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12 septembre 2025
LES DETAILS D’UN ACCORD LEONIN
Alors qu’Excaf telecom détient un contrat d’exclusivité pour l’exploitation de la Télévision numérique terrestre (Tnt), le chinois Startimes a aussi signé une convention avec le ministère de la Communication, l’autorisant à commercialiser un bouquet audio
Convention Etat-Startimes, seulement dans ce contrat, les redevances attendues sont dérisoires.
Dans le contentieux qui oppose le groupe Excaf telecom au chinois Startimes, l’on a toujours subodoré l’existence d’enjeux financiers. En effet, comment comprendre que l’Etat du Sénégal puisse, d’une main, signer un contrat d’exclusivité avec Excaf pour ensuite, de l’autre main, autoriser la société chinoise à commercialiser tranquillement les mêmes produits. Mais un rapide coup d’œil sur la convention d’une durée de cinq ans, paraphée entre Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des télécommunications, des postes et de l’économie numérique, et Zhou Zhou, directeur de Startimes media Sénégal, le 2 mars 2018, renforce notre perplexité. Ce contrat, sur lequel Le Quotidien a pu jeter un coup d’œil, montre que les redevances que l’Etat du Sénégal peut escompter de cette convention sont dérisoires. En effet, à l’article 6 de la convention, portant redevances et taxes, l’on apprend que la société chinoise s’est engagée à verser à l’Etat du Sénégal une redevance annuelle liée au montant de son chiffre d’affaires. Ces redevances sont définies suivant un palier qui stipule que de 0 à 5 milliards de chiffre d’affaires, Startimes devra verser 15 millions de francs Cfa hors taxe. De 5 à 10 milliards, la somme passe à 20 millions et à 30 millions pour un chiffre d’affaires de 10 à 15 milliards de francs Cfa. Au-delà de 20 milliards de chiffre d’affaires, la société chinoise ne versera que 35 millions de francs Cfa. En outre, le contrat stipule qu’«en cas d’année incomplète, ladite redevance sera réduite au prorata temporis». Des montants dérisoires donc qui n’expliquent pas la démarche de l’Etat de mettre en concurrence une société privée qui a consenti des investissements propres de 40 milliards de francs Cfa pour mettre en œuvre le passage à la Télévision numérique terrestre (Tnt) et des privés chinois qui, en réalité, avaient été recalés à l’appel d’offres lancé pour l’attribution du marché de la Tnt.
Le Cnra relève plusieurs manquements
Dans cette affaire, beaucoup d’experts s’accordent à dire que la démarche des autorités n’a pas été des plus limpides. D’ailleurs, les décisions rendues par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) et le Tribunal de commerce de Dakar viennent donner raison à ces experts. «De l’examen des plaintes Excaf telecom contre la société Startimes, il ressort plusieurs manquements qui sont de nature à entraîner l’annulation de toute convention qui permettrait à Startimes d’intervenir dans le paysage audiovisuel sénégalais», conclut le Cnra le 30 août 2018 dernier, après une plainte d’Excaf. Dans son argumentaire, le Cnra dénonce plusieurs manquements dans la convention signée entre le ministère de la Communication et Startimes. Selon le Cnra, il est «clair donc que Startimes medias Sénégal Suarl et Startimes mènent leurs activités au Sénégal dans une totale illégalité, ignorant délibérément les règles qui doivent les régir, alors que le groupe Excaf telecom, attributaire d’une exclusivité dans la commercialisation de bouquet payant sur la Tnt, est soumis aux obligations et rigueur de la loi ainsi que des conventions de concession de service public et des cahiers de charges approuvés par décret». En outre, l’activité de vente de décodeurs est soumise à autorisation. Ce que l’Artp n’a pas manqué de relever en refusant d’accorder un agrément à la société chinoise. Preuve, s’il en est, que Startimes ne s’est pas conformée à la législation sénégalaise, c’est le caractère unipersonnel de la structure dont toutes les actions sont détenues par Hantex international Co., Ltd, société de droit mauricien alors que la règlementation stipule que «l’activité de la communication audiovisuelle sur le territoire sénégalais doit être exercée par des entreprises légalement constituées en société de droit sénégalais et leur capital doit être détenu par une ou plusieurs personnes de nationalité sénégalaise à hauteur de cinquante et un pour cent (51%) au minimum».
300 millions à payer à Excaf
Les déboires de Startimes ne se sont pas arrêtés là puisque, par la suite, c’est l’Artp qui est entrée en jeu pour demander l’arrêt de toute importation de décodeurs. Ces décodeurs de Startimes sont bi-mode et peuvent, de ce fait, recevoir aussi bien le signal Tnt que le signal satellitaire. Et les commerçants sénégalais qui avaient commencé à commercialiser ces produits ont obligé Excaf a recourir à un double cryptage pour empêcher les abonnés de Startimes d’accéder à la Tnt. Dernier acte de ce feuilleton judiciaire, la décision rendue par le Tribunal du commerce de Dakar de payer 300 millions de francs Cfa à Excaf pour exercice illégal. Dans un entretien accordé au quotidien Enquête, David Courbe, directeur des Relations publiques de Startimes en Afrique francophone, soutenait que la licence Startimes était pour une télévision satellitaire comme Canal+. «C’est pourquoi nous sommes en concurrence avec Canal+ et non avec Excaf. Et dans ce marché de télévision par satellite, Startimes a une réelle plus-value à apporter aux consommateurs sénégalais, en termes de tarif et de contenu», disait-il.
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PENSEZ AUX CITOYENS DES VILLAGES LES PLUS RECULÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - Ousmane Sène plaide pour une répartition équitable des retombées de l'exploitation du pétrole et du Gaz
Ababacar Sadikh Sall et Madeleine Diallo |
Publication 09/02/2019
Le Sénégal risque de connaître un changement considérable dans quelques années avec l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Pour le Dr Ousmane Sène, la préoccupation majeure doit être dans la répartition équitable des retombées de ces ressources et leur utilisation à bon escient. Il souligne également que la clameur provenant de Dakar fait souvent oublier les citoyens de l’intérieur du pays, par ailleurs plus nécessiteux.
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LE KHALIFE DES TIDIANES «PAS DISPOSE» A RECEVOIR WADE
Abdoulaye Wade ne s’est pas finalement rendu à Tivaouane hier comme annoncé, après l’étape de Touba. Serigne Mbaye Sy Mansour ne serait «pas disposé» à le recevoir. Ce qui suscite de nombreuses interrogations.
«Le Président Abdoulaye Wade se rend à Touba ce vendredi 8 février 2019 pour rendre visite au khalife général des Mouride, Serigne Mouhamadou Mountakha Mbacké, et assister à la prière du vendredi.
En fin d’après-midi, il se rendra à Tivaouane, puis à Ndiassane avant de rentrer à Dakar le même jour.» C’était là l’agenda annoncé jeudi par la communication du Parti démocratique sénégalais à la fin du discours de leur secrétaire général à la permanence Oumar Lamine Badji. Peu avant l’arrivée de Wade hier, il est annoncé que son étape de Tivaouane a été annulée. Des sources concordantes indiquent que Serigne Mbaye Sy Mansour «n’est pas disposé à recevoir» l’ancien président de la République. Il semblerait d’ailleurs que le ton va-t-en-guerre du «Pape du Sopi» n’aurait pas plu du côté de Tivaouane. Mais quoi qu’il en soit, cette annulation suscite beaucoup d’interrogations. S’il se dit que le khalife général des Tidianes séjourne à Dakar, pourquoi alors son porte-parole, Pape Malick Sy, ne recevrait pas Me Wade ? Ou alors, Wade a-t-il informé le khalife de sa visite ?
Certains confient que Serigne Mbaye Sy Mansour aurait pris une gêne depuis sa sortie musclée contre Me Wade alors qu’il recevait Me Madické Niang en octobre dernier, après son divorce avec son mentor. «Abdoulaye Wade est très têtu et c’est sa nature. Etre avec lui ne doit pas vous empêcher d’avoir des ambitions parce qu’il a vieilli et il ne doit plus être visible dans le terrain politique. Il n’en a plus l’âge. Et quand on est âgé, on doit se consacrer uniquement à Dieu et à ses recommandations. C’est ce qu’on appelle une fin heureuse», avait déclaré le guide religieux. Et pourtant, Me Wade aurait rangé tout cela aux oubliettes pour «rester fidèle à son devoir de rendre visite à toutes familles religieuses», même s’il est Mouride.
THIERNO BA CONDAMNE A UN AN FERME
Pour avoir volé 3 chèques bancaires d’un montant de 7,5 millions, le commis de la Société nationale des habitations à loyer modéré (Sn-Hlm), Thierno Ba, a été attrait à la barre par son employeur.
Thierno Ba a été condamné par le juge des flagrants délits de Dakar à un an. Il devra aussi payer 8 millions à la partie civile de même qu’une amende de 200 mille francs. Il avait volé 3 chèques d’un montant de 7,5 millions à la société Sn-Hlm.
Pour avoir volé 3 chèques bancaires d’un montant de 7,5 millions, le commis de la Société nationale des habitations à loyer modéré (Sn-Hlm), Thierno Ba, a été attrait à la barre par son employeur. Jugé par le Tribunal de grande instance de Dakar pour vol au préjudice de son employeur, il a été condamné à un an de prison ferme. Il devra payer à la partie civile la somme de 8 millions et une amende de 200 mille francs.
Après le vol des chèques, Thierno Ba est parvenu à retirer l’argent en imitant les signatures du Directeur général (Dg) et du Directeur administratif et financier (Daf). Mais son modus operandi ne tardera pas à être mis à nu par les responsables de la boîte. Ils ont aussitôt ouvert une enquête interne et fait bloquer les chèques, en les signalant aux banques partenaires. Mieux, tous les soupçons pesaient sur M. Ba. Pour tirer cette affaire au clair, la Sn-Hlm a déposé une plainte à la Dic. Arrêté, le commis n’a pas cherché à nier la vérité.
Devant les enquêteurs, il a argué qu’il devait de l’argent à son cousin qu’il n’arrivait pas à payer ; ce qui l’a poussé à voler les chèques afin d’éponger sa dette. Le prévenu a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire. «Je reconnais les faits qui me sont reprochés. J’ai travaillé 6 ans à la Sn-Hlm et je n’ai jamais commis de faute. J’ai volé cet argent, car j’avais des difficultés financières», a-t-il dit en implorant la clémence du Tribunal. L’avocat de la partie civile a réclamé 10 millions de francs en guise de dommages et intérêts. De l’avis du Parquet, les faits sont graves et constants. Le maître des poursuites estime que c’est un détournement de deniers publics. «L’argent de la Sn-Hlm, c’est l’argent de l’Etat», dit-il avant de requérir un an de prison ferme. La défense a sollicité le pardon pour son client qui a avoué sa faute. Au finish, le juge a suivi les conseils du Parquet en condamnant Thierno Ba à un an de prison ferme.
WADE ET LA NOSTALGIE DE «88»
Son discours va-t-en-guerre du jeudi est comme une photocopie de celui de la Présidentielle de 1988. «Brûlez vos cartes d’électeur ! Saccagez le matériel électoral !
L’Histoire a ceci de charmant qu’elle «archive» souvent les traces des hommes. Il faut concéder à Wade d’avoir marqué cette histoire politique sénégalaise dans laquelle il s’est distingué parfois par ses bons et mauvais points.
Regroupez les cartes de vos parents et mettez-y de l’essence ! Je ne veux voir aucune carte. Ce sont des cartes de la fraude», a-t-il demandé à ses inconditionnels venus l’écouter, à son retour de Versailles, à la permanence Oumar Lamine Badji. Dans le livre Le Sénégal sous Abdou Diouf, un vade mecum, Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf relatent, dans le chapitre «Le pays au début de l’année 1988», que pour résister aux fraudes électorales et après le refus de la réforme du Code électoral, le «Pape du Sopi» avait «demandé aux militants de s’opposer physiquement à toute irrégularité pendant l’élection (de 1988), d’imposer la distribution des cartes d’électeur, de faire une démonstration de masse devant les préfectures et les sous-préfectures pour éviter une falsification, et finalement d’occuper le ministère de l’Intérieur afin que le ministre ne puisse proclamer les résultats».
Et alors que le secrétaire général du Pds, dans sa déclaration de Versailles, invite à des «actions d’ici le 23 février, le jour du vote et après le vote», il y a 31 ans, il avait aussi prôné des «actions» dès son congrès ordinaire du 2 au 3 janvier 1988 avec des «mesures populaires de résistance à la fraude expliquées aux militants», rappellent Diop et Diouf. Et à l’époque, les Socialistes, réagissant à cette tactique de résistance de leader du principal parti de l’opposition, avaient déclaré dans Le Soleil qu’engager «ses partisans à occuper les préfectures et les sous-préfectures, le ministère de l’Intérieur, les locaux de la radio et de la télévision, c’est délibérément choisir une option putschiste et préférer la force au droit». C’est dire qu’en dépit de ses 12 ans de pouvoir, Abdoulaye Wade est plus à l’aise dans ses habits d’opposant. Et Abdou Latif Coulibaly, étonné par le ton présidentiel du Libéral en chef face à ses adversaires, avait dû en déduire que le Sénégal avait à sa tête un «opposant au pouvoir».
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BACARY DOMINGO MANÉ
ÉMOTIONS, RUMEUR, DANSE ET MYTHE FONDATEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le souci de casser l’image du président sortant au visage toujours renfrogné ou fermé, celui qui ne sourit pas, est bien affiché - Le candidat Macky n’est pas bien dans son personnage
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 09/02/2019
De la manipulation du pathos des « foutancobé » à la rumeur de Gossas, en passant par les effets de cadrage, la danse stressée du président sortant et le choix de l’ancrage, on peut dire que les candidats à la présidentielle du 24 février 2019, prennent petit à petit leurs marques. Ils sont bien entrés en scène.
Madické dénonce les actes de violence
L’étape du Fouta, au troisième jour de campagne, a été l’occasion pour le candidat Madické Niang, de condamner les actes violents perpétrés à Saint-Louis par les « marrons du feu » sur les militants d’Ousmane Sonko. Pour lui, «ceux qui usent de la violence sont des faibles, des incompétents». Aux populations de Kanel où il s’était rendu, le candidat lance : « Kanel, on vous a oublié !» Madické Niang se fait plus clair : «Il n’a rien fait pour le Fouta, d’où il est originaire». L’allusion ici au président Macky Sall coule de source.
La manipulation du pathos
Le procédé en politique est récurrent : le candidat Madické 2019 s’adresse au pathos des « foutankobé », de manière à jouer sur leurs émotions en recherchant un effet de rejet massif des populations d’un fils présenté comme un « ingrat » et qui n’a pas su renvoyer l’ascenseur à la terre qui a accueilli ses premiers soupirs au monde.
Après avoir mis en mal Macky Sall et ses «parents» du Fouta, le second volet de la démarche communicationnelle de Madické est de se présenter devant les «foutakobé» en «redresseur de torts» venu réparer une «injustice». Il dit s’engager à régler les problèmes du Fouta, en se targuant même « d’avoir toutes les solutions ». Le remède pour lui, consiste à mettre en place une dotation spéciale qui va accompagner les communes de cette localité, en assainissement, santé, création d’emplois des jeunes et des femmes.
Il force la dose
Le candidat Madické Niang, en disant qu’il a « toutes les solutions » aux problèmes des « foutakobé », force un peu la dose. Mais il sait que ça va passer, parce que l’anesthésie du pathos a bien fonctionné. En manipulant les émotions, l’orateur sait que le récepteur est incapable de cultiver la distance par rapport à un discours à l’odeur de soufre démagogique.
Sonko, le « magicien »
A Malem Hodar où il s’est rendu, au troisième jour de campagne, le candidat de la coalition SonkoPrésident, a repris à son compte les critiques que ses adversaires font à son parti Pastef Les patriotes, en l’assimilant à une formation de jeunes, de la diaspora, de l’élite et des réseaux sociaux. Non pas dans la perspective destructrice de ses adversaires, mais constructive. Le procédé consiste à voir dans le «négatif», le positif. Et pour parvenir à pareil résultat, il suffit de retourner l’objet et de changer de lunette. La technique a un nom : effets de cadrage. Elle consiste, pour le communicateur, d’agir sur la définition d’un problème, d’une situation ou d’un enjeu politique afin d’orienter l’interlocuteur vers une interprétation particulière de l’objet. Le candidat SonkoPrésident dit : «Nous acceptons qu’on taxe Pastef de parti de jeunes, car un pays est construit par ceux qui ont l’énergie, la force physique et intellectuelle. Et ce sont les jeunes qui constituent 65% de notre population.
Ils disent que Pastef est un parti de la diaspora, oui, nos compatriotes qui travaillent et vivent à l’étranger constituent un précieux soutien pour les populations, les autochtones. Ils se sont substitués à un Etat défaillant pour construire des infrastructures dans leur village ou ville.
Ils disent que nous sommes un parti d’élite, oui, parce que ces hommes et ces femmes utilisent leur matière grise pour le développement du pays.
Enfin, ils disent que Pastef est un parti des Réseaux sociaux. Oui, ce sont des Sénégalais que l’on retrouve sur la toile. Et Macky Sall qui formule cette critique, passe son temps à demander à ses militants de le défendre sur les réseaux sociaux. Moi, Sonko, de nombreux compatriotes m’ont connu à travers la toile. Et j’ajoute que Pastef est le parti des paysans, des ouvriers, des enseignants, des élèves, des étudiants, etc. C’est le peuple qui nous a choisis, grâce à un discours qui dévoile nos convictions et nos ambitions pour ce pays. »
Effets de cadrage
La technique d’effets de cadrage, dans le cas que nous sommes en train d’étudier, permet de susciter chez des cibles bien identifiées, le sentiment d’appartenance à une entité qu’on appelle ici le Pastef. Car ce qui est à l’œuvre dans la critique des détracteurs du Pastef, c’est la stigmatisation et la dévalorisation d’un groupe de Sénégalais qui a eu «tort» de choisir le Pastef comme parti politique.
La technique d’effets de cadrage utilisée par le candidat SonkoPrésident permet, alors, de les valoriser, en renforçant leur sentiment d’appartenance.
Ce qui est intéressant de souligner, c’est que Sonko a utilisé cette critique comme prétexte pour s’adresser à des cibles d’électeurs (diaspora, élèves, étudiants, paysans, ouvriers, enseignants). Il a compris une chose : l’efficacité de la communication politique pendant une campagne se mesure à son degré d’opportunisme.
Et quand Sonko déclare : « c’est le peuple qui a choisi Pastef », c’est une façon de dire qu’il assume les choix de Pastef qui fait corps avec les préoccupations des populations.
La manipulation consiste à présenter Pastef comme le bien du peuple. Or, tout le monde sait qu’une formation politique est une association privée dont l’adhésion est libre.
Idy, le candidat des paysans
Le candidat Idy 2019, dans le bassin arachidier, a montré une posture d’écoute dans l’offre faite aux populations, à travers sa formule « J’ai parlé aux paysans et aux apprentis et chauffeurs ». Dans son programme, Idy a promis de donner aux paysans du matériel agricole, de bonnes semences et de supprimer les bons impayés. Il s’est engagé à remédier aux difficultés liées au transport et compte dès son accession au pouvoir mener des discussions pour un consensus profitable à la région.
La posture d’écoute permet à Idy d’afficher une image d’humilité, et surtout de réunir les conditions d’efficacité de son offre qu’il imprime sur la demande formulée par les populations.
Recherche d’une cohérence
On peut noter aussi la cohérence des thèmes de campagne développés et la demande spécifique des localités. Le choix du candidat Idy2019 de décliner son programme agricole dans le bassin arachidier, participe de cette logique. Dans une ville où les accidents de motos Jakarta sont légion, la promesse de trouver des solutions aux problèmes de transport, peut avoir un écho favorable.
Il joue la rumeur pour tacler Boun
Par ailleurs, dans l’étape de Gossas, Idy a recouru à son humour habituel pour « tacler » le Premier ministre, Boun Abdalah Dionne. La stratégie utilisée par le natif de Thiès, est celle de la rumeur : « Il paraît que l’hôpital de Gossas n’a pas de gynécologue. Je compati à votre douleur. On m’a aussi dit que le PM est originaire de Gossas, je suis tombé des nues !»
La rumeur répand un parfum de confidentialité qui donne plus de résonance à ce fait pour le moins incongru.
Macky, le souci de ciblage
Le candidat de BBY, a choisi Saint-Louis pour s’adresser aux pêcheurs de tout le pays. Le choix est cohérent, puisque Saint-Louis est une ville de pêcheurs dont les enfants disparaissent dans les eaux mauritaniennes. Il n’y a pas meilleur endroit pour parler de cette activité et décliner son programme en matière de pêche
La danse stressée du président sortant
Macky Sall a encore dansé sa fameuse danse, au rythme du mbalax de Youssou Ndour. Il s’est même permis de pivoter.
Le souci de casser l’image du président sortant au visage toujours renfrogné ou fermé, celui qui ne sourit pas, est bien affiché. Il veut être vu avec un autre regard.
Seulement, cette danse qui manque de feeling et de punch, cache derrière les rideaux de l’apparence, un candidat stressé. Ce qui le montre, c’est le pincement des lèvres et les poings fermés. Le candidat n’est pas bien dans son personnage.
Issa Sall et le mythe fondateur
C’est à Tataguine, sa ville natale, que le candidat du Pur, El Hadji Issa Sall, a dévoilé sa profession de foi. Il parle de séparation des pouvoirs, de la lutte contre la corruption, de même que de l’application des conclusions des assises nationales.
Le choix de Tataguine symbolise le serment inviolable, lié à la sacralité d’une terre qui ne sera pas souillée par un revirement à 190°, synonyme de reniement ou du « wax waxeet » (dire et se dédire), du candidat du Pur, en cas d’élection à la tête du pays. C’est pourquoi, il n’a choisi d’autre lieu que son royaume d’enfance.
L’ETAT FRAPPE DANS LA GALAXIE DES WADE SALE TEMPS POUR LES KARIMISTES
Le chargé de mission de Karim Wade, Saliou Dieng, et son épouse Philomène Dia, ont été cueillis hier à leur domicile par la Section Recherche de la gendarmerie nationale avant d’être placés en garde à vue
Le chargé de mission de Karim Wade, Saliou Dieng, et son épouse Philomène Dia, ont été cueillis hier à leur domicile par la Section Recherche de la gendarmerie nationale avant d’être placés en garde à vue. Auparavant, c’est le capitaine dans l’armée américaine Momo Ndiaye, ami de Clédor Sène, qui a été interpellé avant-hier par le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il était venu accueillir le pape du Sopi, Me Abdoulaye Wade. Panique générale chez les Karimistes !
Depuis hier, leur coordonnateur Saliou Dieng et son épouse Philomène Dia sont en garde à vue à la Gendarmerie. L’information circule dans les réseaux sociaux, renforcée par une vidéo montrant la perquisition faite dans leur appartement, mis sens dessus dessous. Les Karimistes sont convaincus que cette incursion dans le domicile de l’homme de confiance de Karim Wade et l’interpellation du couple Dieng ont des relents politiques. «L’As» a tenté de percer le mystère. D’après nos interlocuteurs, il s’agit d’une enquête «qui n’a rien à voir avec la politique».
Toujours est-il que cet incident intervient au moment où l’ancien Président Abdoulaye Wade menace d’empêcher la tenue du scrutin présidentiel prévu le 24 février prochain.
MOMO NDIAYE, ANCIEN CAPITAINE DE L’ARMEE AMERICAINE AUSSI DANS LE PANIER A SALADE
Auparavant, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (Gign) a procédé à l’interpellation de Momo Ndiaye qui se dit capitaine dans l’armée américaine et qui aurait travaillé dans la garde rapprochée de Obama. D’après diverses informations, il serait le propriétaire de la voiture Cadillac de couleur blanche qui était, jeudi dernier, dans le cortège de Me Wade. Ami intime de Clédor Sène, Momo Ndiaye a été interpellé et placé en garde à vue par la Brigade de Recherche de la gendarmerie dans le cadre d’une enquête diligentée par le parquet. Le voile qui entoure ces interpellations ne permet pas de le dire avec exactitude, mais tout porte à croire que les raisons sont d’ordre sécuritaire. Toujours est-il que la coïncidence est troublante.
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WADE A DÉRAPÉ
EXCLUISIF SENEPLUS - Maître Sèye n'est que trop déçu de la dernière sortie de l'ancien président à qui il voue un immense respect - VIDÉO EN WOLOF
Youssouf Ba et Youssouph Sané |
Publication 09/02/2019
Me Seye ne cache pas sa déception concernant la dernière sortie d'Abdoulaye Wade. Il la met sur le compte d’une communication qui a échappé au Pape du Sopi. "C’est juste un dérapage de sa part. Wade est l’un des plus grands artisans de notre démocratie et je lui voue un grand respect. C’est grâce à lui que je suis entré dans la politique’’, a-t-il déclaré.
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"LES JEUNES DE KAFFRINE SONT PRÊTS À RÉÉLIRE MACKY SALL"
Youssou Ndour, le leader du mouvement "Feke Maci Bole", membre de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) a salué, vendredi, "l’engagement" de la jeunesse de Kaffrine pour la réélection du président sortant, Macky Sall au soir du scrutin présidentiel du 24 f
Kaffrine, 9 fév (APS) - Youssou Ndour, le leader du mouvement "Feke Maci Bole", membre de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) a salué, vendredi, "l’engagement" de la jeunesse de Kaffrine pour la réélection du président sortant, Macky Sall au soir du scrutin présidentiel du 24 février prochain.
"La jeunesse Kaffrinoise est avec Macky Sall. Ceux qui disent que les jeunes ne sont pas en phase avec Macky Sall se trompent lourdement. Il y a au Sénégal, particulièrement à Kaffrine une jeunesse engagée et prête à réélire Macky Sall au soir du 24 février", a dit le chanteur Youssou Ndour à son passage à Kaffrine dans le cadre de la mise en œuvre de son opération dénommée "Xaal Yoon".
"Nous avons à Kaffrine une jeunesse qui est le symbole de la jeunesse sénégalaise. Je salue l’engagement des jeunes de Kaffrine qui ne trichent pas. Les jeunes sont bel et bien en phase avec le président Macky Sall", a ajouté Youssou Ndour devant un important public qui scandait en chœur ; "Macky dieureudieuf, Macky Dieureudieuf " ou "fi gnoko moom".
Pour le leader de l’orchestre Super Etoile, "le premier mandat de Macky Sall consistait à rectifier le tir et le deuxième mandat sera un mandat de transformation".
"Le président Macky Sall était, à sa venue en 2012, devant une situation très difficile. Le Sénégal était au chaos. Aujourd’hui, il a redressé tous les secteurs", a-t-il soutenu.
Listant les différentes réalisations du président sortant depuis son accession au pouvoir, Youssou Ndour a estimé que "les inondations sont oubliées à Kaffrine grâce à Macky Sall".
"Macky Sall a mis en place l’université du Sine Saloum pour lutter définitivement contre le chômage des jeunes" a dit Youssou Ndour qui a interpellé les jeunes en ces termes : "Chers jeunes certes vous avez une bonne connexion avec le chef de l’Etat mais je vous le confie encore".
Le leader du mouvement politique "Feke Maci Bolé" a appelé à voter Macky Sall pour la réussite notamment du programme PROMOVILLES.
"Tous les projets sont bons mais le projet PROMOVILLES est meilleur encore. Il nous faut soutenir davantage Macky Sall pour une réussite totale de ce projet. Avec ce projet, toutes les villes seront propres et bien éclairées", a-t-il conclu devant une jeunesse visiblement acquise à sa cause.
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1ER NUMERO DE «ETAT MAJOR» AVEC EL HADJI ASSANE GUEYE, BARKA BA…