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12 septembre 2025
LES DEFIS DE L’HOPITAL ALBERT ROYER
Le défi est fixé : Faire de l’hôpital Albert Royer de Fann un hôpital de santé leader, d’excellence et un personnel renforcé, après 38 ans d’existence.
Selon Isseu Tall Diop, il est question de mieux communiquer sur les activités de l’hôpital et permettre aux parents des enfants malades d’avoir les informations médicales pour se rassurer par rapport à la situation de leurs rejetons. Il est important «qu’après 38 ans d’existence que l’hôpital s’arrête, invite la population pour partager avec elle les différentes spécialités qui existent ici, mais également pour écouter la population, recevoir ses suggestions et avis pour améliorer le travail», note Isseu Tall Diop, directrice de cet hôpital, qui va apporter des innovations pour atteindre ces objectifs. A en croire Mme Diop, l’hôpital, niché au cœur de Fann, va inaugurer des infrastructures comme le hall d’accueil, le service de néonatologie et l’unité de vaccination, et prévoit d’élargir son offre en passant de 180 à plus de 300 lits prochainement.
LES TRAVAILLEURS NE SONT PAS LAS
Rien ne va plus entre les travailleurs du consortium Limak-Aibd-Summa (Las) et la Direction générale de ladite structure chargée de la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb).
En Assemblée générale dans les locaux annexes du ministère des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires sis à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb), l’Intersyndicale des travailleurs de Limak-Aibd-Summa (Las), gestionnaire de ladite infrastructure aéroportuaire, réclament le départ des Turcs.
Rien ne va plus entre les travailleurs du consortium Limak-Aibd-Summa (Las) et la Direction générale de ladite structure chargée de la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb). En Assemblée générale hier, l’Intersyndicale, qui regroupe ces travailleurs, réclame le départ des Turcs. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, «c’est le non-paiement de la Prime de bons résultats (Pbr), qui s’élève à 300 millions de francs Cfa, alors que Las fait un chiffre d’affaires de 5,8 milliards de francs Cfa par mois», estime Mamadou Diop, Secrétaire général de l’organisation syndicale de Las. Il fustige «ce taux de croissance qui ne profite pas aux travailleurs. Par contre, il profite aux Turcs qui gèrent tout».
Et le porte-parole des travailleurs de Las de lancer un appel aux autorités, notamment à leur ministre de tutelle, Mme Maïmouna Ndoye Seck, de régler le problème de l’Aidb, non sans faire dans la menace. «Les travailleurs de Las vont enclencher un combat, dans les jours à venir, pour pousser les Turcs au départ, parce que les gens pensent que tout va bien à l’Aibd, alors que c’est loin d’être le cas. Nous allons informer le Peuple dans les jours à venir de ce qui se passe réellement ici. Parce que ce que nous vivons ici dépasse les limites du supportable», martèle Mamadou Diop. Selon ce membre du groupe des ex-agents de l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads), «il est temps que le Sénégal s’occupe de la gestion de l’Aidb pour l’intérêt de tous, et surtout des travailleurs». Il explique : «Depuis que nous sommes embauchés, les autorités peinent à payer l’intégralité du 13e mois. En lieu et place, c’est une avance qui nous a été servie pour un aéroport qui fait un chiffre d’affaires de 700 milliards de francs Cfa par an». Ce qui veut dire, à ses yeux, que «les gestionnaires refusent juste de leur payer». «Cela ne passera pas», dit-il.
Pour sa part, le coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs de Las, Serigne Moustapha Gaye, dénonce que ses camarades et lui peinent à percevoir leurs primes de bons résultats depuis 2017. «Cela fait un mois que les travailleurs de Las revendiquent leurs droits. Nous demandons tout simplement à M. Pape Maël Diop de nous payer. La Pbr concerne 456 travailleurs. Par contre, la coopérative d’habitat concerne plus de 1 000 personnes. Mais à ce niveau, nous avons constaté quelques petites avancées et les livraisons sont programmées d’ici la fin du mois», souligne le syndicaliste. Il termine par fustiger «l’intimidation» dont les travailleurs de Las font l’objet, «de la part de M. Pape Maël Diop». Mais dit-il, «cela ne les ébranle pas».
KHALIFA SALL DÉBOUTÉ
La Cour de Justice de la CEDEAO a rejeté ce vendredi, les requêtes de l’ex-maire de Dakar pour contester l’invalidation par le Conseil constitutionnel de sa candidature à la présidentielle - L'affaire est renvoyée au 20 février 2019 pour les plaidoiries
Après avoir écouté les avocats des deux parties –de l’Etat et de Khalifa Sall-- sur les exceptions de nullité dans cette affaire, la Cour de la CEDEAO, souligne l’arrêt, a décidé de débouter l'ancien maire de Dakar de ses requêtes, puis de renvoyer l'affaire au 20 février 2019 pour les plaidoiries. On sera exactement à quatre jours du premier tour de la présidentielle, d’où l’ancien édile voit pratiquement s’envoler ses chances de briguer la magistrature suprême.
Dans leurs requêtes, les avocats de Khalifa Sall demandaient à la Cour d’ordonner l’inscription de leur client sur la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les avocats voulaient également que la Cour déclare recevable la candidature de l’ex parlementaire, au moment où le Conseil constitutionnel statuait sur la publication des listes provisoires.
Enfin, les avocats de Khalifa Sall demandaient, en cas de besoin, le report du scrutin du 24 février 2019 jusqu’à la mise en place de mécanisme d’organisation d’élection libre et transparente.
Actuellement détenu à la Maison d’Arrêt et de correction de Rebeuss, Khalifa Sall avait déclaré qu’il attendait de connaître le verdict de la CEDEAO pour, au cas où il serait privé de candidature, se prononcer sur un éventuel soutien à un candidat.
Dissident du Parti Socialiste (mouvance présidentielle) à la veille du référendum sur la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016, Khalifa Sall avait appelé ses partisans à voter «Non» pour cette consultation populaire. Le 30 décembre 2017, il avait été exclu du Parti socialiste, en compagnie de 64 militants.
Sur ces entrefaites, les ennuis judicaires débutent pour Khalifa Sall qui sera condamné pour les délits d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture privé et public portant sur un montant de 1,830 milliards FCFA dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Actuellement, ils purgent avec sept co-accusés une peine de 5 ans de prison et une amende de 1,8 milliards de francs FCFA à payer en guise de dommages et intérêts à l’Etat du Sénégal. Une condamnation confirmée tour à tour par la Cour d’appel et la Cour suprême.
S’appuyant sur ces décisions de justice, le Conseil constitutionnel avait invalidé sa candidature à la présidentielle de février 2019.
Réélu en 2014 à la tête de la mairie de Dakar qu’il dirigeait depuis les élections locales de mars 2009, Khalifa Sall a été révoqué de ses fonctions le 31 août 2018 sur décret présidentiel du Chef de l’Etat Macky Sall, après sa condamnation en appel par le tribunal de Dakar.
PAR OUSSEYNOU NAR GUEYE
PARI RÉUSSI D’UNE REBIPOLARISATION DE L’OFFRE POLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Idrissa Seck est désormais paré de la légitimité de chef de l’opposition, en ayant rallié à sa coalition tous ceux qui avaient suivi ses pas en quittant le PDS
Le 21 novembre dernier, à exactement trois mois et trois jours de l’élection présidentielle, mon ami et frère l’écrivain, journaliste et docteur en sociologie Elgas avec qui j’ai le plaisir de partager, entre autres joies de l’amitié, les colonnes de Tract.sn, publiait « Idy, graine sans fleur ». Cet instantané de sa chatoyante rubrique hebdomadaire « Inventaire des Idoles » n’avait rien d’un chromo hagiographique : il y étrillait le président du parti Rewmi, assimilé grosso modo à un homme politique doté d’un trop plein de talents qu’il avait tous gaspillés ou dont il n’avait rien fait, en même temps qu’Elgas avouait l’avoir tant aimé jadis. Ma présente tribune est, en quelque sorte, une réponse au « cantique pour une mort politique » entonné par Elgas, il y a plus de deux mois ici.
C’est surtout le lieu, en ce qui me concerne, de donner les trois raisons pour lesquelles il nous faut majoritairement voter Idrissa Seck, le 24 février prochain. Tout d’abord, qu’il soit réitéré ici qu’en tant que militant politique, en ma qualité de secrétaire national du parti S.U.D en charge de la Communication, des Questions éducatives et de la Coopération africaine, mon soutien total va à Idrissa Seck. Je souhaite qu’il soit élu président de la République dans deux semaines et quelques jours. Au-delà du choix de raison qu’impose la discipline de parti, S .U.D ayant rejoint la coalition Idy 2019, c’est aussi un choix de cœur. Ce double choix de raison et de cœur, j’aimerais le voir partagé par le plus grand nombre de Sénégalais. Idrissa Seck a pris le chemin qui sied pour les convaincre d’y adhérer. Nous l’accompagnerons sur ce chemin. Nous appelons à voter Idrissa Seck pour trois raisons fondamentales.
La première grande raison de voter Idrissa Seck, c’est tout d’abord, parce qu’il a réussi le pari difficile et le tour de force de rebipolariser le champ politique sénégalais. L’action politique ne peut être efficace que quand les offres politiques sont rassemblées en deux ou trois alternatives proposées au citoyen(ne)s. En deux grands camps donc. Avec d’un côté la minorité présidentielle Benno Bokk Yaakar (49% des votes aux législatives) et d’un autre côté la grande coalition Idy 2019. Ce sont les deux forces principales de cette élection. Car, à ces deux grands pôles se sont ralliés beaucoup d’hommes et de femmes politiques d’envergure, notamment en ce qui concerne les « enfants d’Abdoulaye Wade ». C’est-à-dire toute la génération qui aura été aux responsabilités politiques depuis la première alternance de 2000, ce qui les rend légitimes à êtres aux premières loges du combat politique actuel. Dans la bataille, qui aura duré une décennie, afin de décider qui aura le leadership de reprendre le flambeau de « premier opposant » apparemment encore tenue par la respectable main nonagénaire d’Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, pour être le premier à être sorti du PDS afin de créer son parti, récolte la prime du premier entrant dans l’arène et est désormais paré de la légitimité de chef de l’opposition, en ayant rallié à sa coalition tous ceux qui avaient suivi ses pas en quittant le PDS. Abdoulaye Wade, qui joue son baroud d’honneur en rentrant à Dakar ce jeudi 7 février, avec à la clé la promesse d’une marche qui s’annonce couleur « bleue de chauffe », n’est plus le chef du jadis premier parti d’opposition qu’est le PDS et dont il a voulu faire l’héritage de son fils Karim Wade. Les partis ne gagnent plus seuls et ne gouvernent pas seuls en cas de victoire : la formule de coalition est ce qui est le plus démocratique dans un pays de diversités et d’équilibres à respecter. Pape Diop (ex président du Sénat et de l’Assemblée nationale, président de Bokk Giss Giss), Hadjibou Soumaré (ex Premier ministre et président de la Commission de l’Uemoa, président de Démocratie et République), Moustapha Guirassy qui fut ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, président du parti S.UD ; Abdoul Mbaye qui a été le premier Premier ministre du Sénégal sous le magistère du candidat sortant Macky Sall, président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail ; Malick Gakou qui fut ministre du commerce et président du Grand Parti, mais aussi Mamadou Diop Decroix, Amsatou Sow Sidibé, Bougane Gueye, Elène Tine : tous ces acteurs politiques qui ont pris leurs responsabilités devant l’histoire afin d’intégrer la plus grande coalition d’opposition jamais vue à une élection présidentielle sénégalaise, nous conforte dans la conviction que les Sénégalais sauront voir qu’Idrissa Seck a fait l’essentiel et qu’il a à cœur l’essentiel. Parce qu’il a su faire la synthèse de ce qui nous rassemble : c’est-à-dire le combat de tous les républicains patriotes pour le redressement du Sénégal. Parce qu’un autre Sénégal est possible et souhaitable. A Maître Abdoulaye Wade, nous disons que tous ces hommes et femmes politiques qui ont cheminé à ses côtés, été ses compagnons de route, se sont réalisé comme acteurs politiques de premier plan grâce à lui ou en s’opposant à lui, ne peuvent pas avoir collectivement tort. Aussi, nous appelons Abdoulaye Wade à donner une consigne de vote en faveur d’Idrissa Seck, qui saura mettre un terme à l’État de revanche et de guerre des tranchées dans lequel nous a installé le régime Sall. Et mettre résolument le pays au travail. C’est le devoir d’Abdoulaye Wade. C’est la garantie de sa sortie de la scène politique par la grande porte.
La deuxième grande raison pour laquelle nous appelons nos compatriotes à élire Idrissa Seck le 24 février prochain comme président de tous les Sénégalais, c’est qu’il a choisi de faire campagne sur l’espérance et l’adhésion, et non sur le rejet et l’exacerbation des frayeurs : sa coalition, c’est un Sénégal gagnant. Un Sénégal gagnant, c’est cela le Sénégal de tous et pour tous. C’est cela le Sénégal qui rassure. Nous aurons l’occasion de promouvoir dans les détails son programme, durant les deux semaines et quelques jours qui nous restent. Idrissa Seck ne fait pas campagne sur la colère (même s’il en faut un peu, devant le spectacle de ce Sénégal des inégalités béantes), ni sur l’esprit de revanche, encore moins sur la division des Sénégalais. Nous appelons donc également Karim Wade et Khalifa Sall, grandes victimes de ces politiques de division des Sénégalais qui ont prévalu toutes ces années, à appeler à voter en faveur d’Idrissa Seck.
Le programme ? Il est en relation avec la troisième raison fondamentale pour laquelle nous appelons nos compatriotes à voter pour Idrissa Seck. Parce que dans son élaboration, ce programme a été bâti sur l’écoute attentive des Sénégalais, à la rencontre desquels il est allé pendant plus de trois ans. Cette démarche est la preuve d’une grande humilité d’Idrissa Seck et du haut degré de sagesse qu’il a atteint, le témoignage qu'il s'est mis exclusivement au service des attentes des Sénégalais et qu'il ne veut les diriger que pour les servir, après toutes les épreuves endurées et toutes les accusations dont il a dû se justifier. Après, osons le dire, les déconvenues politiques survenues dans le passé. C’est pourquoi nous sommes assurés et rassurés que le lien de confiance est entièrement restauré entre Idrissa Seck et le peuple sénégalais. Le résultat des urnes, le 24 février prochain, devrait nous en donner la confirmation. « Idy, graine sans fleur » ? Non, trois fois non. Comme le petit plant d’arachide, l’immense baobab aussi nait d’une toute petite graine. La seule chose, c’est que le baobab met du temps à pousser, pour devenir le plus grand arbre de la savane.
Ousseynou Nar Gueye est Secrétaire national à la Communication, aux Questions Educatives et à la Coopération africaine de S.U.D, Coalition Idy 2019
SANTE, EDUCATION NATIONALE ET ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : CE QUE PROPOSENT LES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE
Survol des documents-programmes des cinq candidats à la présidentielle
En parcourant les programmes des cinq candidats à la présidentielle du 24 février prochain, on se rend compte que ces derniers sont bien conscients du poids de l’électorat des acteurs des secteurs de la santé et de l’éducation. Pour cela, on a remarqué que tous les cinq — à savoir Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, El Hadj Issa Sall ou Me Madické Niang —, ont réservé une part importante à ces secteurs avec des propositions de changement et d’engagement plus qu’ambitieuses.
On commence par le programme d’Idrissa Seck de la « Coalition Idy2019 ». Un document de 147 pages dans lequel il s’engage à assainir les secteurs de la santé et de l’éducation pour des systèmes éducatifs et de santé partout et pour tous et en qualité. Le candidat de la coalition « Idy2019) soutient que le système éducatif sénégalais ne répond pas suffisamment aux attentes du peuple. Sur ce, il dit s’engager à mettre en place un Conseil supérieur de l’Education nationale et à moderniser, après concertation nationale, tout le système éducatif, à garantir l’effectivité du droit à l’éducation à chaque Sénégalais et à valoriser la formation technique et professionnelle. « Je veux innover à travers un nouveau style de management et de suivi-qualité en instaurant la gestion axée sur les résultats avec des signatures de contrats de performance entre l’autorité en charge de l’éducation et l’Etat. Je m’efforcerai donc à mettre fin aux conflits sociaux en rapport avec les différents partenaires de l’école, résorber, dans un délai de deux ans, le passif de dettes dues aux enseignants et à entamer les négociations pour une satisfaction complète de leurs revendications afin d’assurer un climat social apaisé, propice à des années scolaires sans grève au Sénégal. Je vais surtout améliorer leurs conditions de travail afin de les motiver et de leur donner le respect et la considération. Je me donne aussi un horizon de 10 ans pour résorber le nombre pléthorique d’élèves vers un maximum de 30 apprenants par classe afin d’amener les taux de réussite pour le baccalauréat de 40 % à 80 %, pour le Bfem de 50 % à 90 % et pour le certificat d’études primaires d’atteindre officiellement les 10 0% » promet M. Seck. Il entend favoriser l’enseignement des sciences dans tous les cycles pour donner le goût des sciences à l’école et au collège et de développer la culture scientifique des élèves afin de stimuler le potentiel économique sénégalais, l’innovation et la recherche. « Mon objectif est d’atteindre l’autosuffisance technologique en 2039, porter le taux d’accès, qui est actuellement de 5 %, à 40 % à l’horizon 2024. Ce, en mettant en place un fonds spécial tiré des revenus du pétrole et du gaz pour renforcer le financement des différents secteurs du système » indique l’ancien maire de Thiès. Concernant l’enseignement supérieur, Idrissa Seck veut faire en sorte que les universités soient adaptées aux normes internationales. Pour ce faire, il s’emploiera, dit-il, dès 2019, à la réforme de l’enseignement supérieur « qui passera tout d’abord par une pacification de l’espace universitaire ». En ce qui concerne la santé, le leader de la coalition Idy2019 estime que le modèle bâti à travers la CMU sur fonds de mutuelles de santé n’est ni innovant, ni efficient. Il propose la création d’une entité professionnelle pour ne pas dire un Service de gestion sanitaire et sociale (Sgss) à la place de la Cmu. Ce service aura pour mission de restituer une politique de couverture maladie à haute qualité, large et à moindre coût. Idrissa Seck s’engage pour une politique rationnelle et appropriée de santé destinée à corriger le déficit en personnel, améliorer qualitativement et quantitativement les infrastructures, relever les plateaux techniques, répartir plus harmonieusement les structures sanitaires dans le pays...
La vision de Sonko
Le plus jeune du quinté à la présidentielle du 24 février prochain, Ousmane Sonko de la « Coalition Sonko président », pour ne pas le nommer, entend aller à la numérisation. « Le système éducatif continue à produire des diplômés qui se retrouvent au chômage pour la plupart d’entre eux. La solution passera par une remise en cause profonde de nos curricula en matière de formation notamment dans le numérique, couplée à un changement dans la stratégie de formation qui doit désormais privilégier le savoir-faire et l’innovation. Je propose le reprofilage des curricula de la formation dans le numérique et la mise en place de nouveaux parcours pédagogiques et d’apprentissage conformes aux besoins du secteur du numérique, un accord-cadre entre l’Etat et les entreprises de services numériques (Esn) pour la mise en place effective de la formation perpétuelle et alternée dans le domaine, ainsi que la mise en place d’une fondation du numérique pour accompagner l’Etat et les acteurs du numérique dans la mise en application des résultats de recherche et d’innovations technologiques », confie encore Sonko. Le leader de Pastef reste convaincu que le numérique est aussi une solution pour contourner certains manquements liés à la santé tels que les registres et les dossiers de santé qui sont totalement inopérants et qui ne permettent pas d’élaborer des statistiques nationales fiables,
Le PUR met l’accent sur le capital humain
Le programme du PUR d’El Hadji Issa Sall est principalement axé sur le capital humain surtout comme ressources à capacités à travers l’Education et la formation. Ainsi, pour l’Education, le « Programme Pur 100 » va faire de la formation professionnelle un levier de développement du Sénégal en éradiquant les abris provisoires sur le territoire national à l’horizon 2021.Il va aussi intégrer l’apprentissage du numérique à l’école dès l’élémentaire, inclure l’enseignement des daaras traditionnels dans le système éducatif pour enrayer définitivement le phénomène des enfants de la rue. Inclure aussi les langues nationales, le numérique et l’anglais dans notre système éducatif, réformer le baccalauréat en supprimant les séries, augmenter l’employabilité dans la formation en rendant obligatoire l’alternance école/entreprise, donner plus de valeur au métier d’enseignant. Et pour l’enseignement supérieur, le candidat du PUR entend réduire la fuite de cerveaux et favoriser leur retour au Sénégal. En matière de santé, le Pr Issa Sall s’engage à garantir la prise en charge systématique et obligatoire des urgences vitales, assurer certains avantages aux professionnels de la santé exerçant dans les zones éloignées et mettre en place une motivation graduelle pour inciter les autres agents de santé à aller à l’intérieur du pays. Last but not least, El Hadj Issa Sall entend mettre en place un système de mutualisation sanitaire au bénéfice de toutes les couches sociales,
Madické Niang propose une nouvelle loi d’orientation pour l’école et la santé
La coalition Madické 2019 quant à elle propose, dans son projet de société « Jamm ak khéweul », une nouvelle loi d’orientation qui prendra en charge, entre autres, l’enseignement des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques ainsi que l’enseignement des langues nationales, le plus tôt possible. Il va proposer au gouvernement français l’ouverture de négociations sur les droits d’inscription des étudiants sénégalais, prendre immédiatement les dispositions idoines pour le retour dans les amphithéâtre des 40 000 étudiants orientés dans le supérieur privé, rétablir la généralisation des bourses et aides à l’université avec un traitement spécial pour les filières scientifiques et techniques tout en prenant les dispositions pour les paiements à bonne date. Pour l’enseignement coranique, Madické Niang va accompagner les daaras par une subvention conséquente en vue du retrait définitif des apprenants coraniques de la rue. Et pour la santé, il compte, dès son élection, faire l’état des lieux de la Cmu et remédier à son impact négatif sur la situation financière des mutuelles de santé et des hôpitaux. Il annonce également l’organisation « sans délai » des états généraux de la santé pour, dit-il, disposer d’un programme national de santé consensuel ».
Les nouvelles ambitions de Macky Sall
Quant au candidat Macky Sall, il estime que l’heure n’est plus à la création mais à la finalisation de projets et programmes à l’image du « Programme zéro abri provisoire » démarré en 2018 et qui s’étendra au cours du second plan d’actions prioritaires du Pse pour un investissement de 150 milliards francs Cfa. Les priorités auxquelles il entend s’attaquer, c’est surtout l’introduction progressive de l’apprentissage de l’anglais et de l’informatique dès les deux dernières années du cycle du primaire pour préparer d’avantage notre jeunesse aux défis de la société du futur. Une école de la deuxième chance sera aussi promue pour lutter contre le décrochage scolaire. Et pour garantir à la jeunesse de meilleures conditions en milieu scolaire, le président sortant, une fois réélu, va lancer en 2020 un programme national de cantines scolaires, en priorité en milieu rural, en faveur des élèves du cycle élémentaire et des collèges. Pour l’enseignement supérieur, il envisage aussi de renforcer la carte universitaire avec l’ouverture d’autres universités déjà en chantier… Par rapport à la santé, le candidat de Benno va, en gros, développer un programme national de réduction des inégalités d’accès à la santé ainsi que le sport en milieu scolaire. Le tout sera doté d’un budget de 5 milliards par an à partir de 2020, en relation avec les collectivités territoriales.
ME MADICKE NIANG INVITE LE CHEF DE L’ETAT A UN DEBAT PUBLIC
« Il a pris l’hélicoptère pour ne pas passer sur les routes cahoteuses de Bakel, Kidira, Goudiry. On lui fait croire que partout les choses se passent bien alors que les Sénégalais vivent dans la misère la plus profonde car dépourvus de tout ».
Thierno Assane Ba Envoyé Spécial |
Publication 08/02/2019
C’est un Madické Niang tout feu tout flamme qui s’est adressé hier aux populations de Kédougou. Selon lui, Macky Sall considère que le Fouta est son fief alors que ce terroir vit dans le dénuement total. Dénonçant un clanisme, il a invité le chef de l’Etat à un débat public.
Très en verve, l’avocat politicien s’est offusqué du fait que les jeunes de l’intérieur du pays sont sans emplois et sont oubliés sauf ceux qui ont es motos Jakarta qui constituent leur seul moyen de survie. « Donc, le titre foncier de Macky Sall au Fouta constitue l’endroit le plus abandonné de la terre. « a-t-il soutenu. « C’est une honte qu’un Sénégalais se réveille et se comporte de manière clanique. Alors qu’il est interdit qu’on se réfère à une ethnie, une religion, a une appartenance locale pour briguer le suffrage universel. Macky a l’habitude de fouler au pied beaucoup de règles édictes par la Constitution. Il se comporte ainsi en disant que son titre foncier est Matam en oubliant que Matam fait partie intégrante du Sénégal et qu’en le disant il reconnaît que son ethnie est toucouleur. En le disant il reconnaît que sa gestion est clanique, ethnique et viole les fondements d’une république. Heureusement que du Fouta beaucoup de voix se sont levées pour lui non et qu’il n’a rien fait pour le Fouta» a encore cogné le candidat avant de soutenir que le Fouta est resté dans le dénuement le plus total laissé par Me Wade et Abdou Diouf. Selon lui, les politiciens doivent savoir qu’ils ne sont pas là pour servir une religion, une race ou une ethnie, mais pour servir uniquement le Sénégal. «J’ai honte d’entendre Macky Sall prononce que Matam est son titre foncier» s’est-il encore emporté.
Le président sortant a dévalorisé cette ville de Matam selon le président de la coalition Madické 2019. Face à la presse, il a dit qu’il avait décidé à l’entame de sa campagne d’aller dans le Sénégal des profondeurs pour montrer aux populations sa détermination à résoudre leurs problèmes une fois au pouvoir. Il a regretté le fait de ne pas avoir pu aller à Balla où la population l’attendait. Ce du fait du timing. De même, il a dit être heureux d’être entendu dans sa volonté d’inverser la courbe de développement. «J’avais déclaré dès le premier jour de ma déclaration de candidature qu’il y aura une dotation spéciale que j’accorderais à chaque commune. Ce sera de 500 millions à un milliard FCFA selon la taille de chaque commune et selon les besoins. Il y aura certainement une discrimination positive au profit de toutes les localités qui connaissent un grand retard de développement. J’ai entendu deux candidats soutenir la même thèse que moi. C’est une excellente chose « s’est-il réjoui.
Selon Me Madické Niang, l’option du régime en place, c’est de condamner les populations de l’intérieur à vivre dans la pauvreté. Ce alors que ces dernières sont des Sénégalais à part entière. Madické Niang jure qu’on ne le verra jamais attaquer personnellement qui que ce soit. «Le débat auxquels je les invite est un débat d’idées qui permettra aux Sénégalais de juger quel est le meilleur programme. Je ne me contente pas de critiquer ce que fait Macky mais j’apporte des solutions. J’invite le président Macky Sall à un débat public mais je ne débattrai pas avec l’opposition car je considère que nous sommes du même camp» a-t-il conclu.
«MACKY SALL EST UN VOLEUR»
S’adressant à prédécesseur, Me Wade l’accuse sans mettre de gants de voleur. « Macky Sall est un voleur. Lui et son régime sont des voleurs. Je vais vous dire les ressources qu’il a volées.
Les détournements de deniers publics du chef de l’Etat sortant, de son régime et la présidentielle du 24 février prochain ont été les deux thèmes abordés par le patron du PdS devant ses militants massés à la permanence de son parti.
C’est par un retentissant : « Assalamalékoum » que l’ex président de la République a ouvert son discours, avant de remercier les Sénégalais pour l’accueil qui lui a été réservé, ce 7 février 2019.Entrant dans le vif de son sujet, Wade déclare que « ce qui se passe au Sénégal est tellement grave que, c’est vous qui m’avez écrit pour venir sauver le pays ».
S’adressant à prédécesseur, Me Wade l’accuse sans mettre de gants de voleur. « Macky Sall est un voleur. Lui et son régime sont des voleurs. Je vais vous dire les ressources qu’il a volées. Il a dit dans sa déclaration de patrimoine détenir 7 milliards que je lui ai offerts. Ce n’est pas vrai. Je lui ai rien donné. Il a volé les 7 milliards. Je suis lui faire un procès aux USA. Bientôt vous attendrez parler de cela ». « Je ne sais pas Macky Sall est quel genre de personne ? Vous le savez mieux que moi, tout le malheur qui m’arrive est de la faute de Macky Sall », a insisté le Pape du sopi du haut de la tribune, sous les cris de ses militants, criant « qu’il parte !» Sur ce chapitre toujours, Me Wade est revenu sur la transaction entre Accelor Mittal et l’Etat du Sénégal.
Selon lui, après arbitrage des instances internationales, le Sénégal devait recevoir 2500 milliards sous forme de réparation. Mais, selon lui toujours Macky Sall et Aly Ngouille Ndiaye sont allés prendre 75 milliards au moment où le Conseil d’administration d’Accelor Mittal avait dégagé 250 milliards de francs Cfa comme réparation au Sénégal.
Parlant toujours des 75 milliards que, Wade révèle qu’en 2014, 45 milliards étaient inscrits dans le budget , avant sur sa dénonciation que le gouvernement fasse une loi de finance rectificative ne vienne inscrire les 20 milliards restant. Wade a également montré comment le frère de Macky Sall, s’est enrichi avec le pétrole et gaz et sa mauvaise gestion de la caisse des dépôts et de consignation. Les contrats de gré à gré sur les marchés publics qui sont des niches d’enrichissement illicite du régime Sall ont été évoqués par l’ex président de la République.
A en croire Wade, c’est pour couvrir toutes ces malversations que Macky Sall veut coute que coute un deuxième mandat. S’agissant de la présidentielle du 24 février, Me Wade a indiqué qu’elle est déjà truquée par Macky Sall à travers le parrainage qui lui a permis d’exclure ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre comme : Khalifa Sall et Karim Wade. « Le parrainage, tel que pratiqué au Sénégal n’existe nulle part ailleurs », a martelé le Pape du sopi, révélant que « des patriotes établis au ministère de l’Intérieur lui ont révélé que 1,5 million de cartes d’électeur de primo votants sont bloqués ».
S’adressant aux quatre candidats rivaux de Macky Sall, Me Wade leur demande de faire une union autour de lui pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle et pour, dit-il « éviter de se ridiculiser ». «Tout le monde sait qu’il va se proclamer vainqueur », a assuré Abdoulaye Wade. Revenant sur son plan pour faire partir Macky Sall, Wade indique qu’il est en trois étapes d’ici le 23 février, le 24 février et après. A ce propos, il demande à son prédécesseur de revenir à la raison en reportant la présidentielle. S’il ne fait pas Abdoulaye Wade avertit que Macky Sall sera responsable de tout ce qui arrivera. Selon Wade, c’est à cette condition que des discussions sont possibles avec l’opposition.
Last but not last, Wade a révélé devant ses militants que Macky Sall a saisi un chef d’Etat sans donner son nom pour jouer la médiation entre eux. Tout en se disant ouvert, Wade pose comme condition que cela se passe dans l’ambassade du pays en question.
L’ETAT DU SENEGAL PERD UNE MANCHE CONTRE KHALIFA SALL
L’Etat du Sénégal qui a demandé hier, jeudi 7 février 2019, aux juges de la cour de justice de la cedeao, de se déclarer incompétents sur la procédure concernant la candidature de Khalifa Sall, a été débouté.
Délibéré ce matin sur les mesures conservatoires qui veulent entre autres que Khalifa Sall rejoigne les cinq autres candidats dans la campagne électorale.
Les juges de la Cour de justice de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont rejeté hier, jeudi 7 Février 2019, les exceptions de compétence et d’irrecevabilité soulevé par l’Etat du Sénégal qui ne voulait pas que la juridiction internationale examine aussi bien la demande de mesures conservatoires faite en référé, que les «violations de droits politiques» de Khalifa Sall.
A l’audience d’hier, la bataille judiciaire a fait rage. Khalifa Sall était représenté par trois de ses conseils Mes Ciré Clédor Ly, Seydou Diagne et Demba Ciré Bathily. Du côté de l’Etat du Sénégal, il y avait l’Agent judiciaire de l’Etat Antoine Felix Diome, les deux anciens Bâtonniers de l’Ordre des Avocats Mes Yérim Thiam et Papa Moussa Felix Sow, William Bourdon qui est venu de la France et Samba Bitèye. D’entrée, l’Etat du Sénégal a manifesté son souhait de ne pas voir la procédure aller plus loin. Ses conseils ont estimé qu’il s’agissait d’une question électorale et qu’elle n’était pas compétente pour statuer. La partie adverse veut ériger les magistrats d’Abuja en juges électoraux, ce qui est impossible. Par conséquent, la Cour ne peut pas trancher les questions qui lui ont été soumises. Dès lors, l’irrecevabilité et l’incompétence s’imposaient. Niet de la défense de Khalifa Sall qui a soutenu que les juges d’Abuja étaient bel et bien compétents.
Après les empoignades, la Cour a pris une pause et, à son retour, a estimé qu’elle était compétente parce qu’il s’agit de questions relatives à des violations des droits de l’homme qui relèvent de son domaine d’intervention. Une première manche gagnée par l’ancien maire de Dakar. Après cette étape, les conseils sont revenus à la barre pour plaider l’opportunité de prendre des mesures conservatoires. Il s’agit de savoir si la Cour peut demander que la candidature de Khalifa Sall, qui a été rejetée par le Conseil Constitutionnel, soit validée et que l’ancien édile de la capitale rejoigne les cinq autres candidats dans la campagne électorale qui a déjà débuté depuis dimanche. L’Etat du Sénégal a estimé que c’était hors propos, puisque le Conseil Constitutionnel a déjà tranché. La Cour, après avoir écouté les parties, a mis en délibéré pour ce matin. Si la juridiction fait droit aux mesures conservations des avocats de Khalifa Sall, ces derniers auront gagné cette manche. S’ils sont déboutés, la Cour convoquera les parties pour une autre audience, pour voir les violations exposées. Par ailleurs, révèlent des sources, lorsque la Cour a voulu examiner le fond, l’Etat du Sénégal s’y est opposé, en soutenant qu’il n’était pas prêt. «Nous les comprenons, ils veulent que toutes les décisions de la Cour interviennent après l’élection. Ce qui fait que même s’ils perdent, ils auraient atteint leur objectif qui consiste à écarter Khalifa Sall. La question soumise est très osée, mais nous gardons bon espoir», a soutenu Me Ciré Clédor Ly.
IDY PROMET LA CREATION D’UNE DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT CONFESSIONNEL
Le candidat de la coalition Idy2019 a décliné hier à Porokhane deux réformes sur l’éducation et le système de financement des femmes qui appauvrit plus ces dernières qu’il ne les tire de la précarité.
Pour donner à l’enseignement coranique et ceux qui en sont issus une meilleure place dans les affaires publiques, Idrissa Seck promet de créer une direction de l’enseignement confessionnel. Sa caravane a fait le tour du département de Nioro, Fass Kahone, Mbirkilane, Kaffrine et Koungheul.
Le candidat de la coalition idy2019 fait de moins en moins dans la critique contre le Président sortant. Maintenant, à chaque étape de la marche orange, il décline un axe de son programme.Il a profité hier de sa visite au Daara Mame Diarra de Porokhane pour annoncer la création d’une direction générale de l’Enseignement confessionnel au ministère de l’Education Nationale, pour permettre aux Daara de bénéficier des financements de l’Etat. Il compte accorder plus de considération aux Daaras et aux arabisants qui n’ont rien à envier aux autres Sénégalais formés dans l’école française. Il va mettre fin au système qui sépare les Daara de l’école française. Devant les maitres coraniques, Idrissa Seck a magnifié la formation donnée dans les Daara. «C’est dans les Daara qu’on acquiert certains comportements comme la droiture, l’équité, la justice, ces valeurs qui sont en train de disparaitre», a déclaré Idrissa Seck à Porokhane.
De l’avis du leader de Rewmi, le Sénégal n’a pas à aller chercher du savoir à l’étranger pour se développer. Il considère que la réorganisation du bac arabe est insuffisante pour mettre fin à la discrimination dont font l’objet les arabisants par rapport aux Sénégalais formés à l’école française. Le Daara de Porokhane associe l’enseignement coranique avec l’enseignement français et la formation professionnelle. Par ailleurs, Idrissa Seck a remis en cause le système de financement des femmes par l’Etat du Sénégal. Son souhait est de changer ce mode de financement afin de faire des femmes les leviers du développement. «Dans notre programme, il y a le volet pour le financement des femmes, car le système actuel ne fait qu’endetter ces femmes qui n’ont pas les moyens de remboursement», dit-il.
La marche orange s’est poursuivie vers la frontière avec la Gambie, plus précisément à Médina Sabakh. Le cortège a sillonné les artères de la localité. Les populations, féminines notamment, n’ont pas manqué de crier leurs complaintes à la presse. Penda Diop dénonce le fait que les politiques ne viennent à Médina Sabakh que pendant les élections pour les leurrer, alors que la commune manque de tout. «Nous n’avons pas de marché et nous vendons dans des cantines en zinc. Le CEM est en abris provisoires. L’année dernière, lorsque mon fils a eu l’entrée en 6e, on m’a demandé de payer 10.000 FCFA pour la construction des abris provisoires. Nous n’avons pas de poste de santé et nous n’arrivons pas à vendre nos graines d’arachide », témoigne Penda Diop, une habitante de Médina Sabakh.
Selon Idrissa Seck, les difficultés dans la zone se sont tellement accrues que le changement est devenu une urgence. Accueilli par des responsables de Bokk Gis Gis et du Pds, le leader de Rewmi a rendu hommage à ses anciens compagnons de Médina Sabakh qui l’ont encadré au Pds. Après l’étape de Médina Sabakh, la caravane a pris la direction du Ndoucoumane. Elle a fait escale dans la commune de Mabo, plus de précisément dans le le village de Darou Wonar, pour un meeting éclair organisé par Serigne Moustapha Seck. Les populations réclament l’électrification du village qui compte plus de 150 concessions, la construction d’un poste de santé, d’un collège, et le butimage de la route qui relie le village à Kaffrine etNioro du Rip. Idrissa Seck et sa délégation sont attendus aujourd’hui à Kaffrine et Koungheul.
PAR MOHAMED DIA
SONKO GAGNE LE DISCOURS PANAFRICANISTE ET MACKY LE DISCOURS D’INFLUENCE
Campagne électorale Jour 5 - La campagne électorale a ses hauts et ses bas et la journée d’hier faisait partie de ces bas moments. Les candidats se sont ressaisis et nous avons vu des discours dignes de candidats se présentant à une présidentielle
La campagne électorale a ses hauts et ses bas et la journée d’hier faisait partie de ces bas moments. Les candidats se sont ressaisis et nous avons vu des discours dignes de candidats se présentant à une élection présidentielle. Comment en sommes-nous arrivés à la campagne électorale avec toutes les tensions que le Sénégal a traversées ? On pensait même que le scrutin n’allait pas voir le jour. Gare ! Il reste encore un peu plus de deux semaines et le Sénégal a un invité de marque.
Le panafricaniste
Ousmane Sonko a dominé ce cinquième jour avec un discours où il a cité de grands hommes de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique, en l’occurrence Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia. C’est déjà une excellente chose qu’un jeune candidat prenne en référence les dignes fils de notre pays. Ont-ils vu Ousmane Sonko venir ou les a-t-il surpris ? Quoiqu’il en soit, on voit son image partout et son nom sur toutes les langues. Il a commencé à faire du marketing politique, ce qui manquait dans son discours, dans sa stratégie. On voit qu’il arrive à adapter son discours selon les cibles, il a pu bien tenir un discours confrérique là où il s’est rendu. Durant les campagnes de 2008, nous avons eu à faire cela pour le président Obama, on faisait des questionnaires pour voir comment la population de notre Etat voyait certains sujets très importants et surtout sensibles sans qu’elle en connaisse le but. C'est là des choses qui ont manqué dans cette campagne qu’Ousmane Sonko a commencé à comprendre et à bien appliquer. Il doit faire une étude des régions qui lui restent à aller visiter où ses opposants sont déjà partis pour mieux préparer son discours de telle sorte que cette population sente qu’il y a une affection, de la sympathie et de l’empathie avec les problèmes qu’elle vit quotidiennement. Une campagne, c’est une stratégie, il ne s’agit pas de juste mettre la musique et décrier les difficultés. L’autre point qui manque dans cette campagne est le comportement des candidats dans chaque ville où ils vont. Nous ne voyons pas de changement de ton, de vocabulaire, de style selon l’audience. Le candidat doit être en mesure de s’adapter, il ne faut pas qu’il soit trop prédictible sinon ces discours deviendront ennuyeux à la longue. Il y a beaucoup d’autres outils que nous n’utilisons pas durant la campagne électorale alors que c'est des moyens que le code électoral n’interdit pas. Néanmoins, Ousmane Sonko s’est très bien exprimé, sa voix n’a pas tremblé et il a établi un excellent contact visuel avec la foule. Il ose et dans la vie, il faut oser pour atteindre le sommet. Nous lui donnons la victoire de ce cinquième jour de campagne.
Se parer des plumes de paon
Il faut comprendre que le président sortant est toujours favori dans une campagne électorale. Le président sortant a été doté d’un budget pour faire des réalisations qu’il vantera comme s’il n’a pas été élu pour faire cela. Comme d’habitude, il a vanté nos réalisations, car nous lui avons donné l’argent et le travail le plus dur qu’il a fait dans la réalisation de tous nos chantiers, c’est d’avoir contresigné les contrats. Le PSE a été conçu majoritairement par un cabinet américain à qui les Sénégalais ont donné les idées en vrac. Si le PSE est son plan qu’il a conçu, il doit le connaître et le comprendre, demandez-lui quelques grands points de ce PSE et il ne saurait pas vous répondre. Le PSE est un plan du Sénégal qui a échoué et qui a été conçu que pour se bâtir un bilan pour un second mandat. Bref, vous avez dû remarquer la foule que le président Macy Sall draine partout où il va, c’est fait exprès pour manipuler l’opinion nationale. De source sûre, le camp présidentiel utilise notre propre argent qui a été donné aux leaders politiques pour donner aux populations avant que le président ne vienne et cela est fait pour décourager une partie de la population qui va se dire que le président a déjà gagné à cause de cette foule. Détrompez-vous, le président Sall est très impopulaire au Sénégal et il le sait. Il faut aller voter massivement pour celui que vous pensez peut nous sortir de cette misère. Ceux qui sont dans le gouvernement sont ceux qui se tuent pour qu’il se fasse réélire pour pouvoir être dans de bonnes conditions et surtout pour éviter d’aller en prison à cause des scandales financiers jamais auparavant vu dans l’histoire du Sénégal. Les moyens de l’Etat qui sont en train d’être utilisés par le camp présidentiel sans aucune conséquence devraient rendre leur campagne illégale. Pouah ! Nous sommes dans un pays où le pouvoir judiciaire a décidé de perdre son statut d’antan comme durant le temps de feu Kéba Mbaye qui disait au président Diouf que sa réputation est plus importante que leur amitié.
Idrissa Seck a tenu un bon discours politique, il a toujours été un bon speaker surtout en période de campagne électorale. Il a eu à faire deux campagnes électorales et il devait amener une nouvelle touche à son discours. Son discours devient un peu coutumier vu qu’il en est à sa troisième campagne électorale. El Hadj Sall est un très bon éducateur, il ferait un excellent ministre de l'Éducation nationale à cause de sa vision dans ce domaine. Cependant, il ne se croyait pas capable de passer le parrainage et c’est la raison principale pour laquelle il n’est pas assez préparé. Enfin, il y a Madicke Niang que nous pensons toujours qu’il a été utilisé dans un but de sabotage et non de devenir président.
Quoi qu’il en soit, tous les candidats doivent savoir qu’ils ont en face d’eux un pays dont la dette représente plus de 62 % de PIB avec un service de la dette de plus de 30 % des recettes, un taux d’analphabétisation de plus de 56 %, un taux de pauvreté de 47 %. Mon but n’est pas de décourager le prochain président, car nous possédons un Train Express Régional inauguré, mais pas encore sur les rails, une arène nationale inaugurée, mais pas encore ouverte, une autoroute Ila Touba qui enregistre quelques voitures par jour, mais elle est très empruntée durant le Magal de Touba ; les Chinois devront être patients pour se faire rembourser leurs 460 milliards. Ne dit-on pas « qu’une économie contradictoire te ruine tandis qu'une économie juste t’enrichit ?