife s'est retiré dans sa chambre après la prière de l'aube. Mais d'aucuns disent que c'est parce-que la famille est proche du président Macky Sall qu'elle ne veut pas recevoir Me Madické.
Toutefois, le candidat de la coalition Madicke2019 n'a pas mal pris cette décision du Khalife. "Je suis venu à Medina Gounass pour solliciter des prières auprès du Khalife qui est un ami de longue date. A chaque fois si je fais une zone, la première chose est de me rendre chez les familles religieuses de cette localité. Je voudrais que vous transmettez au marabout mon estime et mes respects envers sa personne", s’est-il contenté de déclaré poliment, au porte-parole qui l’avait accueilli.
IDY ANNONCE UN HOPITAL DE NIVEAU 1 DANS CHAQUE DEPARTEMENT
Relèvement du plateau technique sanitaire, promesse d'Idrissa SECK
Le candidat de la coalition Idy2019 a annoncé hier, vendredi 8 février, un programme de construction d’un hôpital de niveau 1 dans chaque département s’il est élu président de la République le 24 février prochain. Idrissa Seck a fait cette annonce lors de sa caravane Orange dans la commune de Malem hodar.
S’exprimant devant ses partisans après une caravane dans certains artères de la commune durant laquelle, il a été ovationné par les partisans du président de la République rassemblés non loin du domicile du maire de Malem hodar, Idrissa Seck a déploré l’absence totale des infrastructures sociaux de bases au niveau de cette localité. «Après ce tour de la ville, je n’ai pas besoin de description de votre situation de vie. J’ai vu l’état dans lequel se trouve le lycée, j’ai vu le désespoir qui habite les jeunes à cause du chômage endémique et l’inquiétude des agriculteurs qui sont obligés de bazarder leur production arachidière dans les marchés hebdomadaires. J’ai également vu l’état de votre centre de santé», a déclaré Idrissa Seck avant de marteler : «Partout où, je suis passé, ce sont les même difficultés que les populations soulèvent. Ça me fait mal de voir les gens quittaient chez eux pour aller à Dakar juste pour une question de scanner. On ne doit plus accepter que cela dans le Sénégal d’aujourd’hui».
Poursuivant son propos, le candidat de la coalition Idy2019 d’inviter ses partisans de se mobiliser pour une écrasante victoire dès le premier tour le 24 février prochain afin qu’il commence le travail de redressement du pays. «Toutes vos préoccupations sont prises en compte dans notre programme et nous attendons juste notre victoire le soir du 24 février pour commencer le travail. Chaque département doit avoir au minimum un hôpital de niveau 1 avec tous les équipements nécessaires. Toutes ces questions seront au cœur des solutions urgentes que nous allons apporter après notre victoire dès le premier tour au soir du 24 février prochain».
Poursuivant son propos, Idrissa Seck a également déploré le niveau d’endettement des structures sanitaires par les programmes de gratuité de soins mis en œuvre par l’état du Sénégal. Après Malem Hodar, le candidat Idrissa Seck s’est rendu à Koungheul où sa caravane Orange a aussi drainé un monde fou avec une présence des partisans du Pur.
DÉFINITIVEMENT DÉSARMÉ DANS SON DOSSIER JUDICIAIRE
Les avocats de l'Etat prennent "acte" de la décision de la cour de Justice de la Cedeao qui déboute l'ex-maire de la ville de Dakar
Dakar, 8 fév (APS) - Les avocats de l’Etat sénégalais dans l’affaire Khalifa Sall ont dit vendredi à Dakar prendre acte de la décision de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) déboutant Khalifa Ababacar Sall dont les avocats avaient saisi la juridiction communautaire en lui demandant de prendre des mesures conservatoires suite à l’invalidation de la candidature de l’ex-maire à la prochaine présidentielle.
"La Cour qui s’est déclarée compétente pour statuer et voir les moyens développés par les avocats de Khalifa Sall, et après avoir entendu toutes les parties, a estimé qu’il n’y a pas urgence et a rejeté toutes les demandes formulées par M. Khalifa Sall", a réagi Me Ousmane Sèye, l’un des avocats de l’Etat, lors d’une conférence de presse.
Les avocats de l’ex-maire de Dakar avaient saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour "statuer en urgence en procédure accélérée pour prendre des mesures conservatoires" et "pour ordonner son inscription sur les listes électorales à l’élection du 24 février 2019".
Ils avaient aussi demandé à la juridiction régionale de "dire que la candidature de Khalifa Sall était valable quand le Conseil constitutionnel publiait la liste provisoire des candidats et reporter le scrutin jusqu’à la mise en place d’un mécanisme d’organisation d’élection libre et transparente".
"Quand une personne saisit la justice et que cette dernière lui donne raison, il jubile, mais quand c’est le contraire, il faut l’accepter. Il a accepté la décision tendant à le débouter sur le plan juridique, et sur le plan politique, il est allé chercher une autre possibilité. C’est comme cela que marche une démocratie ici au Sénégal et ailleurs dans le monde", fait valoir Me Ousmane Sèye.
Après cette "procédure accélérée" vidée ce vendredi, la Cour de la Justice de la CEDEAO va statuer sur le fond le 20 février prochain.
Selon Me Baboucar Cissé, autre avocat de l’Etat, "les mêmes demandes formulées en procédure accélérée seront examinées au fond, notamment la mise en cause du droit de vote de M. Khalifa Sall, le report de l’élection et l’irrégularité du processus électoral demandant une mise en place d’un organe chargé de reprendre le processus".
La candidature de l’ex-maire de Dakar a été invalidée par le Conseil constitutionnel en raison de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie sur des deniers publics.
Khalifa Sall, "ne remplissant pas la condition prévue par l’alinéa 1er de l’article L.57 du Code électoral, (...) ne peut faire acte de candidature à l’élection présidentielle", a estimé la juridiction.
"Il résulte de l’arrêt numéro 454 rendu le 30 août 2018 par la Cour d’Appel de Dakar et transmis au Conseil constitutionnel, que Khalifa Ababacar Sall est condamné, en application des articles 135 à 137 et 152 et suivants du Code pénal, pour faux et usage de faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des deniers publics, à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme et 5 millions de frs CFA d’amende", écrivent les juges du Conseil constitutionnel.
Ils renseignent par ailleurs que "le caractère suspensif du pourvoi en cassation en matière pénale a pour effet d’empêcher l’exécution de l’arrêt de la Cour d’Appel avant l’expiration du délai d’exercice du pourvoi en cassation et, en cas d’exercice du pourvoi dans le délai, jusqu’à la décision de la Cour suprême s’il s’agit d’un arrêt de rejet et, au-delà s’il s’agit d’un arrêt de cassation".
Khalifa Sall était poursuivi pour escroquerie portant sur un montant de 1,8 milliard de francs CFA, dans le cadre de l’affaire dite de la "caisse d’avance" de la ville de Dakar, dont le procès en appel s’était ouvert le 9 juillet dernier.
La Cour suprême avait confirmé début janvier la condamnation à cinq ans de prison de l’ex-maire de Dakar.
Le Tribunal correctionnel de Dakar l’avait condamné en première instance à cinq ans de prison, le 30 mars 2018. Une peine confirmée en août dernier par la Cour d’appel de Dakar.
COALITION SONKOPRESIDENT RETIENT SON SOUFFLE
Entre Abdoulaye Wade et le président de la coalition Sonko Président, c'est le grand amour au moins dans l’éventuelle stratégie politique pour «déboulonner» le président Macky Sall.
Me Abdoulaye Wade et Ousmane Sonko vont se rencontrer aujourd'hui, samedi 9 février. Si l'ordre du jour de cette rencontre n'est pas clairement défini, on peut retenir que Sonko porte une admiration pour le « Pape du Sopi » signalant qu'il est le meilleur président que le Sénégal ait connu.
Entre Abdoulaye Wade et le président de la coalition Sonko Président, c'est le grand amour au moins dans l’éventuelle stratégie politique pour «déboulonner» le président Macky Sall. Et oui….mais on en saura un plus aujourd'hui, samedi 9 février, à l'occasion d'une rencontre annoncée entre les deux leaders, comme l'a fait savoir Sonko. Pas de détails sur une rencontre qu'on peut considérer comme décisive des élections du 24 février, car mobilisant la force d'une coalition en ascension et d'un parti libéral représentatif. Pour déjà «draguer» Me Wade qui cherche à en découdre avec son ancien Premier ministre, Sonko commence par exprimer son affection au pape du Sopi. «Ce n'est même pas politique. C'est personnel. C'est une admiration mutuelle. Comme, il l’ai dit, il se reconnaît en moi quand il avait 40 ans menant le même combat. Voilà ce qui fonde notre relation. On communique régulièrement», précise Sonko. Non sans soutenir «qu’il n'a jamais discuté d'alliance politique avec lui (Wade)».
Toujours est-il que Sonko est ouvert à une «discussion beaucoup plus approfondie pour voir ce qu'on peut faire ensemble pour ce pays en perspective de ces élections ». « Nous allons en discuter en profondeur. Il est venu au Sénégal avec une position claire : que les élections ne se tiennent pas. C’est une position politique. Le processus est déjà assez avancé. Évidemment, je l’écouterai avec attention sur le fond et le fondement de sa proposition. À partir de là, nous l’analyserons pour lui donner notre position », explique Sonko. Non sans certifier qu’indépendamment de ce qu'on lui reproche, « Wade est le meilleur des 4 présidents que le Sénégal a connus ».
KAFFRINE : YOUSSOUR NDOUR INVITE À NE PAS REMETTRE LE POUVOIR À DES "FARCEURS"
Le leader du mouvement "Féké Maci Bolé" était à Kaffrine pour faire la promotion de son opération dénommée "Xaal Yoon" au bénéfice du candidat sortant Macky Sall
Kaffrine, 9 fév (APS) – Le chanteur Youssou Ndour, leader du mouvement "Féké Maci Bolé", membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a invité, vendredi à Kaffrine, les citoyens sénégalais à ne pas "donner le pouvoir à des farceurs".
"Il faut croire en soi. Au Sénégal, personne ne peut leurrer personne. Il ne faut pas suivre ces aventuriers. Ce pays a ses normes. Nous n’allons pas donner le Sénégal à des farceurs", a dit Youssou Ndour.
Le leader du mouvement "Féké Maci Bolé" était à Kaffrine pour faire la promotion de son opération dénommée "Xaal Yoon" au bénéfice du candidat sortant Macky Sall.
"Jamais ce pays ne sera géré par des farceurs. Tous les quatre candidats de l’opposition n’ont pas plus de sympathisants et militants que moi. Ils sont minimes devant moi. Je pouvais faire comme eux en posant ma candidature. Mais, j’ai trouvé un homme capable de gérer le pays et de le faire émerger. Macky Sall est un vrai bâtisseur. Nous allons le réélire", a-t-il assuré, devant un nombreux public.
IDY, NOUVEAU «KHALIFA» DE «TAXAWU SENEGAAL»
Khalifa Sall a finalement décidé hier, vendredi 08 février, d’apporter son soutien à Idrissa Seck, le leader de la coalition « Idy 2019 » en course pour la magistrature suprême.
La décision de l’ancien maire de Dakar, recalé pour la présidentielle en raison de l’affaire dite de la caisse d’avance qui lui vaut un emprisonnement ferme de 05 ans, est tombée dans la foulée du délibéré de la Cour de justice de la Cedeao rejetant la requête relative à la candidature de Khalifa Sall au scrutin du 24 février prochain.
La coalition «Idy 2019» ne cesse de grossir ses rangs, à la veille du scrutin du 24 février. Cette fois, ce n’est ni plus ni moins que Khalifa Sall lui-même qui vient apporter son soutien à l’ancien Premier ministre du Sénégal, Idrissa Seck. Un soutien dont Sud Quotidien avait annoncé en exclusivité dans sa parution du 31 Janvier dernier, mais qui tardait à être officialisée par la coalition « Taxawu Senegaal ak Khalifa Sall». L’argument avancé alors était d’attendre la décision de la Cour de justice de la Cedeao qui avait été saisie d’une requête de la défense, au lendemain de l’invalidation définitive de la candidature de Khalifa Sall par le Conseil constitutionnel.
La sentence de la juridiction communautaire étant tombée, invalidant les attentes de Khalifa Sall relativement à son inscription sur les listes électorales et sa participation à la présidentielle, la coalition « Taxawu Senegaal ak Khalifa Sall» a finalement décidé de nouer une alliance électorale avec Idrissa Seck, le patron de Rewmi. Dans une déclaration rendue publique hier, vendredi, dans la foulée du délibéré de la Cour de justice de la Cedeao, Khalifa Sall relève ainsi qu’ « en accord avec les partis et organisations membres de Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall », il a décidé d’accepter l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck. Et de noter, dans son texte, qu’ « Ensemble, nous avons décidé de sceller un partenariat fondé sur un engagement commun de rupture et de refondation de la gouvernance institutionnelle, démocratique, économique et sociale. Avec Idrissa Seck et avec toutes les forces vives de la Nation, nous allons construire la force de l’élan nécessaire pour réaliser notre ambition commune pour un Sénégal de paix, de progrès, de liberté, de justice sociale et de solidarité ». A la suite de la grande majorité des candidats recalés à la présidentielle par le Conseil constitutionnel, à l’instar de Malick Gakou, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Bougane Guèye Dany, Amsatou Sow Sidibé et autres, Khalifa Sall vient gonfler les rangs d’ »Idy 2019 ». En attendant Karim Wade et le Pds, s’il plaise au «Pape du Sopi» !