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18 juin 2025
LES VICTIMES PLAIDENT POUR L’ABROGATION DE L’AMNISTIE
Les collectifs des victimes des événements survenus entre 2021 et 2024 exigent l’abrogation de la loi d’amnistie. Ils l’ont exprimé lors d’un atelier tenu à Saly, mercredi dernier, avec le Forum Civil.
Les collectifs des victimes des événements survenus entre 2021 et 2024 exigent l’abrogation de la loi d’amnistie. Ils l’ont exprimé lors d’un atelier tenu à Saly, mercredi dernier, avec le Forum Civil.
En partenariat avec Open Society Foundation, le Forum civil a rencontré, mercredi, à Saly, les responsables des collectifs des victimes des événements politiques entre 2021 et 2024 dans le cadre de la lutte contre l’impunité au Sénégal. «Ces victimes nous viennent de Bignona, de Ziguinchor, de Matam, de Dakar, de Touba et Mbacké. L’objectif, c’était d’échanger pour voir dans quel sens on pourrait faire des propositions pour lutter définitivement contre l’impunité au Sénégal», a déclaré Birahim Seck. «Au Sénégal, on a voté une loi d’amnistie et globalement les participants ont proposé que cette loi d’amnistie soit abrogée, quelles que soient les conséquences juridiques», ajoute le coordonnateur du Forum civil. À l’en croire, «les parlementaires doivent symboliquement plaider pour l’abrogation de cette loi sur l’amnistie».
Birahim Seck a lancé un appel poignant à l’endroit des autorités pour qu’elles prennent en charge de façon effective, en termes de suivi, de réparation, des différentes victimes de ces événements car elles sont en train de souffrir avec leurs familles. Mais il demande aussi au gouvernement qu’une enquête «sérieuse et indépendante soit ouverte pour situer les responsabilités». Le coordonnateur du Forum civil souligne que les victimes exigent également «une enquête indépendante sur le système de recrutement des forces de défense et de sécurité lors de ces malheureux événements, mais aussi sur les cas de meurtre ou de disparition constatés au Sénégal». Au cours de cette rencontre entre les parents des victimes et le Forum civil, il a aussi été la nécessité de «prendre en charge cette situation par la mise en place d’une structure pour gérer les victimes, tant la blessure est profonde» et ce, au nom des principes de lutte contre l’impunité, de justice et de redevabilité.
OUAKAM SPOLIÉE SE RÉVOLTE ET EXIGE LA RESTITUTION DE SES TERRES
La commune a été, samedi dernier, le théâtre de violentes manifestations opposant le collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » aux forces de l’ordre
La commune de Ouakam a été, samedi dernier, le théâtre de violentes manifestations opposant le collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » aux forces de l’ordre. Les autochtones réclament la restitution des terres attribuées à des tiers au détriment des populations du village traditionnel de Ouakam.
Le foncier est une véritable dans plusieurs localités de notre pays. Les villages traditionnels Lébou ne sont pas épargnés. De Ngor à Diender, les conflits entre les populations locales et les promoteurs immobiliers sont fréquents. Mais s’il y a un lieu où les tensions sont permanentes, c’est bien à Ouakam. Dans ce village traditionnel de « Tànka », l’assiette foncière est presque épuisée. Les baraques en bois, qui ont longtemps permis à ce village mythique de conserver son charme d’antan, sont presque tombées en décrépitude sous la pression démographique. Le samedi 10 août dernier, un point de presse organisé parle collectif « Sàmm Moomelu Ouakam » a rapidement dégénéré en une violente manifestation.
Au lendemain des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, le célèbre « Tally américain », l’une des voies principales du quartier, est marquée par le chaos et la désolation. Des pavés arrachés, des morceaux de tables brisées et des barricades jonchent le sol. Des fragments de grenades lacrymogènes utilisées par les forces de l’ordre sont dispersés le long de la route. Des poubelles vidées, certaines renversées, d’autres incendiées, leurs formes tordues témoignent de la violence des affrontements. Ici, le goudron est noirci par des traces de pneus brûlés, dont l’odeur insupportable titille les narines. Malgré l’accalmie, les blindés de la gendarmerie postés au célèbre croisement de Ouakam restent sur le qui-vive, guettant le moindre mouvement.
Devant le portail de son kiosque, Abdou Ndoye, 43 ans, range ses marchandises. La manifestation du samedi n’a pas été facile pour lui. Mais il se réjouit des actions menées par les jeunes de son quartier, qui, selon lui, permettront aux autorités de prendre au sérieux leurs préoccupations. « Les terres sont déclassées et vendues comme des petits pains, au détriment de la population de Ouakam. Il n’y a plus d’espace, et le périmètre de l’aéroport est intouchable », regrette-t-il.
« Il était temps pour les populations de Ouakam de se soulever. Des personnes tierces disposent de centaines d’hectares. Le village étouffe. Il n’y a plus d’espace », affirme El Hadji Diagne, trouvé près de la « Baya » (Place) de Taglou alors qu’il s’apprête à aller à la plage. Le trentenaire raconte avoir échappé de justesse à une arrestation. Très attentif aux questions foncières, il estime que les terrains abritant les bases militaires nombreuses dans la zone appartiennent historiquement aux populations. « Ce sont nos terres. Elles appartenaient à nos aïeux. L’actuel camp militaire en face de la Cité Avion et une partie du foncier de l’aéroport reviennent de droit à la population de Ouakam», estime-t-il. « Imaginez ce que deviendra le village de Ouakam dans une décennie. Ce sera presque invivable avec la surpopulation. Les terrains déclassés, situés derrière l’ex-camp Paul Lapeyre, auraient pu permettre de réaliser une extension du village et des infrastructures collectives, mais aujourd’hui, ils ont été offerts aux Lions du football et à d’autres particuliers par le régime de Macky Sall », s’indigne le jeune homme. Pour lui, les manifestations sonnent comme un signal pour les nouvelles autorités. «Après l’arrêt des travaux sur le littoral et dans le périmètre de l’aéroport de Dakar, le foncier à Ouakam doit devenir une préoccupation pour les autorités actuelles. Des lieux symboliques pour le village, comme la plage en bas de la colline des Mamelles, sont expropriés au profit d’étrangers, au mépris de nos croyances traditionnelles. Il faut que cette histoire soit tirée au clair, car c’est une question de survie », met en garde El Hadji.
Ibrahima Alassane Mbengue, porte-parole du collectif « Momélu Ouakam », défend la même position qu’El Hadj. Il demande la restitution des terres qui reviennent de droit à la population de Ouakam. Selon lui, le foncier sur lequel sont bâties les bases militaires doit être cédé aux habitants du village. « Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux habitants. Le morcellement des terres est un réel problème, la Cité Avion n’a pas d’espace suffisant pour des infrastructures nécessaires à la commune », déclare-t-il. Poursuit à haute voix, il indique que « nous avons constaté que des sociétés privées, en complicité avec certaines autorités, veulent accaparer nos terres. Ouakam vit dans une promiscuité totale. De la cité Avion à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espace. Nous avons besoin de ces terrains pour construire des infrastructures dans la commune. Nous ne voulons plus que les autorités locales parlent en notre nom…Elles ont montré leurs limites car elles ne prennent plus en charge les aspirations des populations » soutient Ibrahima Alassane Mbengue.
« Il y a des lobbys fonciers trop puissants qui instrumentalisent les jeunes au profit de leurs intérêts »
Un peu plus loin, vers le marché de Ouakam, la rue est un champ de ruines. Les traces des émeutes de samedi dernier sont encore visibles sur les trottoirs. Des bacs à ordures et de grosses pierres bloquent la chaussée. Les tas d’ordures sont encore fumants en cette matinée marquée par une chaleur accablante. Des poubelles brûlées dégagent une odeur âcre qui se mêle à celle des tessons de grenades lacrymogènes. Ablaye Diène dit ne pas être d’accord avec les méthodes utilisées par les jeunes. Les émeutes de ce weekend ont perturbé la quiétude du village. Rencontré dans une ruelle sinueuse du quartier traditionnel de Boulga, il souligne que les manifestations du collectif ne sont rien d’autre qu’un moyen pour certains gros bonnets du village de faire valoir leurs avantages personnels. « À Ouakam, les questions foncières sont très sensibles. Il y a des lobbies fonciers trop puissants qui instrumentalisent les jeunes au profit de leurs intérêts personnels, au détriment des intérêts communs. Des terrains appartenant au village sont vendus à des tiers à l’insu des Ouakamois. Les terres jouxtant le mur de l’Aéroport et la colline des Mamelles ont été bradées par les autorités des régimes précédents en complicité avec certains habitants », déplore-t-il dans un wolof à l’accent Lébou. Toutefois, il juge nécessaire de réaliser des extensions pour un village devenu très exigu avec le temps.
« La guerre entre les notables a plongé notre village dans une situation désastreuse. Comment se fait-il que des Doxandém (étrangers) disposent d’hectares de terres à Ouakam ? Qui sont leurs complices ? », s’interroge Yaye Rokhaya Diop, seau rempli de sachets à la main, alors qu’elle revient du marché. Cette Lébou bon teint fustige les querelles incessantes entre les dignitaires du village. Selon elle, ces démêlés n’ont fait qu’empirer la situation. « Ce n’est pas la première fois. Ces émeutes ne sont que le résultat des divisions entre les chefs coutumiers. On ne parvient même pas à distinguer qui est le véritable Djaraf et qui est le vrai Ndéey ji Réew. C’est dommage ! Chacun cherche à avancer ses pions pour récolter les dividendes », conclut-elle.
Par Moussa KAMARA
ISRAËL
Je me réveille tous matins du monde avec consternation en sachant que l’impérialisme a encore de beaux jours devant lui. La preuve par Israël qui s’adonne méthodiquement à massacrer des vies et des villes.
Je me réveille tous matins du monde avec consternation en sachant que l’impérialisme a encore de beaux jours devant lui. La preuve par Israël qui s’adonne méthodiquement à massacrer des vies et des villes.
Pour laver l’affront ou l’humiliation perpétrée par le Hamas au sein de son territoire, le Premier ministre Netanyahou et son gouvernement ont entrepris de restaurer leur crédibilité lourdement entamée et entachée par les Palestiniens. Depuis des mois maintenant, sous le prétexte fallacieux de détruire le Hamas, un génocide qui ne dit pas son nom se perpètre dans la bande de Gaza.
Pour mille morts Israéliens, quarante mille Palestiniens ont péri sous les bombes de Tsahal. Avec l’aval de l’Occident. Qui pouponne et chouchoute Israël. Avec un seul bémol, lors de la mort d’humanitaires blancs à Gaza. Nous avons pu voir les étudiants américains et européens manifester bruyamment leur soutien aux Palestiniens. Des manifestations qui ont laissé de marbre le gouvernement israélien tout comme le rapport onusien que l’ambassadeur juif a déchiré sous les yeux du monde entier au siège de l’ONU à New York. Israël attaque et tue où bon lui semble, du Palestinien. Ceux que ça devrait heurter les premiers, les Arabes, tissent et développent de plus belle leurs relations avec l’Etat juif.
C’est à croire que les Palestiniens sont damnés ! Car voilà des gens indésirables même chez eux. L’objectif premier est l’éradication du Hamas. Une mission quasiment impossible même au prix d’un génocide. Qu’est-ce qui peut expliquer cette arrogance juive ?
Cet Etat, couvé par l’Occident, ne compte pas seulement sur l’Amérique et l’Europe, dans ce dernier continent les Juifs ont vécu et survécu à l’Holocauste, mais aussi sur sa puissance nucléaire. Parce qu’un Etat aussi peu peuplé, très exigu, très arrogant, indifférent aux injonctions de l’ONU et d’autres, entouré de potentiels ennemis, même si…, pouvant tuer ses ennemis où ils puissent se trouver, ne craignant aucun tribunal au monde, ne respectant pas la vie humaine autre que celle des Juifs, garde simplement un secret de Polichinelle.
D’autres Etats font moins et se trouvent bombardés de reproches et de condamnations sévères. L’Etat juif n’en a cure ! Ceux qu’on a l’habitude d’entendre condamner les atteintes aux droits de l’homme à travers le vaste monde, ferment pudiquement les yeux et la bouche sur les atteintes perpétrées par Israël !
On a même vu les membres du Congrès américain réserver une standing ovation au boucher Benyamin Netanyahou. Une manière de l’encourager dans son génocide des Palestiniens. Et l’on viendra après cela nous parler des valeurs morales de l’Occident…
BASSIROU DIOMAYE FAYE APPELLE À UN DIALOGUE RÉNOVÉ AVEC LA PRESSE
24heures après la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un «dialogue rénové» avec la presse
Le mouvement d’humeur des acteurs et professionnels des médias sénégalais, manifesté par une Journée sans presse, initiée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) et largement suivie, le mardi 13 août dernier, semble recevoir une oreille attentive du côté des autorités étatiques. En Conseil des ministres qu’il a présidé au Palais de présidentiel le lendemain, mercredi 14 août 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, convaincu que la situation générale de la presse mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées.
24heures après la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à un «dialogue rénové» avec la presse nationale. S’exprimant en Conseil des ministres avanthier, mercredi 14 août 2024, soit au lendemain de ce mouvement d’humeur, le Chef de l’Etat a relevé que la situation générale de la presse «mérite une attention particulière» du Gouvernement et des «mesures de redressement appropriées». «Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées», informait le communiqué du Conseil des ministres.
Evoquant le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie, le président Diomaye Faye a déclaré : «En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés», précise le communiqué du Conseil.
LANCEMENT OFFICIEL DE LA «PLATEFORME DECLARATION MEDIAS DU SENEGAL», CE VENDREDI
D’ailleurs, comme pour donner corps à cet appel du Chef de l’Etat, Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, va procéder au lancement officiel, lors d’un point de presse prévu dans la matinée de ce vendredi 16 août 2024, à la Maison de la Presse Babacar Touré, de la «Plateforme Déclaration Médias du Sénégal». Il s’agit d’une trouvaille pour «encadrer et dynamiser le secteur média au Sénégal», informe la note annonçant cette rencontre.
Ces mesures étatiques font suite à l’alerte lancée par les acteurs sur la crise du secteur de la presse. Face à la situation difficile que vivent les médias sénégalais, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur, a organisé une Journée sans presse, le mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale. Le CDEPS dénonce ainsi, par cet acte, le blocage des comptes bancaires, la production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, le gel des paiements, la mise en demeure et le refus de concertation, entre autres décisions des nouvelles autorités qui ont fini de rendre vulnérables nombre d’entreprises et organes de presse principalement du secteur privé dont certains ont déjà suspendu leur parution.
Le mouvement d’humeur et/ou d’alerte a été largement suivi par les acteurs de la presse notamment privée, avec la non-diffusion de journaux parlés et programmes des radios et télévisions, des sites d’information. Aussi il n’y a pas de parution de quotidiens ; seules les entreprises de presse du secteur public et quelques-unes du secteur privé ont maintenu la diffusion de leurs programmes ou fonctionné correctement, durant la journée de mardi dernier.
BASSIROU DIOMAYE FAYE POUR UNE REFONDATION DE LA POLITIQUE DE L’ETAT
En réunion du conseil des Ministres avant-hier, mercredi 14 Août, le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux.
Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé avant-hier, mercredi 14 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. Au cours de cette rencontre, il a souligné la nécessité de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux.
En réunion du conseil des Ministres avant-hier, mercredi 14 Août, le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux. Il a demandé ainsi au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en relation avec son collègue de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherches agro-sylvo-pastorales et de renforcer, à travers un Contrat d’Objectifs et de Moyens innovant, l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en infrastructures technologiques de qualité et en ressources humaines et financières significatives afin de consolider la structure dans une posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire.
Parlant de la campagne agricole, il a salué le travail d’anticipation et de rectification accompli par le Premier Ministre ainsi que les efforts exceptionnels consentis par le Gouvernement pour, d’une part, auditer et apurer les dettes héritées du secteur et, d’autre part, soutenir les producteurs avec la mise en place, cette année, de façon pragmatique, des intrants et matériels agricoles sur l’étendue du territoire national grâce au concours notable des Forces armées. Dans cet élan, il a demandé au ministre de l’Agriculture de veiller au suivi adéquat du développement et de la protection des cultures contre le péril acridien et les oiseaux granivores.
Le Président de la République a demandé également au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de veiller avec les ministres concernés à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles. Il lui a rappelé l’urgence de finaliser, dans l’esprit du PROJET, l’actualisation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Il a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national pour l’arachide et les principales cultures vivrières.
14 JOUEUSES RETENUES POUR PARTICIPER AU TOURNOI DE PRE-QUALIFICATION
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal féminine de basket, Ortis Hughley Jr, a publié, mercredi, la liste des quatorze joueuses retenues pour le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026, prévu du 19 au 25 août, à Kigali (Rwanda)
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal féminine de basket, Ortis Hughley Jr, a publié, mercredi, la liste des quatorze joueuses retenues pour le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026, prévu du 19 au 25 août, à Kigali (Rwanda), a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de basketball. Dans un communiqué, l’instance dirigeante du basket sénégalais rappelle que le Rwanda et le Mexique ont été désignés par la FIBA pour abriter les éliminatoires de la Coupe du monde féminine de basket 2026 à Berlin.
Le Sénégal, vice-champion d’Afrique, évoluera à Kigali dans le groupe C avec le Brésil, la Hongrie et les Philippines.
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Les Sénégalais ont difficilement dominé les champions d’Afrique en titre (66-64), au terme de la première rencontre amicale, qui a eu lieu lundi à Dakar, où s’est également tenu le second match.
L ’équipe tunisienne, comme métamorphosée, a abordé ce second match amical dans un tout autre état d’esprit en montrant plus d’envie et faisant preuve de générosité, pour un jeu percutant. À la voir évoluer mercredi au stadium Marius-Ndiaye de Dakar, rien n’indiquait que l’équipe de la Tunisie est en pleine phase de reconstruction, avec l’arrivée du technicien français Mehdy Mary en décembre 2023 pour la diriger. L’adresse des basketteurs tunisiens sur les tirs à trois points et leur facilité à se retrouver dans la bouteille ont fait mal à une équipe du Sénégal déboussolée devant son public.
Les Lions, en manque d’efficacité en l’absence de certaines vedettes, dont El Hadji Branco Badio, étaient méconnaissables. Et c’est donc logiquement que les Aigles de Carthage vont mener à la mi-temps par plus de 10 points d’écart.
Les hommes de Ngagne Desagana Diop sont revenus de la pause dans un tout autre état d’esprit, avec une volonté de mettre plus de rigueur dans leur jeu, ce qui s’est traduit par une bonne défense de leur part en début de seconde période.
De cette manière, ils ont surpris les Tunisiens pour réduire l’écart à deux points seulement, à moins de cinq minutes de la fin du match, avant de retomber dans leur travers.
À la fin du quatrième quarttemps, la Tunisie, qui a fait preuve de constance dans le jeu, s’impose sur le score de 65 à 60. Le Sénégal jouera les éliminatoires de l’Afrobasket 2025 contre le Rwanda, le Gabon et le Cameroun, du 22 au 24 novembre, à Dakar. L’Afrobasket masculin se tiendra à Luanda, la capitale de l’Angola, en août de l’année prochaine.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
DESAGANA DIOP, SELECTIONNEUR DES LIONS « Ce match va nous aider pour l’avenir »
Vainqueur à l’aller avec deux points d’écart (66-64), l’équipe du Sénégal a perdu le second duel lors de sa deuxième rencontre qui l’a opposé ce mercredi à la Tunisie. Sans ses cadres, les Lions se sont inclinés sur la marque de 60 à 65. Au bout, le sélectionneur Ngagne Desagana Diop tire les enseignements et bilan de ce double test entrant dans le cadre de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
« C’est un bilan positif. Comme je l’ai dit la dernière fois, bien sûr on veut gagner mais c’est aussi pour voir les jeunes jouer. Surtout aujourd’hui, on a 6 à 7 jeunes qui n’ont jamais joué un match comme ça. C’était l’essentiel de les faire jouer, de les voir faire des erreurs. Je pense que jouer un match comme cela, va nous aider pour l’avenir si on va en Coupe d’Afrique, s’ils sont dans l’équipe. Ce n’est pas facile et c’est frustrant de voir certaines erreurs. Parce qu’on a travaillé pendant deux semaines. Mais comme je dis ce sont des jeunes, parfois ils font des erreurs tellement élémentaires. C’est la nature du coach de réagir. C’est un peu frustrant. On doit continuer à travailler
« ON VA CONTINUER À TRAVAILLER LES TIRS PRIMÉS »
C’est vrai, mais on va continuer à travailler les tirs primés. Mais comme j’ai dit aux joueurs, ce n’est pas notre point fort. On est conscient de cela. C’est pourquoi quand on shoote, on va rapidement aux plus bas pour avoir les balles et avoir une seconde chance.
« LES JOUEURS SERONT PRÊTS EN NOVEMBRE
» On va voir. Parce qu’en novembre, on ne sait pas si on aura tous les joueurs qui évoluent en Europe comme les Branco Badio, Mbaye Ndiaye, Pape Moustapha Diop… C’est pourquoi je voulais faire jouer des jeunes pour leur permettre d’avoir l’expérience de ces matchs. Les joueurs seront prêts en novembre
«IL FAUT QU’ON CONTINUE À TRAVAILLER »
Je suis vraiment satisfait. Parce que j’ai vu les erreurs qu’on est en train de faire lors des séances d’entrainement. Et ce que je viens de leur dire dans les vestiaires. Si on fait ces erreurs, on va perdre. Et c’est ce qui s’est passé. Mais je suis fier d’eux parce qu’on a été mené de 15 points et ils se sont battus. La défense était là, mais on ne pouvait pas scorer. On a perdu avec 5 points d’écart, il faut qu’on continue à travailler. Le match d’aujourd’hui était dur un instant. Il n’y avait pas Branco Badji, et Gora Camara qui sont repartis dans leur club. Ce n’était donc pas évident. Lamine Samb, c’est un joueur de 35 ans, je l’ai mis au repos. Ibou Faye s’est blessé au genou »
Par Ibrahima BAKHOUM
LETTRE A MA FAMILLE
Le journaliste n’est ni publicitaire, ni un agent de propagande pour des causes politiques. La non-observance de ces règles expose ses auteurs et fragilise la corporation. Le pire serait de ne pas tenir compte de la nouvelle donne portée par le numérique
Un à un, les titres tombent. Dans la grisaille de contrats présumés abusivement rompus et de moyens de subsistance suspendus pour journalistes, mais pas que. Le premier semestre 2024 a été chaud et manqué de lumière pour les médias et leurs techniciens. A la même période l’année prochaine, le leader pastéfien aura bouclé quelque 360 jours à la tête du pays, après un 24 mars qui aura beaucoup fait rêver, beaucoup fait espérer, mais également rendu dubitatifs, beaucoup d’autres dans les rangs des abonnés à la case « observation ». L’entame de mandat a beaucoup inquiété certains, en étonné d’autres dans le monde de la presse, suivant le rapport de chacun au Projet vendu comme axe de communication politique.
L’alerte par « Journée sans Presse » aura suffi à faire inscrire les problèmes du secteur, dans la communication du président de la République, en Conseil des ministres, dès le 14 mars, au lendemain de la journée de diète informative. C’était pour appeler, selon le communiqué, que la situation générale (de cette presse) « mérite une attention particulière du Gouvernement » et des mesures de redressement appropriées. En effet, poursuit le chef de l’Etat, « une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit, demeure un pilier majeur de la démocratie ». Cela compris, quelle occasion manquée de faire l’économie d’une crise dont les conséquences sur l’image de notre pays ne sont pas encore exhaustivement évaluées !
Ce ne sera pas faute de la part des entreprises concernées, d’avoir cherché à faire avec les pouvoirs publics, ce que le communiqué semble impliquer. Le patronat de presse, loin d’être irréprochable avait quand même pris l’initiative, en demandant à rencontrer le président de la République. Les éditeurs payaient-ils, payent-ils encore pour ce qui aurait courroucé le Premier ministre Ousmane Sonko pour ce que ce dernier déclarât publiquement n’avoir « pas d’explication à donner à des journalistes » ? Encore que le discours ne dit pas clairement ce que pointait le chef du gouvernement. C’était une première salve. La deuxième détonation est encore plus étonnante, portant menace contre ceux qui mettent des contenus inappropriés. Cassons ce miroir dont le reflet était considéré selon une croyance remontant à l’Antiquité, comme « le reflet de notre propre âme ». Autant dire qu’en public comme en notre âme et conscience, nous restons ce que nous sommes.
Des journalistes libres, indépendants et respectueux de la République peuvent constituer une race d’indésirables. Surtout quand ils savent et se comportent selon les règles de déontologie qui encadrent l’exercice de leur profession : « ne recevoir de consigne (rédactionnelle) d’aucun annonceur », fût-il personnalité politique ou économique, au pouvoir comme loin du pouvoir voire clairement opposante. C’est politiquement tentant de chercher à brûler les outils amovibles qui ont permis son propre envol, pour en empêcher le recyclable au profit de prétendants aux honneurs, notamment ceux récemment envoyés au tapis.
Le ton et le contenu d’un certain discours primatorial laisse cette impression qu’on chercherait à faire taire ceux qui ne seraient pas du « Projet ». Le cas échéant, on serait fondé à demander comment des journalistes en sont arrivés à accepter cet étiquetage tout en restant dans les rédactions. Tomber dans ce piège participerait d’une certaine amnésie. Sauf à décider d’habiller sa carrière avec des couleurs dont l’expérience des alternances a montré qu’elles perdent vite de leur éclat au rythme des saisons, dans l’agenda républicain.
Du patronat, parlons. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a demandé à rencontrer la plus haute autorité. Le président de Bassirou Diomaye Diakhar Faye semble être dans les dispositions, désormais. Même si son agenda peu l’amener à indiquer une autre direction.
Qu’est-ce que le CDEPS face au président, aurait-il avoué ou demandé à l’autorité ? Qu’il n’est pas à jour de ses obligations fiscales ? Que Télédiffusion du Sénégal (TDS) menace de couper des signaux de télévision pour redevances non payées ? Le chef de l’Etat serait assurément interpelé sur les ruptures sans sommation (au moins) de contrats passés avec des démembrements depuis récemment éloignés des ors du pouvoir.
Ce qui ne va pas dans l’entreprise de presse
De son côté, le chef de l’Etat pourrait bien s’intéresser aux raisons de tous ces manquements dans le management des entreprises de presse ainsi que, peut-être, exposés durant l’audience accordée à la Convention des Jeunes Reporters, le 5 juillet dernier. Les hôtes du premier des Sénégalais au sens de la République, ont-ils évoqué, au cas par cas, le respect ou non des dispositions de la Convention collective, qui définit les conditions sociales de travail ?
Les deux parties se sont-elles expliquées sur les manipulations politiciennes et les menaces contre ceux qui restent attachés à la liberté de la presse aussi bien par la protection du pluralisme, que l’honnêteté dans l’accomplissement de leur mission au regard du droit du public à l’Information. Celle que lui doivent des médias dont directement ou indirectement il contribue au financement.
Des acteurs aussi puissants, capables d’influence comme de nuisance en sont à payer pour le modèle économique adopté par la quasi-totalité des titres. Ils jouent leur survie à un moment où la démocratie a le plus besoin de les voir plus forts, avec des contenus respectueux de la déontologie, parce que diversifiés et impartiaux, après avoir été collectés sans chantage ni pression indue sur les sources ou venant de celles-ci.
Les inspecteurs des impôts au pouvoir tiennent une voie légale de casser des voix pas éligibles au banquet des nouveaux promus. L’Eternel tout Miséricordieux reconnait les siens. Au très temporel terrestre, il a délégué des moyens d’agir, de punir ou de récompenser des semblables. Les élus ne se privent pas. Ils savent jouer en eau trouble, ce dont le patronat vient de faire l’amer constat. Il a été mis à mal avec l’opinion publique les contempteurs des médias les accusant de jouer à se mettre au-dessus de la loi.
Les moyens d’aider la presse viennent en partie de ce que celle-ci collecte ailleurs, dans le cadre de ses activités, par exemple sous la forme de taxe sur la valeur ajoutée (tva). Ne quand même pas perdre de vue que, le média ne met pas sur le marché, le même type de produit que celui qui sort de la fabrique de chaussures ou de peinture, de plomberie ou de fonderie, de la Restauration ou de la Confection. La Presse ne fait pas de bénéfices. Sur papier, elle cherche acheteur dans un contexte mondial où l’Internet a changé les habitudes de lecture. La télévision diffuse gratuitement dans tous les salons, sans que l’on sache qui regarde vraiment. Demander à un annonceur non institutionnel de confier son message à des supports dont le taux de pénétration reste à déterminer, voilà qui ne peut que déboucher sur le dumping auquel se livrent certains. La bataille des offres pousse à appliquer des prix ridicules.
Chacune des spécialités de cette liste de producteurs (loin d’être exhaustive), peut manquer à un pays, que d’autres s’empresseraient de venir combler le vide. Mais le pays qui prendrait le risque d’affaiblir la presse indépendante et éloignée des coteries se priverait des raisons qu’auraient d’autres de le respecter. Ce serait le cas, si les impossible pour quiconque, de savoir par des voix libres et indépendantes, ce qui s’y passe, comment ce pays est gouverné, quel espoir d’y voir respectés ses droits d’investisseurs étrangers. Le chien qui aboie, ne mord pas. La maxime est bien connue. Le peuple qui ne peut exprimer ses peines, attentes et espoir est un peuple de frustrations refoulées. L’explosion de celles-ci peut tout remettre en question.
Payer les impôts est un devoir ; éviter de tuer la presse de son pays participe à valoriser un pouvoir politique. C’est le lieu de faire une comparaison avec la formule du président Abraham Lincoln (1809-1869), ancien président des Etats-Unis: « si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ». Les médias participent à l’éducation et à la formation des citoyens, est-il nécessaire de rappeler.
Le 13 août 2024, la presse avait promis une journée entière sans elle. La suite est connue. Elle a été d’effets variables, mais ses initiateurs en sont satisfaits. Le bilan se fera par les premiers concernés, en l’occurrence les journalistes, les employeurs, et les pouvoirs publics. Les premiers peuvent se satisfaire d’avoir lancé une première alerte aux autorités. Le président de la République et son premier ministre ont, peut-être déjà reçu des demandes de clarification de partenaires du Sénégal ayant besoin d’être rassurés. La confiance de ces derniers se nourrit de l’assurance, que le la liberté de la Presse est toujours respectée dans ce pays.
Une journée symbolique ; c’est acté. A ce stade des prévision pourtant, les indicateurs ne vont pas à une météo rassurante dans l’univers des médias, en partie, victimes d’une gouvernance qui se cherche. Mais que n’ont-ils eux-mêmes donné à leurs bourreaux, les armes pour engager ce que des acteurs du secteur suspectent d’être dans l’agenda des tombeurs du Système, tel que personnifié par le camp défait, il y a six mois ?
Beaucoup de médias, voire des journalistes de manière isolée, ont joué sur le registre du vedettariat (pour dire le moins), s’éloignant du principe élémentaire de la profession qui consiste à observer une distance critique avec les acteurs, dans le traitement des faits. On a toujours clamé que les médias responsables ne devraient se trouver, ni des amis à couvrir, ni des ennemis à détruire, aussi longtemps qu’il s’agira de travailler à la préservation et au renforcement de la démocratie.
Droit inaliénable du public à l’information
A cette fin, il leur est reconnu le droit d’accéder aux sources. Nuance, les journalistes attendent toujours la loi sur l’accès à l’information, entre autres mesures encore dans les tiroirs, après qu’elles ont fait l’objet de discussions finalisées avec l’Etat avant 2024.
Le journaliste a la latitude de choisir son angle de traitement. En tous les cas, le factuel doit passer avant. Le professionnel peut ensuite, à sa guise, commenter et/ou critiquer ce qui, le cas échéant, relèverait de l’opinion présumée enrichissante ; même pour quelqu’un qui serait d’avis contraire. Le tout dans le seul but de permettre au citoyen, d’une part, de comprendre la société, les mécanismes de socialisation qui y ont cours, les outils de la gouvernance démocratique et d’autre part, en conséquence de ce qui précède, de savoir faire des choix éclairés au moment de décider de qui, parmi les femmes et hommes qui y prétendent, est (ou sont) le-s plus à même de présider aux destinées du pays, pour le bien-être des populations. Ainsi se décline le Droit du public à une Information impartiale, diversifiée, exacte et utile.
Ce tableau des principes est hélas trop beau, rapporté à la réalité observable ; au fil des mandats présidentiels notamment. En cause, l’incursion dans le champ de la communication publique de deux types de profils, côté investisseurs et côté apporteurs de contenus. C’est dans le premier groupe que se trouvent ceux parmi lesquels le président Mamadou Ibra Kane du CDEPS voit des lobbies. Ce sont ceux qui mettent de l’argent dans la presse comme ils ont le droit de le faire dans n’importe quel autre secteur, au regard de la Liberté d’entreprendre garantie à tous, dans ce pays.
Outre l’Etat, ces investisseurs sont de ceux qui donnent du travail, notamment à une jeunesse qui en a besoin. Leurs objectifs premiers et finaux ne s’avouent pas toujours. Ils sont peu soucieux de Liberté de la Presse, au service du pluralisme démocratique. Ces acteurs économiques ont les moyens de leurs ambitions. Peu importe qu’ils les tiennent de leur proximité avec le pouvoir politique ou de ce qu’ils gagnent ailleurs, parfois très honnêtement, s’il en est. Mais ils ont besoin de participer, d’être vus et entendus par celui qui peut les promouvoir ou renforcer leurs avantages économiques. Le principal pourvoyeur de marchés est toujours sensible et reconnaissant aux gestes qui lui permettent de consolider des bases politiques et sociales de son pouvoir. Echanges de bons procédés, par presse interposée ! Au détriment de la liberté pour des journalistes peu préparés professionnellement, à informer juste, à informer vrai, de façon équilibrée dans le rendu de ce qui a été collecté.
De l’autre côté, se trouve la nouvelle race d’acteurs qui pullulent dans les réseaux sociaux certains ayant même fait le pas décisif vers les studios de radio et plateaux de télévision plutôt intéressées par les avis d’internautes consommateurs de futilités. La chronique y vit ses heures les plus sombres, si on l’apprécie sous l’angle de genre journalistique faisant appel à des connaissances académiques spécialisées ou à une longue expérience de traitement sur le terrain, de sujets à expliquer et commenter, après le factuel. La presse écrite est encore à l’abri de cet envahissement, car techniquement plus difficile d’accès. Elle souffre toutefois du monnayage de contenus, certaines dangereuses fréquentations exposant à la corruption, des jeunes insuffisamment traités au titre de leurs salaires.
Les nouvelles autorités nous ont promis de porter au front, des lanceurs d’alerte. Les journalistes ne le feraient pas assez. De plus en plus, il est vrai, des médias perdent le sens de leurs missions, voire de leur raison d’exister, celle-ci étant adossée à la construction et à l’accompagnement de la citoyenneté par (répétons-le) de l’Information exacte, pluraliste, diversifiée, utile et surtout impartiale. Bien avant le 24 mars dernier, échéance marquante de la respiration démocratique, le traitement équilibré de l’information avait pris des rides.
Un corps atteint avec ses propres armes
D’une victoire d’étape à une autre, le public du Sénégal toujours debout a applaudi un camp majoritaire parmi les prétendants à la plus haute marche. Ce dernier camp sorti vainqueur avait été adoubé avant élection, parfois parce que le capitaine-candidat avait le profil de l’emploi, d’autres fois parce qu’il avait le potentiel pour faire partir celui inscrit au tableau du prochain dégagement. Et la presse est toujours là, mais perdant progressivement de sa superbe, mais reste à pouvoir jouer une rôle d’amortisseur, quand les périls montent. .
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et toute son équipe feraient bien, dès lors, de relire la récente histoire des élections au Sénégal. Ils verront qu’il n’a pas encore existé sous le ciel sénégalais, un état de grâce adossée à une popularité qui défie les mi-mandats, en particulier dans un pays à gérer avec tout ce que cela comporte d’attentes et d’exigences citoyennes et sociales. Quand on arrive au pouvoir dans une compétition comme celle de mars 2024 et sortir au premier tour comme opposant (chapeau !) on ne doit perdre de vue cette autre réalité, qu’il n’y avait presque personne en face.
Aux patrons de presse de charger le style de management qui a eu cours jusqu’ici, et de votre fait. C’est le lieu de moins élever la voix, après le coup de lundi 12 juillet 2024. Quand le laxisme d’Etat laisse faire pendant des décennies, tout le monde doit accepter qu’il y a une fin à tout. Alors négociez des moratoires et des assouplissements, mais mettez-vous en règle et avec les Institutions et avec les personnels dans vos entreprises.
L’Etat a la responsabilité d’accompagner ceux qui se battent nuit et jour, au service de la démocratie, par l’éducation et l’information des citoyens. Dans chaque camp se trouve des femmes et des hommes suffisamment outillés pour proposer des moyens de sortir de la crise pour préserver la crédibilité des institutions et la bonne image de notre pays. Les points que nous perdons dans les classements relatifs à la Liberté de la Presse ne sont pas irréversibles.
Des médias et ceux qui financent ouvertement ou interviennent sous le manteau, continuent d’y aller selon la commande. Des acteurs de divers intérêts et agendas habillés en médias excitent des aboyeurs avant de lâcher la meute. Ainsi, la presse a jusqu’ici contribué à faire vider les gradins de partisans contraints de ranger leur tambour. Le vuvuzéla des nouveaux prétendants s’est fait trop fort, entendu jusque très loin du stade Sénégal. Pour la dernière compétition en date, des Titres de la Presse se sont chargés d’amplifier presqu’exclusivement, toutes les sonorités de l’anti système proclamé.
Les journalistes peuvent se prévaloir de leur droit de commenter et de critiquer des faits qui se passent dans l’espace public. Ils n’ont pas boudé leur plaisir d’être adoubés outre mesure, l’essentiel étant de se mettre rieurs et applaudisseurs de côté. Et selon le camp, l’esprit critique laisse place à la critique partisane. On n’informe plus. L’irrévérence en bandoulière, on participe à démolir. Ainsi le voudraient des habitants des réseaux sociaux qui se sont autorisés le droit usurpé de segmenter les médias et leurs animateurs, en « vrais » journalistes et médias « corrompue ».
A cette faune dont d’indécrottables hurluberlus, il suffit d’opposer l’attitude de celui qui a des missions journalistique au service de l’intérêt général. Le fait est sacré, et son traitement ne doit pas être contingenté, ni par des intérêts particuliers du journaliste ni par ceux de groupe avec lequel ce même journaliste aurait des convergences d’intérêts spécifiques. Les dispositions de la Charte des journalistes du Sénégal sont claires à cet égard.
1. Considérer que le droit du public a une information juste et équilibrée prime sur toute autre considération.
2. Respecter la vérité sans tenir compte d’aucune considération personnelle
Eviter les situations de conflits d’intérêts ou d’apparence de conflits d’intérêts, en se mettant ou en semblant se mettre, avec ou sans avantages personnels, au service d’intérêts particuliers.
Le journaliste n’est ni publicitaire, ni un agent de propagande pour des causes politiques. La non-observance de ces règles expose ses auteurs et fragilise la corporation. Le pire serait toutefois de ne pas tenir compte de la nouvelle donne portée par le numérique. Bientôt produire du contenu relèverait, non plus d’une bonne capacité rédactionnelle. Le siècle dernier est déjà trop loin et les natifs de l’actuel s’accommodent difficilement de vieilleries technologiques remontant à une décennie. Notre jeune Président en a couvert quatre. .
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 16 AOUT 2024
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