Dakar, 22 août (APS) – Le Grand Magal de Touba, une manifestation religieuse annuelle dont la 130e édition sera célébrée vendredi, est l’un des sujets les plus en exergue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne
“Rassemblement de la foi”, affiche Sud Quotidien, en parlant de cet évènement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
“La cité religieuse de Touba sera le point de convergence des fidèles musulmans et particulièrement de la communauté mouride à l’occasion du Grand Magal”, un “appel perpétué par des millions de fidèles […]”, écrit Sud Quotidien.
“C’est déjà l’effervescence à Touba”. Et même si les inondations “sont lieux jouer les trouble-fête, avec des quartiers envahis, des routes coupées, des maisons abandonnées, des efforts sont faits pour un Magal sans trop de couacs”, rapporte L’Observateur.
Vox Populi développe un peu la même idée et fait état d’une pénurie d’eau dans certains quartiers de Touba. “Soif à Keur Niangue, quartier Mame Diarra, Alieu quartier Ndiané, arrondissement Darou Marnane, Poulailler, Mbacké Barri”, détaille le journal.
Les quotidiens font également remarquer que cette 130 e édition du Magal de Touba coïncide avec le centenaire du rappel à Dieu de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la cité religieuse du même nom.
“Sonko savoure sa revanche” à Touba
“Cent ans après, le village Touba est devenu la deuxième ville du pays. Une ville fortement ancrée dans l’enseignement religieux, mais devenue moderne par la force des choses”, constate L’Observateur. Ce qui conduit Tribune à s’exclamant : “Gloire à Cheikh Ahmadou Bamba, un excellent modèle de paix et de dialogue”.
“Les hommes politiques passent, le Magal demeure”, écrit L’As, ouvrant sur la visite du Premier ministre Ousmane Sonko dans la cité religieuse, une tradition bien entretenue par tous les régimes qui se succèdent à la tête du pays. En prélude au Grand Magal, le président de la République et son Premier ministre “ont respecté la tradition, faisant ainsi le déplacement pour rendre hommage au khalife général des mourides”, rapporte le journal.
L’As note que “Diomaye et Sonko ont été, à leur tour, reçus avec les mêmes honneurs et la même considération que les anciens chefs d’Etat et de gouvernement, malgré tout ce qui a été dit les années précédentes”, comme le fait de les faire passer pour des dirigeants politiques opposés aux confréries, souligne le journal.
“Sonko savoure sa revanche”, lit-on à la une de Walfquotidien. Le Premier ministre, reçu par le khalife général des mourides, a non seulement pris « des engagements […] dans le cadre du développement socio-économique » de Touba, mais il a aussi « souligné sa volonté de remplir un +contrat moral+ qui le lie aux populations” de cette cité religieuse située au centre du Sénégal.
“Nous avons un contrat avec Touba”, assène le Premier ministre, cité à sa une par le quotidien Le Soleil, qui signale que concernant les préparatifs du Magal, les engagements pris par l’Etat ont été “exécutés à 96%”.
“L’offensive du CEDEPS” contre la tutelle des médias
Yoor-Yoor évoque la volonté exprimée par le Premier ministre de “réaliser les projets du président Diomaye à Touba”, pendant que le quotidien Enquête rapporte que le khalife a demandé à Ousmane Sonko de “faire table rase du passé”.
Ou encore, le journal Le Quotidien pointe certains “foyers de tension”, plus de 100 jours après l’arrivée du duo Diomaye-Sonko au pouvoir, à l’issue de la présidentielle du 24 mars dernier. “ONAS, médias, entreprise, diplomatie…fronts en surchauffe”, affiche la même publication.
Au sujet justement de la presse et de la “crise” qui s’est emparée de ce secteur, Enquête rapporte que le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse au Sénégal a “exprimé son profond mécontentement” au sujet des dernières déclarations du ministre chargé de la Communication, relative à la situation fiscale des médias et à la gestion du fonds d’appui et de développement de la presse.
“Le patronat dénonce la mauvaise foi et les manipulations du ministre de la Communication”, écrit ce quotidien, avant de titrer sur “L’offensive du CEDEPS” contre Alioune Sall, le ministre de la Communication, qui “a bidonné !”, s ‘ s’exclame Bés Bi Le jour, en allusion aux chiffres avancés par la tutelle.
La réplique est lieu de son précédent Moussa Bocar Thiam, dont les propositions sont rapportées par Source A. ”En 2023, dit-il, la dette fiscale de la presse publique et privée était de 10.337.595.510 FCFA en droits simples et 2.900. 000 FCFA de pénalités”.
“Donc 50% de la dette fiscale est du chef des entreprises publiques qui ne subissent aucune pression de l’administration, donc pourquoi s’acharner sur les entreprises de presse privée ?”, s’interroge Moussa Bocar Thiam. Il ajoute par ailleurs : ”Dire que sur 1.900.000 FCFA, les 800.000.000 FCFA ont servi à d’autres structures qui ne sont pas des entreprises de presse relève de la volonté de faire naître un soupçon de détournement de deniers publics”.
Les Echos, au regard de tout ce qui précède, affirment que la presse ”démonte Alioune Sall”. Et le journal d’évoquer une ”campagne de dénigrement, de diabolisation, de manipulation des chiffres” prononcée par les patrons de presse.
UN REGIMENT POUR LA SECURITÉ AU MAGAL DE TOUBA
Au total, la Police a déployé 4331 agents et 144 véhicules pour assurer la sécurité des personnes et biens lors de la 130e édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme
Au total, la Police a déployé 4331 agents et 144 véhicules pour assurer la sécurité des personnes et biens lors de la 130e édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, a appris l’APS du Commissaire spécial de Touba.
”À ce jour, un effectif de 4331 fonctionnaires relevant des différents services et directions opérationnels de la Police nationale est déployé”, a annoncé le Commissaire principal Diégane Sène.
Lors d’un point de presse organisé au Commissariat spécial de Touba, il a précisé que ce dispositif est ”constitué de personnels du groupe mobile d’Intervention, de la compagnie de circulation, des services de police judiciaire et de renseignement, de la brigade d’intervention polyvalente, de ceux des commissariats qui sont au niveau de la région de Diourbel, ainsi que des éléments des services d’appui”.
Sur le plan de la logistique, le Commissaire spécial de Touba a indiqué que ”d’importants moyens ont été également déployés”. ”Il s’agit de 144 véhicules, toutes catégories confondues et de 21 motos. Il y a aussi un dispositif de surveillance et technique qui a été déployé”, a-t-il précisé.
Au sujet de l’articulation, M. Sène a renseigné que ”la zone de compétence de la Police nationale a été répartie en 13 secteurs. Mais aussi, pour rapprocher les services de police des populations, 11 postes de police avancés ont été érigés, dont neuf dans la commune de Touba et deux dans la commune de Mbacké”.
Dans la commune de Touba, ces postes sont installés, selon lui, ”dans des zones réputées criminogènes, à savoir Madiyana, Mbarya, Garage Darou Mousty, Corniche, Gadaye, Station Darou Khoudos, au niveau de la Grande Mosquée, au poste de contrôle de Khayra et au rond-point d’entrée Mbaké”.
Le Commissaire spécial a par ailleurs annoncé que ”des innovations majeures ont été faites à travers la mise en place de deux postes médicaux du service de santé de la Police nationale offrant des soins et des médicaments gratuits au plein air, ainsi que deux ambulances médicalisées”.
Diégane Sène a aussi fait état de banderoles de sensibilisation et d’appel aux populations pour une meilleure collaboration avec la police nationale.
Il a invité les automobilistes à ”la prudence pour effectuer le Magal dans de meilleures conditions” et la population à ”une meilleure collaboration avec la Police nationale”’ en dénonçant ”tout acte jugé criminel afin qu’on puisse prendre les dispositions nécessaires”.
LE CAMPUS SOCIAL FERMÉ CE JEUDI, LES ÉTUDIANTS DENONCENT
Cette décision, qualifiée d'unilatérale et d'irréfléchie par le Collectif des amicales, intervient alors que de nombreux étudiants sont absents pour le Grand Magal de Touba. Un bras de fer s'annonce entre administration et étudiants
La Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a annoncé la fermeture du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour ce jeudi 22 août 2024. Cependant, le Collectif des amicales de l’Ucad dénonce cette décision et lui demande de repousser la date.
Le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) sera fermé à partir de ce jeudi 22 août 2024 à 18 heures jusqu’à nouvel ordre. L’annonce est de la Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) par le biais d’une note d’informations. Cependant, le Collectif des amicales de l’Ucad n’est pas d’accord avec cette décision des autorités. Il a exprimé tout son mécontentement dans une déclaration.
«Cette décision unilatérale, non concertée et irréfléchie relève d'un amateurisme de premier ordre de la part du Coud. En effet, elle survient à une période où le campus est vidé de la majeure partie de ses étudiants qui sont actuellement à Touba pour la célébration du Grand Magal, de plus il y a des facultés comme celle des Sciences Économiques et de Gestion (Faseg) et la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Fsjp) qui n'ont pas encore terminé leurs cours », lit-on dans un communiqué.
Tout de même, il faut dire que la Direction du Coud a fait savoir que « les étudiants régulièrement enrôlés, inscrits en Droit (Licence l à Master1) et FASEG (Licence l), sont priés de se rapprocher de leurs présidents et présidents de commissions sociales. Ce, «en raison de leurs activités pédagogiques (examens, travaux dirigés), une prise en charge sociale exceptionnelle est prévue du 23 au 31 août 2024 », précise la Direction du Coud. Ce qui est loin de calmer les étudiants. Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar lui demande de reconsidérer sa décision.
« Il exige d'elle qu'elle repousse la date de fermeture du Campus Social pour permettre, d'une part aux étudiants qui étaient partis au Magal de revenir et récupérer leurs bagages, et d'autre part de permettre aux facultés qui n'ont pas encore terminé leur année de pouvoir le faire dans la plus grande des sérénités », selon le communiqué. Allant plus loin, le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar appelle « tous les étudiants au calme et les rassure sur le fait que des décisions d'une telle nature ne peuvent s'appliquer sans concertations préalables ».
LE SENEGAL DANS LE GROUPE F DES QUALIFICATIONS MONDIAL E-SPORT
L’équipe nationale du Sénégal d’e-sport va prendre part, samedi et dimanche, aux qualifications régionales pour la zone Afrique des championnats du monde d’e-sport 2024 prévus au mois de décembre prochain en Chine
L’équipe nationale du Sénégal d’e-sport va prendre part, samedi et dimanche, aux qualifications régionales pour la zone Afrique des championnats du monde d’e-sport 2024 prévus au mois de décembre prochain en Chine, annonce un communiqué du Comité national de promotion du e-sport (CONAPES).
Les eGaindés, spécialisés dans le jeu Mobile legends Bang Bang (Expression en anglais), un jeu vidéo d’arène de combat en ligne multijoueur, développé et édité par Moonton, et sorti en 2016 sur Android et Ios, sont logés dans le groupe F.
Ils affronteront successivement la Namibie, le Cameroun, samedi à partir de 12h GMT, puis la Zambie, dimanche à partir de 12h GMT.
LE PROJET «EFFORT» COMPTE TIRER 250 BENEFICIAIRES DE LA PAUVRETÉ
Les personnes en situation de handicap, les jeunes et les femmes sont au cœur de ce programme qui suscite déjà l'enthousiasme des bénéficiaires et des autorités locales
La région de Sédhiou se bonifie d’un nouveau projet dénommé Encadrement, Formation, Facilités aux OSC pour la Revitalisation socio-économique inclusive des Territoires (Effort). L’objectif est de prendre en charge 250 personnes en situation de vulnérabilité dans la région de Sédhiou y compris celles. A l’occasion du lancement de ce projet avant-hier, mardi20 août, les responsables ont rassuré de la démarche inclusive et participative pour l’équité et l’égalité des chances des cibles. La durée de vie de ce projet est de trois ans et sera mis en œuvre dans la région de Sédhiou et de Thiès.
Le projet dénommé Effort, Encadrement, Formation, Facilités aux OSC pour la Revitalisation socio-économique inclusive des Territoires, engage sa phase de mise en œuvre dans les régions de Sédhiou et de Thiès pour une durée de trois ans. A la cérémonie de lancement, mardi dernier, à Sédhiou, le chargé de projet à Sédhiou, Moutar Diatta, a fait connaitre les cibles et objectifs à atteindre. «L’objectif, c’est d’accompagner les personnes en situation de handicap, les jeunes et les femmes pour la mise en œuvre de leurs activités. C’est de les rendre autonomes pour qu’ils puissent participer activement au développement local et inclusif de leur localité. Le projet a une durée de trois ans. Nous visons à enrôler 500 personnes dont 250 pour la région de Thiès», explique-t-il. La dimension inclusion sociale et économique notamment des personnes en situation de handicap rassure à bien des égards le Directeur régional de l’Action sociale de Sédhiou, Mamadou Ibrahima Ndiaye. «C’est un projet qui est mis en œuvre par Humanity inclusion dans les régions de Sédhiou et de Thiès et qui vise essentiellement à renforcer l’inclusion sociale et économique des personnes handicapées, des jeunes et des femmes. Après ce lancement, la composition du comité de pilotage, les rôles et responsabilités de chaque acteur seront bien définis pour une bonne mise en œuvre des activités». Et de rassurer : «le projet est placé sous la supervision du gouverneur de région et des préfets de département et avec l’ensemble des acteurs concernés. Le comité technique veillera à l’application des critères très objectifs et transparents par rapport aux bénéficiaires avec un bon ciblage».
Les bénéficiaires déclarent s’y retrouver notamment dans la quête de leur autonomisation financière. Souleymane Massaly, est le président de l’Association régionale des Personnes en situation de handicap de Sédhiou confirme. «Nous sommes très ravis de cette initiative en ce sens qu’il se projette de nous accompagner pour notre autonomisation financière. Nous espérons que ce ne sera pas comme d’autres projets qui nous invitent au lancement et à la clôture sans réellement nous impliquer dans la mise en œuvre. Nous remercions la direction régionale de l’action sociale et Humanity inclusion».
De son côté, le premier vice-président du Conseil départemental de Sédhiou, Ousmane Diaïté, déclare se réjouir de cette initiative avec l’accompagnement de l’Union européenne (UE) pour la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité.
ARRÊTEZ DE STIGMATISER LA PRESSE ET RESPECTEZ LES ENGAGEMENTS DE L’ÉTAT
Moussa Bocar Thiam, l’ancien ministre de la communication, répond à son successeur Alioune Sall
Du nouveau dans le bras-de-fer entre la presse et les nouvelles autorités, avec à la clé une crise profonde dans le secteur des médias. Face à la tournure des événements et suite à la sortie de son successeur, Alioune Sall, incriminant la gestion de le l’aide à la presse, Moussa Bocar Thiam, l’ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, rompt le silence. Tout en révélant «la vérité des chiffres sur la dette fiscale des entreprises de presse» et le Fonds d’appui et de développement de la presse, le dernier ministre de la Communication du régime de Macky Sall invite les nouveaux gouvernants à arrêter de stigmatiser la presse sénégalaise et à respecter les engagements de l’Etat.
«Arrêtez de stigmatiser la presse sénégalaise et respectez les engagements de l’Etat !» C’est Moussa Bocar Thiam, ancien ministre de la communication, des Télécommunications et du Numérique, qui monte ainsi au créneau pour se prononcer sur la crise actuelle dans le secteur des médias née du différend entre les nouvelles autorités et le patronat de presse et, par ricochet, répondre à la sortie, lors d’un point de presse vendredi dernier, de son successeur, Alioune Sall, qualifiée de volonté de discréditer la presse nationale et de manipuler l’opinion et les employés du secteur.
«Les sorties malheureuses et dangereuses de mon successeur n’augurent rien de rassurant pour les acteurs du secteur de la communication en raison de la rupture d’une longue tradition de dialogue et de courtoisie entre l’autorité de tutelle et la presse. La volonté de discréditer notre presse et de manipuler tant l’opinion que les employés du secteur, justifient les affirmations mensongères du Ministre qui gagnerait à me consulter avant de s’exprimer dans un langage approximatif indigne d’une autorité en charge de la divulgation des politiques publiques du fameux Projet imaginaire», déclare Me Thiam, dans un communiqué rendu public hier, mercredi 21 août 2024.
«La vérité des chiffres sur la dette fiscale… injustement réclamée à la presse privee»
Rétablissant «la vérité des chiffres sur la dette fiscale des entreprises de presse», l’ancien ministre de tutelle, écrit : «Les entreprises de presse comme des milliers d’entreprises établies au Sénégal dans tous les secteurs d’activités ont des contentieux fiscaux qui s’épongent de manière dynamique par des échanges et des séances de travail avec les services fiscaux. Donc il n’y a rien d’alarmant qu’une entreprise de presse ait des dettes fiscales. En 2023, la dette fiscale de la presse publique et privée était de 10 337 595 510 FCFA en droits simples et 2 900 000 FCFA de pénalités. Les dettes fiscales du secteur public sont ainsi réparties : La RTS (4 554 625 781 FCFA), l’Agence de presse Sénégalaise (256 747 664 FCFA), le Soleil (215 838 695 FCFA) sans compter la TDS (600 000 000 FCFA)».
Relevant que la moitié de cette dette est de la presse publique, Me Thiam s’interroge sur l’acharnement des pouvoirs publics sur les médias du privé. «Donc 50% de la dette fiscale est du chef des entreprises publiques qui ne subissent aucune pression de l’administration, donc pourquoi s’acharner sur les entreprises de presse privée ?» Et de relever que les dettes liées aux redevances de fréquences dues à l’ARTP sont indues. «En réalité, il faudra distinguer les dettes purement fiscales des dettes liées aux redevances de fréquences dues à l’ARTP par les médias. Cette dette est de 25 milliards et concerne les médias publics et privés. Elle est même indue puisque l’ARTP, avec l’avènement de la TNT, a libéré ces fréquences et les a revendues aux opérateurs dans le cadre de la 5G (Orange à 34 milliards, FREE à 13,5 milliards et Expresso à 6 milliards)»
Mieux, rappelle-t-il, l’Etat étant une continuité, les nouvelles autorités doivent se conformer à la décision l’ancien président Macky Sall qui avait épuré cette dette. «Cette dette est d’autant plus injustement réclamée à la presse privée que par lettre n°00619 PR/MSG/sp du 20 mars 2024 Monsieur le président de la République Macky Sall a donné instruction au Ministre des finances et du Budget d’effacer les dettes fiscales et les arriérés de paiement des redevances de fréquences des entreprises de presse dus avant le 31 décembre 2023. Donc, Monsieur le Ministre, l’Etat est une continuité et à défaut d’instructions écrites contraires, votre collègue des Finances doit exécuter cette décision présidentielle et arrêtez de tourmenter ces braves chefs d’entreprises de presse qui perçoivent des subventions insignifiantes dans un pays sérieux qui souhaite que la presse soit autonome et prospère».
Utilisation de l’aide : Moussa Bocar Thiam renvoie Alioune Sall à l’article 46 du Code de la presse
L’autre point abordé par Me Moussa Bocar Thiam concerne le Fonds d’appui et de développement de la presse qui, selon lui «est une aumône». «Ce fonds, jadis appelé aide à la presse, ne devrait pas changer de dénomination : C’est une AIDE, à l’instar de l’aide versée aux étudiants en début d’année. Dire que sur 1 900 000 000 FCFA, les 800 000 000 FCFA ont servi à d’autres structures qui ne sont pas des entreprises de presse relève de la volonté de faire naître une suspicion de détournement de deniers publics». Citant les dispositions de l’article 46 du Code de la Presse, il recadre Alioune Sall sur l’utilisation de ce fonds. «Un Ministre, avant de s’adresser à la nation doit lire les textes. L’article 46 du Code de la Presse précise que le Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) a pour mission : de soutenir l’entreprise de presse en matière d’investissement(financement de projets de développement ou de modernisation des entreprises de presse) ; de servir de garantie pour les prêts bancaires ; de soutenir toute initiative en faveur du multimédia ; de verser une subvention directe à l’Agence de presse sénégalaise en contrepartie du service fourni aux autres médias ; de contribuer au bon fonctionnement de l’organe d’autorégulation ; d’aider les entreprises de presse à consolider les emplois ; d’appuyer la formation continue des journalistes et techniciens des médias - d’aider les radios associatives ou communautaires (à but non lucratif)»
Suffisant pour que l’ancien ministre de tutelle souligne : «Donc, il est clair que les fonds peuvent valablement servir au CESTI, à l’organisation des assises des médias, à la Convention des jeunes reporters etc. De la grande entreprise de presse comme GFM ou Dmédia à la radio communautaire, cette aumône ne représente que 0,01% de leurs charges alors que le secteur compte plus de 3000 emplois pour des milliards de chiffre d’affaires»
Et de conclure : «Si la stigmatisation est le Projet, l’Etat doit publier la liste des bénéficiaires du fonds de solidarité aux artistes, du fonds dédié à la microfinance, du fonds de solidarité nationale, du fonds politique de la Présidence de la République etc… Donc arrêtez de stigmatiser la presse Sénégalaise !» Non sans inviter la presse à rester unie : «A vous les acteurs des médias, il vous appartient de veiller à vos acquis et de refuser que le Projet vous divise, car le boycott de la journée sans presse par le groupe Walfadjri confirme que malheureusement certains journalistes du Projet ont subitement oublié votre solidarité à leur égard», note Moussa Bocar Thiam, ancien ministre de la communication, des Télécommunications et du Numérique.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 22 AOUT 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, L'As, Libération, EnQuête, Le Quotidien, Bes Bi le jour, L'Observateur, Le Soleil
KEEMTAAN Gi – CANIVEAUX
Après le dérèglement de notre démocratie durant le dernier mandat du Chef, on aspirait à mieux avec une Opposition plus responsable, plus républicaine et prospective. Bien entendu, on pense à celle qui tire depuis quelque temps sans sommation sur celui qui semble être le point focal de critiques souvent malvenues et s’apparentant à des réactions épidermiques d’une lâcheté méprisable. Pour un oui ou un non, des « leaders » qui n’ont aucune représentativité électorale crachent leur venin. Plutôt qu’à des arguments qui volent haut, nous avons droit à des débats de bas étage voire nauséabonds. Des attaques en dessous de la ceinture sont joyeusement servies à l’adversaire. Et avec l’amplification des réseaux sociaux, ça tire dans tous les sens dans un glossaire pour le moins ordurier et ça donne l’impression d’un curage de caniveaux. Non, non, non nous ne parlons pas du jeu de ping pong en cours entre l’Ex-Dg de l’Onas et son ministre bien que là aussi il soit question de curage de caniveaux, de vrais ceux-là. Nous, nous parlons de cette indigence cérébrale qui apparaît même dans les communiqués politiques de certains de ces leaders qui semblent prendre un malin plaisir à barboter dans les mares de détritus. Un de ces avis d’une malveillante agressivité, envoyé récemment à la presse et adressé à une autorité — un ministre de la République — foule à ce point au pied toutes les convenances et règles les plus élémentaires de bienséance que le premier président de ce charmant pays, le Père Léo, ne reconnaîtrait pas Galsen s’il revenait au monde. Une Nation qu’il avait laissée entre les mains d’hommes et femmes d’une admirable probité morale et intellectuelle. En face de ces hommes, il y avait une Opposition civilisée loin des marécages fétides qui font aujourd’hui le lit de la politique sénégalaise. L’un de ces « politiciens » s’est encore distingué hier à travers un post qui frise l’insolence. Et il n’est pas le seul dans ce qui parait être une compétition d’irrévérence. Tout le monde s’y met - journalistes – affairistes- pour faire mal en fouillant des poubelles. Là, nous ne sommes plus sur le terrain de la confrontation politique, mais dans un concours d’insolence et de grossièreté. Mais ne dit-on pas que le style, c’est l’homme ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
TOUBA OUSMANE SONKO REÇU PAR SERIGNE MOUNTAKHA
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été reçu, mercredi, par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, dans le cadre d’une visite qu’il effectuait à Touba, en prélude de la 130ème édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, prévu vendredi. C’est peu avant 15h que le chef du gouvernement, accompagné d’une délégation restreinte, est arrivé à la résidence du Khalife sise à Darou Miname. Étaient présents, entre autres, les ministres des Collectivités territoriales, Moussa Balla Fofana, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diene Gaye, le ministre de la Communication, Alioune Sall, des Finances, Cheikh Diba, les secrétaires d’État à l’Urbanisme, Momath Talla Ndao, à la Coopérative paysanne, Bacary Sarr. ”Cette forte délégation témoigne de l’importance que l’Etat accorde au Magal, un évènement religieux à la dimension de la vie et de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul”, a indiqué le Premier ministre, s’adressant au Khalife. Poursuivant, le Premier ministre a rappelé que « l’année dernière, en pareil moment, nous avions suivi le magal à travers la télévision et sur un lit d’hôpital. C’est d’ailleurs le ministre Habib Sy et Madame Aïda Mbodj qui étaient venus vous rencontrer. Et c’est alors que vous leur aviez donné un paquet de dattes pour moi. Vous leur aviez demandé de m’exhorter, en votre nom, d’interrompre la grève de la faim que j’avais entamée. Ce geste reste encore gravé dans ma mémoire. C’est à partir de ce fait que j’ai su que jamais vos pensées ne me quittaient ».
TOUBA OUSMANE SONKO REÇU PAR SERIGNE MOUNTAKHA (BIS)
« La conclusion que j’en tire c’est que rien n’est éternel dans ce monde. Lorsque le Cheikh partait en exil, tout le monde était déboussolé mais luis avait que seul le succès couronnerait son périple ». Toujours devant le Khalife général des mourides, Ousmane Sonko a indiqué que son séjour à Touba ” n’est pas d’une visite privée mais plutôt un ziar effectué au nom du gouvernement, pour recueillir vos prières et recommandations afin que la mission confiée à nous par les Sénégalais soit accomplie de la meilleure des manières”. Le chef du gouvernement a également réitéré au Khalife la promesse du chef de l’État de résoudre, dans les cinq ans à venir, les problèmes liés à l’eau et à l’assainissement à Touba. ”Nous avons reçu des instructions fermes du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, allant dans ce sens. Et nous allons nous y atteler dans les meilleurs délais, pour soulager les populations de la ville sainte”, a-t-il martelé. Prenant la parole à la suite du Premier ministre, le Khalife général des mourides dit avoir un grand espoir dans ce projet majeur annoncé par le chef de l’État envers qui il dit avoir ”un grand estime”. Serigne Mountakha Mbacké l’a aussi rassuré de son engagement à accompagner le gouvernement dans tous ses projets de société et de développement.
DECES DU SOUS-PREFET DE KATABA 1
Le sous-préfet de l’arrondissement de Kataba 1, département de Bignona, Amadou Wagué, est décédé ce mercredi 21 aout 2024. C’est hier matin que la nouvelle de son décès a été annoncée. Selon les informations fournies par des autorités proches du défunt, Amadou Wagué avait récemment éprouvé des malaises, ce qui avait justifié son absence à la réunion du CDD convoquée par le préfet lundi dernier. Il convient de rappeler qu’Amadou Wagué venait d’être nommé sous-préfet à Sagatta Djoloff lors du dernier mouvement du commandement territorial, rendu public à l’issue du Conseil des ministres du 7 août 2024.
AL KHAYRI
Lorsque Alioune Diop, l’un des derniers Mohicans du « Sopi » triomphant, donne sa fille Tacko en mariage, c’est toute la galaxie libérale qui fait le déplacement. Le très discret et courtois Alioune Diop fut un ministre du président Abdoulaye Wade qui l’a toujours considéré comme son fils. Il a adhéré au Pds très jeune, dans les années 80, alors qu’il était élève au lycée Limamoulaye de Guédiawaye, avec son « jumeau » Boubacar Ba, et ils ont été tous les deux allaités aux mamelles libérales. Il a blanchi sous le harnais di Parti démocratique sénégalais (Pds) où il a gravi tous les échelons. Lorsque Me Wade a accédé au pouvoir, Alioune Diop a assumé d’éminentes responsabilités et a été maire d’une commune du département de Podor. Il n’a jamais envisagé de quitter la formation libérale qui lui a tout donné après lui avoir tout appris. Samedi dernier, donc, ce fidèle parmi les fidèles du Pape du Sopi donnait la main de sa fille Tacko à un jeune homme nommé Ibrahima Kébé, petit-fils du milliardaire Ndiouga Kébé. A cette occasion, le ban et l’arrière-ban du Pds avait fait le déplacement. Une forte délégation conduite par le député Lamine Thiam, président du groupe parlementaire, avait fait le déplacement à la mosquée Omarienne où on remarquait également la présence du milliardaire Aïdara Sylla, ancien maire de Thilmakha et très proche des Wade père et fils, de l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, de Ndiouga Sakho, neveu du président Wade et ex-directeur général de la Sapco. La délégation représentait Karim Meïssa Wade, parrain de la mariée mais qui avait préféré « retourner » cet honneur au frère utérin d’Alioune Diop. Néanmoins, tous ses anciens proches collaborateurs, à commencer par son ancien directeur de cabinet Abdoulaye Racine Kane, étaient présents pour témoigner de la considération qu’il porte à son frère Alioune Diop. Il y avait aussi notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye qui a connu Alioune Diop durant les années de braise du « Sopi ». Du côté de l’époux, une forte délégation était venue de Touba pour assister au « Al Khayri ». Toutes nos félicitations à notre ami Alioune Diop et heureux ménage aux jeunes mariés!
Baadoolo - Manque d’eau contre mank ndox
Météo waxatina dé ! Prions le Ciel pour que le Magal se passe dans les conditions les meilleures. Mais les dégâts sont déjà nombreux. Certains manquent d’eau. Parce que c’est difficile de gérer les millions de pèlerins qui s’y rendent. Nieneen di mank ndox. Parce que les maisons sont inondées. Yallah rekk meun ! Il y’en a qui ont bu le calice jusqu’… au lit. Et qui n’ont plus où fermer l’œil. En attendant, il faut admirer le soulagement de certains voyageurs à bord de Dem Dikk. Même s’il y a toujours des «bre-bus» galeuses qui ont triplé les prix. Bon Magal à tous ! Jërëjëfé Serigne Touba !
Réplique de Atépa à Madiambal «Inacceptable que des individus aux moyens financiers douteux nous imposent leur loi»
Atépa n’a sans doute pas digéré la grosse pierre de Madiambal Diagne qui l’accuse de vouloir détruire son immeuble aux Mamelles. L’architecte, sans nommer le journaliste, n’a pas non plus utilisé des fleurs pour sa réponse. Dans une vidéo tournée devant le siège de l’Unesco- en référence au patrimoine- il annonce une initiative dénommée Amor (Amis du monument de la renaissance). «L’objectif, c’est de sauvegarder ce que nous avons de plus précieux, à savoir l’environnement qui entoure le Monument de la renaissance qui est notre bien commun. Il est inacceptable que des individus, sans foi ni loi puissent penser qu’ils peuvent nous imposer leur loi parce qu’ils ont des moyens financiers - dont d’ailleurs la provenance est douteuse. Donc nous allons créer avec vous Amor pour l’amour de la patrie», a-t-il dit.
Après 3 mois de prison Bah Diakhaté et Imam Cheikh Tidiane Ndao libres
Ils retrouvent leur liberté, 3 mois après leur condamnation. L’activiste proche de l’Alliance pour la République (Apr), Bah Diakhaté et Imam Cheikh Tidiane Ndao ont purgé leur peine. Ils avaient été arrêtés par la Division des investigations criminelles (Dic) pour offense au Premier ministre et diffamation après la tenue de propos virulents contre Ousmane Sonko. Finalement le juge a retenu le délit de diffusion de fausses nouvelles. Il y a aussi Amath Suzanne Camara qui est en prison pour «offense au chef de l’Etat, acte de nature à jeter le discrédit sur une institution de la République et incitation à enfreindre les lois».
Collision sur la route de Touba - Le président de l’Association des chefs de village de Kaffrine perd la vie
Il ne passera pas le Magal. La faute à un violent accident de la route. Le président de l’Association des chefs de village de la région de Kaffrine, qui se rendait à Touba, n’a pas échappé à une collision entre son véhicule et un camion à hauteur de Boulel, à 20 km de la commune de Kaffrine. Ce mercredi, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a déclaré avoir enregistré 94 accidents ayant occasionné la mort de 4 personnes.
Fermeture du campus ce jeudi Les amicales dénoncent, le Coud fait une concession
Les amicales d’étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop dénoncent la fermeture du campus social annoncée pour jeudi. Dans un communiqué, Elles interpellent le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Elles regrettent que la décision intervient alors que des étudiants sont partis à Touba pour le Magal et ont laissé leurs bagages dans leurs chambres. En outre, elles précisent à l’endroit du Directeur du Coud, Ndéné Mbodj, que «des facultés comme la Faseg et la Fsjp n’ont pas encore terminé les cours» et réclament, en conséquence, le retrait de cette décision. Les amicales déplorent cette mesure «unilatérale, non concertée et irréfléchie» qui, selon elles, relève «d’un amateurisme de premier ordre de la part du Coud». Le directeur du Coud, selon Seneweb, a accédé à cette demande et assuré qu’une «prise en charge sociale exceptionnelle est prévue du 23 au 31 août» pour certains étudiants de la Fsjp (de Licence 1 à Master 1) et de la Faseg (Master 1).
Kataba 1 dans le Bignona Le sous-préfet Amadou Wagué n’est plus
Le sous-préfet de l’arrondissement de Kataba 1, département de Bignona, est décédé ce mercredi. Selon les informations d’autorités proches du défunt, Amadou Wagué ne se sentait pas bien ces derniers jours, ce qui a d’ailleurs justifié son absence au Comité départemental de développement (Cdd) convoqué par le Préfet, lundi dernier. Pour rappel, M. Wagué a été muté à Sagatta Djoloff, lors du dernier mouvement du commandement territorial rendu public a l’issue du Conseil des ministres du 7 août 2024.