Dakar, 11 nov (APS) - Il y a cent ans, le 11 novembre 1918, les protagonistes de la Première Guerre mondiale signaient à Rhotones l’armistice ayant mis fin à ce conflit auquel avaient participé des milliers de soldats des colonies françaises d’Afrique, dont le retour au bercail a induit un éveil des consciences et ouvert la voie aux premiers mouvements de décolonisation.
Les ‘’tirailleurs sénégalais’’, terme générique désignant en réalité des soldats originaires des pays de l’Afrique occidentale françaises (AOF), représentaient 200.000 hommes, le deuxième contingent indigène en nombre des troupes françaises, soit environ 15 % du total des effectifs français.
Sous l’appellation ‘’troupes indigènes’’, se retrouvaient également des soldats originaires du Maghreb et d’Indochine.
A la veille de la Première Guerre mondiale déjà, sous l’impulsion du colonel Charles Mangin, auteur du livre ‘’La Force noire’’, la France avait très vite vu dans les colonies un moyen de contrebalancer l’avantage démographique de l’Allemagne et ses 70 millions d’habitants, près du double à l’époque de la population française, qui était de 40 millions.
En 1915, l’Afrique-Occidentale française (AOF) avait fourni depuis le début de la guerre 32.000 hommes, soit trois fois plus que les 10.000 conscrits annuels escomptés par les prévisions de Mangin.
Mais en pratique, l’effort de guerre se ressentait d’autant plus en AOF que les colonies britanniques ne pratiquaient pas la conscription, sans compter que des recrutements brutaux et répressifs avaient amené certaines populations à se rebeller et à se soulever en 1915 et 1916.
Dans ce contexte, Blaise Diagne, premier député noir africain élu pour la première fois en 1914 à l’Assemblée nationale française, où il représentait les quatre communes (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis), demandait l’élargissement de ‘’la reconnaissance politique et la citoyenneté contre l’acceptation de +l’impôt du sang+’’.
Ainsi, en 1918, pour faciliter une nouvelle campagne de conscription, le député constamment réélu jusqu’en 1934 fut nommé commissaire de la République et envoyé en mission dans les colonies, avec des décrets qui laissaient entrevoir un avenir meilleur pour ceux qui accepteront ‘’l’impôt du sang’’.
La mission de Blaise Diagne fut un succès puisque pour 50.000 hommes escomptés, 63.000 ont été enrôlés. Et 14.000 en Afrique-Équatoriale française.
Sur le front, les troupes venues des colonies participèrent à de nombreuses batailles jugées prestigieuses, comme la bataille de La Somme, des Dardanelles, où ils constituèrent le gros des troupes françaises.
Les ‘’tirailleurs sénégalais’’ - le premier régiment de tirailleurs africains a été formé en 1857 au Sénégal, ces soldats sont recrutés par la suite plus largement au sein de l’Empire colonial français - s’illustrèrent aussi lors de la bataille de Verdun, mais également au Chemin des Dames ou lors de la défense de Reims.
L’égalité entre Noirs et Blancs fut vérifiée dans l’épreuve de la guerre, les soldats noirs faisant même d’une étonnante résistance.
Il reste qu’ils payèrent le prix fort, avec des pertes avoisinant les 20 %, les pertes par le froid étant considérées comme encore plus désastreuses que les pertes par le feu.
On estime les pertes à 28.000 hommes et 22 % de ceux qui seront envoyés au Chemin des Dames, par exemple, n’en reviendront pas. Certains périront à cause de maladies, d’autres mourront lors du retour, tels ces 192 tirailleurs naufragés qui couleront à bord du paquebot ‘’L’Afrique’’, le 12 janvier 1920.
L’ampleur des pertes s’explique aussi par le choix d’envoyer les forces coloniales en première ligne, surtout pour protéger les troupes de la métropole.
Ainsi, le 16 avril 1917, 15.000 tirailleurs sénégalais furent lancés, en première ligne, à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames, sous le commandement du général Mangin qui espérait démontrer la valeur de la ‘’force noire’’ décrite dans son livre paru en 1910.
Malgré l’engagement de chars d’assaut, cette bataille menée entre la Somme et l’Oise se révélait désastreuse, une boucherie, avec la mort de près de 1.400 tirailleurs sénégalais paralysés par le froid et tombés sous le feu des mitraillettes allemandes.
L’offensive avait duré une dizaine de jours, les combats ayant entraîné la mort de 30.000 soldats français, dont 7.500 tirailleurs sénégalais, soit environ 45 % des effectifs engagés.
Ces moments jugés déterminants, au cours desquels les soldats noirs ont fait parfois preuve d’une exceptionnelle bravoure, ont petit à petit conduit à une prise de conscience relative au caractère injuste de la domination coloniale, la guerre ayant démontré une égalité de condition entre Noirs et Blancs.
Avec la fin de la Première Guerre mondiale, les Africains avaient de plus en plus pris conscience de leur dignité, à mesure que s’effondrait le mythe de ‘’l’homme blanc invincible’’, ouvrant la voie aux mouvements nationalistes ayant conduit à la décolonisation.
Dakar 11 nov (APS) - La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale a ‘’une résonance toute particulière’’ à Dakar, en raison de la contribution sénégalaise à l’effort de guerre de la France, a souligné Christophe Bigot, son ambassadeur au Sénégal.
‘’La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale à Dakar a une résonance toute particulière parce que nous devons saluer la mémoire des milliers de tirailleurs sénégalais disparus’’ lors de cette guerre, a dit M. Bigot.
Il intervenait à une cérémonie de commémoration du 100e anniversaire de l’armistice ayant mis fin à cette guerre.
‘’Ce qui est clair, c’est que nous sommes tous fiers de la contribution de ces tirailleurs à la victoire, à la liberté’’, affirme l’ambassadeur de la France au Sénégal.
Certains des soldats mobilisés pour cette guerre qui a duré 1.651 jours ‘’n’ont pas participé directement aux combats en première ligne, mais tous ont connu la faim, la souffrance, la séparation et, par-dessus tout, la peur’’, a-t-il expliqué.
Christophe Bigot ajoute par ailleurs que "le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité (5-6 novembre) et le Forum sur la paix de Paris, qui démarre aujourd’hui, marquent notre volonté d’être soudés et de définir ensemble un cadre de rechercher de solutions aux conflits’’.
‘’Les conflits ont changé de formes. Mais quelles que soient leurs formes, on retrouve (…) le nationalisme exacerbé, le fanatisme, le populisme démagogique et des intégrismes de toutes sortes, qui menacent la paix et la sécurité dans le monde’’, a souligné Christophe Bigot.
Le président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) était hier à Ndiassane pour présenter ses condoléances, suite à la disparition du Khalif général des khadres, la semaine dernière. Interrogé sur les questions politiques de l’heure, Ousmane Tanor Dieng a indiqué qu’à chaque veille d’élection, l’espace politique connaît une certaine agitation. Mais il ne doit point que tout se passera dans le calme au mois de février et le meilleur gagnera. Et ce ne sera personne d’autre, dit-il, que Macky Sall. Sur la question du fichier électoral, il déclare que les choses avancent et tous les Sénégalais peuvent le consulter. Il pense que la polémique entretenue par l’opposition autour de cette question ne présente aucun intérêt. Cependant, dit-il, des phénomènes de ce genre sont fréquents à la veille d’élections aussi importantes, mais au finish tout le monde se rend compte, en réalité, qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat ; surtout que le Sénégal a prouvé qu’il est une grande démocratie, avec des alternances apaisées
Le Front démocratique interpelle Aly Ngouille
A défaut d’avoir le fichier électoral pour les besoins du parrainage, le Front démocratique et Social de Résistance Nationale (FRN) veut contrôler sa tenue. Cette frange de l’opposition a adressé une lettre au ministre de l’Intérieur pour que ce dernier autorise l’accès au fichier à ses experts auditeurs. Dans la note, le président de la commission électorale du Front, Oumar Sarr, explique au ministre de l’Intérieur que «conformément aux dispositions de la loi portant code électoral, notamment en son article L48, nous avons décidé d’envoyer à la DAF le jeudi 15 Novembre 2018 à 10h des experts de nos partis pour contrôler «la tenue du fichier général des électeurs»». Le responsable libérale que cette prérogative n’a rien à voir avec le fait que le ministère doit remettre aux candidats 15 jours au moins avant les scrutins la liste des électeurs par bureau de vote, sur «support électronique et en format papier». Selon Oumar Sarr, leur démarche est d’autant plus justifiée qu’on ne peut pas demander aux candidats à la candidature de collecter un pourcentage d’électeurs du fichier électoral dans le cadre des parrainages, tout en limitant l’accès audit fichier au seul candidat de Benno Bokk Yakaar.
Le Naxx Jarinu investit Macky Sall
Le Conseil national de Naxx Jarinu/ Mouvement pour l’alternance générationnelle (NJ/MAG) a décidé d’investir le Président Macky Sall comme candidat à l’élection présidentielle du 24 février prochain. La révélation a été faite hier par le secrétaire général de ce parti, Cheikh Sarr, lors d’une conférence de presse à Guédiawaye. A cet effet, l’ancien maire de Guédiawaye a invité ses militants et sympathisants à œuvrer pour la réélection du PrésidentMacky Sall dès le premier tour de la prochaine élection présidentielle. Pour justifier cette position, le patron de Naxx Jarinu invoque le compagnonnage de son parti avec le Président Sall dans le cadre de la coalition BBY et les réalisations du chef de l’Etat depuis son élection à la tête du pays. Par ailleurs, Cheikh Sarr qui est en phase avec le maire de Guédiawaye Aliou Sall, a invité les responsables du département, en l’occurrence Lat Diop et Seydina Fall Boughazelli, à faire bloc pour la réélection du Président Sall.
Boughazelli collecte 6166 parrains
Restons à Guédiawaye pour dire que si le département de Guédiawaye a réuni plus de 40.000 signatures, le député Seydina Fall Boughazelli y a fortement contribué en collectant, rien que dans la commune de Golf Sud, 6166 au profit du chef de l’Etat. Il compte atteindre la barre des 10.000 avant le 1er décembre. Un travail a été mené en sourdine, dit-il, depuis lors par Bougazily et son équipe, ce qui justifie son mutisme assourdissant à l’origine de moult commentaires. Toutefois, il compte revenir au-devant de la scène politique lors d’un grand rassemblement qu’il va organiser le weekend prochain pour remercier les militants de cette marque de confiance. A noter que Boughazelli a accepté la main tendue d’Aliou Sall pour l’unité de Bennoo.
Ouverture du Campus social
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop vont afficher le sourire très tôt ce matin, car leurs revendications relèvent désormais d’un un mauvais souvenir. A la suite de l’annonce de l’ouverture du campus social ce lundi, le chef du département de la gestion des cités universitaires et de la vie estudiantine du Coud, Khalifa Diagne, informe que le restaurant argentin sera fonctionnel aujourd’hui dès le petit déjeuner.
Macky Sall bien accueilli à Paris
En dépit du froid, de la pluie et de l’heure tardive, ce sont des centaines de militants de l’Apr et de Bennoo qui ont accueilli le Président Macky Sall à Paris. Les partisans du chef de l’Etat disent avoir tiré les leçons du passé, lorsqu’une dizaine de personnes avaient chahuté le séjour de leur champion.
Réinsertion des militaires et paramilitaires
Samedi dernier lors de la randonnée pédestre, le contingent 1981/3 a déploré le manque de structures dédiées aux soldats retraités. C’est pourquoi, les anciens soldats ont fait un plaidoyer pour l’insertion et la réinsertion sociale des militaires et paramilitaires retraités. À cette occasion, le chargé de communication de l’amicale Moussa Thiam est revenu sur l’objectif de la randonnée. « Nous avons décidé d’organiser une randonnée pédestre pour pouvoir rassembler tous nos amis qu’on n’a pas vus depuis 38 ans, afin qu’on puisse se réunir et former une amicale et un Gie. C’est ainsi que nous avons décidé de réunir nos familles pour organiser cette randonnée et raffermir les liens tissés il y a 38 ans. Le thème de cette année : «tous pour un, un pour tous ».
60e anniversaire du Lycée Valdiodio Ndiaye
Le passé glorieux et le présent de l’ex-lycée Gaston berger de Kaolack ont été revisités. En effet les anciens du lycée Valdidio Ndiaye, cet établissement au coeur du Saloum qui a vu passer des milliers d’élèves, ont célébré le soixantième anniversaire de sa création. Seules fausses notes, l’état de dénuement matériel de l’école et la dégradation très avancée des bâtiments. «Il y a un pied dans le trou et l’autre marche sur une peau de banane», a indiqué le censeur du lycée dans son discours, lors de la célébration des 60 ans de l’établissement. A l’en croire, le lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, jadis creuset d’excellence, se trouve aujourd’hui, au grand regret de tous, dans un état de dénuement total. Le tableau décrit par le censeur est peu reluisant : absence de toilettes et de laboratoire, bâtiments en état de délabrement, entre autres. Le budget additionnel de l’Etat a également connu une baisse drastique, passant de 26 millions en 2012, à 7, 993 millions cette année.
Mimi Touré met la main à la pâte
Très sensible au cri du coeur du censeur, l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, par ailleurs membre de l’Amicale des anciens du Lycée Valdiodio, ex-Gaston Berger, s’est engagée immédiatement à réfectionner les toilettes. Elle promet également de faire parvenir le plaidoyer au président de la République. Mimi Touré a plaidé pour une amélioration des conditions de travail aussi bien des élèves que des professeurs. A la suite de cela, l’envoyée spéciale du président de la République a adressé plusieurs propositions aux membres du bureau de l’Amicale des anciens du Lycée. Pour assurer la relève générationnelle au sein de l’Amicale, suggère- elle, il faut une collaboration intergénérationnelle. Elle a invité le bureau de l’amicale à travailler avec le gouvernement scolaire en vue de rendre possible une telle collaboration. «Je voudrais qu’on lance une opération spéciale pour repeindre aux couleurs vives et joyeuses les murs de notre cher établissement», dit-elle, en se félicitant de ces retrouvailles entre plusieurs générations qui sont passées par le lycée, depuis sa création en 1958. Lors de cette émouvante cérémonie, plusieurs diplômes d’honneur ont été décernés à d’anciens pensionnaires du Lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack.
And defar sunu gox à Grand Yoff
Après les communes de Matam et Dabia au mois de Juin, Sonatel déploie «And Defar Sunu Gox» dans la commune de Grand-Yoff, pour l’assainissement du cadre de vie. La cérémonie de lancement a eu lieu ce samedi au Foyer des jeunes de Grand-Yoff, en présence du ministère de la Gouvernance Locale, des mouvements associatifs, des autorités et résidents de la commune de Grand-Yoff, ainsi que des responsables de Sonatel. «Plusieurs activités sont déployées pendant une semaine dans toute la commune pour lutter contre l’insalubrité et améliorer le cadre de vie des populations : nettoiement (balayage, désensablement, désherbage, éradication des dépôts sauvages, évacuation des déchets, mise en décharge, etc.), visites et campagnes de sensibilisation avec la participation des habitants. En marge de ce lancement, différentes activités socio-culturelles sont organisées pour galvaniser cet investissement humain », explique un communiqué de la Sonatel.
And defar sunu gox à Grand Yoff
Des centaines de corbeilles de rue en plastique recyclé sont également installées le long des grandes artères des communes. «Grâce à une convention signée entre PROPLAST Industries et Sonatel, des kiosques RECUPLAST, destinés à la récupération de déchets plastiques moyennant une rémunération de 75F/kg, seront également installés dans les communes de Grand-Yoff ». Initié en 2015 par Sonatel, en partenariat avec le ministère de la Gouvernance locale, dans le cadre de sa politique RSE, le programme And Defar Sunu Gox a déjà été déployé dans plusieurs communes du Sénégal (Kaolack, Medina, Saint- Louis, Ziguinchor, Yoff, Golf, Touba, Tivaouane, Popenguine, Pire, Mékhé, Kolda, Dabia, Matam) où des milliers corbeilles publiques ont été posées, plus de 400 quartiers nettoyés, 500 heures d’assainissement effectuées par 700 spécialistes du nettoiement, plus de 5.000 Kits sanitaires distribués avec la mobilisation des populations des différentes localités. A travers ce programme, Sonatel renforce sa position d’acteur citoyen engagé pour la préservation de l’environnement, levier important du volet Environnement de sa politique RSE, afin de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des collectivités locales.
And Gueusseum
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum poursuit son mouvement d’humeur. Les travailleurs de la santé et de l’action sociale décrètent une grève de 72h à partir d’aujourd’hui, avec respect des urgences et abandon du service minimum. Ils vont reconduire le même mot d’ordre le Lundi 26 novembre prochain. Les blouses blanches prévoient aussi une marche régionale le mercredi 28 novembre.