SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 juin 2025
LA FALEME EST UNE QUESTION DE SECURITE NATIONALE POUR LE GOUVERNEMENT
La Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal qui constitue la frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, est ”une question de sécurité publique”, ”une préoccupation” que le gouvernement essaie de gérer en collaboration avec les autorités malienn
La Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal qui constitue la frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, est ”une question de sécurité publique”, ”une préoccupation” que le gouvernement essaie de gérer en collaboration avec les autorités maliennes à travers ”l’interdiction de toute exploitation”, en particulier l’orpaillage, sur toute l’étendue de son bassin, a déclaré, mardi, à Dakar, le Premier ministre Ousmane Sonko.
‘’Je voudrais (…) clarifier que la question de la Falémé est une préoccupation pour le gouvernement qui a été soulevée régulièrement en Conseil des ministres mais également en conseil national de sécurité, puisque cela relève de la sécurité nationale’’, a-t-il dit
Le Premier ministre répondait à une interpellation de Cheikhna Camara, maire de la commune de Ballou, dans le département de Bakel(Tambacounda), lors d’un Conseil interministériel consacré à l’approvisionnement en eau potable
Selon le chef du gouvernement, ‘’des initiatives ont été prises, des instructions données par le ministre en charge des Mines, qui a pris un arrêté pour interdire toute exploitation tout au long de la Falémé sur une période de 2 ans’’.
Les Forces armées sont chargées d’assurer une surveillance stricte des sites, entre autres mesures phares prises par les autorités.
Ousmane Sonko a fait remarquer que la situation de la Falémé est ‘’une question difficile’’ qui ‘’ne relève pas seulement du Sénégal”. ”Nous partageons le fleuve de part et d’autre avec nos voisins du Mali’’, a-t-il souligné.
Il a rappelé que, lors de sa récente visite à Bamako, cette question a été soulevée dans les échanges avec les autorités maliennes, notamment l’utilisation des produits néfastes tels que le mercure dans les zones aurifères.
M. Sonko estime que si le fleuve qui alimente le lac de Guiers est ‘’pollué’’, l’impact [sera] aussi dommageable pour les populations de Dakar. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a assuré que son département publie périodiquement des notes sur le niveau du fleuve Sénégal. ‘’Il y a quelques jours, malheureusement, la côte a dépassé les 10mètres et l’eau a débordé dans les maisons et les champs. Mais toutes les équipes de l’administration sont à pied d’œuvre sur le terrain pour faire le travail’’, a-t-il déclaré. La situation est suivie régulièrement pour prendre les mesures idoines, a insisté le ministre, assurant que les populations ne sont pas laissées à elles-mêmes.
‘’Le fleuve Sénégal a dépassé sa cote d’alerte (…), qui est de 10 mètres. Nous sommes en pleine inondation, plus aucun champ n’est aujourd’hui cultivable’’, s’est alarmé le maire de Ballou, Cheikhna Camara.
Il a souligné que la Falémé constitue ”une préoccupation” en raison du fait que les animaux meurent à cause de l’utilisation du mercure qui détériore la qualité de l’eau. ‘’Il faut parler de la potabilité de l’eau du fleuve Sénégal (…)”, a exhorté M. Camara, vice-président de l’Association des maires du Sénégal (AMS).
OTIS HUGHLEY BALISE LE CHEMIN DE LA RECONQUETE DU TITRE
Le tournoi de préqualification soldé dimanche 25 août par une finale perdue devant la Hongrie a été un bon baromètre pour l’équipe nationale féminine
L’équipe nationale est sur la bonne voie qui mène à la reconquête du titre lors du prochain Afrobasket prévu en Côte d’Ivoire en 2025. La place de finaliste lors du tournoi de préqualification de la Coupe du monde 2026 à Kigali constitue un bon baromètre en direction de ce rendez-vous majeur pour les Lions n’a plus remporté depuis 2015. Selon Otis Hughley, le tournoi a permis de jauger l’équipe et le chemin qui reste à parcourir.
Le tournoi de préqualification soldé dimanche 25 août par une finale perdue devant la Hongrie a été un bon baromètre pour l’équipe nationale féminine. Avec quatre victoires et une défaite en finale, les Lionnes ont posé les jalons vers les prochaines échéances. «Il faut commencer petit pour ensuite grandir. On a joué des matchs de très hautes qualités. Le tournoi de nous a permis de voir là où l’on est et là où l’on veut aller. Les filles connaissent là où l’on veut aller dans le futur. Nous avons besoin de renforcer l’équipe avec d’autres joueuses», a déclaré l’Américain Otis Hughley Junior au lendemain de la finale perdu face à la Hongrie.
Porté depuis le 16 juillet dernier à la tête de la sélection nationale, le nouveau coach des Lionnes et non moins champion d’Afrique avec les D- Tigress du Nigéria (2019-2021), a sans doute marqué des points quelques semaines seulement sur le banc. Ce qui cadre avec sa volonté clairement affichée dès sa prise de fonction. A savoir retrouver avec le Sénégal la première place africaine lors de l’Afrobasket 2025 prévue en Côte d’Ivoire et qui reste le prochain rendez- vous majeur du basketball sénégalais. «Mon objectif aujourd’hui est d’aider le Sénégal à redevenir le numéro 1. Et pas pour une seule année mais pour plusieurs années. Je veux créer et construire quelque chose qui va durer. Nous allons gagner plus et dominer le basket africain », avait-il promis avant d’ajouter : « J’aimerais aider à construire un état d’esprit chez les filles. La stratégie consistera à faire une pression sur le Nigeria. Nous allons entretenir et développer un certain état d’esprit chez nos filles pour trouver la meilleure composition. De telle sorte que quand entre nous retournerons à l’Afrobasket 2025, elles auront de l’expérience ». Sur cette lancée, le tournoi de Kigali a eu des allures de témoins entre l’ancienne et la nouvelle garde. Si l’on tient au rajeunissement que le technicien a opéré par rapport aux dernières campagnes des Lionnes notamment le tournoi de qualification olympique en Belgique. C’est le cas de l’emblématique capitaine Aya Traoré, Oumou Khayri Sarr « Toch », Fatou Dieng et autre Maïmouna Diarra qui ont sans doute cédé la place à une nouvelle cuvée de joueuses. En plus de ce noyau composé de Yacine Diop, Fatou Pouye, Mathilde Aicha Diop, Cierra Dillard, Fatou Diagne, Madjiguene Sène, toutes finalistes au dernier Afrobasket, sous la direction de l’ancien coach Moustapha Gaye, il faut ajouter de jeunes joueuses très prometteuses comme Ndioma Kane qui figure dans le cinq majeur du tournoi de Kigali, Khadidiatou Bigue Sarr, Arame Niang. Tout comme d’autres renforts qui figurent sur la liste élargie déjà dégagée dans la dernière présélection.
Par Marouba FALL
THIAROYE 44, LES VRAIES MOTIVATIONS DU MASSACRE ?
L’argent n’est-il pas la poudre jetée aux yeux de la postérité pour l’empêcher de découvrir les basses motivations d’un massacre qui restera une blessure difficile à panser dans les relations entre l’Afrique francophone indépendante et la métropole. ?
Dimanche 25 août 2024, la France a célébré le quatre-vingtième anniversaire de la libération de Paris. À cette occasion on a réécouté des extraits du poignant discours du général de Gaulle : « Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré… ». Discours mémorable qui, de toute évidence, continue d’exalter la fierté des Français de France. Mais Paris a-t-il été libéré par le seul peuple et les seuls soldats français ? Dans les hommages, les Alliés ne pouvaient ne pas occuper une place de choix, en l’occurrence les Britanniques et les Américains. Mais pourquoi faire semblant d’ignorer le rôle des légionnaires africains venus des colonies et connus sous l’appellation on ne peut plus réductrice de « Tirailleurs sénégalais » ? Sont-ils allés tirailler dans le désert et dans la brousse ou, à l’aveuglette, comme de vieux enfants jouant avec des mousquets ? Ils n’ont pas tiré ailleurs, à moins que la France occupée fût l’ailleurs à préserver pour la maintenir à la Civilisation ! Les braves soldats de couleur ont tiré à feu nourri contre l’oppresseur et l’occupant nazi ! Alors, un peu de respect et de reconnaissance, s’il vous plaît !
Comme le poète des HOSTIES NOIRES, il me prend l’envie de crier : Ah, ne dîtes pas que je n’aime pas la France ! Je porte dans le cœur ce pays de mes petits-enfants, ce pays dont la langue est le sésame qui m’ouvre les portes du monde et me dégote une place au banquet de l’esprit ! C’est parce que je l’aime que je lui parle vertement et lui rappelle que le temps est venu de se regarder les yeux dans les yeux et de jouer franc jeu. Je ne dis pas « France, dégage ! ». Je t’interpelle : « France, engageons-nous pour un partenariat gagnant-gagnant ! »
En 14-18, comme en 39-45, en perspective de servir une patrie reconnaissante, les Africains francophones du Nord et du Sud du Sahara ont donné leur sang. Chaque fois que la France, le 25 août, célèbre l’anniversaire de la libération de Paris survenue en 1944, elle doit magnifier la contribution en sacrifices humains de l’Afrique blanche, mais surtout de l’Afrique noire. Tous ceux qui sont tombés sur les champs de bataille ne sont-ils pas tous morts pour la France ? Au nom de quel principe en choisir six à reconnaître ? Selon quels critères les a-t-on choisis ? Existet-il des morts plus morts ou mieux morts que d’autres ? Pour tout dire, il est tout à fait injustifié voire inique de procéder à une discrimination arbitraire lorsqu’il faut honorer, ne serait-ce que par une reconnaissance symbolique, ceux qui se sont sacrifiés pour rendre sa liberté à la patrie maternelle ou adoptive. En vérité, les Tirailleurs sénégalais ont le même mérite et devraient être traités aussi dignement que le sont les soldats français morts au combat. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de revenir sur un pan sombre de l’histoire de la seconde guerre mondiale qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive : le massacre perpétré au camp militaire de Thiaroye.
Combien étaient les soldats assassinés ? Si les rapports officiels retiennent 35, des historiens parlent de 70, d’autres de 191 anciens prisonniers, rapatriés, réclamant leur dû avant de rentrer au bercail, mais qui, au lieu de l’argent insuffisant pour racheter leurs privations et leur sang versé, reçurent une raclée de plomb, le matin du 1 er décembre 1944.
On ne saura peut-être jamais le nombre exact des martyrs du camp militaire de Thiaroye. Qu’importe ! L’essentiel est de savoir que les Africains morts pour la France, entre 1939 et 1945, n’étaient point six triés au pif, mais une multitude de frères d’armes que ne soudait pas seulement la couleur de leur peau, mais aussi leur commune illusion d’avoir rempli une haute mission au bénéfice du pays de leurs Ancêtres les Gaulois.
Monsieur le Président de la République de France, en dehors des six Africains que vous considérez, à titre posthume, « morts pour la France », pour quelle autre cause ont donné leurs vies tous ceux que vous ensevelissez dans la fosse commune d’un oubli que d’aucuns assimilent à du mépris ? S’ils ne sont pas morts pour la France, admettez alors qu’ils l’ont été pour une cause qui transcende l’attachement à une patrie ingrate, pour la liberté à laquelle a droit tout peuple blanc, jaune ou noir ; pour la paix à laquelle aspirent toutes les nations quand le fascisme, le nazisme et l’impérialisme sous toutes ses formes seront à jamais vaincus !
Pour quelles motivations a eu le massacre ? En mai 1986, je faisais partie d’une délégation d’écrivains sénégalais invités en Allemagne, précisément à Hambourg, pour participer à un Congrès du PEN CLUB INTERNATIONAL dont le thème central était la manière dont l’Histoire est assumée par les nations. Combien d’entre elles osent regarder en face leur passé ou une parcelle de celui-ci ? Que dire de l’Afrique dont on continue de nier ou de falsifier l’histoire ?
Au Congrès de Hambourg, j’ai lu une réplique de mon personnage, héros de la pièce de théâtre : CHAKA OU LE ROI VISIONNAIRE :
« Personne n’a pensé pour vous, Personne n’a bâti pour vous. Vous êtes les Oubliés de l’Histoire ! Pour vous réaliser, il vous faudra, Vous aidant de votre cerveau et de vos mains, Forger vos propres armes, Et revendiquer votre droit à l’existence, à la Vie ! Que les autres peuples sachent désormais que vous êtes Et qu’ils ne pourront plus se passer de vous sans en être diminués ! » 1
Au cours du Congrès, le défunt cinéaste et romancier Ousmane SEMBÈNE, notre doyen et chef de délégation, en ma présence et en celles d’Alioune Badara BÈYE et de Mame Seck MBACKÉ, a discuté de son film en chantier : CAMP DE THIAROYE, avec un historien germanique. Lorsqu’il a avancé que c’est parce qu’ils réclamaient des indemnités et un pécule promis que les Tirailleurs sénégalais ont été passés par les armes, l’homme a froncé les sourcils et proféré : « Ça ne peut pas être pour un motif aussi léger ! Je ne suis pas convaincu !»
Tous les rapports sur la tragédie de Thiaroye ainsi que les analyses de bon nombre d’historiens insistent sur le malentendu entre la hiérarchie militaire et les soldats qui ne voulaient pas quitter le camp militaire sans percevoir l’intégralité des sommes dont ils avaient droit. Pourtant, ne peut-on pas imaginer que la manifestation déterminée des soldats fraîchement libérés des prisons de France où les Allemands les gardaient, a pu éveiller un soupçon pernicieux des autorités métropolitaines de l’époque ?
1944. Nous étions à seize années de 1960, assez loin de la date à laquelle la plupart des pays de l’Afrique Occidentale Française (AOF) allait étrenner leur hypothétique souveraineté politique. Donc tous ces pays ployaient encore sous le poids d’un régime colonial qui entendait maintenir sa main mise sur les ressources humaines et matérielles de son empire à la fois docile et florissant.
La révolte des prisonniers libérés n’a-t-elle pas alarmé les têtes pensantes et les bras armés du système colonial qui ont tenté, de manière expéditive, de tuer le mal dans l’œuf ? Laisser partir ces soldats africains, chacun regagnant son territoire d’origine ; ces soldats, véritables têtes brûlées, qui se sont battus à côtés des soldats français, souvent à l’avant-garde des armées pour servir de chair à canon ; ces anciens prisonniers de guerre qui ont vu la France écrasée, sont témoins de la résistance opiniâtre organisée par des patriotes pour libérer leur Mère-patrie ; laisser de si redoutables témoins retourner chez eux pour répandre leur expérience de la fragilité du Maître, était-il une bonne option ? La réponse ne s’est pas fait attendre. Il fallait réduire au silence ces rescapés de la guerre qui ne tremblaient plus devant le Blanc, qui n’avaient plus peur de lui, car ils l’avaient surpris dans ses moments de faiblesse, d’humiliation et de soumission face à l’ennemi.
L’argent n’est-il pas la poudre jetée aux yeux de la postérité pour l’empêcher de découvrir les basses motivations d’un massacre qui restera une blessure difficile à panser dans les relations entre l’Afrique francophone indépendante et la métropole. ? Celle-ci doitelle s’obstiner à détourner le regard de certains pans de l’histoire coloniale qu’il est impératif d’assumer pour pouvoir continuer à cheminer ensemble, en toute confiance, donnant ainsi un sens compréhensible à tous et rassembleur à la devise : liberté, égalité et fraternité !?
Par Marouba FALL
* ÉCRIVANT, AUTEUR DU ROMAN « LA COLLÉGIENNE ».
* OFFICIER DE L’ORDRE DU MÉRITE.
* CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU LION
30 MESURES POUR L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
Avec un budget colossal de 1 627 milliards FCFA, le Sénégal se donne les moyens de ses ambitions pour garantir un accès équitable à l'eau potable à tous ses citoyens
Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé le Conseil Interministériel à la Primature, axé sur l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement. Cette rencontre, qui marque un tournant décisif dans la gestion des ressources hydrauliques du pays, a abouti à une série de décisions stratégiques destinées à remédier aux disparités régionales, renforcer les infrastructures et garantir un accès équitable à l'eau pour tous les citoyens.
Nouvelle lettre de politique sectorielle de developpement
Au cœur des réformes, le gouvernement, par le biais du Ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a décidé d’organiser, d’ici fin octobre 2024, des concertations nationales sur l'eau et l'assainissement. Ces discussions, qui débuteront au niveau territorial avant de remonter au niveau central, visent à établir un diagnostic inclusif du secteur et à définir des stratégies durables pour répondre aux préoccupations en matière d'eau.
Par ailleurs, une nouvelle Lettre de Politique sectorielle de Développement sera rédigée. Elle devra refléter la vision du gouvernement, en conformité avec les Objectifs du Développement Durable (ODD) 2030 et l'Agenda 2063 de l'Union Africaine. Ce document stratégique guidera les actions futures en matière de gestion de l'eau et d'assainissement.
En outre, le Conseil a fixé la fin du premier trimestre 2025 comme échéance pour la présentation d’un Programme national d’Accès sécurisé à l’Eau et à l’Assainissement, qui s'inscrira dans la continuité de cette nouvelle politique. Un nouveau Code de l’Eau, conforme à ces réformes, sera également élaboré et soumis au gouvernement d'ici décembre 2025.
Hydraulique rurale : vers une gestion plus équitable
Le secteur rural, malgré un taux d'accès à l'eau potable de 96,9 %, reste marqué par de fortes disparités régionales. Les régions de Kolda, Kédougou, Sédhiou, Tambacounda, et Ziguinchor enregistrent des taux d’accès extrêmement faibles, exacerbant les inégalités territoriales. Le Conseil a donc ordonné une évaluation indépendante de la réforme de la gestion du service public de l'eau potable en milieu rural, à réaliser d'ici fin 2024, avec pour objectif d'améliorer l'implication des collectivités locales.
Dans ce cadre, un plan d'actions sera élaboré pour renforcer l'Office des Forages Ruraux (OFOR) et garantir une meilleure gestion des infrastructures hydrauliques. Le programme de solarisation des forages sera également accéléré, avec une finalisation prévue dans un délai de 48 mois, et une étude sera menée pour ajuster la structure tarifaire des services d'eau en milieu rural d'ici juin 2025.
Le Conseil a également fixé un objectif ambitieux : mettre fin à la distinction entre hydraulique rurale et urbaine pour instaurer une gestion unitaire des ressources hydrauliques sur l’ensemble du territoire, offrant ainsi une qualité de service ho mogène à tous les Sénégalais.
Hydraulique urbaine : anticiper les défis de demain
Le secteur urbain n’est pas en reste. Malgré des investissements de 776 milliards FCFA entre 1996 et 2023, le système d’approvisionnement en eau potable dans le triangle Dakar-Mbour-Thiès fait face à des déficits croissants, qui pourraient atteindre 110 000 m³/jour en 2025 et 290 000 m³/jour en 2030. Face à cette situation alarmante, une mission d’investigation sur la performance de la SEN'EAU, l'entreprise chargée de la gestion de l’eau en milieu urbain, sera finalisée d’ici la fin de l’année. Des mesures de sécurisation des sites stratégiques de production et de transport d'eau potable seront également mises en œuvre en collaboration avec les ministères chargés des Forces Armées et de l’Intérieur, notamment pour protéger et améliorer la qualité des eaux du Lac de Guiers.
En matière de tarification, une étude sera réalisée d’ici juin 2025 pour instaurer une structure tarifaire plus juste pour les consommateurs urbains, tout en garantissant la viabilité financière du secteur.
Grand Transfert d’Eau : le projet pharaonique pour soutenir la croissance urbaine et la ville de Touba.
Le projet de Grand transfert d’eau, destiné à répondre aux besoins en eau potable du pays, a été un autre point fort du Conseil. Un comité sera mis en place pour superviser sa réalisation, avec un objectif de mise en service des installations d’ici 2029. En attendant, un programme intermédiaire d’investissement sera lancé pour soutenir la demande en eau potable dans les zones critiques, notamment dans le triangle Dakar-Thiès-Mbour et la ville de Touba.
Le gouvernement cherche 1672 milliards
Le financement de ces projets ambitieux nécessitera des ressources considérables. Le Ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, en collaboration avec les ministres chargés de la Coopération et des Finances, organisera une table ronde des partenaires techniques et financiers d’ici mars 2025. Cette rencontre vise à assurer un financement adéquat pour le programme national consolidé d'accès à l'eau potable.
Un mécanisme sera également mis en place d'ici fin 2024 pour garantir le règlement à temps des factures d'eau par les structures publiques, évitant ainsi l'accumulation d'arriérés qui fragilisent l'équilibre financier du secteur.
Enfin, le secrétaire général du gouvernement a été chargé du suivi rigoureux de la mise en œuvre de ces décisions, dont le coût global est estimé à 1 627 milliards FCFA. Le gouvernement entend ainsi prendre les mesures nécessaires pour assurer un accès équitable et durable à l'eau potable pour tous les Sénégalais, affirmant son engagement à répondre aux besoins essentiels de la population.
Ce Conseil Interministériel marque un jalon essentiel dans la politique hydraulique du Sénégal. Les décisions prises témoignent d’une volonté de corriger les inégalités et de préparer le pays aux défis futurs en matière d’eau potable, tout en s'assurant que les réformes entreprises bénéficient à l'ensemble de la population, urbaine comme rurale.
LA TRANSFORMATION LOCALE, MAILLON FAIBLE DE LA FILIÈRE ANACARDE
La forte production de noix d’anacarde ces dernières années profite-t-elle à la population ? La question mérite d’être agitée surtout que moins 5% de cette production atterrissent dans la transformation locale
La forte production de noix d’anacarde ces dernières années profite-t-elle à la population ? La question mérite d’être agitée surtout que moins 5% de cette production atterrissent dans la transformation locale. La quasi-totalité de cette reluisante production tombe entre les mains d’opérateurs étrangers qui exportent le produit vers l’Asie. La transformation locale reste encore faible.
La filière anacarde occupe une place centrale dans l’économie régionale. Elle se modernise de plus en plus car, de 56 mille tonnes en 2017, les exportations sont passées à plus de 90 mille tonnes aujourd’hui. Cette production d’anacarde a généré près de 95 milliards de francs CFA en 2023 selon les estimations officielles du Ministère du Commerce. La réglementation de l’exportation du produit est passée par là.
Dans la filière anacarde, les perspectives sont énormes rien que pour la chaîne de valeur, mais dans cette reluisante production, la transformation locale reste le maillon faible. La quasi-totalité de la production tombe entre les mains des opérateurs nationaux et internationaux qui l’exportent vers l’Asie, dans des pays comme l’Inde. La transformation locale des noix reste encore très faible et tourne autour de 5% même si on peut rapidement se retrouver avec plus de 200 personnes qui s’activent autour. L’une des rares unités de transformation implantée à Ziguinchor, la société de commercialisation des produits locaux (SCPL) qui employait près de 150 personnes, des jeunes et une forte présence de femmes, a presque disparu de la chaine de transformation. De petites unités de transformation sont installées çà et là mais leur capacité de transformation est encore faible, très faible même.
Les noix qui transitaient vers la Gambie éclipsaient beaucoup la quantité de produit exporté par le Sénégal car n’étant pas comptabilisées en faveur du Sénégal. Et l’interdiction d’acheminer le produit par le transport terrestre a beaucoup contribué à replacer le Sénégal dans le lot des pays exportateurs de noix d’anacarde, selon certains acteurs de la filière.
Toutefois, l’interdiction de cette décision d’exporter par voie terrestre a soulevé un levier de boucliers de la part de certains opérateurs qui avaient finalement réussi à acheminer les noix par la route. Pourvoyeur d’emplois, le secteur de l’anacarde booste l’économie régionale. En atteste la ferveur qui entoure cette campagne.
Cette année, la production est estimée à plus de 90 mille tonnes pour un montant de 60 milliards de francs CFA investi par les opérateurs nationaux et internationaux. Dans le département de Ziguinchor, la zone de fortes productions reste l’arrondissement de Niaguis. Mais, en Casamance c’est la région de Sédhiou qui mène la danse. « Aujourd’hui, il est nécessaire et urgent d’investir davantage dans les unités de transformation afin qu’elles aient un pouvoir d’achat colossal pouvant leur permettre d’aller acheter au même titre que les autres et organiser également les producteurs en coopératives», suggère un opérateur économique. Il est important de s’attaquer à d’autres sous-produits de l’anacarde, notamment la coque et la pomme. Avec la pomme, on peut faire du jus et la coque, du lubrifiant mais aussi de l’électricité. Une chaîne de valeur qui a de l’avenir. Malheureusement, toute la production est exportée vers l’Asie. Les prix sont fixés par les étrangers (Indiens) qui s’activent dans la filière, aidés par les nationaux qui jouent le plus souvent les seconds rôles dans la campagne de commercialisation des noix. L’anacarde, l’or noir de la Casamance qui génère des dizaines de milliards ; une manne financière qui retombe entre les mains d’exportateurs étrangers.
LE B-READY SUPPLANTE LE DOING BUSINESS
Un atelier d’auto-évaluation du nouveau baromètre du climat des affaires, dénommé Business Ready (B-Ready), a réuni les différentes parties prenantes et des experts locaux pour un examen préliminaire.
Un atelier d’auto-évaluation du nouveau baromètre du climat des affaires, dénommé Business Ready (B-Ready), a réuni les différentes parties prenantes et des experts locaux pour un examen préliminaire. Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la redéfinition et du recadrage du dialogue public-privé, en vue de sceller un pacte entre l’État du Sénégal et le secteur privé, afin de bâtir un environnement des affaires compétitif à l’échelle mondiale.
Lancé en 2002, l'indice de la facilité de faire des affaires, connu sous le nom de « Doing Business », a suscité un engouement considérable mais a donné des résultats peu concluants pour des économies aspirant à une compétitivité accrue. Après 22 ans d’application de ce cadre réglementaire, celui-ci évolue désormais vers le « Business Ready » ou « B-Ready ». Ce nouveau projet phare du Groupe de la Banque mondiale vise à évaluer l’environnement mondial des affaires et de l'investissement sur une base annuelle. Tout en s'appuyant sur une approche similaire à celle de Doing Business, le projet BReady élargira son analyse en incluant un éventail plus large de facteurs, tels que la gouvernance, les infrastructures, le capital humain et l’innovation. C'est dans ce contexte qu'a débuté, mardi 27 août, et se poursuivra jusqu’au 30 août et au 3 septembre prochain, à Dakar, un atelier d’évaluation préliminaire de l’environnement des affaires, à l’intention des parties prenantes et des experts locaux, dans le cadre de la notation B-Ready. Cette deuxième série d'ateliers thématiques, faisant suite à celle organisée du 29 juin au 2 juillet dernier, qui portait sur la revue des projets de réponse des administrations, a pour objectif de finaliser les contributions des administrations et de partager les mesures à mettre en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires et soutenir le développement du secteur privé. « Cet atelier marque une « étape cruciale dans notre démarche d’évaluation et d’amélioration continue, afin d’apporter les ajustements nécessaires avant le démarrage de cette notation B-Ready », a souligné Bakary Séga Bathily, directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX). Il a ajouté que cette évaluation représente une occasion de prendre du recul, d’analyser rigoureusement l’environnement des affaires et d’identifier les leviers de performance sur lesquels « nous devons agir ». Selon lui, cet exercice est indispensable pour repositionner notre pays en tant qu’acteur clé sur la scène économique régionale et internationale.
Ababacar Sadikh Ndiaye, conseiller du Premier ministre en charge des questions économiques, a précisé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du « document préparatoire BReady, qui remplacera Doing Business en 2025 ». En évoquant le Business Ready, il a insisté sur l’importance de l’environnement des affaires, une préoccupation centrale des nouvelles autorités. Il a souligné en outre la nécessité de disposer d’un cadre macroéconomique robuste, de règles du jeu claires, d’une bonne gouvernance et d’un système judiciaire performant pour attirer les investisseurs. Rappelons que c'est en septembre 2021 que la direction du Groupe de la Banque mondiale a décidé de cesser la publication du rapport Doing Business, en vue de le remplacer par un nouveau projet amélioré.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 28 AOUT 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, Walf Quotidien, Libération, Le Quotidien, EnQuête, L'Observateur, BesBi le Jour, Révélation Quotidien, L'As
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, Walf Quotidien, Libération, Le Quotidien, EnQuête, L'Observateur, BesBi le Jour, Révélation Quotidien, L'As
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 28 AOUT 2024
Baadoolo - Kou meun sa morom doumeu !
Diomaye waay ! Il devient de plus en plus un joueur politique. Même si le «Pm qui gouverne» détient les clés et la grinta pour faire face à l’équipe Benno en supériorité numérique. Le chanteur du Port, Wally, avait demandé de retirer le pain de la bouche des «milliardaires». Et des membres du Hcct et du Cese. En attendant l’Assemblée dont les jours sont comptés. À Benno, on ne sait pas encore si on va fusiller le «projet» ou changer de fusil d’épaule. Scier la branche sur laquelle sa puissance est assise… Fii daal kou meun sa morom doumeu. Mais nguir yallah épargnez-nous des coups de pied au ventre.
Diomaye case son alliée Mimi Touré nommée Haut Représentant du Président de la République
C’est en plein direct du JT de 20H que la Rts a lu un communiqué informant de la nomination par décret de Aminata Touré comme Haut Représentant du Président de la République. Membre de la coalition Diomaye Président, Mimi Touré a eu à occuper sous Macky Sall le poste d’Envoyé spécial du chef de l’Etat. Beaucoup avaient vu l’ancienne Première ministre promise à une institution comme l’Assemblée nationale. L’attente a été longue et l’incertitude plane sur la date des Législatives. Et encore que c’est loin d’être évident que Diomaye et Sonko confient le dauphin constitutionnel à un allié à la place d’un Pastéfien. A moins que cette promotion soit provisoire.
Hommage à son ancien Pca La Css honore Mademba Sock ce jeudi
Le Conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale va rendre hommage à son regretté Président, Feu Mademba Sock. L’événement est prévu le jeudi 29 août 2024 à 15 heures au Musée des civilisations noires, à Dakar. Dans une note parvenue à Bés bii, la Css souligne que l’ancien secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), décédé mi-juin dernier, a «consacré une partie de sa vie au service de l’Institution et a contribué de manière significative au renforcement du système de sécurité sociale».
Mac de Ziguinchor Un cas de torture signalé
L’Organisation nationale d’assistance juridique et judiciaire (Ona2J) a été alertée, lundi matin, d’un «cas de torture» survenu à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Ziguinchor. Un nouveau détenu, M. N., a été «sévèrement agressé» par un surveillant pénitentiaire, K. S., à la suite de son prétendu refus de répondre lors de l’appel du matin. Dans un communiqué, l’Ona2J rapporte que le détenu de la Chambre 2, a subi «des violences graves, entraînant des blessures à la tête et des saignements et reçoit des soins à l’infirmerie de l’établissement». L’Organisation a immédiatement informé le nouveau directeur de la Mac de Ziguinchor. Ce dernier, liton dans le document, a été «très réactif et disponible», et s’est engagé à mener une enquête approfondie et à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter de tels incidents à l’avenir, si les accusations sont confirmées. En attendant les résultats de l’enquête, l’Ona2J exprime son indignation face à ces actes et appelle la communauté à se mobiliser contre de telles pratiques au sein des établissements pénitentiaires.
Direction générale Oms Afrique - Le Sénégalais Ibrahima Socé Fall perd devant le Tanzanien
Le Sénégal n’aura pas cet honneur de diriger l’Oms Afrique. C’est le Tanzanien, Dr Faustine Engelbert Ndugulie qui a été élu, ce mardi, directeur régional, lors de la 74e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Oms, à Brazzaville. Une information livrée par l’Agence congolaise d’information (Aci) en début de soirée. Des sources confient que l’Afrique de l’Ouest aurait pu passer si elle avait un seul candidat. Mais en plus de Dr Ibrahim Socé Fall, le Niger aussi avait son candidat, Dr Boureima Hama Sambo. Le 4e était le Rwandais Dr Richard Mihigo. Le successeur de Dr Rebecca Moeti Matshidiso devrait rendre fonction le 4 février 2025.
Nouvelle saisie au large de Djifère La douane met la main sur 845 kg de chanvre indien
La Brigade fluviomaritime des Douanes de Fimela a réalisé une saisie de 28 colis de chanvre indien d’un poids total de 845 kg, lors d’une opération en haute mer. Ladite opération de cette Subdivision du Littoral Sud, s’est déroulée dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2024 au large de Djifère, renseigne un communiqué de la Direction de la communication et des relations publiques. Quatre individus (les deux capitaines des pirogues et leurs acolytes) ont été appréhendés lors de l’opération. La contrevaleur de la saisie (drogue et moyens de transports) est évaluée à près de 69 millions de francs CFA.
Exploitation minière dans la Falémé La délivrance de permis suspendue jusqu’au 30 juin 2027
C’est une nouvelle mesure des nouvelles autorités. La délivrance de permis d’exploration et d’exploitation minière dans la zone couvrant la Falémé est suspendue jusqu’au 30 juin 2027, selon un communiqué publié, hier, par le ministère de l’Energie, du pétrole et des mines sur la base d’un décret. Les services de Birame Soulèye Diop invitent, par conséquent, les populations riveraines à «dénoncer auprès des autorités administratives ou des Forces de défense et de sécurité tout individu qui tentera d’enfreindre la présente mesure». En marge du Conseil interministériel consacré à l’approvisionnement en eau potable, hier, rapporte l’Aps, le Premier ministre a rappelé que la Falémé est «une question de sécurité publique» et «une préoccupation» que le gouvernement sénégalais essaie de gérer en collaboration avec les autorités maliennes avec lesquelles il s’est entretenu sur le sujet lors de son récent voyage à Bamako.
KEEMTAAN GI - ENTRE VOLEURS ET DETOURNEURS, FAITES VOS JEUX, RIEN NE VA PLUS !
Crimes, vols, détournements — dans ce pays, on parle de vols lorsqu’il s’agit du petit peuple qui dérobe des poulets, des moutons, des couvercles d’égouts, des batteries de voitures, des téléphones portables — et de détournement pour les délinquants à cols blancs qui prennent des milliards ! — , mensonges, délation. Voici résumé le quotidien de cette belle terre dont on dit pompeusement qu’elle est celle de la Téranga. Tout le monde semble n’avoir comme divinité que le dieu Mammon. Il est au cœur de tous les conflits et de tous les enjeux. La dignité légendaire du Sénégalais — si tant est qu’elle a jamais existé… — fout le camp au profit de l’argent qui cannibalise et gangrène les relations les plus franches, les plus sincères. On tue pour l’argent, on brade des terres pour s’octroyer de privilèges indus, on ment pour jouir des richesses de l’autre, on s’exerce sans pudeur à la calomnie et à la délation. Une bonne partie de jeunesse se complait dans l’oisiveté, la mère de tous les vices, et refuse de se battre pour son pays. Si nous en sommes arrivés à ce niveau de délabrement, c’est parce que ceux qui devraient donner l’exemple (le bon, bien sûr !) ont lamentablement échoué, n’ayant que la malhonnêteté à proposer à ceux à qui ils étaient censés indiquer le droit chemin. C’est symptomatique de voir des gens qui se sont farouchement opposés à des personnes qu’elles traitaient de tous les noms d’oiseaux, s’aplatir devant elles, s’accrochant à leurs postes et attendant, les fesses bien collées à leurs fauteuils, d’être révoqués. D’autres ne prient que pour l’échec des nouveaux dirigeants auxquels ils s’opposent sans discernement, ne leur trouvant que des défauts. Nos rues sont remplies de bras valides qui ont déserté des terres arables pour de petits métiers sans avenir ou qui encombrent les trottoirs de la capitale de leurs camelotes. Une jeunesse dépourvue de modèles, qui pense que l’Eldorado se trouve ailleurs, oubliant qu’elle l’a à portée de main dans une Afrique à bâtir. Une Afrique qui, surtout, regorge de richesses, de terres et d’eau. La dernière actualité en date, ce sont ces milliers de migrants tentant de traverser la frontière du Maroc vers l’enclave espagnole de Ceuta. Parmi ces desperados, des centaines ont essayé de rejoindre l’enclave à la nage au péril de leur vie. L’autre incongruité dans ce pays à la parole assourdissante, c’est le silence démissionnaire des élites accrochées à la politique comme des gueux en quête de pitance. KACCOOR BI - LE TEMOIN
MANŒUVRES POLITIQUES AMADOU BA REND VISITE A IDY SECK
Un ancien Premier ministre chez un autre ancien Premier ministre. Amadou Ba a rendu visite hier à Idrissa Seck. La rencontre s’est déroulée chez l’ancien maire de Thiès au Point E. Le candidat de Bby était accompagné de proches comme Aliou Sall, Mamadou Ibra Kane, les anciens ministres Zahra Iyanne Thiam, Moise Sarr. Du côté d’Idrissa Seck, il y avait entre autres l’ancien ministre Yankhoba Diattara. Aucune information n’a filtré sur cette visite. Les deux leaders politiques ont eu un long aparté avant d’élargir la discussion à leurs deux délégations. Dansles heures à venir, certainement les langues se délieront pour livrer le contenu de l’entretien entre les deux hommes.
NOMME A LA PRESIDENCE : MIMI TOURE EXPRIME SA GRATITUDE AU PRESIDENT DIOMAYE FAYE
Mimi Touré attendait depuis quelques temps son retour sur investissement engagement dans le Projet. Eh bien, hier elle a obtenu son fromage comme Haut Représentant du président de la République. Le poste était occupé auparavant par Moustapha Niasse. « J’exprime ma profonde gratitude au Président Bassirou Diomaye Faye pour ma nomination au poste de Haut Représentant du Président de la République. Je renouvelle mon entier engagement pour l’avènement d’un Sénégal souverain, juste et prospère » a posté l’ancien Premier ministre sur les réseaux sociaux. Aminata Touré reçoit ainsi la récompense de son engagement aux côtés du Pastef et de la coalition Diomaye-président. Elle avait occupé le poste d’Envoyée spéciale de l’ex-chef de l’Etat Macky Sall. Après avoir été zappée pour la présidence de l’Assemblée nationale suite aux législatives de 2022 — alors qu’elle avait dirigé la liste gagnante de Benno Bokk Yaakar — au profit d’Amadou Mame Diop, avait finalement claqué la porte de l’Alliance Pour la République pour le Projet. Ayant misé gros, elle récolte donc gros. Misé sur le cheval gagnant.
PRESIDENTIELLE 2024, 12 ANS DE BBY LE PARTI SOCIALISTE S’AUTOEVALUE
Le Parti Socialiste s’autoévalue. Les Verts ont décidé de se retrouver samedi prochain 31 août et le lendemain dimanche 01 septembre à la Maison Léopold Sédar Senghor pour un « ndeup » collectif. Le thème de la rencontre, selon la SG Aminata Mbengue Ndiaye, porte sur « l’évaluation de l’élection présidentielle de mars 2024, et les perspectives pour le Parti socialiste ». Toutefois, ce conclave ne sera pas ouvert à tout le monde. Ne sont en effet concernés que les membres du Bureau politique, les secrétaires généraux de coordinations ainsi que les représentants des coordinations de l’extérieur qui ont été des acteurs majeurs du processus électoral. « L’objectif du séminaire est d’évaluer notre évolution et notre performance politiques et électorales au cours des douze dernières années, de réfléchir et d’acter ensemble les meilleures perspectives permettant de repositionner le Parti socialiste comme force politique leader de l’opposition et comme alternative à même de reconquérir le pouvoir » souligne la SG Aminata Mbengue Ndiaye. « Aussi, s’agira-t-il pour les participants, au cours des échanges en ateliers, de faire l’état des lieux au niveau du parti, de revisiter notre compagnonnage dans la coalition BBY en vue de formuler des recommandations fortes, permettant de dynamiser le parti et de dégager une nouvelle ligne d’horizon » ajoute l’encore présidente du HCCT.
DECES DE L’EPOUSE DE NOTRE CONFRERE CHEIKH TIDIANE FALL
Notre sympathique confrère et ami Cheikh Tidiane Fall alias « Chetifa », ancien directeur de la rédaction du « Soleil » et ex-directeur de la communication de la SDE (Sénégalaise des Eaux), est en deuil. Il a perdu son épouse, Adjaratou Mbouye Ndiaye qui s’est éteinte hier soir à Paris des suites d’une longue maladie. Les dates de l’arrivée du corps et de l’enterrement seront communiquées ultérieurement. En cette douloureuse circonstance, nous assurons notre très cher ami Cheikh Tidiane Fall de toute notre sympathie.
LE SENEGAL RATE LA TETE D’OMS AFRIQUE
Le candidat du Sénégal, Dr Socé Fall, n’a pas été élu à la tête de l’Organisation mondiale de la Santé Afrique. Ce poste hyper important a échappé à notre pays hier. C’est finalement le Tanzanien Dr Faustine Engelbert Ndugulilé qui est passé. Dr Socé Fall, bien que soutenu par ses pairs sénégalais, n’a pas été accompagné par une grande diplomatie sénégalaise. Pour la petite histoire, on indique que le président tanzanien a affrété un avion spécial de 50 personnes pour porter la candidature de son compatriote. Alors que le Sénégal n’a déplacé que 7 personnes par un vol commercial. Le nouveau patron de l’OMS Afrique prendra fonction le 04 février 2025.
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUES 845 KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS AU LARGE DE DJIFERE
La Brigade fluviomaritime des Douanes de Fimela, Subdivision du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes, a réalisé une saisie de 845kg de chanvre indien lors d’une opération en haute mer. Ladite opération s’est déroulée dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2024 au large de Djifère, selon la Division de la Communication et des Relations publiques de la Douane. Les agents engagés dans l’opération ont pris en chasse et arraisonné deux pirogues à bord desquelles ils ont découvert 28 colis de chanvre indien d’un poids total de 845kg. Quatre (04) individus (les deux capitaines des pirogues et leurs acolytes) ont été appréhendés lors de l’opération. La contrevaleur totale de la saisie (drogue et moyens de transports) est évaluée à près de 69 millions de francs CFA. Cette double saisie est rendue possible grâce aux moyens adaptés dont des vedettes de grande vitesse acquis dans le cadre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD) et mis à la disposition des unités pour mieux faire face aux trafics illicites et au crime organisé par vecteur maritime. L’Administration des Douanes réaffirme sa détermination à combattre le trafic illicite sous toutes ses formes notamment le trafic de drogues. Les Douanes invitent les citoyens à s’approprier l’action douanière dont la finalité ultime est le développement économique et social du pays et le bien-être des populations.
MORT SUSPECTE D’AÏCHA A BARGNY, SA COPINE ARRETEE…
La jeune Aïcha Ndong, âgée de 14 ans et portée disparue depuis quelques jours à Bargny, a été retrouvée morte dans des circonstances troubles dans un canal. Depuis quelques jours sa famille avait alerté de sa disparition à travers les réseaux sociaux. Selon confrères de Seneweb, Aïcha Ndong a été retrouvée en état de décomposition avancée hier. Rapidement, la Police a arrêté une suspecte, M. N., en l’occurrence une copine d’Aïcha âgée de 15 ans. La défunte avait été vue pour la dernière fois en compagnie de M. N sur le chemin de la boutique où elle était allée acheter du lait caillé. Hier M.N a passé toute la journée dans les locaux de la Police de Bargny pour nécessité d’enquête.
…UN ONCLE TUE SON NEVEU A YEUMBEUL, A GRAND YOFF AMADOU DIALLO ABATTU EN PROTEGEANT UNE FEMME
La série macabre dans la région de Dakar s’est poursuivie hier d’abord à Yeumbeul. Selon toujours Seneweb, hier mardi soir, un drame familial a eu lieu chez les Lélou. Le jeune M. Lélou (18 ans) a été poignardé mortellement par son oncle T. Lélou (30 ans). Le commissariat d’arrondissement de cette localité a été informé du meurtre vers 19 h par le personnel médical. Les policiers ont arrêté le présumé auteur du crime qui est présentement au centre de santé de Yeumbeul ainsi que le corps sans vie. A Grand Yoff, au quartier Darou, un homme du nom de Amadou Diallo a été tué dans la nuit du lundi au mardi. Il a été abattu lorsqu’il a voulu s’interposer entre des agresseurs et une femme poursuivie par ces derniers vers les coups de 5 h du matin selon Dakar Actu. La femme s’était réfugiée derrière Amadou Diallo qui s’apprêtait à rejoindre sa famille au Fouta. Les malfaiteurs, sans scrupules, ont ouvert le feu, touchant mortellement le sieur Amadou, plongeant ainsi tout le quartier dans la consternation. La police scientifique s’est déplacée sur les lieux pour les besoins de l’enquête. Un des témoins a été amené au poste de police pour nécessité d’enquête.
L'APPEL AU CALME
"Sénégal Emergent" et "Convergences plurielles" s'inquiètent des tensions persistantes entre le nouveau pouvoir et diverses composantes de la société, notamment la presse. Ces organisations rappellent l'importance du dialogue dans la tradition sénégalaise
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint du Club Sénégal Emergent et dy Club Convergences plurielles, reçu ce mardi 27 août 2024, à propos de la situation sociopolitique nationale.
"Les délégations des deux clubs, " Sénégal Emergent " et " Convergences plurielles", conduites respectivement par leurs présidents, Monsieur Youssou Diallo, économiste, inspecteur principal de classe exceptionnelle de la coopération et Monsieur Abdoulaye Diallo, ingenieur en télécommunications, se sont rencontrées le mardi 20 août 2024, au siège du Club Sénégal Emergent à l'immeuble Nehme sur l'avenue William Ponty.
Cette rencontre s'est tenue en présence de responsables des deux associations, notamment les anciens ministres Boubacar Mbodji et Abdou Fall.
La rencontre a été l'occasion de rappeler la vocation des Clubs qui sont des Associations d’idées, libres et sans affiliation partisane .
Ils regroupent des intellectuels, des cadres et des personnes ressources de bonne volonté autour de l’intérêt national, leur offrant des espaces de réflexions et d'échanges sur les grands sujets qui interpellent le Sénégal, l’Afrique et le monde .
Ces fonctions sont d'autant plus essentielles que nos pays traversent une conjoncture sous régionale et internationale difficile et complexe faites de tensions et de profondes mutations.
Il convient de toujours rappeler que les changements politiques pacifiques intervenus au Sénégal à l'issue de l'élection présidentielle de mars 2024 ont été précédés de violences meurtrières et de destructions massives de biens , ce qui a fait peser des menaces très sérieuses sur les fondements mêmes de notre Démocratie et de notre vivre ensemble
Ce sont là des raisons pour lesquelles Les Club "Sénégal Emergent " et "Convergences plurielles " considèrent que le moment politique que traverse actuellement le Sénégal, dans le cadre d'une transition inachevée, doit appeler de la part de tous nos compatriotes une grande vigilance sur les lourdes menaces dormantes mais non encore éteintes, de tous ordres qui assaillent toujours la nation sénégalaise dans son ensemble.
Les deux délégations ont fortement souligné l’attachement indéfectible de leurs organisations aux principes et règles de l'Etat de droit et de la démocratie qui consacrent les libertés fondamentales de croyance et de conscience, d’opinions et de presse, de réunion et d’association, d’aller et de venir, d’initiatives et d’entreprise .
Elles ont également tenu à rappeler le même attachement au fait majoritaire, à partir d’élections libres et transparentes, comme la seule base de légitimité pour l'exercice du pouvoir d'Etat dans notre pays.
Les deux délégations ont toutefois marqué leur grande préoccupation face à un regain de tensions sociopolitiques, avec une tendance forte constatée ducôté des nouvelles autorités du pays, à entretenir des relations conflictuelles et heurtées avec certaines composantes essentielles de l'espace politique, réligieux, social, des médias et de la presse en particulier.
Il est noté en effet des différends récurrents entre le gouvernement et des forces sociales et religieuses qui ont historiquement rempli et continuent de remplir une mission essentielle d'education et d'encadrement des citoyens et en même temps de régulation morale dans notre société qui, si on y prend garde, peuvent constituer de graves sources de tensions dont notre pays n'a pas besoin.
Dans un secteur aussi stratégique que les médias, des différends d'un tout autre ordre sont en train d'évoluer en confrontations qui pourraient être de nature à dérégler profondément l'écosystème que notre Démocratie a mis des décennies à mettre en place.
Faut-il le rappeler, la presse et les médias, en tant que piliers essentiels d'une société de libertés ont joué un rôle capital dans l’évolution de la démocratie au Sénégal. La presse doit être soutenue, protégée et renforcée et non combattue dans un état démocratique.
" Le droit à l'information, une information complète et objective des citoyens, est un droit fondamental, consubstanciel à la liberté d'opinion, fondement de toute démocratie "
C'est au regard de tous ces errements notés et de tant d'autres qui se multiplient au fil du temps , que les responsables des deux clubs ont estimé qu'il est urgent que tous les Sénégalais de bonne volonté, de quelques bords qu'ils se situent, s'accordent pour inviter les nouvelles autorités du Sénégal à renouer avec nos bonnes et vieilles traditions d’ouverture, de concertation de dialogue avec tous les acteurs de la vie nationale, pour une prise en charge apaisée des différends inévitables dans une société ouverte et de démocratie comme la nôtre.
Sur ce terrain, les clubs Sénégal Emergent et Convergences Plurielles entendent pleinement jouer leur rôle. Ils invitent par la même occasion les cadres de réflexions et d'échanges de même vocation à envisager le retour ensemble à nos traditions de grands débats publics et organisés sur les sujets à enjeux de notre époque.
Le Sénégal est une terre de libertés, de tolérance, de dialogue, de concertation et de paix. Il doit le demeurer !"