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18 juin 2025
LE SENEGAL PERD CONTRE LA TUNISIE
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal s’est inclinée, mercredi, devant celle de la Tunisie, 60 points à 65, lors du second match amical joué par les deux sélections en vue de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Les Sénégalais ont difficilement dominé les champions d’Afrique en titre (66-64), au terme de la première rencontre amicale, qui a eu lieu lundi à Dakar, où s’est également tenu le second match.
L ’équipe tunisienne, comme métamorphosée, a abordé ce second match amical dans un tout autre état d’esprit en montrant plus d’envie et faisant preuve de générosité, pour un jeu percutant. À la voir évoluer mercredi au stadium Marius-Ndiaye de Dakar, rien n’indiquait que l’équipe de la Tunisie est en pleine phase de reconstruction, avec l’arrivée du technicien français Mehdy Mary en décembre 2023 pour la diriger. L’adresse des basketteurs tunisiens sur les tirs à trois points et leur facilité à se retrouver dans la bouteille ont fait mal à une équipe du Sénégal déboussolée devant son public.
Les Lions, en manque d’efficacité en l’absence de certaines vedettes, dont El Hadji Branco Badio, étaient méconnaissables. Et c’est donc logiquement que les Aigles de Carthage vont mener à la mi-temps par plus de 10 points d’écart.
Les hommes de Ngagne Desagana Diop sont revenus de la pause dans un tout autre état d’esprit, avec une volonté de mettre plus de rigueur dans leur jeu, ce qui s’est traduit par une bonne défense de leur part en début de seconde période.
De cette manière, ils ont surpris les Tunisiens pour réduire l’écart à deux points seulement, à moins de cinq minutes de la fin du match, avant de retomber dans leur travers.
À la fin du quatrième quarttemps, la Tunisie, qui a fait preuve de constance dans le jeu, s’impose sur le score de 65 à 60. Le Sénégal jouera les éliminatoires de l’Afrobasket 2025 contre le Rwanda, le Gabon et le Cameroun, du 22 au 24 novembre, à Dakar. L’Afrobasket masculin se tiendra à Luanda, la capitale de l’Angola, en août de l’année prochaine.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
DESAGANA DIOP, SELECTIONNEUR DES LIONS « Ce match va nous aider pour l’avenir »
Vainqueur à l’aller avec deux points d’écart (66-64), l’équipe du Sénégal a perdu le second duel lors de sa deuxième rencontre qui l’a opposé ce mercredi à la Tunisie. Sans ses cadres, les Lions se sont inclinés sur la marque de 60 à 65. Au bout, le sélectionneur Ngagne Desagana Diop tire les enseignements et bilan de ce double test entrant dans le cadre de la préparation des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
« C’est un bilan positif. Comme je l’ai dit la dernière fois, bien sûr on veut gagner mais c’est aussi pour voir les jeunes jouer. Surtout aujourd’hui, on a 6 à 7 jeunes qui n’ont jamais joué un match comme ça. C’était l’essentiel de les faire jouer, de les voir faire des erreurs. Je pense que jouer un match comme cela, va nous aider pour l’avenir si on va en Coupe d’Afrique, s’ils sont dans l’équipe. Ce n’est pas facile et c’est frustrant de voir certaines erreurs. Parce qu’on a travaillé pendant deux semaines. Mais comme je dis ce sont des jeunes, parfois ils font des erreurs tellement élémentaires. C’est la nature du coach de réagir. C’est un peu frustrant. On doit continuer à travailler
« ON VA CONTINUER À TRAVAILLER LES TIRS PRIMÉS »
C’est vrai, mais on va continuer à travailler les tirs primés. Mais comme j’ai dit aux joueurs, ce n’est pas notre point fort. On est conscient de cela. C’est pourquoi quand on shoote, on va rapidement aux plus bas pour avoir les balles et avoir une seconde chance.
« LES JOUEURS SERONT PRÊTS EN NOVEMBRE
» On va voir. Parce qu’en novembre, on ne sait pas si on aura tous les joueurs qui évoluent en Europe comme les Branco Badio, Mbaye Ndiaye, Pape Moustapha Diop… C’est pourquoi je voulais faire jouer des jeunes pour leur permettre d’avoir l’expérience de ces matchs. Les joueurs seront prêts en novembre
«IL FAUT QU’ON CONTINUE À TRAVAILLER »
Je suis vraiment satisfait. Parce que j’ai vu les erreurs qu’on est en train de faire lors des séances d’entrainement. Et ce que je viens de leur dire dans les vestiaires. Si on fait ces erreurs, on va perdre. Et c’est ce qui s’est passé. Mais je suis fier d’eux parce qu’on a été mené de 15 points et ils se sont battus. La défense était là, mais on ne pouvait pas scorer. On a perdu avec 5 points d’écart, il faut qu’on continue à travailler. Le match d’aujourd’hui était dur un instant. Il n’y avait pas Branco Badji, et Gora Camara qui sont repartis dans leur club. Ce n’était donc pas évident. Lamine Samb, c’est un joueur de 35 ans, je l’ai mis au repos. Ibou Faye s’est blessé au genou »
Par Ibrahima BAKHOUM
LETTRE A MA FAMILLE
Le journaliste n’est ni publicitaire, ni un agent de propagande pour des causes politiques. La non-observance de ces règles expose ses auteurs et fragilise la corporation. Le pire serait de ne pas tenir compte de la nouvelle donne portée par le numérique
Un à un, les titres tombent. Dans la grisaille de contrats présumés abusivement rompus et de moyens de subsistance suspendus pour journalistes, mais pas que. Le premier semestre 2024 a été chaud et manqué de lumière pour les médias et leurs techniciens. A la même période l’année prochaine, le leader pastéfien aura bouclé quelque 360 jours à la tête du pays, après un 24 mars qui aura beaucoup fait rêver, beaucoup fait espérer, mais également rendu dubitatifs, beaucoup d’autres dans les rangs des abonnés à la case « observation ». L’entame de mandat a beaucoup inquiété certains, en étonné d’autres dans le monde de la presse, suivant le rapport de chacun au Projet vendu comme axe de communication politique.
L’alerte par « Journée sans Presse » aura suffi à faire inscrire les problèmes du secteur, dans la communication du président de la République, en Conseil des ministres, dès le 14 mars, au lendemain de la journée de diète informative. C’était pour appeler, selon le communiqué, que la situation générale (de cette presse) « mérite une attention particulière du Gouvernement » et des mesures de redressement appropriées. En effet, poursuit le chef de l’Etat, « une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit, demeure un pilier majeur de la démocratie ». Cela compris, quelle occasion manquée de faire l’économie d’une crise dont les conséquences sur l’image de notre pays ne sont pas encore exhaustivement évaluées !
Ce ne sera pas faute de la part des entreprises concernées, d’avoir cherché à faire avec les pouvoirs publics, ce que le communiqué semble impliquer. Le patronat de presse, loin d’être irréprochable avait quand même pris l’initiative, en demandant à rencontrer le président de la République. Les éditeurs payaient-ils, payent-ils encore pour ce qui aurait courroucé le Premier ministre Ousmane Sonko pour ce que ce dernier déclarât publiquement n’avoir « pas d’explication à donner à des journalistes » ? Encore que le discours ne dit pas clairement ce que pointait le chef du gouvernement. C’était une première salve. La deuxième détonation est encore plus étonnante, portant menace contre ceux qui mettent des contenus inappropriés. Cassons ce miroir dont le reflet était considéré selon une croyance remontant à l’Antiquité, comme « le reflet de notre propre âme ». Autant dire qu’en public comme en notre âme et conscience, nous restons ce que nous sommes.
Des journalistes libres, indépendants et respectueux de la République peuvent constituer une race d’indésirables. Surtout quand ils savent et se comportent selon les règles de déontologie qui encadrent l’exercice de leur profession : « ne recevoir de consigne (rédactionnelle) d’aucun annonceur », fût-il personnalité politique ou économique, au pouvoir comme loin du pouvoir voire clairement opposante. C’est politiquement tentant de chercher à brûler les outils amovibles qui ont permis son propre envol, pour en empêcher le recyclable au profit de prétendants aux honneurs, notamment ceux récemment envoyés au tapis.
Le ton et le contenu d’un certain discours primatorial laisse cette impression qu’on chercherait à faire taire ceux qui ne seraient pas du « Projet ». Le cas échéant, on serait fondé à demander comment des journalistes en sont arrivés à accepter cet étiquetage tout en restant dans les rédactions. Tomber dans ce piège participerait d’une certaine amnésie. Sauf à décider d’habiller sa carrière avec des couleurs dont l’expérience des alternances a montré qu’elles perdent vite de leur éclat au rythme des saisons, dans l’agenda républicain.
Du patronat, parlons. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a demandé à rencontrer la plus haute autorité. Le président de Bassirou Diomaye Diakhar Faye semble être dans les dispositions, désormais. Même si son agenda peu l’amener à indiquer une autre direction.
Qu’est-ce que le CDEPS face au président, aurait-il avoué ou demandé à l’autorité ? Qu’il n’est pas à jour de ses obligations fiscales ? Que Télédiffusion du Sénégal (TDS) menace de couper des signaux de télévision pour redevances non payées ? Le chef de l’Etat serait assurément interpelé sur les ruptures sans sommation (au moins) de contrats passés avec des démembrements depuis récemment éloignés des ors du pouvoir.
Ce qui ne va pas dans l’entreprise de presse
De son côté, le chef de l’Etat pourrait bien s’intéresser aux raisons de tous ces manquements dans le management des entreprises de presse ainsi que, peut-être, exposés durant l’audience accordée à la Convention des Jeunes Reporters, le 5 juillet dernier. Les hôtes du premier des Sénégalais au sens de la République, ont-ils évoqué, au cas par cas, le respect ou non des dispositions de la Convention collective, qui définit les conditions sociales de travail ?
Les deux parties se sont-elles expliquées sur les manipulations politiciennes et les menaces contre ceux qui restent attachés à la liberté de la presse aussi bien par la protection du pluralisme, que l’honnêteté dans l’accomplissement de leur mission au regard du droit du public à l’Information. Celle que lui doivent des médias dont directement ou indirectement il contribue au financement.
Des acteurs aussi puissants, capables d’influence comme de nuisance en sont à payer pour le modèle économique adopté par la quasi-totalité des titres. Ils jouent leur survie à un moment où la démocratie a le plus besoin de les voir plus forts, avec des contenus respectueux de la déontologie, parce que diversifiés et impartiaux, après avoir été collectés sans chantage ni pression indue sur les sources ou venant de celles-ci.
Les inspecteurs des impôts au pouvoir tiennent une voie légale de casser des voix pas éligibles au banquet des nouveaux promus. L’Eternel tout Miséricordieux reconnait les siens. Au très temporel terrestre, il a délégué des moyens d’agir, de punir ou de récompenser des semblables. Les élus ne se privent pas. Ils savent jouer en eau trouble, ce dont le patronat vient de faire l’amer constat. Il a été mis à mal avec l’opinion publique les contempteurs des médias les accusant de jouer à se mettre au-dessus de la loi.
Les moyens d’aider la presse viennent en partie de ce que celle-ci collecte ailleurs, dans le cadre de ses activités, par exemple sous la forme de taxe sur la valeur ajoutée (tva). Ne quand même pas perdre de vue que, le média ne met pas sur le marché, le même type de produit que celui qui sort de la fabrique de chaussures ou de peinture, de plomberie ou de fonderie, de la Restauration ou de la Confection. La Presse ne fait pas de bénéfices. Sur papier, elle cherche acheteur dans un contexte mondial où l’Internet a changé les habitudes de lecture. La télévision diffuse gratuitement dans tous les salons, sans que l’on sache qui regarde vraiment. Demander à un annonceur non institutionnel de confier son message à des supports dont le taux de pénétration reste à déterminer, voilà qui ne peut que déboucher sur le dumping auquel se livrent certains. La bataille des offres pousse à appliquer des prix ridicules.
Chacune des spécialités de cette liste de producteurs (loin d’être exhaustive), peut manquer à un pays, que d’autres s’empresseraient de venir combler le vide. Mais le pays qui prendrait le risque d’affaiblir la presse indépendante et éloignée des coteries se priverait des raisons qu’auraient d’autres de le respecter. Ce serait le cas, si les impossible pour quiconque, de savoir par des voix libres et indépendantes, ce qui s’y passe, comment ce pays est gouverné, quel espoir d’y voir respectés ses droits d’investisseurs étrangers. Le chien qui aboie, ne mord pas. La maxime est bien connue. Le peuple qui ne peut exprimer ses peines, attentes et espoir est un peuple de frustrations refoulées. L’explosion de celles-ci peut tout remettre en question.
Payer les impôts est un devoir ; éviter de tuer la presse de son pays participe à valoriser un pouvoir politique. C’est le lieu de faire une comparaison avec la formule du président Abraham Lincoln (1809-1869), ancien président des Etats-Unis: « si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ». Les médias participent à l’éducation et à la formation des citoyens, est-il nécessaire de rappeler.
Le 13 août 2024, la presse avait promis une journée entière sans elle. La suite est connue. Elle a été d’effets variables, mais ses initiateurs en sont satisfaits. Le bilan se fera par les premiers concernés, en l’occurrence les journalistes, les employeurs, et les pouvoirs publics. Les premiers peuvent se satisfaire d’avoir lancé une première alerte aux autorités. Le président de la République et son premier ministre ont, peut-être déjà reçu des demandes de clarification de partenaires du Sénégal ayant besoin d’être rassurés. La confiance de ces derniers se nourrit de l’assurance, que le la liberté de la Presse est toujours respectée dans ce pays.
Une journée symbolique ; c’est acté. A ce stade des prévision pourtant, les indicateurs ne vont pas à une météo rassurante dans l’univers des médias, en partie, victimes d’une gouvernance qui se cherche. Mais que n’ont-ils eux-mêmes donné à leurs bourreaux, les armes pour engager ce que des acteurs du secteur suspectent d’être dans l’agenda des tombeurs du Système, tel que personnifié par le camp défait, il y a six mois ?
Beaucoup de médias, voire des journalistes de manière isolée, ont joué sur le registre du vedettariat (pour dire le moins), s’éloignant du principe élémentaire de la profession qui consiste à observer une distance critique avec les acteurs, dans le traitement des faits. On a toujours clamé que les médias responsables ne devraient se trouver, ni des amis à couvrir, ni des ennemis à détruire, aussi longtemps qu’il s’agira de travailler à la préservation et au renforcement de la démocratie.
Droit inaliénable du public à l’information
A cette fin, il leur est reconnu le droit d’accéder aux sources. Nuance, les journalistes attendent toujours la loi sur l’accès à l’information, entre autres mesures encore dans les tiroirs, après qu’elles ont fait l’objet de discussions finalisées avec l’Etat avant 2024.
Le journaliste a la latitude de choisir son angle de traitement. En tous les cas, le factuel doit passer avant. Le professionnel peut ensuite, à sa guise, commenter et/ou critiquer ce qui, le cas échéant, relèverait de l’opinion présumée enrichissante ; même pour quelqu’un qui serait d’avis contraire. Le tout dans le seul but de permettre au citoyen, d’une part, de comprendre la société, les mécanismes de socialisation qui y ont cours, les outils de la gouvernance démocratique et d’autre part, en conséquence de ce qui précède, de savoir faire des choix éclairés au moment de décider de qui, parmi les femmes et hommes qui y prétendent, est (ou sont) le-s plus à même de présider aux destinées du pays, pour le bien-être des populations. Ainsi se décline le Droit du public à une Information impartiale, diversifiée, exacte et utile.
Ce tableau des principes est hélas trop beau, rapporté à la réalité observable ; au fil des mandats présidentiels notamment. En cause, l’incursion dans le champ de la communication publique de deux types de profils, côté investisseurs et côté apporteurs de contenus. C’est dans le premier groupe que se trouvent ceux parmi lesquels le président Mamadou Ibra Kane du CDEPS voit des lobbies. Ce sont ceux qui mettent de l’argent dans la presse comme ils ont le droit de le faire dans n’importe quel autre secteur, au regard de la Liberté d’entreprendre garantie à tous, dans ce pays.
Outre l’Etat, ces investisseurs sont de ceux qui donnent du travail, notamment à une jeunesse qui en a besoin. Leurs objectifs premiers et finaux ne s’avouent pas toujours. Ils sont peu soucieux de Liberté de la Presse, au service du pluralisme démocratique. Ces acteurs économiques ont les moyens de leurs ambitions. Peu importe qu’ils les tiennent de leur proximité avec le pouvoir politique ou de ce qu’ils gagnent ailleurs, parfois très honnêtement, s’il en est. Mais ils ont besoin de participer, d’être vus et entendus par celui qui peut les promouvoir ou renforcer leurs avantages économiques. Le principal pourvoyeur de marchés est toujours sensible et reconnaissant aux gestes qui lui permettent de consolider des bases politiques et sociales de son pouvoir. Echanges de bons procédés, par presse interposée ! Au détriment de la liberté pour des journalistes peu préparés professionnellement, à informer juste, à informer vrai, de façon équilibrée dans le rendu de ce qui a été collecté.
De l’autre côté, se trouve la nouvelle race d’acteurs qui pullulent dans les réseaux sociaux certains ayant même fait le pas décisif vers les studios de radio et plateaux de télévision plutôt intéressées par les avis d’internautes consommateurs de futilités. La chronique y vit ses heures les plus sombres, si on l’apprécie sous l’angle de genre journalistique faisant appel à des connaissances académiques spécialisées ou à une longue expérience de traitement sur le terrain, de sujets à expliquer et commenter, après le factuel. La presse écrite est encore à l’abri de cet envahissement, car techniquement plus difficile d’accès. Elle souffre toutefois du monnayage de contenus, certaines dangereuses fréquentations exposant à la corruption, des jeunes insuffisamment traités au titre de leurs salaires.
Les nouvelles autorités nous ont promis de porter au front, des lanceurs d’alerte. Les journalistes ne le feraient pas assez. De plus en plus, il est vrai, des médias perdent le sens de leurs missions, voire de leur raison d’exister, celle-ci étant adossée à la construction et à l’accompagnement de la citoyenneté par (répétons-le) de l’Information exacte, pluraliste, diversifiée, utile et surtout impartiale. Bien avant le 24 mars dernier, échéance marquante de la respiration démocratique, le traitement équilibré de l’information avait pris des rides.
Un corps atteint avec ses propres armes
D’une victoire d’étape à une autre, le public du Sénégal toujours debout a applaudi un camp majoritaire parmi les prétendants à la plus haute marche. Ce dernier camp sorti vainqueur avait été adoubé avant élection, parfois parce que le capitaine-candidat avait le profil de l’emploi, d’autres fois parce qu’il avait le potentiel pour faire partir celui inscrit au tableau du prochain dégagement. Et la presse est toujours là, mais perdant progressivement de sa superbe, mais reste à pouvoir jouer une rôle d’amortisseur, quand les périls montent. .
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et toute son équipe feraient bien, dès lors, de relire la récente histoire des élections au Sénégal. Ils verront qu’il n’a pas encore existé sous le ciel sénégalais, un état de grâce adossée à une popularité qui défie les mi-mandats, en particulier dans un pays à gérer avec tout ce que cela comporte d’attentes et d’exigences citoyennes et sociales. Quand on arrive au pouvoir dans une compétition comme celle de mars 2024 et sortir au premier tour comme opposant (chapeau !) on ne doit perdre de vue cette autre réalité, qu’il n’y avait presque personne en face.
Aux patrons de presse de charger le style de management qui a eu cours jusqu’ici, et de votre fait. C’est le lieu de moins élever la voix, après le coup de lundi 12 juillet 2024. Quand le laxisme d’Etat laisse faire pendant des décennies, tout le monde doit accepter qu’il y a une fin à tout. Alors négociez des moratoires et des assouplissements, mais mettez-vous en règle et avec les Institutions et avec les personnels dans vos entreprises.
L’Etat a la responsabilité d’accompagner ceux qui se battent nuit et jour, au service de la démocratie, par l’éducation et l’information des citoyens. Dans chaque camp se trouve des femmes et des hommes suffisamment outillés pour proposer des moyens de sortir de la crise pour préserver la crédibilité des institutions et la bonne image de notre pays. Les points que nous perdons dans les classements relatifs à la Liberté de la Presse ne sont pas irréversibles.
Des médias et ceux qui financent ouvertement ou interviennent sous le manteau, continuent d’y aller selon la commande. Des acteurs de divers intérêts et agendas habillés en médias excitent des aboyeurs avant de lâcher la meute. Ainsi, la presse a jusqu’ici contribué à faire vider les gradins de partisans contraints de ranger leur tambour. Le vuvuzéla des nouveaux prétendants s’est fait trop fort, entendu jusque très loin du stade Sénégal. Pour la dernière compétition en date, des Titres de la Presse se sont chargés d’amplifier presqu’exclusivement, toutes les sonorités de l’anti système proclamé.
Les journalistes peuvent se prévaloir de leur droit de commenter et de critiquer des faits qui se passent dans l’espace public. Ils n’ont pas boudé leur plaisir d’être adoubés outre mesure, l’essentiel étant de se mettre rieurs et applaudisseurs de côté. Et selon le camp, l’esprit critique laisse place à la critique partisane. On n’informe plus. L’irrévérence en bandoulière, on participe à démolir. Ainsi le voudraient des habitants des réseaux sociaux qui se sont autorisés le droit usurpé de segmenter les médias et leurs animateurs, en « vrais » journalistes et médias « corrompue ».
A cette faune dont d’indécrottables hurluberlus, il suffit d’opposer l’attitude de celui qui a des missions journalistique au service de l’intérêt général. Le fait est sacré, et son traitement ne doit pas être contingenté, ni par des intérêts particuliers du journaliste ni par ceux de groupe avec lequel ce même journaliste aurait des convergences d’intérêts spécifiques. Les dispositions de la Charte des journalistes du Sénégal sont claires à cet égard.
1. Considérer que le droit du public a une information juste et équilibrée prime sur toute autre considération.
2. Respecter la vérité sans tenir compte d’aucune considération personnelle
Eviter les situations de conflits d’intérêts ou d’apparence de conflits d’intérêts, en se mettant ou en semblant se mettre, avec ou sans avantages personnels, au service d’intérêts particuliers.
Le journaliste n’est ni publicitaire, ni un agent de propagande pour des causes politiques. La non-observance de ces règles expose ses auteurs et fragilise la corporation. Le pire serait toutefois de ne pas tenir compte de la nouvelle donne portée par le numérique. Bientôt produire du contenu relèverait, non plus d’une bonne capacité rédactionnelle. Le siècle dernier est déjà trop loin et les natifs de l’actuel s’accommodent difficilement de vieilleries technologiques remontant à une décennie. Notre jeune Président en a couvert quatre. .
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 16 AOUT 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, EnQuete, Libération, L'Observateur
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, EnQuete, Libération, L'Observateur
Baadoolo - Morts pour indifférence !
Paris dawna deuxième nak. Après avoir sélectionné ses «6 morts pour la France» parmi les Tirailleurs sénégalais, Macron veut généraliser cette reconnaissance à tous ces soldats tombés. Si seulement il avait généralisé leurs primes aussi. Parce que souniou maam yi, ils sont morts pour indifférence. Pas morts pour la France ! Pourquoi encore cette «subite prise de conscience de la France», comme l’avait dit Sonko ? Yallah rekk xam si ce remords de la France est sincère. Fii moom, c’est la France soumise aux coups de colère du Pm.
Collision entre un camion et un minicar à Diourbel Au moins 9 morts et des blessés
Un accident de la circulation s’est produit, ce jeudi, vers 14h50mn, à hauteur du village de Khourou Mbacké. Un camion et un car «Ndiaga Ndiaye» sont entrés en collision, faisant au moins 9 morts et plusieurs blessés. Les corps sans vie ont été acheminés à la morgue l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba.
Moins de deux mois après la baisse des denrées Les boulangers lancent un appel pressant pour une révision du prix du pain
La baisse du prix du pain hausse la tension chez les boulangers. En conférence de presse à Guédiawaye, mercredi, ils ont dénoncé le prix actuel de la baguette, fixé à 150 F CFA, soulignant qu’ils ne peuvent pas s’en sortir. Le Regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs). «Devant les coûts de production élevés comme les factures d’eau et d’électricité, il est quasi impossible de respecter les prix fixés par le gouvernement», estiment Bada Gassama et ses camarades. Considérant que la survie de leurs entreprises est menacée, les boulangers lancent un appel pressant aux nouvelles autorités pour de nouvelles concertations afin d’aboutir à une révision des prix en tenant compte des «réalités économiques».
Mame Gor Ngom, nouveau Dg du Bic-Gouv : «La lourdeur de cette tâche me motive…»
Nommé directeur général du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BicGouv) le 18 juillet dernier, Mame Gor Ngom a pris fonction, ce mercredi, dans les locaux de cette structure sous la tutelle de la Primature. Le journaliste, désormais chargé de rendre disponible l’information publique, à travers une communication gouvernementale cohérente, pour une bonne définition et une mise en œuvre efficace des politiques publiques, a reconnu les défis qui s’imposent dans son action. «La tâche est lourde. Et cette lourdeur me passionne, me motive et renforce ma détermination à servir loyalement l’État et le peuple sénégalais. Et je suis déterminé à réussir cette mission ô combien élevée avec tout le dévouement et l’intégrité requise en contribuant à la visibilité des actions du gouvernement dans une démarche inclusive», a planifié le diplômé du Cesti.
Contrats suspendus ou arrêtés Le blues des agents de l’administration publique
Ça grogne toujours dans la fonction publique. Dans un communiqué, le Collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise (Ciaas) constate depuis le changement de régime «une période de transition extrêmement difficile qui a un impact direct sur beaucoup de travailleurs de l’administration». Omar Dramé et ses camarades se disent «très préoccupés par la situation des contractuels de la direction de l’Emploi, du ministère des mines, du ministère de la Culture et des prestataires du ministère des Sports», qui «sont restés quatre mois sans percevoir leurs salaires». Le Collectif souligne que des contrats ont été suspendus ou arrêtés selon les départements. Le Ciaas exhorte l’État non seulement à régler la situation des retards de salaire, mais aussi à régulariser et préserver tous les emplois suspendus.
«Violations» des marchés publics, chômage de 700 travailleurs L’Intersyndicale du Port en guerre contre Wally Diouf Bodian
C’est un communiqué très long et très salé que l’Intersyndicales des travailleurs du Port autonome de Dakar (Pad) a publié ce jeudi. A la place du «Jub-JubalJubbanti», ils notent un «deung-deungal-WengWengal» du Directeur général. D’abord, sur la «Mission d’audit des ressources humaines du Port autonome de Dakar et des services rattachés», ils dénoncent une «violation des procédures de passation du marché, des délais de passation du marché, de la charte de transparence et d’éthique en matière de marchés publics, du code des marchés publics». Et, l’intersyndicale des travailleurs du Pad estime que c’est sur cette base que Wally Diouf Bodian «a mis au chômage plus de 700 jeunes sénégalais, pères et mères de famille». Ils sollicitent l’intervention du président de la République et du Premier ministre pour «mettre fin aux pratiques» du Dg du Port. Mais en attendant, les syndicats annoncent un plan d’action dont une marche, un sit-in et une grève générale.
Sortie de crise de la presse Les propositions de Adji Mergane Kanouté
Adji Mergane Kanouté se dit préoccupée par la situation difficile des entreprises de presse. Dans une note, la députée de Benno bokk yaakaar invite l’Etat et les patrons de presse à «trouver des passerelles» vers des «solutions salutaires». Pour ce faire, souligne-t-elle, «il faudra des mesures fortes et urgentes pour rassurer les entreprises de presse et non des pressions. Parce que quand une entreprise n’arrive plus à payer des salaires, on ne peut trouver des ressources pour payer des impôts. Donc, les nouvelles autorités doivent accompagner les médias dans ce sens», a-telle plaidé. Ensuite, Mme Kanouté est convaincu que «le salut de la presse se trouve dans sa remise en cause, sa réinvention, sa gestion en s’adaptant aux nouvelles technologies». Elle estime d’ailleurs que «la politique digitale de l’État devrait pouvoir aussi aider la presse dans ce sens». Avant de conclure : «C’est cela sauver la presse et sauver la démocratie.»
PRESSE BASSIROU DIOMAYE FAYE VEUT DES MESURES DE REDRESSEMENT APPROPRIEES”
La crise du secteur de la presse nécessite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées, a déclaré le président de la République, mercredi, en Conseil des ministres, en demandant à ses collaborateurs concernés de veiller à l’application intégrale du code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse. “Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale”, Bassirou Diomaye Faye “a relevé que la situation générale de celle-ci mérite[ait] une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées”. “En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie”, rapporte le communiqué du Conseil des ministres en citant M. Faye. Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel “au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés”. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur des médias, a observé une “journée sans presse”, mardi, en guise de protestation contre le “blocage des comptes bancaires” d’entreprises de presse. Le CDEPS dénonce aussi la “saisie du matériel de production” de certaines entreprises, ainsi que la “rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires” liant l’État à certains de ses membres. Il déplore “le gel de l’aide à la presse” et affirme que les nouvelles autorités du pays ont pris ces mesures en raison du non-paiement de l’impôt par des entrepreneurs privés des médias.
RECHERCHE AGRICOLE LA REFONDATION DE LA POLITIQUE DE L’ETAT PRONEE
Le chef de l’État a jugé nécessaire, mercredi, à Dakar, de procéder à une refondation de la politique menée par l’État en matière de recherche agricole en octroyant des infrastructures, ainsi que des ressources humaines et financières significatives à ce secteur. S’exprimant en Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, en relation avec son collègue [chargé] de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherche agrosylvopastorale et de renforcer, à travers un contrat d’objectifs et de moyens innovant, l’Institut sénégalais de recherches agricoles’’, lit-on dans le communiqué publié par le gouvernement à la suite de sa réunion hebdomadaire. Faye appelle les ministres concernés à doter cet institut d’‘’infrastructures technologiques de qualité et de ressources humaines et financières significatives, afin de consolider [sa] posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire’’. ‘’Le président de la République a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage de veiller, avec les [autres] ministres concernés, à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles’’, annonce le communiqué du Conseil des ministres. ‘’Il lui a rappelé l’urgence de finaliser [… ] l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale’’. Bassirou Diomaye Faye ‘’a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national, pour l’arachide et les principales cultures vivrières’’.
BASSIROU DIOMAYE FAYE EN CHINE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer une visite d’État en Chine, les 3 et 4 septembre prochain, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi. Cette visite va se dérouler en prélude du quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre. ‘’En ce qui concerne son agenda diplomatique, le chef de l’État a informé le Conseil [des ministres] qu’il effectuera une visite d’État en République populaire de Chine, les 3 et 4 septembre 2024, en prélude au quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre 2024’’, lit-on dans le communiqué publié après la réunion hebdomadaire du gouvernement.
MESURES INDIVIDUELLES
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, est nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS, en remplacement de Monsieur Baba BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :
Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711 677/A, est nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau, en remplacement de Monsieur Niokhor NDOUR appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Amadou NIANG.
RUFISQUE, UNE VILLE LUMIERE
Rufisque, une ville lumière. Le député-maire de la vieille ville est en train de réussir un tel pari. Ce mercredi soir, Dr Oumar Cissé a lancé une opération d’entretien et de renouvellement du réseau d’éclairage public de la vieille ville dénommée ”Tall lamp yi léral Teunguedj” (allumer les lampes et éclairer Rufisque). La première bataille gagnée a été l’éclairage des grandes artères. Le second combat sera la bataille du renouvellement du réseau électrique dans les quartiers. Au terme de la tournée de lancement de l’opération, qui l’a mené à Gouye Mouride, Darou Rahmane, Nimzatt et Hlm, le député-maire a expliqué que ‘’cette année, il est prévu de prendre en charge tousles 136 quartiers de Rufisque avec pour objectif de permettre aux populations d’accéder à un éclairage de proximité’’. Il a annoncé ‘’l’acquisition de 875 lanternes via une passation de marché respectant toutes les procédures et gagnée par l’entreprise Frelec’’. Les quartiers vont être dotés de suffisamment de lanternes, pour un coût global de 44 millions de francs CFA, sur fonds propres de la Ville de Rufisque, a indiqué le maire. Il a rappelé que ‘’le niveau de l’éclairage public était très peu satisfaisant à Rufisque, et ce, depuis des années’’. ‘’Plusieurs équipes municipales se sont succédé, mais n’ont jamais réussi à venir à bout de l’obscurité et de son lot de conséquences sur la ville, les citoyens et leurs biens’’, a soutenu Oumar Cissé, arrivé à la tête de la mairie de la ville lors des dernières élections locales. En 2022, a-t-il rappelé, la direction des services techniques (DST) de la mairie a été dotée d’un lot de matériels électriques pour l’éclairage du marché central, de la route de Castors, du boulevard Maurice Gueye, de la gare routière, de la rue Adama Lô et d’une partie du quartier Darou Rahmane. En 2023, la mairie a lancé ‘’les grands travaux d’entretien du réseau moderne d’éclairage public pour prendre en charge toutes les grandes artères de la ville’’. Notamment des boulevards El Hadji Malick Sy (ex route des HLM) et Cheikh Ahmadou Bamba (ex route de Sangalkam), de la route Mbaye Ndiaye Ndioro (ex route de Sococim) et des routes de Zac Mbao et Socabeg.
NOUVELLE TRAGEDIE DE LA ROUTE 9 MORTS ENTRE NDOULO ET KOUROU MBACKE
6 morts sur le coup, 16 blessés graves et un léger. C’est le bilan de la collision entre un minicar et un camion sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké, entre Ndoulo et Khourou Mbacké. Trois autres victimes parmi les blessés ont rendu l’âme une heure après leur évacuation, selon l’urgentiste de l’hôpital de Diourbel Dr Cheikh Lô. La nouvelle tragédie routière s’est produite sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké, entre Ndoulo et Khourou Mbacké. Un minicar en provenance de Touba, transportant des membres d’une même famille résidant à Diourbel, a heurté un camion circulant dans le sens inverse. Les victimes revenaient d’une cérémonie de deuil à Darou Marnane. Selon Dakaractu qui tient l’information d’un interlocuteur, membre du regroupement des transporteurs de Touba, l’accident a fait au moins six morts sur place dont le chauffeur du minicar. Il a ajouté que de nombreux blessés ont déjà été évacués vers les hôpitaux les plus proches pour recevoir des soins médicaux urgents.
DPG, LES OBSTACLES A SA TENUE, SELON LE DEPUTE ALIOUNE SOUARE
La Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre de Sonko est-elle définitivement compromise malgré l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale ce lundi 13 août ? On serait tenté de répondre par l’affirmative en suivant le raisonnement de l’ex-député Alioune Souaré. Sur sa page Facebook, il note qu’ « au regard des délais impartis, c’est peu probable de tenir techniquement la DPG durant la session extraordinaire en cours ». L’ex-parlementaire explique en ces termes : -Durée de la Session extraordinaire =15 jours, -Examen et adoption de la proposition de loi = durée 4 jours, -Promulgation/PR = 4 jours francs,-Information à l’Assemblée nationale de la date retenue pour la tenue de la DPG par le PM = 8 jours au moins. Ces délais cumulés font 16 jours, alors que la session extraordinaire ne dépasse pas 15 jours ».
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L'EMPREINTE SPIRITUELLE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA EN CÔTE D'IVOIRE
L'histoire de figure emblématique du mouridisme à Grand Bassam est celle d'un exil qui a engendré un héritage. En 21 jours, les graines d'une communauté florissante ont été semées sur les côtes ivoiriennes
Grand Bassam, jadis simple escale d'un exil forcé, est devenu le berceau inattendu d'un héritage spirituel florissant. Il ya plus d'un siècle, le navire transportant Cheikh Ahmadou Bamba, figure emblématique du mouridisme, jetait l'ancre sur ces rivages pour 21 jours. Ce qui semblait n'être qu'une halte imposée s'est transformée en un chapitre crucial de l'histoire mouride en Afrique de l'Ouest.
Aujourd'hui, Grand Bassam vibre au rythme d'une communauté mouride dynamique. Des dairas fleurissent dans chaque recoin de la ville, tandis que l'ancien hôtel WAF, témoin silencieux de cette époque, se dresse comme un monument à la mémoire du Cheikh. Le cimetière, où repose le fidèle Sokhna Coura Fal, est devenu un lieu de pèlerinage incontournable.
L'impact de ce bref séjour dépasse largement les frontières de Grand Bassam. D'Abidjan aux dix communes environnantes, les disciples mourides ont tissé un réseau de solidarité et de spiritualité. Ils organisent des événements commémoratifs et lancent des projets ambitieux, comme la construction de maisons Serigne dans chaque localité.
par Oumou Wane
JOJ 2026 : LES GARDIENS DU TEMPLE OLYMPIQUE
Pour accueillir dignement les athlètes et spectateurs du monde entier, il faut mettre les bouchées doubles. Les infrastructures sportives doivent être à la hauteur, les hôtels prêts à recevoir, et la sécurité assurée. Le compte à rebours est lancé
‘’Monsieur le président Thomas Bach, chers membres de la grande famille de l’olympisme, Ainsi c’est à Paris, ville lumière, Et c’est à l’occasion de Jeux étincelants, que le monde regarde avec envie qu’il m’est donné de recevoir, de la Commission exécutive du CIO, la prestigieuse distinction de l’Ordre Olympique en argent. Au-delà de la signification personnelle qu’elle a pour moi, et de l’émotion qu’elle suscite en moi, Je vois, dans cette distinction et dans l’heureuse conjonction de symboles qui l’accompagnent, un appel à célébrer la puissance du sport, et son pouvoir d’unir, d’inspirer et de transformer le monde. J’y vois l’affirmation triomphale de la primauté de l’esprit humain, de son génie, de son énergie régénératrice, de son extraordinaire résilience, qui consolent de tous les avatars, autorisent tous les espoirs. J’y vois, par-dessus tout, une aspiration universelle à la Paix et à l’Amitié.’’ Mamadou Diagna Ndiaye.
Comme il l’a si bien exprimé, l’infatigable patron du CNOSS, Comité National Olympique et Sportif Sénégalais, ce samedi 10 août : "Le sport choisit d’opposer la volonté assumée de faire humanité ensemble, dans l’expression plurielle de nos singularités et la dissonance harmonieuse du dialogue des cultures, crédo olympique par excellence." Cette perspective résonne particulièrement alors que le Sénégal se prépare à accueillir le monde, en mettant en avant ses valeurs de tolérance et d'ouverture.
Le président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors de son discours du 25 juillet à Paris, avait déjà sonné la mobilisation. En avant toute !
En 2026, le Sénégal s'apprête à faire vibrer la planète en accueillant les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), un événement qui transcende le sport pour célébrer la jeunesse, la fraternité et l'engagement citoyen. Inspiré par le succès des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Sénégal entend créer une édition inédite, où l'originalité africaine s'allie aux meilleures pratiques internationales. C'est une occasion unique pour le pays de se hisser sur la scène mondiale, avec un sourire aussi large que la baie de Dakar et une détermination à toute épreuve.
Paris 2024 a brillamment réussi son pari. Malgré le scepticisme ambiant, les râleurs professionnels et les punaises de lit qui avaient envahi les gros titres, la Ville Lumière a montré au monde entier ce que la France savait encore faire : un grand spectacle. Les Français se sont retrouvés presque candides, la fierté nationale au rendez-vous. Les Jeux ont été un coup de pouce salvateur pour un tourisme malmené, et ils en parlent encore avec des étoiles dans les yeux. Alors, pourquoi le Sénégal ne pourrait-il pas, lui aussi, réaliser cet exploit ?
Le Sénégal n'est pas la France, et c'est tant mieux ! Ici, l'hospitalité est une seconde nature, et le partage une valeur sacrée. Le pays de la Téranga, notre hospitalité légendaire, compte bien faire des JOJ 2026 un événement à son image : chaleureux, accueillant, et tourné vers l'avenir. Mais l'ambition ne suffit pas. Pour accueillir dignement les athlètes et spectateurs du monde entier, il faut mettre les bouchées doubles. Les infrastructures sportives doivent être à la hauteur, les hôtels prêts à recevoir, et la sécurité assurée. Un défi de taille, mais le Sénégal a plus d'un tour dans son sac, et le CIO, qui a effectué plus de quatorze visites au Sénégal, veille au grain. Son président, Monsieur Thomas Bach, tient à ce que ces premiers Jeux Olympiques en Afrique soient un succès.
Pour que ces Jeux soient un succès, le Sénégal doit investir dans des infrastructures de qualité. Les stades, les routes, les hôtels : tout doit être au top. Cela passe par des partenariats solides avec le secteur privé, qui ne demande qu'à soutenir un événement d'une telle envergure. Les entreprises locales et internationales seront des alliées précieuses pour financer et organiser les JOJ, tout en créant des emplois et en dynamisant l'économie locale. Un win-win, comme dit le Directeur du Comité d’Organisation, Monsieur Ibrahima Wade, qui nous assure que Dakar a mis le Turbo sur les JOJ 2026.
Pour ceux qui s'inquiètent des coûts que pourrait engendrer un tel événement, rassurez-vous. L'argent investi pour ces Jeux n'est pas une dépense à fonds perdus, et ce n'est certainement pas celui des Sénégalais qui sera dilapidé. Au contraire, il s'agit d'une formidable opportunité de développement économique pour le pays. Grâce à des partenariats public-privé bien ficelés, le financement sera soutenu par des investisseurs internationaux et des sponsors, garantissant que l'économie locale en sortira renforcée. Il ne s'agit pas de reproduire les erreurs de Rio, mais de saisir cette chance unique pour propulser le Sénégal vers de nouveaux horizons.
"Je vois, dans cette distinction et dans l’heureuse conjonction de symboles qui l’accompagnent, un appel à célébrer la puissance du sport, et son pouvoir d’unir, d’inspirer et de transformer le monde."
Guidés par cette vision de Monsieur Ndiaye, nous ferons des Jeux Olympiques de la Jeunesse un tremplin vers un avenir où le sport occupe une place centrale dans la construction d'une société plus juste et pacifique. Ces mots sont une flamme qui doit éclairer notre chemin vers les JOJ. En insufflant cette flamme dans le cœur de chaque jeune participant, nous ferons de ces Jeux un moment inoubliable, où le sport se révélera être un puissant vecteur de changement positif.
Le compte à rebours est lancé. Le Sénégal a deux ans pour se préparer, deux ans pour montrer au monde qu'il est prêt à relever le défi. Les JOJ 2026 ne seront pas qu'une simple compétition sportive, mais un véritable catalyseur de changement social, une vitrine pour le pays, et un tremplin pour la jeunesse. Alors, prêts à briller sous les projecteurs du monde entier ? Oui ! Le Sénégal n'attend que ça ! Rendez-vous en 2026 pour un spectacle qui promet d'être formidable, si l’on s’en donne les moyens. Voici les enjeux de l’heure et la Presse devrait s’intéresser plus à ça que de se divertir dans des débats futiles et abscons !
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group/A7.
par Ousseynou Nar Gueye
HEY PRÉSIDENT DIOMAYE, C'EST L'ÉCONOMIE
Les agents économiques et le patronat sont inquiets, au Sénégal. Au nom, supposément, de la "préférence nationale", ne créons pas des milliardaires locaux par simple "génération spontanée", ne reposant aucunement sur leurs performances entrepreneuriales
Tous mes contacts le savent et les autres peuvent le vérifier : dans mes réseaux sociaux et interviews et débats audiovisuels, j'ai appelé à voter Diomaye publiquement plusieurs jours avant l'élection présidentielle.
Touefois, fort de l'adage qui veut que "qui aime bien, châtie bien", je critiquerai président Diomaye et le Premier ministre Sonko. Surtout le Premier ministre, qui a ouvert plusieurs fronts d'hostilité avec de larges pans de l'opinion nationale.
Je ne crois aucunement aux messies en politique : la République, c'est nous tous. Et je resterai au Sénégal à le dire, tant que je pourrai.
Pour ma part, je suis un universaliste de gauche. Et aucunement un "panafricaniste de gauche".
Ce qui fait vivre un pays, c'est l'économie et son socle naturel, que sont les TPE, PME et grandes entreprises, dont il faut sanctuariser les mécanismes vertueux de fonctionnement.
Les agents économiques et le patronat sont inquiets, au Sénégal. Les investisseurs étrangers hésitent à finaliser leur implantation au Sénégal.
Création de nouveaux impôts et taxes, et augmentation des recettes fiscales de l'État ? Oui. Mais, il faut le faire en élargissant l'assiette fiscale, pour y inclure tous ceux qui ne payent pas d'impôts (y compris des milliardaires du secteur informel et de – grands - bailleurs immobiliers), et non pas en pressurrisant fiscalement, comme des citrons, toujours les mêmes assujettis que sont les salariés du secteur formel et les mêmes 700 entreprises formelles de ce pays qui réalisent 80% du PIB.
12.000 autres entités économiques réalisent les 20% de la richesse nationale. Donc, sur plus de 450.000 entités économiques dans ce pays, nous n'en avons que 12.700 qui sont formelles.
Le défi pour le régime Diomaye-Sonko est donc, d'abord, de "faire sortir du bois" tous ces acteurs informels millionnaires ou milliardaires, ou en tout cas le maximum d'entre eux, par des politiques d'incitation liés à des stratégies coercitives aussi, bien sûr.
Personne ne sort de l'informel avec l'ambition de payer plus d'impôts, mais plutôt pour obtenir plus de clients, gagner plus d'argent, bénéficier de financement de la part des acteurs bancaires et pour renforcer les fonctions essentielles de sa TPE-PME.
Votre régime, président Diomaye, a abandonné le funeste projet de baisser par oukases les loyers des bailleurs, sur des habitations qui sont leur propriété privée : c'est fort bien ainsi, car la seule soupape qui peut modérer à la baisse les loyers, en particulier à Dakar, c'est la construction de large parcs de HLM, détenus par l'État et par les collectivités territoriales ; HLM qui seraient louées, comme son nom l'indique (habitations à LOYER modéré) et non pas vendues, au risque de renouveler le même cauchemar pour les locataires dakarois tous les 10 ans.
En ce qui concerne la baisse des denrées, pour ne prendre que l'exemple de la miche de pain, plutôt que la diminution "cosmétique" de 15 francs CFA, pour un produit qui coûte donc la même chose pour tout le monde (pauvres, riches, gens de moyenne condition), ce qui est injuste : la bonne solution serait de fournir des filets sociaux financiers à ceux qui y sont éligibles ou des carnets d'alimentation, subventions aux familles modestes donc, pour leur permettre d'acheter le pain et les autres denrées à des prix ajustés pour eux.
Enfin, dans la proclamation de la mise en œuvre du "contenu local" dans les nouvelles filières pétrole et gaz, il faut inclure en premier maillon des chaînes de valeur, les multinationales installées au Sénégal, qui ont le know-how et la capacité de mobilisation de ressources financières pour préfinancer leurs opérations, et qui pourront faire progressivement un transfert de technologies aux PME -TPE à capital "sénégalais", qui pour l'instant doivent être et ne peuvent être que les sous-traitants des premiers.
Au nom, supposément, de la "préférence nationale" (expression de triste mémoire, dans les pays avancés), ne créons pas des milliardaires locaux (nationaux donc) par simple "génération spontanée", ne reposant aucunement sur leurs performances entrepreneuriales.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur du site d'info Tract.sn, éditorialiste et communicant.
par Makhtar Diouf
ÔTEZ CE VOILE QUE JE NE SAURAIS VOIR
EXCLUSIF SENEPLUS - Chaque entité sociale ne voulait s’en remettre qu’à son ‘’règlement intérieur’’, que deviendrait cette unité nationale ancrée dans nos us et coutumes, entérinée par toutes nos Constitutions ?
En évoquant l'interdiction du voile des élèves musulmanes dans les écoles catholiques, le Premier ministre Sonko n'a pas créé un problème. Il a posé un problème. Encore qu'il aurait dû le faire sur un ton plus serein.
Ce n'est pas parce qu'on refuse de poser un problème que le problème ne continuera pas à se poser s’il n’est pas résolu. Ce problème du voile à l'école est en veille depuis près d'une quinzaine d'années dans le pays, au point de devenir lancinant, jalonné par des dates significatives sur lesquelles il est opportun de revenir.
Une pratique française et une loi française
Le 18 septembre 1989, dans un collège de la petite ville de Creil au Nord de Paris, trois élèves musulmanes portant le voile sont interdites d'entrée, puis expulsées définitivement. C’est une première.
Le 15 mars 2004, l’Assemblée nationale française vote une loi interdisant en France le port du voile dans les écoles publiques (les écoles privées ne sont pas concernées).
Une loi profondément islamophobe, qui ne peut pas étonner d’un pays qui dans l’histoire s’est d'abord distingué par les croisades entreprises du 11ème au 13ème siècle pour anéantir l’Islam.
L’interdiction dit s’appliquer au port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. Les signes visés sont les plus ostensibles : le ‘’voile islamique’’, la kippa des garçons juifs, les grandes croix de certains chrétiens. Mais sont tolérés les signes discrets comme les petits bijoux (les petites croix chrétiennes portées comme pendentifs).
En fait, la mesure ne vise que l’habillement des filles musulmanes. Les juifs continuent à porter leur kippa et les chrétiens leurs petites croix comme pendentifs.
C’est ainsi que des adolescentes de 15 à 17 ans sont refusées d’entrée dans leurs écoles pour avoir porté une tenue « non conforme ». Le Collectif contre l’Islamophobie en France a recensé 130 cas d’exclusion de collégiennes ou lycéennes en raison de leur tenue vestimentaire en 2014. Dans la fonction publique française, le port du voile n’est pas permis.
La France est le seul pays d’Europe et même d’Occident où le port du voile fait l’objet de fixation. C’est le pays où le qualificatif ‘’islamique’’ est adjoint au voile, pour parler de ‘’voile islamique’’ alors que dans les pays de langue anglaise, on dit simplement head scarf (foulard de tête).
Mais cette loi rencontre de la résistance dans le pays. Elle a introduit des divisions même au sein du mouvement féministe français. Certaines féministes continuent à considérer le voile comme un symbole d’oppression, mais d’autres féministes la combattent vigoureusement. C’est le cas de Christine Delphy, figure de proue du féminisme en France, qui estime qu’aucun argument rationnel n’a été avancé pour interdire le port du voile à l’école : Une loi qui est inique, raciste, et s’inscrit dans un aveuglement collectif. Un groupe de féministes françaises ‘’Les Blédardes’’ a aussi combattu cette loi. Et ce ne sont pas les arguments qui manquent. Comment peut-on dans les écoles accepter des jeunes filles qui portent des tenues dénudant le nombril, et refuser d’autres jeunes filles qui se couvrent la tête ?
Lorsque le projet de loi d’interdiction du voile est soumis à l’Assemblée nationale française, les 14 députés du Parti communiste qui votent contre ne sont sûrement pas animés par le souci de défendre l'Islam. Ils voient simplement dans cette loi une atteinte aux droits humains.
Le 12 mars 2012, des enseignants français signent l'Appel Nous demandons l'abrogation de la loi dite ''sur le voile à l'école''.
Le Français Julien Suaudeau, écrivain enseignant aux Etats-Unis condamne ces mesures d’interdiction dans un article de presse intitulé ‘’La France contre le reste du monde’’ (7 septembre 2016) pour parler de « délire », « d’hystérie collective », « d’obsessions et névroses identitaires ».
Le sport aussi s’est invité dans le problème du voile. Actuellement, toutes les fédérations internationales de disciplines sportives (athlétisme, basketball, football, judo…) ont homologué le port du voile pour les athlètes musulmanes lors des compétitions. La seule réticence vient encore des fédérations françaises. En 2018, la firme américaine d’équipements sportifs ‘’Nike’’, en collaboration avec deux athlètes musulmanes, met au point son hijab sportif, le Nike Pro Hijab, une tenue bien adaptée, qui permet de pratiquer son sport favori tout en respectant sa religion.
Devant le succès de l’opération, en février 2019, l’équipementier français ''Décathlon'' annonce son projet de fabrication de hijab sportif avec l’argument de rendre la pratique du sport accessible à toutes les femmes dans le monde. Mais le tollé soulevé en France, surtout du côté de la classe politique, est tel que le projet est abandonné.
Ce qui amène un journaliste américain du Washington Post correspondant à Paris à écrire : La France s’est une nouvelle fois plongée dans le ridicule en parlant des vêtements que les femmes musulmanes peuvent choisir de porter ou non.
Une journaliste britannique de la BBC fait aussi part de son indignation : Les politiques français devraient arrêter avec cette obsession de décider de comment doit s’habiller une femme musulmane.
Une revisite de l’histoire de France révèle que l’Islam n’est pas la première victime de l’interdiction vestimentaire. Alain Weill (Affiches impertinentes, improbables, incorrectes, insolites, Paris : 2010) nous apprend dans ce livre que, avant même la loi de 1905 sur la laïcité, Eugène Thomas maire du Kremlin Bicêtre (proche banlieue Sud de Paris), avait signé le 10 septembre 1900 un arrêté interdisant le port de la soutane sur le territoire de la commune (rapporté par LeCanard enchaîné du 5 mai 2010). Avec des propos irrespectueux que je ne me permettrai pas de reproduire ici.
Ce qui montre que l’irrespect à l’égard de la religion ne date pas d’aujourd’hui dans une France tombée depuis des décennies dans un processus avancé de déchristianisation.
En 2012, le Comité des droits de l’homme des Nations unies, au nom du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a condamné le gouvernement français à la suite d’une plainte d’un élève d’origine indienne expulsé de son école pour avoir porté un turban ‘’sikh’’ révélant son appartenance au sikhisme (religion monothéiste indienne). Le gouvernement français est alors astreint à la double obligation de réparer l’injustice faite au lycéen par sa réintégration, le paiement d'une compensation appropriée, et d’empêcher que de semblables violations ne se reproduisent dans le futur.
Pourquoi le voile en Islam ?
Le verset 59 de la sourate 33 du Coran sur l’habillement des femmes musulmanes a surtout valeur de recommandation, de conseil dans l’intérêt même des femmes. Bien qu'adressé aux musulmanes, il concerne toutes les femmes.
Si elles doivent s’habiller comme le recommande le Coran, c’est d’abord pour qu’elles soient reconnues (you’rafna) comme musulmanes certes, mais aussi comme femmes de dignité, qui rien que par leur présentation extérieure imposent le respect et ne soient pas l’objet du voyeurisme de certains hommes et de leurs comportements malveillants.
C’est aussi pour leur éviter d’être you’zayna. Ce terme coranique est rendu dans les langues indo-européennes de traduction du verset par une gamme de mots tels que ‘’agacer’’, ‘’importuner’’, ‘’tourmenter’’, ‘’offenser’’, ‘’injurier’’ … Ils revoient tous au terme ‘’harceler’’.
Il est recommandé à la femme musulmane de s’habiller d’une façon qui impose le respect lorsqu'elle sort de son domicile. Il est certain qu’une femme dont le corps est bien couvert a bien moins de chances d’être objet de convoitise de la part de certains hommes. Il s’agit donc de mesure de prévention et de protection, d’autant plus que le harcèlement sexuel dont sont victimes bon nombre de femmes dans la rue, dans les lieux de travail, dans les transports en commun, est non seulement stressant, aliénant, mais ouvre la voie bien souvent au viol.
Pour l’Egyptienne Safinaz Kazim, le voile est un ‘’imperméable moral’’ qui permet de se dérober du viol visuel par lequel certains hommes jouissent d’une femme sans son consentement. Pour elle, cette façon de s’habiller libère la femme de l’ostentation, lui évite d’être considérée comme un simple objet de désir. C’est une illusion pour la femme de penser qu’elle se libère en dénudant aux yeux de tous une grande partie de son corps.
Il convient tout de même de préciser que la façon qu’ont certaines femmes d’Asie centrale (Ouzbékistan, Afghanistan, Pakistan …) de s’habiller en ''burqa'' (tout en noir, le visage couvert ne laissant voir que les yeux) relève de leur culture et non de préceptes islamiques.
Simone de Beauvoir dans son livre Le Deuxième sexe, 1949, qui est le classique de la littérature féministe, dénonce la mode féminine d’habillement qui transforme la femme en objet pour le voyeurisme des hommes,avec une société qui lui demande de se transformer en objet érotique, pour être offerte comme une proie aux désirs mâles.
Comment la femme peut-elle revendiquer d’être traitée comme une égale si elle adopte un style vestimentaire qui amène les hommes à ne se focaliser que sur son corps partiellement dénudé, faisant totalement l’impasse sur sa personnalité, ses capacités intellectuelles et professionnelles ?
On peut à cet égard relater l’expérience racontée par cette femme d’origine asiatique, vivant aux Etats-Unis, dans un article au titre suggestif Hijabed like me (‘’Voilée comme moi’’). Certainement très jolie, elle était constamment harcelée dans la rue. Étant de nature sensible, elle dit qu’elle était effrayée, se sentait mutilée, molestée, violée :
Ce n’est pas, dit-elle, ma féminité qui était problématique, mais ma sexualité, ou plutôt la sexualité que certains hommes avaient inscrite en moi, basée sur mon sexe biologique.
Elle pense trouver une échappatoire en se faisant couper court les cheveux, mais en vain. Elle se résout alors à s’habiller à la manière hijab, comme les femmes musulmanes qu’elle voyait, et relate ainsi le résultat :
Les gens me percevaient comme une femme musulmane et ne me traitaient plus comme un être sexuel avec des remarques cruelles … J’ai remarqué que les yeux des hommes ne glissaient plus sur mon corps … Auparavant j’étais dans la conception occidentale selon laquelle le port du voile est oppressif … je suis arrivée à la conclusion que cette vue est superficielle et erronée … Ce fut l’expérience la plus libératrice de ma vie … C’est ma sexualité que je dissimulais, non ma féminité. Le fait de couvrir la première permettait la libération de la seconde (Kathy Chin, 1994).
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, de plus en plus d’étudiantes adoptent la tenue voilée, pour certaines, moins par conviction religieuse que par souci de faire barrage au harcèlement sexiste de leurs camarades étudiants. Ces derniers, soit les respectent, soit les trouvent moins séduisantes.
Position du judéo-christianisme
Dans le Judaïsme, les rabbins maudissent l’homme qui laisse voir les cheveux de sa femme, et la femme qui laisse voir ses cheveux est indexée comme apportant la pauvreté. Dans l’ancienne société juive, le voile était considéré comme un signe de respectabilité, de dignité, raison pour laquelle il était interdit aux prostituées de le porter. Dans la société juive actuelle, beaucoup de femmes ont tendance à substituer la perruque au voile.
Dans le Nouveau Testament, Première Lettre de Paul à Timothée, on peut lire :
Je désire aussi que les femmes s’habillent d’une façon convenable, avec modestie et simplicité ; qu’elles ne s’ornent pas de coiffures compliquées, ou de bijoux d’or, ou de perles ou de vêtements coûteux, mais d’œuvres bonnes, comme il convient à des femmes qui déclarent respecter Dieu (Timothée 2 : 9).
Loi française appliquée au Sénégal
Sept ans après sa promulgation en France, la loi d'interdiction du voile poursuit son bonhomme de chemin pour atterrir au collège catholique Hyacinthe Thiandoum d'un quartier populaire de Dakar. En 2011, des élèves filles portant le voile sont exclues. La Direction de l'enseignement catholique du Sénégal (Didecs) avait décrété :
A compter de l'année scolaire 2011-2012, il ne sera plus question du port du voile dans les établissements privés catholiques du Sénégal, sous peine de renvoi temporaire ou définitif’.
L'évènement semble passer inaperçu, peut-être à cause de l'ambiance pré-électorale de l'époque, annonçant la fin du régime de Wade. Une poignée des plus de 300 établissements catholiques d'enseignement du Sénégal tentent de l'appliquer : Didier Marie à Saint-Louis, Anne-Marie Javouhey à Dakar... mais sans bruit, avec des arrangements locaux à l'amiable.
En septembre 2021, alors que le pays est au calme, l'Institution Sainte Jeanne d'Arc de Dakar (ISJA) sonne la mobilisation. Évoquant son règlement intérieur, elle renvoie des filles portant le voile. C'est alors comme un coup de foudre dans un ciel serein. C'est avec ISJA que le problème du voile à l'école atteint son paroxysme et sa diffusion avec l’appareil médiatique qui n’existait pas auparavant.
Après bien des tergiversations, un accord est conclu entre l'État et la direction de l'école sur le type de voile que devront porter les filles qui le veulent. Mais ce n'est qu'un accommodement pour calmer la situation momentanément, car cette disposition du règlement intérieur n'est pas abrogée. Le problème est désactivé mais n'est pas éteint. C'est pour cela qu'il est nécessaire qu'en toute responsabilité une décision soit prise pour vider cette affaire une fois pour toutes.
Le cas Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar
Au départ est le Patronage Jeanne d’Arc créé en 1904 par le Père Daniel Brottier. Le Patronage est une organisation sur un site donné qui réunit des enfants et des adolescents pour leur donner une formation physique, morale et sociale par des activités sportives et éducatives. Le Père Daniel Brottier donne à son patronage le nom de Jeanne d’Arc. Au début des années 1920, avec son accord, le Père Lecocq met en place à Dakar l’Association sportive et culturelle Jeanne d’Arc aux couleurs Bleu et Blanc. Le souci de ces deux prélats français est de réunir Noirs, Européens, Métis, catholiques et musulmans dans un même cercle de fraternité. Un club sportif Jeanne d’Arc est aussi créé à Bamako.
Club catholique à l’origine, la JA Dakar attire par la suite de plus en plus de musulmans, pratiquants et supporters, au point d’être considérée à un moment donné comme le club comportant le plus grand nombre de supporters. L’auteur de ces lignes a été depuis 1959 membre du club sportif JA, d’abord comme footballeur, ensuite comme membre du Comité directeur. La JA est un microcosme de l’harmonie confessionnelle au Sénégal. La présidence du club a été exercée par des chrétiens et par des musulmans. C’est une famille. Il n’y a jamais été perçu une trace de problème entre chrétiens et musulmans.
C’est dans ce sillage que le volet éducatif du patronage est concrétisé à Dakar avec la création en 1939 de l’école appelée Institution Sainte Jeanne d’Arc (ISJA) avec les mêmes couleurs Bleu et Blanc. Mais cette école a créé un problème en réchauffant l’interdiction du voile qui semblait oubliée, s'écartant ainsi de la ligne tracée par ses fondateurs.
Quid de l’unité nationale ?
L’harmonie religieuse et ethnique qui existe au Sénégal est un modèle envié partout dans le monde.
Le Premier ministre Sonko a posé un problème. L’abbé André Latyr Ndiaye avec une violence inouïe et surprenante de la part d’un prélat, s’est employé à créer un problème, pour donner à un problème d’école, une dimension communautaire susceptible de mettre face à face catholiques et musulmans. Ce n’est même pas la peine de revenir ici sur les civilités que les deux communautés se sont toujours mutuellement faites.
Ce n’est pas le Père Daniel Brottier, initiateur du Patronage Jeanne d’Arc et le cardinal Mgr Thiandoum, qui auraient approuvé la mesure d’interdiction du voile dans des écoles catholiques et les propos de cet ecclésiastique.
On ne peut pas laisser des Sénégalais inviter dans le pays une loi française, de surcroit inspirée par l’islamophobie. Si chaque entité sociale ne voulait s’en remettre qu’à son ‘’règlement intérieur’’, que deviendrait cette unité nationale ancrée dans nos us et coutumes, entérinée par toutes nos Constitutions ?
Certains conseillent aux parents musulmans de retirer ou de ne plus envoyer leurs enfants dans des écoles catholiques. Ce serait capituler et créer un précédent dangereux. On ne peut pas avoir dans le pays une école exclusivement pour les catholiques et une école exclusivement pour les musulmans. Que deviendrait l’unité nationale ? Les enfants sénégalais doivent dès leur jeune âge, prendre l’habitude de vivre ensemble sans distinction de religion ou d’ethnie comme l’ont fait les générations qui les ont devancés.
Dans les écoles, les élèves filles qui portent le voile le font par choix personnel. Ce n’est pas le voile qui les distingue de leurs camarades chrétiennes. La différenciation confessionnelle est visible au niveau des noms et prénoms. Et cela n'a jamais posé de problème.
Nombreux sont les parents catholiques qui envoient leurs enfants à l'école publique et à l'école privée non catholique où ils vivent en parfaite harmonie avec leurs camarades dont des filles voilées. En vertu de quoi l'école catholique doit- elle faire exception ?
Dans une interview du 16 mars 2015, l'abbé Georges Diouf nous apprend que les élèves musulmans constituent 75 pour cent des effectifs des écoles catholiques au Sénégal.
Cela dit, l'Etat ne peut pas rester en dehors de ce problème. Le ministère de l'Éducation nationale en plus des établissements d'enseignement publics, a en charge les établissements catholiques et laïcs, auxquels des subventions sont accordées chaque année.
Il faut que les hautes autorités de l'Église catholique prennent leurs responsabilités pour instruire la Direction de l’enseignement catholique d’abroger l'interdiction du voile. Cette mesure appliquée au Sénégal ne l’aurait jamais été si elle n’avait pas existé en France. Elle a été prise sept ans après le rappel à Dieu de Mgr Hyacinthe Thiandoum, trait d'union entre chrétiens et musulmans (il avait une sœur musulmane), l'année même où la loi a été votée en France. Cette mesure n'aurait jamais été prise en sa présence.
Revenons sur ces dates :
- 18 septembre 1989 : exclusion d'élèves musulmanes voilées en France
-15 mars 2004, vote de la loi antivoile en France
- 18 mai 2004, rappel à Dieu de Mgr Thiandoum
- En 2011, Pour l'année scolaire 2011-2012, la Direction de l'enseignement catholique du Sénégal (Didecs) interdit le port du voile dans les écoles catholiques.
Il existe à Dakar, un Collège protestant John Wesley qui brille par sa discrétion.
Il ne faut pas que le problème du voile soit interprété comme un problème entre catholiques et musulmans. Nombreux sont les catholiques sénégalais qui s'insurgent contre cette mesure d'interdiction du voile, trouvant qu'ils n'en voient pas l'intérêt.
Une seule solution
Ce problème doit être envisagé non pas au niveau communautaire, mais au niveau éthique et juridique.
1) Un argument souvent avancé en France par les adversaires du voile est qu’il est contraire à leurs valeurs. Seulement, les valeurs françaises ne sont pas les nôtres.
L'école privée catholique n’est pas sous régime d’exterritorialité susceptible de lui permettre d’instaurer dans le pays une loi étrangère tropicalisée en règlement intérieur. Le port du voile ne peut y être interdit.
Un règlement intérieur est au plus bas dans la hiérarchie des droits, loin derrière la Constitution et la loi votée à l'Assemblée. Un règlement intérieur est coiffé, parrainé par une loi. L'interdiction du voile à l'école catholique procède d'une loi non pas sénégalaise, mais française. Ce qui est inadmissible.
L’interdiction du voile dans les écoles catholiques est en violation de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
5) Elle viole la Constitution du Sénégal qui dans son préambule proclame l’inaltérabilité de la souveraineté nationale, le rejet et l’élimination, sous toutes leurs formes de l’injustice, des inégalités et des discriminations.
L'article 25-3 insiste sur le devoir de s’abstenir de tous actes de nature à compromettre l’ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publics.
Le verdict rendu par le Comité des Droits de l’homme de l’ONU contre la France pour le même motif a valeur de jurisprudence au Sénégal.
Il est arrivé que le Vatican fasse son autocritique. Ce qu'a fait le pape Jean XXIII (dont une rue du centre de Dakar porte le nom) avec ''l'Aggiornamento'' (Remise à jour) proclamé lors du Concile Vatican II (1962-65). L'actuel pape François se situe dans la même démarche sur certains dossiers du passé.
L'Église catholique sénégalaise se doit en toute humilité et grandeur de faire son mea culpa (par ma faute, en latin) dans ce problème du voile à l'école.
L’abbé Georges Diouf, actuellement Directeur diocésain de l’Office National de l’Enseignement Catholique du Sénégal (ODEC), semble s'être engagé dans cette voie. En toute conformité avec les propos qu'il avait tenus dans une interview de 2015.
Très bien. Mais le prélat continue à exiger des élèves musulmanes de proscrirele refus de serrer la main d’un camarade du sexe opposé, le refus de partager une table ou un banc en classe ou dans la cour de récréation avec une personne de sexe opposé, et le refus de participer à des activités physiques en tenue scolaire en raison de convictions personnelles.
Il s'agit là d'une clause ajoutée à son texte, et qui n'a aucun fondement sociétal. Comment le prélat peut-il ignorer que dans la société africaine traditionnelle, les femmes ne serrent pas les mains des hommes ? Il gagnerait à visiter ou à revisiter L'Unité culturelle de l'Afrique noire de Cheikh Anta Diop, les travaux de Elia Mbokolo et Théophile Obenga. Il devrait aussi savoir que même à l'heure actuelle, certaines musulmanes refusent de serrer la main de musulmans avec qui elles n'ont pas de lien solide de parenté.
Pour ce qui est des séances d'éducation physique, il ne doit pas y avoir de tenue scolaire imposée. Il existe maintenant un hijab sportif reconnu par toutes les fédérations sportives internationales (mais pas en France).
Dans tous les établissements scolaires mixtes, dans les cours de récréation les élèves se regroupent entre copains et entre copines. Dans tous les campus universitaires les pavillons des étudiantes sont distincts des pavillons des étudiants.
Il est à craindre que cette clause qui n'est qu'un prétexte et non un argument convaincant ne fasse obstacle à l'abrogation de la mesure d'interdiction du voile dans les écoles catholiques. Une mesure que rien ne peut justifier.
C’est dans l’interview du 16 mars 2015 que l’abbé Georges Diouf disait : Quand on s’ouvre à l’autre, cette dimension permet d’accepter l’autre dans sa différence. L’ouverture à l’autre est très présente dans nos cultures, le respect de l’autre dans sa différence et le dialogue.
L’acceptation et le respect de la différence de l’autre, c’est ce que demandent les filles musulmanes pour porter le voile dans les écoles catholiques.
Bonne fête de l’Assomption à tous les catholiques du Sénégal et d’ailleurs.