Après la décision de Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar de soutenir Idrissa Seck, ses partisans commencent à dessiner leurs chemins. Le Maire de la commune de la Médina, Bamba Fall, joint au téléphone par Rfm, révèle que son choix dépend de celui des Médinois.
« Je l’encourage. Je le félicite. C’est normal parce que Idrissa Seck l’avait soutenu lors des élections législatives de 2017. Pour moi, c’est un peu différent parce que j’avais dit que le choix de Khalifa Sall fait partie des critères de choix; mais c’était pas le seul critère. Il y a l’intérêt de la médina aussi qu’on avait mis en avant.
Actuellement on n’a pas encore choisi un candidat. Nous avons réuni les notables, les associations, les délégués de quartiers et les « badianous gokh » pour ce choix-ci parce qu’on a assez souffert…. », martèle – t-il!
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IMPRESSIONNANT CORTÈGE DE WADE À MBACKÉ
L'ancien chef de l'Etat en route pour Touba peut compter sur une foule en liesse le long de son trajet - VIDÉOS
Comme annoncé à son retour, Abdoulaye Wade a entamé ce vendredi une tournée dans le pays, dont la première destination le conduit à Touba. Tout au long de son trajet, l'ancien président en croisade contre la tenue de la présidentielle, a été accompagné par des scènes de liesse.
Voir en vidéos, son passage à Mbacké.
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JOURNAL DE LA CAMPAGNE ELECTORALE DU JEUDI 7 FEVRIER 2019
LA CEDEAO RENVOIE L'EXAMEN DES VIOLENCES ALLÉGUÉES PAR KHALIFA AU 20 FÉVRIER
La Cour a en effet estimé que faire droit aux mesures provisoires sollicitées par l'ancien maire de Dakar par la voie d’une procédure de référé reviendrait à préjudicier au fond du litige - COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DES AVOCATS DE KHALIFA SALL
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du collectif des avocats de Khalifa Sall, daté du 8 février 2019, relatif à l’examen de sa requête de prendre part à la présidentielle, devant la Cour de justice de la CEDEAO.
« Le Collectif des avocats de M. Khalifa Ababacar Sall informe l’opinion publique nationale et internationale que la Cour de Justice de la CEDEAO, évoquant en référé sa plainte pour violation de son droit d’être électeur et éligible à l’élection présidentielle du 24 Février 2019, a décidé, en son audience de ce jour, de différer l’examen des violations alléguées au 20 Février 2019.
La Cour a en effet estimé que faire droit aux mesures provisoires sollicitées par M. Khalifa SALL par la voie d’une procédure de référé reviendrait à préjudicier au fond du litige, lesdites mesures lui étant apparues identiques aux demandes sur le fond.
Le Collectif respecte cette décision de justice pleine de sagesse qui ne lèse en rien les intérêts et droits de M. Khalifa SALL, dont les demandes restent intégralement soumises à la Cour.
M. Khalifa Ababacar SALL reste déterminé à faire constater la violation de ses droits fondamentaux par une Cour de justice indépendante et impartiale. »
L'AFRICAIN LE PLUS DIPLOMÉ DU CAP AU CAIRE VEUT BRÛLER LE SÉNÉGAL
Se le multipartisme existe aujourd’hui, c’est en majeure partie grâce à vous. Vous vous êtes battu pour la démocratie sénégalaise. Vous avez rempli votre rôle d’opposant sous Senghor et sous Diouf avant d’accéder à la magistrature suprême en 2000. Après douze ans au pouvoir, une seconde alternance a vu le jour au Sénégal. Monsieur le Président, vous serez toujours un héros au Sénégal et en Afrique et dans le monde entier et vous resterez toujours « immortel ». Monsieur le Président, je dois vous rappeler que malgré tout cela, nul n’est au-dessus du Sénégal. Nous avons hérité de ce pays et nous allons le léguer aux générations futures dans de meilleures conditions ou à la limite dans les mêmes conditions.
En vous décernant le titre de père de la démocratie sénégalaise, j’ai parlé de votre parcours en tant qu’opposant et non en tant que président. Monsieur le Président, j’allais être la première personne à répondre à votre appel si votre dynastie avait été impeccable, mais hélas, tel n’était pas le cas. Monsieur le Président, nous ne brûlerons ni les cartes, ni les bulletins encore moins notre cher pays. Doit-on encore blâmer ces propos sur votre âge avancé Monsieur le président ?
Monsieur le Président, notre pays a déjà été brûlé et est toujours en train d’être brûlé. Vos douze ans de règne et les sept ans de règne de votre fils adoptif, n’ont fait que sombrer le Sénégal dans un désastre économique et une crise de valeurs sans précédent. Monsieur le Président, nous sommes toujours sans emploi depuis le temps de « Sopi ». Monsieur le Président, vous avez créé vos milliardaires, mais la majorité souffre toujours.
Vous vous êtes certes opposés rudement, mais vous avez dirigé avec une ardeur et une absence de pitié dont nous nous rappelons toujours. Cette marche des imams à cause de factures trop élevées, avec 159 000 factures contenant des anomalies sur 720 000 comme l’avait reconnu votre ministre de l’Énergie. (Le Quotidien du 11 décembre 2008). La cherté de la vie rendait la survie impossible sous votre règne. Comme vous et votre fils adoptif êtes logés et nourris par nous la population, je vais vous rappeler les prix des denrées de première nécessité. Le kilogramme de riz qui coûtait 140 Francs CFA est monté à 240 Francs CFA en 2008. Le kilogramme de viande de mouton qui coûtait 1200 Francs CFA en 2000 coûtait 2580 Francs CFA en 2007. La bouteille de gaz de 6 kilogrammes qui coûtait 1495 Francs CFA en 2004 coûtait 3109 en 2007 et celle de 12 kilogrammes qui coûtait 3615 Francs CFA en 2004 est passée à 7165 Francs CFA en 2007. Le prix du sac de riz de 50 kilogrammes est passé de 9 500 Francs CFA à 17.000 Francs CFA à Dakar et 20.000 Francs CFA dans les autres régions du pays. Quand les populations avaient marché pour décrier la cherté de la vie, Monsieur le Président, vous avez utilisé les forces de l’ordre et cela a causé la mort d’un homme et l’arrestation d’une vingtaine de personnes. Monsieur le Président, il n’y a toujours pas eu de procès pour les 12 Sénégalais qui ont été assassinés sous votre administration et votre fils adoptif a suivi sur vos pas. Aucun procès n’a eu lieu pour la mort de cet étudiant de Gaston Berger qui ne faisait que réclamer sa bourse. Paix a son âme !
Vous avez fait rêver les Sénégalais en parlant d’Air Teranga et d’un train ultra-rapide sans chauffeur pour rallier AIBD à la capitale. Je vous rassure, votre fils adoptif a réalisé vos vœux, sans étude, ce qui a endette le Sénégal d’une manière exponentielle. Monsieur le Président, vous avez bien appris votre fils adoptif à faire des dépenses somptuaires. Vous avez dépensé 25 milliards pour le tunnel de la corniche Ouest, il a dépensé 416 milliards pour Ila Touba. Vous avez dépensé 52 milliards pour la construction des villas dites présidentielles du méridien président, il a dépensé 32 milliards pour la construction de l’arène nationale. Vous aviez le trou de 20 milliards de l’affaire SUDATEL sans suite, nous avons notre PRODAC avec un montant de 29 milliards sans suite alors que l’ancien maire de Dakar a été écroué pour 1,8 milliards. Et notre autoroute que nous trouvons très utile Monsieur le président ? Nous avons financé 181,5 milliards de francs CFA sur les 306,5 milliards du financement public et le groupe Eiffage n’a financé que 20,8 milliards de francs CFA sur les 61 milliards de francs CFA du financement privé. Pourquoi la SENAC est alors responsable de l’exploitation de l’autoroute jusqu’en 2039 ? Ne vous en faites pas, votre fils adoptif a suivi sur vos pas, tout le Sénégal est sous concession comme vous le lui avez bien appris.
Monsieur le Président, vous voulez un autre 23 juin 2011 ? Nous disons NON !
Monsieur le Président, que Dieu vous donne longue vie et surtout qu’Il protège et bénisse le Sénégal !
EXCLUSIF SENEPLUS - "J’ai décidé, en accord avec les partis et organisations membres de Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall, d’accepter l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck"
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité de la déclaration de Khalifa Sall datée du 8 février 2019, relative à son soutien à la candidature d’Idrissa Seck à l’élection présidentielle.
« Mes chers compatriotes,
Dans les heures difficiles de son histoire, le peuple sénégalais a toujours su trouver la force pour reprendre son destin en main. C’est porté par cette conviction que je m’adresse à vous en cette période sombre où notre pays est confronté à un péril qui fait planer des dangers majeurs pour sa stabilité.
Hier saluée par le monde entier, notre démocratie a été mise à mort ces sept dernières années par la rupture du dialogue politique, par la manipulation de la Constitution, par les tripatouillages du processus électoral et par la remise en cause des acquis démocratiques. Durant sept années, les institutions et les lois de la République ont été manipulées et détournées par le pouvoir en place pour se tracer le chemin d’une réélection sans péril.
A l’heure où le Sénégal et les Sénégalais ont disparu du discours officiel pour faire place à l’obsession du second mandat, je vous parle de notre pays. Parce que le Sénégal, dont l’histoire s’est construite à force de sacrifices et de courage, est plus grand que nos destins individuels, plus grand que les arrangements d’appareil, plus grand que ceux qui prennent le peuple pour un marchepied pour leurs ambitions.
Je vous parle de l’urgence à redresser le Sénégal pour sauver notre pacte républicain. S’il y a urgence à mener ce combat, c’est parce que la pratique du pouvoir actuel a mis en exergue un constat d’évidence : notre régime politique est à bout de souffle. Cette évidence nous engage à mener le combat pour refonder la République avec des garanties partagées et acceptées d’effectivité de la séparation des pouvoirs, de l’indépendance de la justice, de la démocratie, de la décentralisation, de la protection des libertés et de la transparence dans la gouvernance publique.
Notre détermination peut venir à bout de ce défi si nous la mettons au service de l’intérêt général. La devise de la République « un peuple, un but, une foi » nous rassemble dans un destin commun et trace un chemin d’espérance où ensemble nous pourrons réaliser toutes nos ambitions. Nous pouvons y arriver si nous parvenons à hisser notre détermination à la hauteur des enjeux de l’élection présidentielle du 24 février 2019 pour défaire ce régime qui veut s’imposer sans gloire et à tout prix.
Mes chers compatriotes,
Je sais que vous êtes prêts à engager ce combat. Je le suis avec vous, convaincu que le Sénégal vaut tous les sacrifices. Je resterai cet homme trempé dans les valeurs, un homme politique qui ne se reniera jamais et qui ne renoncera jamais à son engagement pour notre pays.
C’est pour cette raison que j’ai décidé, en accord avec les partis et organisations membres de Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar SALL, d’accepter l’offre d’alliance du candidat Idrissa SECK. Ensemble, nous avons décidé de sceller un partenariat fondé sur un engagement commun de rupture et de refondation de la gouvernance institutionnelle, démocratique, économique et sociale. Avec Idrissa SECK et avec toutes les forces vives de la Nation, nous allons construire la force de l’élan nécessaire pour réaliser notre ambition commune pour un Sénégal de paix, de progrès, de liberté, de justice sociale et de solidarité. »