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18 juin 2025
Par Mamadou KASSÉ
REPENSER LE MODELE ECONOMIQUE DE LA PRESSE
Depuis quelques semaines, les difficultés de la presse sont étalées au grand jour. La presse vit des jours sombres, pas du fait de son état de précarité structurelle, mais plutôt du fait que l’opinion nationale en fait son sujet de discussion.
Depuis quelques semaines, les difficultés de la presse sont étalées au grand jour. La presse vit des jours sombres, pas du fait de son état de précarité structurelle, mais plutôt du fait que l’opinion nationale en fait son sujet de discussion. Tout le monde savait que la presse allait inéluctablement vers le mur. L’impasse était devenue incontournable. Et voilà des années qu’on alertait sur une mort programmée de cette presse dont certains ne vivaient que sur perfusion et de manière artificielle. Les médias ont toujours vécu ou survécu au-dessus de leurs moyens. Un journal à 100 ou 200 francs ne peut être viable. Il l’est encore moins si la publicité ne suit pas. Le pouvoir d’achat du Sénégalais moyen souvent invoqué n’y change rien. Sans vente conséquente et sans publicité, peut-on parler de presse? La presse était en train de mourir de sa belle mort malgré sa position stratégique de levier de la démocratie et des libertés. Ceux qui connaissent les réalités des médias voyaient venir car le modèle proposé n’ouvrait aucune perspective aux organes et aux journalistes. Les patrons de presse qui se sont lancés dans cette aventure périlleuse l’ont payé tandis que d’autres vivent d’expédients pour survivre. Pendant ce temps les jeunes reporters voient leurs conditions de vie et de travail se dégrader. Ni plan de carrière ni perspective d’avancement ne leur sont proposés. Même pas le minimum vital exigé par la convention collective des journalistes qui n’est en fait qu’un simple plancher.
Si en plus les impôts viennent accabler les organes pour des impôts, cotisations sociales, tva et autres, on mesure la précarité de la presse. Du point de vue de la loi et du code de la presse en particulier, les organes de presse sont des entreprises de presse soumises à certaines obligations. Quelques rares médias arrivent tant bien que mal, à satisfaire ces exigences de la loi. La majorité ne le veut pas et ne le peut pas et sz doit de déposer un bilan. A défaut de le faire, on s’expose à la sanction d’une administration sans état d’âme sur les exigences de la loi.
Que reste-t-il à faire? Engager des négociations pour se pencher sur les misères de la presse, présenter la situation réelle sans faux fuyant, accepter que la presse à toujours vécu sous perfusion face à des lobbies politiques, économiques et idéologiques qui ont toujours tenté de l’utiliser.
Les négociations doivent porter sur toutes les questions présentes et futures qui, si l’on y prend garde, risquent encore d’entraver la vie des entreprises de presse. Les questions à adresser sont tellement nombreuses qu’une seule séance n’y suffirait pas. Mais fort heureusement les assises de la presse dont les conclusions sont en train d’être affinées peuvent servir de termes de référence pour engager de véritables négociations sans perdre du temps. Car le temps presse pour trouver des solutions définitives pour que la presse assume véritablement son rôle de levier de la démocratie sans entrer dans les compromis, compromissions et connivences.
Par Ibou FALL
LES RUINES DE LA RÉPUBLIQUE, LA PRESSE À L’AGONIE
Entre promesses de changement radical et spectre de poursuites judiciaires, le nouveau pouvoir joue une partition risquée. Parviendra-t-il à transformer sa rhétorique en actions concrètes sans déchirer le tissu social du pays ?
Ne prenons pas des airs de vierge effarouchée : au regard des résultats des dernières locales comme des Législatives, surtout après le cirque de l’installation de cette législature, il faut tout de suite comprendre que les périodes d’actualités ennuyeuses sont derrière nous.
La présidentielle, bien entendu, en est le surréaliste pompon. Sauf que l’on ne s’imagine alors pas à quel point…
Et donc, la semaine passée, c’est à l’occasion de la Journée de l’arbre que la salve retentit. Le Premier ministre Ousmane Sonko, toujours lui, le devoir de planter son végétal accompli, s’offre une sortie dans le style dont il a quasiment le monopole du secret : «Nous avons trouvé un pays en ruines !»
C’est presque téléphoné : quelques semaines auparavant, le nouveau patron de la Rts, Pape Alé Niang, manifestement ému de l’état du pays que le nouveau pouvoir semble avoir des scrupules à avouer, depuis les réseaux sociaux, allume la mèche : en résumé, il faudra que l’alchimie en fusion «Diomaye môy Sonko», enfin, parle vrai au Peuple… Aussitôt relayé par le frétillant Dg de la Caisse des dépôts, Fadilou Keïta, lequel ne cherche pas ses mots pour en désigner les responsables : les vandales du régime sortant laissent derrière eux un pays d’où même l’herbe ne pousse plus…
Certes, les partages de terres sur la Corniche dakaroise et à l’entrée de Thiès peuvent distraire l’opinion quelques jours et les vidéos des palaces d’anciens privilégiés qui circulent au même moment en rajoutent aux fureurs surfaites des énervés congénitaux.
Ça ne suffit pas, manifestement, à étancher la soif inextinguible de revanche du «peuple des 54%». Lequel commence à s’agacer prodigieusement, et pas seulement parce que l’on ne pend personne haut et court sur la place publique… Sur les grands boulevards, il assiste, incrédule, aux déguerpissements des vendeurs à la sauvette, à l’immobilisation des motocyclettes de la «Génération Tiak-Tiak» qui sont des siens : les votes du 24 mars 2024 semblent se retourner contre eux.
C’est limpide, il faut en urgence de gros poissons dans la nasse en attendant que le «Projet» sorte de la salle d’accouchement de l’administration Pastef pour distribuer les milliers d’emplois que tout ce beau monde attend. Enfin, sauf ceux qui continuent de prendre les océans pour se réfugier dans des pays où le rêve de bien-être est encore permis. Bref, les quelques sucettes qu’on saupoudre çà et là ne suffisent pas. Signe des temps ? On apprend dans la presse que la belle-mère du Président sortant, une adjaratou à la santé que l’on dit chancelante, devrait être entendue par la gendarmerie, quitte à aller la cueillir avec un panier à salade, en compagnie d’un de ses fils, pour de sulfureuses histoires de foncier.
Une arrestation retentissante piochée dans le camp présidentiel, comme celle de Karim Wade au début des années Macky ? Le «peuple des 54%» n’attend que ça pour se dérider.
Y’a peut-être mieux, ou pire, c’est selon.
Déjà, de folles et insistantes rumeurs invoquent des poursuites pour «crimes contre l’humanité» à l’encontre de Macky Sall, qui serait l’unique responsable de plus de quatre-vingts vies perdues. Et l’on ne vous parle pas des milliers de «prisonniers politiques», comprenez d’innocents citoyens sans défense, ramassés au petit bonheur la malchance, pour le crime odieux d’arborer des bracelets vert-blanc-rouge, entre 2021 et 2023.
Ça ne devrait pas précéder de beaucoup la traque de ses biens mal acquis. Déjà, on a du mal à digérer le pied-à-terre de Marrakech, ses voyages autour du monde en jet privé, le salaire indécent que le Président français, Macron, lui paye.
se demander si le nouveau régime ne va pas lui interdire finalement de poser les pieds au Sénégal en le menaçant d’emprisonnement. Saiton jamais ? Pour peu qu’il se voie de retour au Palais de l’avenue Senghor dans cinq ans alors que le «Projet» en a en principe pour un demi-siècle…
Trêve de rêveries, la horde des opprimés s’impatiente, et il lui faut du lourd. C’est vrai, entretemps, ça lève un lièvre avec ses grandes oreilles, qui fait du bruit : quarante milliards de francs Cfa de dettes fiscales pour une presse complètement corrompue par Macky Sall, et dont les patrons mènent jusque-là un grand train, à coups de subventions indues et de conventions complaisantes avec les établissements publics. Quand la nouvelle du blocage des comptes de ces vendus se répand en même temps que la résiliation des contrats tirés par les cheveux, ça fait des sauts de cabri dans le petit monde coloré du Pastef. Vous voulez mon avis sur cette affaire de bras de fer de la presse et du pouvoir ? Je vous le donne quand même…
C’est un esprit brillant, une dame distinguée, Fatima Simone Bâ, qui nous sort la formule imparable : «La presse s’est embarquée dans une économie de la pitié.» En effet, cela fait bien longtemps que la mécanique des médias est surannée, avec le passage au digital.
Qui disait que «Google a enterré Gutenberg» ? C’est bien de cela qu’il s’agit.
Les pleurnicheries annuelles sur l’aide à la presse, les larmoiements quinquennaux pour les amnisties fiscales, les suppliques semestrielles pour être reçus au Palais, les ententes cordiales avec les sociétés publiques, ça dure depuis plus de quarante ans et ne donne rien.
Et ça nous affuble, tout ce temps, nous autres de la presse, des haillons du pauvre qui vit du «charity business» des hommes de pouvoir, avec des grelots démocratiques autour du cou pour résonner en cas de tribulations électorales, et le certificat de bonne vie et mœurs selon que votre titraille du jour convient à votre bailleur de fonds.
Depuis, ça vit de la pitié que ça inspire à des gens qui regardent la populace des médias de haut. Or, le journalisme est tout sauf cela : sa déontologie tend en entier vers le respect dû à celui qui exerce ce métier, sans doute le plus beau du monde…
Revenons à la vraie vie, où un nouveau pouvoir, pour aider ses ouailles à patienter, repeint le tableau de la République aux couleurs de la catastrophe.
Et puisque les déclarations vont crescendo, du simple Dg au Premier ministre, il ne reste plus qu’au président de la République soi-même d’annoncer solennellement la banqueroute nationale…
Pour l’heure, ça se contentera de la déclaration du Premier ministre sur les décombres fumants que sont les ruines de la République.
Et sur ces paroles pleines de sagesse qui nous font redouter le pire dans les semaines qui viennent, Monsieur le Premier ministre embarque dans l’avion présidentiel à destination de Kigali, où le champion toutes catégories de la mise au pas d’un pays aux penchants sanguinaires s’apprête à entamer un quatrième mandat sans qu’un seul toussotement ne vienne semer le doute sur sa légitimité. Respect.
On s’imagine bien que pour honorer ce rendez-vous continental, la République doit casser la dernière des tirelires, celle retrouvée sous un tas repoussant de débris et que Macky Sall, dans son départ précipité, ne pense pas à emporter.
Et donc, le Premier ministre prend les airs. Sur la photo de la tribune d’honneur, il n’est certes pas aux premiers rangs, mais l’essentiel, puisque nous sommes en période olympique, n’est-il pas de participer ? Et puis, qui nous dit que pour le dixième mandat de Paul Kagame, Ousmane Sonko ne sera pas là, cette fois avec le rang de chef d’Etat, audevant de la scène ?
Calmez-vous, je blague !
Après le saut de puce de Kigali, escale à Bamako, pour une séance de travail avec l’homologue malien, qui se fend d’un discours pour saluer la fraternité sénégalo-malienne, en évoquant «les chantiers obliques» qu’on risquerait d’emprunter si ça ne tient qu’aux nouveaux colons.
Y’a du boulot à Bamako…
Comme il faut s’y attendre, il n’échappe pas à la question du panafricanisme exacerbé de Pastef avant le 24 mars 2024, qui a tendance à ramollir. Non, il reste le même, dit-il, en conseillant à ses frères de ne pas céder aux émotions fortes. Il sait sans doute de quoi il parle, ayant eu à souhaiter déloger Macky Sall du Palais et lui faire connaître le sort de Samuel Doe.
Résultat, c’est Diomaye, le président.
LE BILAN DE L’ACCIDENT DE KHOUROU MBACKE ET L’APPEL DU CHEF DE L’ETAT A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les parutions de ce vendredi dresse le bilan de l’accident de la route survenu à Khourou Mbacké, dans le département de Mbacké et l’appel du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye à un dialogue ‘’rénové’’ avec la presse nationale
Dakar, 16 août (APS) – Le bilan de l’accident de la route survenu à Khourou Mbacké, dans le département de Mbacké et l’appel du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye à un dialogue ‘’rénové’’ avec la presse nationale sont les principaux sujets au menu des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Une collision entre un camion et un minicar survenue jeudi dans l’après-midi, à hauteur du village de Khourou Mbacké, dans le département de Diourbel, a fait neuf décès et plusieurs blessés. Les victimes ont été évacuées vers l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel et l’hôpital Matlaboul Fawzayni de Touba, a appris l’APS de source sécuritaire.
‘’9 morts et plusieurs blessés dans un accident’’, titre Vox Populi, précisant que ‘’l’horreur est survenue entre Ndoulo et Khourou Mbacké : un camion emboutit un car, 6 morts sur le coup, 3 autres un peu plus tard’’.
Le journal ajoute que ‘’la majorité des décédés sont originaires de Diourbel. Les passagers revenaient de funérailles à Touba’’.
‘’Huit morts et 15 blessés dans un accident sur la route de Touba’’, écrit en une Le Soleil, indiquant que ce ‘’violent accident survenu hier sur la route de Touba, a occasionné huit décès et 15 blessés’’. ‘’Cet événement malheureux survient à une semaine du Magal de Touba’’, déplore le quotidien national.
‘’Accident tragique sur l’axe Diourbel- Mbacké : 9 morts dont 6 sur le coup enregistrés’’, selon Libération. ‘’Neuf morts dans un accident à Mbacké’’, met en exergue à son tour WalfQuotidien.
L’Observateur indique que ‘’le bilan de l’accident est très lourd avec 23 victimes dont neuf décès et 13 blessés graves et un léger’’, donnant ‘’la liste des victimes de l’accident qui a fait 9 victimes’’.
Les quotidiens du jour se sont également intéressés à l’appel du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, en Conseil des ministres pour un dialogue ”rénové” avec la presse nationale au lendemain de la journée sans presse décrétée, le 13 août 2024, par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS).
‘’Crise de la presse : le dialogue à la une’’, affiche à sa une Bès Bi. Le journal indique que ‘’c’est le paragraphe qui a été peut-être le plus partagé du communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024’’.
‘’Le président Faye a appelé à un dialogue rénové avec la presse et souligné que le secteur mérite une attention particulière du gouvernement. Une réaction au lendemain de la journée sans presse largement suivie. Les patrons affichent le sourire mais semblent encore prudents’’, écrit la publication.
‘’Bras de fer presse-Etat : un parfum de dégel’’, note Sud Quotidien. ”Le mouvement d’humeur des acteurs des acteurs et professionnels des médias sénégalais, manifesté par une journée sans presse, initiée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS) et largement suivie, le mardi 13 août dernier, semble recevoir une oreille attentive du côté des autorités étatiques’’, rapporte le journal.
‘’En Conseil des ministres au Palais de la République, le mercredi 14 août 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, convaincu que la situation générale de la presse mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriée’’, fait savoir Sud.
‘’Bass, en père de la Nation’’, titre Source A. ’’Le président de la République a réagi suite à la journée sans presse observée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse (CDEPS) à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi. Face aux membres de son gouvernement, le chef de l’Etat se dit ouvert à un dialogue avec les acteurs, avant de donner des instructions fermes au ministre de la Communication pour l’application intégrale du Code de la presse’’, écrit la publication.
EnQuête annonce que le patronat se réunit aujourd’hui après la journée sans presse. ‘’Après la journée sans presse, le patronat se réunit ce vendredi autour du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse (CDEPS) pour évaluer le premier plan d’action exécuté cette semaine, pour protester contre les mesures asphyxiantes prises par l’Etat à son encontre’’, mentionne le journal.
LES VICTIMES PLAIDENT POUR L’ABROGATION DE L’AMNISTIE
Les collectifs des victimes des événements survenus entre 2021 et 2024 exigent l’abrogation de la loi d’amnistie. Ils l’ont exprimé lors d’un atelier tenu à Saly, mercredi dernier, avec le Forum Civil.
Les collectifs des victimes des événements survenus entre 2021 et 2024 exigent l’abrogation de la loi d’amnistie. Ils l’ont exprimé lors d’un atelier tenu à Saly, mercredi dernier, avec le Forum Civil.
En partenariat avec Open Society Foundation, le Forum civil a rencontré, mercredi, à Saly, les responsables des collectifs des victimes des événements politiques entre 2021 et 2024 dans le cadre de la lutte contre l’impunité au Sénégal. «Ces victimes nous viennent de Bignona, de Ziguinchor, de Matam, de Dakar, de Touba et Mbacké. L’objectif, c’était d’échanger pour voir dans quel sens on pourrait faire des propositions pour lutter définitivement contre l’impunité au Sénégal», a déclaré Birahim Seck. «Au Sénégal, on a voté une loi d’amnistie et globalement les participants ont proposé que cette loi d’amnistie soit abrogée, quelles que soient les conséquences juridiques», ajoute le coordonnateur du Forum civil. À l’en croire, «les parlementaires doivent symboliquement plaider pour l’abrogation de cette loi sur l’amnistie».
Birahim Seck a lancé un appel poignant à l’endroit des autorités pour qu’elles prennent en charge de façon effective, en termes de suivi, de réparation, des différentes victimes de ces événements car elles sont en train de souffrir avec leurs familles. Mais il demande aussi au gouvernement qu’une enquête «sérieuse et indépendante soit ouverte pour situer les responsabilités». Le coordonnateur du Forum civil souligne que les victimes exigent également «une enquête indépendante sur le système de recrutement des forces de défense et de sécurité lors de ces malheureux événements, mais aussi sur les cas de meurtre ou de disparition constatés au Sénégal». Au cours de cette rencontre entre les parents des victimes et le Forum civil, il a aussi été la nécessité de «prendre en charge cette situation par la mise en place d’une structure pour gérer les victimes, tant la blessure est profonde» et ce, au nom des principes de lutte contre l’impunité, de justice et de redevabilité.
OUAKAM SPOLIÉE SE RÉVOLTE ET EXIGE LA RESTITUTION DE SES TERRES
La commune a été, samedi dernier, le théâtre de violentes manifestations opposant le collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » aux forces de l’ordre
La commune de Ouakam a été, samedi dernier, le théâtre de violentes manifestations opposant le collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » aux forces de l’ordre. Les autochtones réclament la restitution des terres attribuées à des tiers au détriment des populations du village traditionnel de Ouakam.
Le foncier est une véritable dans plusieurs localités de notre pays. Les villages traditionnels Lébou ne sont pas épargnés. De Ngor à Diender, les conflits entre les populations locales et les promoteurs immobiliers sont fréquents. Mais s’il y a un lieu où les tensions sont permanentes, c’est bien à Ouakam. Dans ce village traditionnel de « Tànka », l’assiette foncière est presque épuisée. Les baraques en bois, qui ont longtemps permis à ce village mythique de conserver son charme d’antan, sont presque tombées en décrépitude sous la pression démographique. Le samedi 10 août dernier, un point de presse organisé parle collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » a rapidement dégénéré en une violente manifestation.
Au lendemain des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, le célèbre « Tally américain », l’une des voies principales du quartier, est marquée par le chaos et la désolation. Des pavés arrachés, des morceaux de tables brisées et des barricades jonchent le sol. Des fragments de grenades lacrymogènes utilisées par les forces de l’ordre sont dispersés le long de la route. Des poubelles vidées, certaines renversées, d’autres incendiées, leurs formes tordues témoignent de la violence des affrontements. Ici, le goudron est noirci par des traces de pneus brûlés, dont l’odeur insupportable titille les narines. Malgré l’accalmie, les blindés de la gendarmerie postés au célèbre croisement de Ouakam restent sur le qui-vive, guettant le moindre mouvement.
Devant le portail de son kiosque, Abdou Ndoye, 43 ans, range ses marchandises. La manifestation du samedi n’a pas été facile pour lui. Mais il se réjouit des actions menées par les jeunes de son quartier, qui, selon lui, permettront aux autorités de prendre au sérieux leurs préoccupations. « Les terres sont déclassées et vendues comme des petits pains, au détriment de la population de Ouakam. Il n’y a plus d’espace, et le périmètre de l’aéroport est intouchable », regrette-t-il.
« Il était temps pour les populations de Ouakam de se soulever. Des personnes tierces disposent de centaines d’hectares. Le village étouffe. Il n’y a plus d’espace », affirme El Hadji Diagne, trouvé près de la « Baya » (Place) de Taglou alors qu’il s’apprête à aller à la plage. Le trentenaire raconte avoir échappé de justesse à une arrestation. Très attentif aux questions foncières, il estime que les terrains abritant les bases militaires nombreuses dans la zone appartiennent historiquement aux populations. « Ce sont nos terres. Elles appartenaient à nos aïeux. L’actuel camp militaire en face de la Cité Avion et une partie du foncier de l’aéroport reviennent de droit à la population de Ouakam», estime-t-il. « Imaginez ce que deviendra le village de Ouakam dans une décennie. Ce sera presque invivable avec la surpopulation. Les terrains déclassés, situés derrière l’ex-camp Paul Lapeyre, auraient pu permettre de réaliser une extension du village et des infrastructures collectives, mais aujourd’hui, ils ont été offerts aux Lions du football et à d’autres particuliers par le régime de Macky Sall », s’indigne le jeune homme. Pour lui, les manifestations sonnent comme un signal pour les nouvelles autorités. «Après l’arrêt des travaux sur le littoral et dans le périmètre de l’aéroport de Dakar, le foncier à Ouakam doit devenir une préoccupation pour les autorités actuelles. Des lieux symboliques pour le village, comme la plage en bas de la colline des Mamelles, sont expropriés au profit d’étrangers, au mépris de nos croyances traditionnelles. Il faut que cette histoire soit tirée au clair, car c’est une question de survie », met en garde El Hadji.
Ibrahima Alassane Mbengue, porte-parole du collectif « Momélu Ouakam », défend la même position qu’El Hadj. Il demande la restitution des terres qui reviennent de droit à la population de Ouakam. Selon lui, le foncier sur lequel sont bâties les bases militaires doit être cédé aux habitants du village. « Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux habitants. Le morcellement des terres est un réel problème, la Cité Avion n’a pas d’espace suffisant pour des infrastructures nécessaires à la commune », déclare-t-il. Poursuit à haute voix, il indique que « nous avons constaté que des sociétés privées, en complicité avec certaines autorités, veulent accaparer nos terres. Ouakam vit dans une promiscuité totale. De la cité Avion à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espace. Nous avons besoin de ces terrains pour construire des infrastructures dans la commune. Nous ne voulons plus que les autorités locales parlent en notre nom…Elles ont montré leurs limites car elles ne prennent plus en charge les aspirations des populations » soutient Ibrahima Alassane Mbengue.
« Il y a des lobbys fonciers trop puissants qui instrumentalisent les jeunes au profit de leurs intérêts »
Un peu plus loin, vers le marché de Ouakam, la rue est un champ de ruines. Les traces des émeutes de samedi dernier sont encore visibles sur les trottoirs. Des bacs à ordures et de grosses pierres bloquent la chaussée. Les tas d’ordures sont encore fumants en cette matinée marquée par une chaleur accablante. Des poubelles brûlées dégagent une odeur âcre qui se mêle à celle des tessons de grenades lacrymogènes. Ablaye Diène dit ne pas être d’accord avec les méthodes utilisées par les jeunes. Les émeutes de ce weekend ont perturbé la quiétude du village. Rencontré dans une ruelle sinueuse du quartier traditionnel de Boulga, il souligne que les manifestations du collectif ne sont rien d’autre qu’un moyen pour certains gros bonnets du village de faire valoir leurs avantages personnels. « À Ouakam, les questions foncières sont très sensibles. Il y a des lobbies fonciers trop puissants qui instrumentalisent les jeunes au profit de leurs intérêts personnels, au détriment des intérêts communs. Des terrains appartenant au village sont vendus à des tiers à l’insu des Ouakamois. Les terres jouxtant le mur de l’Aéroport et la colline des Mamelles ont été bradées par les autorités des régimes précédents en complicité avec certains habitants », déplore-t-il dans un wolof à l’accent Lébou. Toutefois, il juge nécessaire de réaliser des extensions pour un village devenu très exigu avec le temps.
« La guerre entre les notables a plongé notre village dans une situation désastreuse. Comment se fait-il que des Doxandém (étrangers) disposent d’hectares de terres à Ouakam ? Qui sont leurs complices ? », s’interroge Yaye Rokhaya Diop, seau rempli de sachets à la main, alors qu’elle revient du marché. Cette Lébou bon teint fustige les querelles incessantes entre les dignitaires du village. Selon elle, ces démêlés n’ont fait qu’empirer la situation. « Ce n’est pas la première fois. Ces émeutes ne sont que le résultat des divisions entre les chefs coutumiers. On ne parvient même pas à distinguer qui est le véritable Djaraf et qui est le vrai Ndéey ji Réew. C’est dommage ! Chacun cherche à avancer ses pions pour récolter les dividendes », conclut-elle.
Par Moussa KAMARA
ISRAËL
Je me réveille tous matins du monde avec consternation en sachant que l’impérialisme a encore de beaux jours devant lui. La preuve par Israël qui s’adonne méthodiquement à massacrer des vies et des villes.
Je me réveille tous matins du monde avec consternation en sachant que l’impérialisme a encore de beaux jours devant lui. La preuve par Israël qui s’adonne méthodiquement à massacrer des vies et des villes.
Pour laver l’affront ou l’humiliation perpétrée par le Hamas au sein de son territoire, le Premier ministre Netanyahou et son gouvernement ont entrepris de restaurer leur crédibilité lourdement entamée et entachée par les Palestiniens. Depuis des mois maintenant, sous le prétexte fallacieux de détruire le Hamas, un génocide qui ne dit pas son nom se perpètre dans la bande de Gaza.
Pour mille morts Israéliens, quarante mille Palestiniens ont péri sous les bombes de Tsahal. Avec l’aval de l’Occident. Qui pouponne et chouchoute Israël. Avec un seul bémol, lors de la mort d’humanitaires blancs à Gaza. Nous avons pu voir les étudiants américains et européens manifester bruyamment leur soutien aux Palestiniens. Des manifestations qui ont laissé de marbre le gouvernement israélien tout comme le rapport onusien que l’ambassadeur juif a déchiré sous les yeux du monde entier au siège de l’ONU à New York. Israël attaque et tue où bon lui semble, du Palestinien. Ceux que ça devrait heurter les premiers, les Arabes, tissent et développent de plus belle leurs relations avec l’Etat juif.
C’est à croire que les Palestiniens sont damnés ! Car voilà des gens indésirables même chez eux. L’objectif premier est l’éradication du Hamas. Une mission quasiment impossible même au prix d’un génocide. Qu’est-ce qui peut expliquer cette arrogance juive ?
Cet Etat, couvé par l’Occident, ne compte pas seulement sur l’Amérique et l’Europe, dans ce dernier continent les Juifs ont vécu et survécu à l’Holocauste, mais aussi sur sa puissance nucléaire. Parce qu’un Etat aussi peu peuplé, très exigu, très arrogant, indifférent aux injonctions de l’ONU et d’autres, entouré de potentiels ennemis, même si…, pouvant tuer ses ennemis où ils puissent se trouver, ne craignant aucun tribunal au monde, ne respectant pas la vie humaine autre que celle des Juifs, garde simplement un secret de Polichinelle.
D’autres Etats font moins et se trouvent bombardés de reproches et de condamnations sévères. L’Etat juif n’en a cure ! Ceux qu’on a l’habitude d’entendre condamner les atteintes aux droits de l’homme à travers le vaste monde, ferment pudiquement les yeux et la bouche sur les atteintes perpétrées par Israël !
On a même vu les membres du Congrès américain réserver une standing ovation au boucher Benyamin Netanyahou. Une manière de l’encourager dans son génocide des Palestiniens. Et l’on viendra après cela nous parler des valeurs morales de l’Occident…
BASSIROU DIOMAYE FAYE APPELLE À UN DIALOGUE RÉNOVÉ AVEC LA PRESSE
24heures après la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un «dialogue rénové» avec la presse
Le mouvement d’humeur des acteurs et professionnels des médias sénégalais, manifesté par une Journée sans presse, initiée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) et largement suivie, le mardi 13 août dernier, semble recevoir une oreille attentive du côté des autorités étatiques. En Conseil des ministres qu’il a présidé au Palais de présidentiel le lendemain, mercredi 14 août 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, convaincu que la situation générale de la presse mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées.
24heures après la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un «dialogue rénové» avec la presse nationale. S’exprimant en Conseil des ministres avanthier, mercredi 14 août 2024, soit au lendemain de ce mouvement d’humeur, le Chef de l’Etat a relevé que la situation générale de la presse «mérite une attention particulière» du Gouvernement et des «mesures de redressement appropriées». «Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées», informait le communiqué du Conseil des ministres.
Evoquant le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie, le président Diomaye Faye a déclaré : «En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés», précise le communiqué du Conseil.
LANCEMENT OFFICIEL DE LA «PLATEFORME DECLARATION MEDIAS DU SENEGAL», CE VENDREDI
D’ailleurs, comme pour donner corps à cet appel du Chef de l’Etat, Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, va procéder au lancement officiel, lors d’un point de presse prévu dans la matinée de ce vendredi 16 août 2024, à la Maison de la Presse Babacar Touré, de la «Plateforme Déclaration Médias du Sénégal». Il s’agit d’une trouvaille pour «encadrer et dynamiser le secteur média au Sénégal», informe la note annonçant cette rencontre.
Ces mesures étatiques font suite à l’alerte lancée par les acteurs sur la crise du secteur de la presse. Face à la situation difficile que vivent les médias sénégalais, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur, a organisé une Journée sans presse, le mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale. Le CDEPS dénonce ainsi, par cet acte, le blocage des comptes bancaires, la production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, le gel des paiements, la mise en demeure et le refus de concertation, entre autres décisions des nouvelles autorités qui ont fini de rendre vulnérables nombre d’entreprises et organes de presse principalement du secteur privé dont certains ont déjà suspendu leur parution.
Le mouvement d’humeur et/ou d’alerte a été largement suivi par les acteurs de la presse notamment privée, avec la non-diffusion de journaux parlés et programmes des radios et télévisions, des sites d’information. Aussi il n’y a pas de parution de quotidiens ; seules les entreprises de presse du secteur public et quelques-unes du secteur privé ont maintenu la diffusion de leurs programmes ou fonctionné correctement, durant la journée de mardi dernier.
BASSIROU DIOMAYE FAYE POUR UNE REFONDATION DE LA POLITIQUE DE L’ETAT
En réunion du conseil des Ministres avant-hier, mercredi 14 Août, le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux.
Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé avant-hier, mercredi 14 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. Au cours de cette rencontre, il a souligné la nécessité de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux.
En réunion du conseil des Ministres avant-hier, mercredi 14 Août, le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux. Il a demandé ainsi au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en relation avec son collègue de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherches agro-sylvo-pastorales et de renforcer, à travers un Contrat d’Objectifs et de Moyens innovant, l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en infrastructures technologiques de qualité et en ressources humaines et financières significatives afin de consolider la structure dans une posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire.
Parlant de la campagne agricole, il a salué le travail d’anticipation et de rectification accompli par le Premier Ministre ainsi que les efforts exceptionnels consentis par le Gouvernement pour, d’une part, auditer et apurer les dettes héritées du secteur et, d’autre part, soutenir les producteurs avec la mise en place, cette année, de façon pragmatique, des intrants et matériels agricoles sur l’étendue du territoire national grâce au concours notable des Forces armées. Dans cet élan, il a demandé au ministre de l’Agriculture de veiller au suivi adéquat du développement et de la protection des cultures contre le péril acridien et les oiseaux granivores.
Le Président de la République a demandé également au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de veiller avec les ministres concernés à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles. Il lui a rappelé l’urgence de finaliser, dans l’esprit du PROJET, l’actualisation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Il a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national pour l’arachide et les principales cultures vivrières.
14 JOUEUSES RETENUES POUR PARTICIPER AU TOURNOI DE PRE-QUALIFICATION
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal féminine de basket, Ortis Hughley Jr, a publié, mercredi, la liste des quatorze joueuses retenues pour le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026, prévu du 19 au 25 août, à Kigali (Rwanda)
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal féminine de basket, Ortis Hughley Jr, a publié, mercredi, la liste des quatorze joueuses retenues pour le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026, prévu du 19 au 25 août, à Kigali (Rwanda), a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de basketball. Dans un communiqué, l’instance dirigeante du basket sénégalais rappelle que le Rwanda et le Mexique ont été désignés par la FIBA pour abriter les éliminatoires de la Coupe du monde féminine de basket 2026 à Berlin.
Le Sénégal, vice-champion d’Afrique, évoluera à Kigali dans le groupe C avec le Brésil, la Hongrie et les Philippines.
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Les Sénégalais ont difficilement dominé les champions d’Afrique en titre (66-64), au terme de la première rencontre amicale, qui a eu lieu lundi à Dakar, où s’est également tenu le second match.
L ’équipe tunisienne, comme métamorphosée, a abordé ce second match amical dans un tout autre état d’esprit en montrant plus d’envie et faisant preuve de générosité, pour un jeu percutant. À la voir évoluer mercredi au stadium Marius-Ndiaye de Dakar, rien n’indiquait que l’équipe de la Tunisie est en pleine phase de reconstruction, avec l’arrivée du technicien français Mehdy Mary en décembre 2023 pour la diriger. L’adresse des basketteurs tunisiens sur les tirs à trois points et leur facilité à se retrouver dans la bouteille ont fait mal à une équipe du Sénégal déboussolée devant son public.
Les Lions, en manque d’efficacité en l’absence de certaines vedettes, dont El Hadji Branco Badio, étaient méconnaissables. Et c’est donc logiquement que les Aigles de Carthage vont mener à la mi-temps par plus de 10 points d’écart.
Les hommes de Ngagne Desagana Diop sont revenus de la pause dans un tout autre état d’esprit, avec une volonté de mettre plus de rigueur dans leur jeu, ce qui s’est traduit par une bonne défense de leur part en début de seconde période.
De cette manière, ils ont surpris les Tunisiens pour réduire l’écart à deux points seulement, à moins de cinq minutes de la fin du match, avant de retomber dans leur travers.
À la fin du quatrième quarttemps, la Tunisie, qui a fait preuve de constance dans le jeu, s’impose sur le score de 65 à 60. Le Sénégal jouera les éliminatoires de l’Afrobasket 2025 contre le Rwanda, le Gabon et le Cameroun, du 22 au 24 novembre, à Dakar. L’Afrobasket masculin se tiendra à Luanda, la capitale de l’Angola, en août de l’année prochaine.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
DESAGANA DIOP, SELECTIONNEUR DES LIONS « Ce match va nous aider pour l’avenir »
Vainqueur à l’aller avec deux points d’écart (66-64), l’équipe du Sénégal a perdu le second duel lors de sa deuxième rencontre qui l’a opposé ce mercredi à la Tunisie. Sans ses cadres, les Lions se sont inclinés sur la marque de 60 à 65. Au bout, le sélectionneur Ngagne Desagana Diop tire les enseignements et bilan de ce double test entrant dans le cadre de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
« C’est un bilan positif. Comme je l’ai dit la dernière fois, bien sûr on veut gagner mais c’est aussi pour voir les jeunes jouer. Surtout aujourd’hui, on a 6 à 7 jeunes qui n’ont jamais joué un match comme ça. C’était l’essentiel de les faire jouer, de les voir faire des erreurs. Je pense que jouer un match comme cela, va nous aider pour l’avenir si on va en Coupe d’Afrique, s’ils sont dans l’équipe. Ce n’est pas facile et c’est frustrant de voir certaines erreurs. Parce qu’on a travaillé pendant deux semaines. Mais comme je dis ce sont des jeunes, parfois ils font des erreurs tellement élémentaires. C’est la nature du coach de réagir. C’est un peu frustrant. On doit continuer à travailler
« ON VA CONTINUER À TRAVAILLER LES TIRS PRIMÉS »
C’est vrai, mais on va continuer à travailler les tirs primés. Mais comme j’ai dit aux joueurs, ce n’est pas notre point fort. On est conscient de cela. C’est pourquoi quand on shoote, on va rapidement aux plus bas pour avoir les balles et avoir une seconde chance.
« LES JOUEURS SERONT PRÊTS EN NOVEMBRE
» On va voir. Parce qu’en novembre, on ne sait pas si on aura tous les joueurs qui évoluent en Europe comme les Branco Badio, Mbaye Ndiaye, Pape Moustapha Diop… C’est pourquoi je voulais faire jouer des jeunes pour leur permettre d’avoir l’expérience de ces matchs. Les joueurs seront prêts en novembre
«IL FAUT QU’ON CONTINUE À TRAVAILLER »
Je suis vraiment satisfait. Parce que j’ai vu les erreurs qu’on est en train de faire lors des séances d’entrainement. Et ce que je viens de leur dire dans les vestiaires. Si on fait ces erreurs, on va perdre. Et c’est ce qui s’est passé. Mais je suis fier d’eux parce qu’on a été mené de 15 points et ils se sont battus. La défense était là, mais on ne pouvait pas scorer. On a perdu avec 5 points d’écart, il faut qu’on continue à travailler. Le match d’aujourd’hui était dur un instant. Il n’y avait pas Branco Badji, et Gora Camara qui sont repartis dans leur club. Ce n’était donc pas évident. Lamine Samb, c’est un joueur de 35 ans, je l’ai mis au repos. Ibou Faye s’est blessé au genou »