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15 juin 2025
LÉGISLATIVES, VERS UNE RECONFIGURATION DES ALLIANCES
Les partis politiques s'engagent dans des négociations pour former de nouvelles coalitions, avec des mouvements au sein de l'opposition et de la majorité. Ces manœuvres visent à redéfinir les alliances et à s'adapter aux enjeux politiques à venir.
Dans un contexte politique sénégalais en pleine effervescence, la gestation des nouvelles coalitions en vue des élections législatives de 2024 ou 2025 prend une importance capitale. La dissolution potentielle de l'Assemblée nationale, un événement qui pourrait redéfinir le paysage politique du pays, a incité plusieurs partis et mouvements politiques à se regrouper pour former des alliances stratégiques.
La scène politique sénégalaise est en pleine ébullition, à l'horizon des élections législatives de 2024 ou 2025. Cette perspective a déclenché un véritable souhait de recomposition du paysage politique où coalitions et alliances se forment, se renforcent ou éclatent dans une course effrénée pour le contrôle du pouvoir Législatif.
La formation du Bloc des libéraux et des démocrates/Takku est un exemple patent de cette dynamique. Cette nouvelle coalition qui a vu le jour la semaine dernière, rassemble plus de quarante partis et mouvements de la mouvance libérale et démocratique. Les principaux objectifs de cette alliance sont d’amplifier l’héritage des décennies de lutte des libéraux, tout en soutenant les valeurs démocratiques et en favorisant la coopération entre les différents acteurs politiques. Le nom de la coalition, ‘’Takku’’, qui signifie ‘’s'unir’’ en wolof, reflète l’intention des membres de transcender leurs divisions pour mieux affronter les défis politiques à venir. Modou Diagne Fada, ancien ministre et député, évoque la création de blocs idéologiques d’abord, suivie de blocs électoraux en vue des législatives. Pour lui, l’unité est importante pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale et potentiellement entraîner une cohabitation avec le régime en place.
Cependant, la nouvelle coalition ne regroupe pas tous les acteurs politiques libéraux. Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade et le parti d’Amadou Ba, candidat de l’ex-coalition présidentielle lors de la dernière élection, sont absents de cette alliance. Ces absences sont significatives, car elles reflètent les tensions et les divisions au sein de l'opposition. Le PDS, qui pourrait rester un acteur majeur sur l'échiquier politique, a des liens compliqués avec d’autres partis libéraux et démocratiques.
Pape Maël Thiam alerte…
Dans cette conjoncture, l’Alliance pour la République (APR) se trouve également à un carrefour crucial. Maël Thiam, administrateur de l’APR, souligne les défis internes du parti. L’ancien parti présidentiel, qui a longtemps été la locomotive de l’ex-coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY), fait face à des dissensions internes et à un éloignement de certains membres clés. Le parti doit chercher à être actif à travers des périodes de turbulences marquées par des départs et des initiatives politiques qui ne sont pas toujours bien accueillies par la base. Monsieur Thiam appelle à une meilleure cohésion et à un renouveau dans la gouvernance interne, pour éviter des divisions potentielles qui pourraient affaiblir la position de l’APR aux prochaines élections.
Par ailleurs, Amadou Ba, le candidat de BBY lors du dernier scrutin présidentiel, qui a obtenu 35,79 % des voix, a désormais pris ses distances avec Macky Sall. La création d'un nouveau parti par Amadou Ba semble confirmer son opposition à son ancien mentor. Bien qu'il soit encore prématuré d’évaluer l’impact de cette scission, le départ de l'ancien Premier ministre pourrait entraîner des divisions internes et affaiblir la cohésion du groupe.
L’APR a longtemps été centrée autour de la personnalité et du leadership de Macky Sall, et cette dépendance constitue une problématique majeure pour l’avenir de la coalition. L'absence d'un successeur clair pour Macky Sall représente un défi significatif. La forte concentration du pouvoir autour de sa personne pourrait mener à des luttes internes pour le leadership et à une possible érosion de l'unité au sein de BBY. Le premier véritable test pour l’ex-coalition présidentielle sera sans doute les prochaines élections législatives.
Réactions du PDS : vers une alliance potentielle avec Pastef ?
Dans ce contexte politique, Djibril Sakho, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS) à Saint-Louis, clarifie que le PDS n’a pas encore pris de position formelle d’opposition au nouveau régime. Alors que les élections législatives se profilent à l’horizon, Sakho révèle que les coalitions Wallu et Pastef ne rejettent pas la possibilité de former une alliance politique. Il met en relief que cette collaboration potentielle entre le PDS et Pastef est en ligne avec les recommandations de Maître Abdoulaye Wade, qui a suggéré un soutien à la coalition DiomayePrésident. Sakho précise que compte tenu des besoins du pouvoir en place pour obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale, des alliances telles que celle entre le PDS et Pastef pourraient s’avérer cruciales.
Sakho, rapporté par Seneweb, fait également référence à des récents événements au sein de l’hémicycle pour illustrer les tensions politiques actuelles. Il note que le blocage du débat d’orientation budgétaire est symptomatique du fait que la majorité de Benno Bokk Yaakaar semble peu encline à faciliter le travail aux nouvelles autorités.
En parallèle, il observe que le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade sont en communication fréquente, suggérant que le président de la République rende également des comptes à Ousmane Sonko, président de Pastef.
Cette dynamique met en exergue l’évolution complexe des alliances politiques et des interactions entre les différentes factions du paysage politique sénégalais. Loin d'être un simple réajustement stratégique, ces mouvements témoignent également des possibles tensions sous-jacentes et des ambitions qui agitent les différents acteurs politiques du pays, chacun cherchant à consolider sa position dans un contexte de fragilité institutionnelle.
Vers une coalition ‘’Jub-Jubbal-Jubanti’’
Dans ce contexte de recomposition, Ousmane Sonko et son équipe auraient commandité des sondages pour évaluer la meilleure stratégie à adopter en vue des prochaines législatives. Un rapport détaillé a été remis à Sonko, destiné à éclairer les orientations futures du Pastef. L'objectif est de déterminer s'il est plus judicieux de se présenter en solo, c'est-à-dire sous la seule bannière du Pastef ou de former une large coalition avec d'autres forces politiques.
Cependant, selon des sources anonymes, la majorité des militants à la base penchent en faveur d'une candidature indépendante, privilégiant une démarche autonome plutôt que l'ouverture à d'autres alliances.
Pour certains observateurs, la coalition DiomayePrésident doit se repositionner en vue des prochaines législatives. Dans cette perspective, Bassirou Diomaye Faye et son équipe envisagent de créer une nouvelle alliance qui pourrait élargir la coalition présidentielle. Cette révision stratégique est nécessaire pour s’assurer une majorité confortable dans l’hémicycle. Le changement de nom et l’élargissement de la coalition sont en cours de discussion, avec des options comme ‘’Jub-Jubbal-Jubanti’’ qui pourraient être envisagées pour mieux refléter l’objectif de la coalition. Les discussions incluent également des négociations avec des partis comme le Tekki de Mamadou Lamine Diallo et potentiellement le Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur).
Khalifa et les socialistes en jeu…
D’un autre côté, l’opposition se restructure également. Khalifa Ababacar Sall, malgré un faible score lors de la dernière présidentielle, cherche à renforcer une opposition forte. Il envisage une large coalition pour raviver le Parti socialiste (PS) et pourrait chercher à s’allier avec des figures de l’opposition comme Amadou Ba et Bougane Guèye Dani.
Les efforts de reconstruction du PS et les tentatives de rassemblement des forces d’opposition montrent une volonté de renforcer une alternative crédible au régime actuel.
La dynamique politique actuelle montre également des signes de fragmentation. Des partis de gauche comme la LD/MPT et le PIT ont déjà marqué leur rupture avec BBY. Ces scissions, combinées aux défis internes de l’APR et aux nouvelles alliances en gestation, illustrent la complexité du paysage politique sénégalais en préparation des prochaines élections législatives.
Les élections législatives de 2024 ou 2025 révèlent un paysage politique sénégalais en pleine recomposition. Les nouvelles coalitions, les révisions stratégiques et les tentatives de regroupement au sein de l’opposition montrent une volonté de s’adapter aux défis politiques actuels. Les prochaines semaines et mois seront décisifs pour observer comment ces alliances se concrétiseront et comment elles influenceront le futur politique du Sénégal.
MOUSTAPHA DIAKHATÉ INVITE L’ASSEMBLÉE À DÉCLARER IRRECEVABLE LA SESSION EXTRAORDINAIRE
L’ancien député dénonce l'initiative du chef de l’État, qualifiant de « non conforme » la procédure. Selon lui, cette démarche enfreint les prérogatives constitutionnelles réservées au Parlement, invitant ce dernier à rejeter l’acte présidentiel.
L’ancien député Moustapha Diakhaté estime que l’Assemblée nationale doit déclarer irrecevable la convocation de la session extraordinaire par le président de la République. Selon lui cette procédure entamée par le président de la République « est illégale ».
« Le bureau de l’Assemblée nationale doit retourner au président de la République son illégal décret. Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui s’appuie sur l’article 63 de la Constitution, interdit au président de la République de fixer la date d’ouverture de sessions parlementaires comme bon lui semble», a écrit l’ancien président de groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar.
Moustapha Diakhaté reste convaincu qu’ à l’exception de la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue, qui est fixée par le président de la République, les autres dates d’ouverture de sessions ordinaires ou extraordinaires sont de la compétence exclusive du bureau de l’Assemblée nationale. « Le bureau de l’Assemblée nationale, face à la forfaiture du président de la République et de son Premier ministre, doit résister à l’hubris de l’Exécutif et mettre fin à ce énième fait du prince », soutient-il.
AMINATA TOURE NOMMÉE HAUT REPRÉSENTANT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
L’ancien Premier ministre fait son retour au sommet de l’État en rejoignant le cabinet du chef de l'Etat
L’ancien Premier ministre fait son retour au sommet de l’État en rejoignant le cabinet du chef de l'Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Elle a, en effet, été nommée nommée Haut représentant du président de la république lundi 26 aout par le décret n° 24/1796 du 26 août 2024.
Un poste quasi similaire à celui d’envoyée spéciale du président de la République que Macky Sall lui avait confié.
A noter que l'ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall, Aminata Touré, est membre de la coalition « Diomaye Président » qui a porté Bassirou Diomaye Faye à la tête de l’Etat.
EL MALICK NDIAYE PROMET DE TOUT FAIRE POUR "SAUVER" AIR SÉNÉGAL
Selon le ministre, il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie. "Nous allons tout faire pour redynamiser la compagnie afin de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding", dit-il.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a assuré, mardi, à Diamniadio (ouest), de la volonté de l’État du Sénégal, à travers le département ministériel qu’il dirige, de “tout faire” pour sauver la compagnie nationale Air Sénégal en misant sur la “stratégie du holding”.
“Il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie. Donc, nous allons tout faire pour sauver Air Sénégal et redynamiser la compagnie afin de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding”, a déclaré M. Ndiaye.
Air Sénégal est une compagnie qui “doit porter un hub aérien, et non un aéroport”, a-t-il affirmé, lors de la cérémonie de clôture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics.
Malick Ndiaye a reconnu que la compagnie nationale se trouve dans une “situation de crise” et qu’elle traverse “d’énormes difficultés”.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens informe que dans le but de la redresser, la tutelle a suggéré à l’entreprise d’interrompre ses liaisons sur certaines lignes où elle fait des “trafics à perte”.
Il estime qu’une compagnie “qui ne se limite qu’au transport de passagers, fait difficilement des bénéfices et ne peut être viable”.
“Nous sommes en train de payer les dettes d’Air Sénégal au niveau national et international, car nous voulons tout faire pour remettre la compagnie sur pied”, a révélé M. Ndiaye.
Il assure que l’État a entamé un processus de redynamisation de la compagnie “dans une démarche participative et inclusive”.
Créée en 2016 à la suite de la défunte compagnie Sénégal Airlines, Air Sénégal est confrontée à plusieurs difficultés qui plombent son évolution.
Dernière en date, la société américaine Carlyle Aviation a obtenu de la justice des États-Unis une ordonnance immobilisant quatre appareils qu’elle a loués.
Surendettée et confrontée à de mauvais choix stratégiques, elle fait l’objet de nombreuses récriminations de la part de ses clients qui se plaignent de retards interminables.
Pour ne rien arranger, dans la nuit du 8 au 9 mai dernier, un avion de TransAir loué par la compagnie en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass.
Quelques jours plus tard, une panne de l’un de ses appareils, sur la piste de l’aéroport John-Fitzgerald-Kennedy, est venue encore ternir un peu plus son image.
CHAVIREMENT À MATAM, LE CORPS DE L’UN DES PORTÉS DISPARUS RETROUVÉ
La victime, âgée de dix ans, faisait partie des cinq personnes portées disparues suite au chavirement, lundi, d’une pirogue à Thioubalel Nabadji.
Nabadji Civol, 27 août (APS) – Le corps sans vie de l’une des cinq personnes portées disparues suite au chavirement, lundi, d’une pirogue à Thioubalel Nabadji, dans la région de Matam (nord), a été retrouvée mardi, a appris l’APS d’un secouriste.
Le corps a été retrouvé à Towndé, une localité située non loin de Bokisaboundou, un village de la commune de Nabadji Civol.
La victime, âgée de dix ans, fait partie des plus jeunes personnes portées disparues dans ce naufrage.
Quatre autres personnes demeurent encore introuvables.
Treize personnes avaient embarqué dans la pirogue qui a chaviré lundi. Elles se rendaient dans des champs de riz situés sur l’autre rive du bras du fleuve Diamel, à Thioubalel Nabadji.
Seules huit d’entre elles ont réussi à se sauver lors de ce chavirement.
Lundi, après près de trois heures de recherche, les sapeurs-pompiers de la 54ᵉ compagnie d’incendie et de secours de Matam n’avaient retrouvé aucun corps.
Aidés par des pêcheurs locaux et d’autres habitants des villages situés les rives du bras du fleuve, des plongeurs ont repris les recherches mardi matin.
SAISIE DE 845 KG DE CHANVRE INDIEN AU LARGE DE DJIFÈRE
L’opération, qui s’est déroulée dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2024, a permis aux agents douaniers d’intercepter et d’arraisonner deux pirogues suspectes.
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, les agents de la brigade fluviomaritime des douanes de Fimela, sous la subdivision du littoral Sud, ont effectué une saisie majeure de 845 kg de chanvre indien lors d’une opération en haute mer, au large de Djifère. Quatre individus ont été arrêtés au cours de cette opération.
L’opération, qui s’est déroulée dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2024, a permis aux agents douaniers d’intercepter et d’arraisonner deux pirogues suspectes. À bord de ces embarcations, les douaniers ont découvert 28 colis contenant du chanvre indien, d’un poids total de 845 kg. Les deux capitaines des pirogues ainsi que leurs deux acolytes ont été appréhendés sur place.
La valeur totale de la saisie, incluant la drogue et les moyens de transport, est estimée à près de 69 millions de francs CFA. Cette opération a été rendue possible grâce aux équipements modernes, notamment des vedettes de grande vitesse, fournis dans le cadre du Programme de modernisation de l’Administration des douanes (PROMAD). Ces moyens ont été essentiels pour contrer efficacement les activités de trafic illicite et de crime organisé par voie maritime.
L’Administration des douanes a réaffirmé sa détermination à combattre le trafic illicite sous toutes ses formes, avec une attention particulière au trafic de drogues. Elle appelle également les citoyens à soutenir les actions douanières, dont l’objectif est de promouvoir le développement économique et social du pays et d’assurer le bien-être des populations.
L’IEF DE GOUDIRY EN TÊTE DES RÉSULTATS DU CFEE À TAMBACOUNDA
L’Inspection de l’éducation et de la formation a réalisé un taux de réussite de 93,96% à l’issue du Certificat de fin d’études élémentaires.
Goudiry, 27 août (APS) – L’Inspection de l’éducation et de la formation de Goudiry (IEF) a réalisé un taux de réussite de 93,96% à l’issue du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), se classant ainsi en tête de l’académie de Tambacounda pour cet examen.
‘’Cette année, les enseignants se sont évertués pour reprendre cette première place au niveau régional’’, s’est félicité Bara Gaye Diongue Diagne, inspecteur de l’éducation et de la formation de Goudiry, dans un entretien téléphonique avec l’APS.
‘’Ces résultats reflètent donc la volonté des enseignants. Il y a quelques années, Gourdiry était toujours en tête pour tous les résultats au CFEE, à l’entrée en sixième et également au BFEM [Brevet de fin d’études moyennes]. Mais, il y a trois ans de cela, [il] avait perdu ce rang au niveau de la région’’, a rappelé l’IEF.
Il relève que ‘’ces résultats s’expliquent aussi par un dispositif d’encadrement efficace qui a eu des impacts significatifs dans tout le département de Goudiry’’.
‘’La disposition qui a été mis en place a bien fonctionné dans tout le département de Goudiry, notamment avec un bon fonctionnement des collectifs des directeurs d’écoles (CODEC) et un bon travail des inspecteurs sur le terrain’’, a-t-il-analysé.
‘’Notre plan, c’était de faire des encadrements, de soutenir les cellules pédagogiques à travers l’assistance des inspecteurs. On organisait aussi des essais au niveau départemental’’, a-t-il-ajouté.
Bara Gaye Diongue Diagne a noté toutefois que ”ces résultats ont été obtenus dans des conditions difficiles avec un déficit de moyens humains et logistiques”.
‘’Il faut souligner que ces résultats ont obtenus dans des conditions particulièrement difficiles, car nous avons travaillé durant toute l’année scolaire sans véhicules de service. Les deux véhicules que nous avions sont tombés en panne et ne sont pas jusqu’à ce jour réparés’’, a-t-il-déploré.
‘’Durant l’année scolaire, on sollicitait des véhicules à certains services. On demandait notamment au préfet de réquisitionner des véhicules de certains services de l’Etat pour nos déplacements’’, a-t-il-ajouté.
Il a surtout plaidé pour le renforcement des effectifs des enseignants dans le département de Goudiry, ainsi pour la mise à disposition de moyens logistiques, notamment des véhicules de service pour faciliter les déplacements des inspecteurs dans le ressort de l’inspection.
Bara Gaye Diongue Diagne a aussi demandé aux autorités d’appuyer l’IEF en matériels informatiques pour faciliter le travail des professionnels de l’éducation dans le département de Goudiry.
Dans le classement publié par le ministère de l’Education nationale, l’inspection de l’éducation et de la formation de Goudiry est suivie de l’IEF de Bakel avec un taux réussite de 83,67%.
L’IEF de Koumpentoum occupe la troisième place avec un taux de réussite de 80,18%. Celle de Tambacounda ferme la marche avec un taux de réussite de 72,87%.
SIGNATURE D'UN PROTOCOLE D’ACCORD POUR L’ÉLECTRIFICATION DE 1 740 VILLAGES AU SÉNÉGAL
Ce projet, soutenu par un financement de 91,8 milliards de francs CFA (140 millions d’euros) et réalisé en partenariat avec AEE Power EPC, englobe 12 régions du pays, y compris l’île de Carabane en Casamance.
Le Sénégal franchit une étape majeure avec la signature d’un protocole d’accord pour un projet d’envergure nationale visant à électrifier 1 740 villages, contre 1 500 initialement prévus.
Ce projet, soutenu par un financement de 91,8 milliards de francs CFA (140 millions d’euros) et réalisé en partenariat avec AEE Power EPC, englobe 12 régions du pays, y compris l’île de Carabane en Casamance.
Ce projet apportera plusieurs bénéfices significatifs, notamment l’amélioration de la qualité de vie. Il permettra de renforcer les infrastructures communautaires telles que les écoles, dispensaires, mosquées et églises. Elle contribuera également à améliorer les services sociaux de base, comme l’éducation et la santé.
En électrifiant des villages dans diverses régions, de Diourbel à Ziguinchor, le projet vise à réduire les disparités régionales et à offrir à tous les Sénégalais un accès équitable à l’électricité.
Un accès fiable et durable à l’électricité est crucial pour stimuler les activités génératrices de revenus et soutenir le développement économique local.
Le projet inclut un programme de formation en alternance pour les jeunes dans les domaines de l’ingénierie et des métiers techniques liés à l’électrification. Cela renforcera les capacités locales et préparera la future génération à participer activement au développement du pays.
Avec 50 % du contenu du projet étant local, ce projet soutient directement les entreprises sénégalaises et favorise l’emploi local.
Ce projet d’électrification rurale est plus qu’une simple initiative d’infrastructure ; il représente un investissement dans l’avenir du Sénégal, un engagement pour un développement plus équitable et durable.
LA DÉLIVRANCE DE PERMIS D’EXPLORATION ET D’EXPLOITATION MINIÈRE DANS LA FALÉMÉ SUSPENDUE
La suspension a été décrétée jusqu’au 30 juin 2027, a annoncé le ministère des Mines, qui invite les populations riveraines à dénoncer aux autorités administratives tout individu qui tenterait d’enfreindre cette mesure.
Dakar, 27 août (APS) – La délivrance de permis d’exploration et d’exploitation minière dans la zone couvrant la Falémé est suspendue jusqu’au 30 juin 2027, a annoncé le ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, invitant les populations riveraines à ‘’dénoncer auprès des autorités administratives ou des Forces de défense et de sécurité tout individu qui tentera d’enfreindre la présente mesure’’.
Dans un communiqué rendu public mardi, le ministère rappelle que gouvernement du Sénégal a examiné et adopté en Conseil des ministres, le 19 juillet 2024, le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé.
La même source souligne qu’en ‘’droite ligne des instructions’’ du chef de l’Etat, ‘’le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines porte à la connaissance des acteurs du secteur minier et de l’opinion nationale que la délivrance de permis d’exploration et d’exploitation minière dans la zone couvrant la Falémé est suspendue jusqu’au 30 juin 2027’’.
Le ministère signale par conséquent que ‘’toutes opérations minières ou délivrance de titres miniers autour de la rive gauche du fleuve de la Falémé sont formellement interdites sur un rayon de cinq cent (500) mètres’’.
Il invite ‘’les populations riveraines à dénoncer auprès des autorités administratives ou des Forces de défense et de sécurité tout individu qui tentera d’enfreindre la présente mesure’’.
Selon le document une mission du ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines les 26 et 27 mai 2024, conjointement avec les ministres en charge des Forces armées, de l’Environnement, du Travail et de l’Education nationale, ‘’a permis de constater l’ampleur des impacts négatifs de l’exploitation minière sur la Falémé, principal affluent du Fleuve Sénégal situé dans la zone frontalière’’.
Le communiqué note qu’aujourd’hui, ‘’les abords du fleuve sont envahis par des activités minières sauvages engendrant ainsi d’innombrables conséquences environnementales, sanitaires et sécuritaires préjudiciables aux populations riveraines’’.
Il ajoute que ‘’l’engagement de l’Etat en faveur de la sauvegarde de la paix, de la sécurité et de la politique de souveraineté nécessitent la mobilisation de stratégies et de dispositifs de préservation de la Falémé dans le sens de protéger l’environnement, de promouvoir le développement local et d’asseoir la stabilité sociale, l’ordre et la sécurité au bénéfice des populations riveraines’’.
La Falémé, le principal affluent du fleuve Sénégal qui constitue la frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, est menacée de disparition à cause des effets néfastes des produits chimiques, du lavage des roches par des cracheurs et autres engins utilisés par les exploitants aurifères.
LE PIÈGE DE DIOMAYE À BBY
Alors que la suppression du HCCT et du CESE est présentée comme une promesse de campagne, certains y voient surtout une manœuvre politique du président destinée à entraîner la majorité parlementaire vers une possible dissolution de l'Assemblée
Le président de la République a saisi hier l’Assemblée nationale pour commencer la procédure devant déboucher sur la suppression du HCCT et du CESE. Mais à travers cet acte, beaucoup d’observateurs estiment que Diomaye cherche un alibi pour mettre fin à la quatorzième législature. Pris de court, BBY convoque ses députés aujourd’hui pour peaufiner une stratégie.
C’est tard dans la soirée d’hier que la présidence a rendu public un communiqué pour gâcher le sommeil des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), dont la mort de leurs institutions est désormais très prise au sérieux par le président Bassirou Diomaye Faye qui va sans aucun doute envoyer Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo au chômage. « Conformément à l'article 63 de la Constitution, le président de la République a transmis au président de l'Assemblée nationale le décret portant convocation de l'Assemblée nationale en session extraordinaire, le jeudi 29 août 2024, pour l'examen du projet de loi portant modification de la constitution. La modification envisagée de la Constitution porte sur la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE)», renseigne un communiqué parvenu à L’AS.
Mais il faut dire que si cette démarche du chef de l’État traduit le respect d’une promesse de campagne, elle cache pour beaucoup d’observateurs un coup politique ou une stratégie pour mettre en mal les députés de l’opposition pour trouver un alibi pour dissoudre l’Assemblée nationale. Puisqu’il faut 3/5 des députés soit 99 parlementaires, pour acter la mise à mort du HCCT et CESE.Or, BBY détient 83 députés et il n’est pas sûr que les deux non-inscrits ainsi que les 80 autres parlementaires soient tous emballés par la cause présidentielle. Ajoutée à cela, la rupture que les tenants du pouvoir sont en train de théoriser ; ce qui les pousserait à ne pas faire de débauchage de députés pour être en phase avec l’éthique qu’ils sont en train de défendre.
Tout cela pour dire que la mouvance présidentielle semble être bien préparée à dissoudre à l’Assemblée puisqu’une session extraordinaire ne dure que 15 jours. La balle est maintenant dans le camp des députés de l’opposition qui peuvent être accusés d’empêcher les nouvelles autorités de dérouler leur projet, s’ils ne votent pas pour la dissolution du HCCT et CESE. Au cas contraire, ils seront également en contradiction avec eux-mêmes, puisqu’au temps de l’ancien régime, ils avaient béni l’existence de ces deux institutions, jugées budgétivores par l’actuel régime.
BBY convoque ses députés aujourd’hui à 16 h
Il faut rappeler que Diomaye ne peut pas dissoudre par décret l’institution dirigée par Aminata Mbengue Ndiaye et celle dirigée par Abdoulaye Diallo. Pour le CESE, il a été créé par la loi n°2012-16 du 28 septembre 2012 portant révision de la Constitution. L’institution constitue, auprès des pouvoirs publics, une assemblée consultative et peut être saisie par le président de la République, l’Assemblée nationale ou le Premier ministre au nom du gouvernement, de demandes d’avis ou d’études. En ce qui concerne le HCCT, il a été créé par la loi constitutionnelle n°2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la constitution et adoptée suite au référendum du 20 mars 2016.Ainsi donc par parallélisme des formes, il faut une loi constitutionnelle pour dissoudre le Cese et le Hcct. Pris de court par la décision du président de la République, BBY a convoqué ses députés aujourd’hui à 17 h pour voir la stratégie à adopter. Il s’agit de définir sa stratégie face à ce piège tendu par Diomaye Faye. S’ils refusent de voter la loi, ils donnent non seulement un argument de campagne à Sonko et compagnie, mais ils donnent également à Diomaye l’occasion de dissoudre l’Assemblée à partir de ce mois de septembre conformément à la loi.
Tout donc dépendra de la position de Bby. Si la coalition de l’opposition rejette la loi, le président Diomaye Faye va dissoudre l’Assemblée de facto et convoquer le collège électoral dans les 60 jours minimum et 90 jours maximum. Il disposera ainsi d’un bon argument de campagne. Quoi qu’il en soit les jours des trois institutions (Cese, Hcct et Assemblée) sont comptés. Reste à savoir si les partisans de la rupture systémique feront comme leurs prédécesseurs en faisant renaitre le Sénat de cendres des défuntes Cese et Hcct pour caser une clientèle politique ou s’ils vont se conformer à la rupture et fonctionner sans d’autres institutions budgétivores. Wait and see.