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21 juin 2025
LA COUR DES COMPTES LANCE UNE ÉVALUATION DES URGENCES MÉDICALES
Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences.
Dakar, 31 juil (APS) – La Cour des comptes a lancé, mardi, une mission d’évaluation du dispositif de gestion des urgences médicales, en vue d’apprécier la qualité et l’efficacité du dispositif national de prise en charge, a appris l’APS auprès de responsables de sa chambre des affaires administratives en charge de cet audit.
‘’Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences (…)’’, a précisé Mamadou Thiao, le président de ladite chambre.
Ce travail sera mené ‘’à travers l’examen de la qualité du cadre de gouvernance des urgences, de la fonctionnalité du système de transport sanitaire, de l’efficacité de la régulation médicale et de l’adéquation des ressources ainsi que des infrastructures’’, a-t-il indiqué.
Prenant part à l’atelier de lancement de la mission d’évaluation des urgences sanitaires, il a souligné que les services d’urgence représentent un maillon important de l’offre de soins au niveau des hôpitaux. Ils constituent de fait ‘’une préoccupation majeure du gouvernement’’, surtout dans la période post Covid-19.
‘’Nous menons cet exercice compte tenu de l’importance du thème, mais aussi des efforts que le ministère de la Santé est en train de faire aujourd’hui pour une meilleure gestion des urgences médicales mais aussi des enjeux au niveau de la population, parce que cela reste un problème auquel les gens sont confrontés au vu des accidents’’, a justifié M. Thiao.
Le chef de la mission d’évaluation de la gestion des urgences médicales, Aly Ndiaye, a expliqué que l’objectif est de ‘’questionner la pertinence des objectifs qui seront définis par les pouvoirs publics compétents dans le cadre de la gestion des urgences’’.
De l’avis du magistrat, l’évaluation permet d’avoir’’ une vue plus large que les audits classiques que nous menons’’. ‘’L’évaluation a une loupe plus grossissante et qui donne une vue plus large que l’audit sur l’action publique. En terme de méthodologie, il y a beaucoup de choses qui changent’’, a-t-il signalé.
‘’(…) dès demain, nous allons faire les diligences et nous comptons boucler la mission en juin 2025’’, a-t-il dit.
La directrice générale des établissements de santé (DGES), Fatou Mbaye Sylla, rappelle qu’il y a quelques années la gestion des urgences était une ‘’problématique qui ne satisfaisait ni les pouvoirs publics, ni les acteurs, ni la population’’. Selon elle, ‘’sa gestion est souvent décriée’’.
Elle a indiqué que la Cour des comptes a ‘’pris en charge cette évaluation qui est la première du genre en Afrique de l’Ouest’’.
‘’Nous avons besoin d’un œil neuf extérieur habilité pour dire si ce que nous sommes en train de faire est bon, ou pas. C’est vrai qu’il y a des performances mais aussi il y a des gaps, sinon les gens ne se seraient pas plaints’’, a expliqué le docteur Sylla.
Elle a précisé que cette étude sera menée par rapport à toutes les composantes de la prise en charge.
‘’Elle nous permettra, à l’issue de ces travaux, d’avoir des conclusions qui nous permettront d’améliorer ce que nous sommes en train de faire’’, a-t-elle conclu.
LE SÉNÉGAL ENVISAGE LA TRANSPLANTATION DE CORNÉE
Cette avancée permettra à de nombreuses personnes de recouvrer la vue. Le Conseil National de Transplantation (CNDT) a achevé la rédaction des textes législatifs et réglementaires nécessaires, et la banque de cornée est déjà construite.
Après avoir franchi une étape importante avec la transplantation rénale, le Sénégal se prépare à entrer dans une nouvelle ère de la médecine avec la transplantation de cornée. Cette avancée permettra à de nombreuses personnes de recouvrer la vue. Le Conseil National de Transplantation (CNDT) a achevé la rédaction des textes législatifs et réglementaires nécessaires, et la banque de cornée est déjà construite. Il ne reste plus qu’à finaliser l’équipement pour commencer les interventions dans un avenir proche.
Le professeur Fary Ka, président du CNDT, a souligné lors d’une déclaration : « Tous les organes peuvent être transplantés. Il y a la transplantation de foie, et au Sénégal, de nombreuses personnes souffrent de maladies du foie. Il est crucial que la législation évolue pour permettre la transplantation de tous les organes, ce qui ne pose aucun problème. La greffe de cornée est déjà permise. Tous les textes législatifs et réglementaires, ainsi que l’encadrement juridique pour la greffe de cornée, ont été établis par le CNDT. Nous avons même une banque de cornée en cours d’équipement. Notre objectif est de lancer la greffe de cornée. »
Le professeur Ka ne compte pas s’arrêter là et évoque déjà d’autres projets ambitieux : « Ensuite, ce sera la greffe de moelle osseuse. Le centre est prêt à Dalal Jam et les textes sont en cours de validation. Le Sénégal est en train d’entrer dans une nouvelle ère de la médecine, celle des transplantations et des greffes de tissus. Nous espérons pouvoir réaliser la greffe de cornée très prochainement. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles nous aident à finaliser l’équipement de la banque de cornée. »
Avec ces initiatives, le Sénégal s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le domaine de la médecine, en se positionnant comme un acteur clé dans le domaine des transplantations et greffes d’organes en Afrique de l’Ouest.
GUINÉE, DADIS CAMARA CONDAMNÉ À 20 ANS DE PRISON
Le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre lui et six autres accusés , ainsi que la requalification des faits en crimes contre l’humanité.
Le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre lui et six autres accusés , ainsi que la requalification des faits en crimes contre l’humanité.
L'ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara est accusé d'avoir ordonné et orchestré les massacres qui ont eu lieu dans le stade de Conakry le 28 septembre 2009.
Les juges ont indiqué qu’ils ne se prononceraient sur la demande de requalification des accusations qu’au moment du verdict.
Les avocats de la défense ont plaidé pour des acquittements et fait valoir que rendre une décision de reclassement au moment du verdict violerait le droit à un procès équitable des accusés, les laissant sans possibilité de se défendre contre les nouvelles accusations.
Les accusés et les parties civiles ont le droit de faire appel dans un délai de 15 jours. Le parquet a deux mois pour faire appel.
« Ce verdict constitue un moment de vérité tant attendu pour les victimes et leurs familles », a déclaré Tamara Aburamadan, conseillère juridique auprès du programme Justice internationale de Human Rights Watch.
LE FRAPP PRESSE LES MAIRES DE DAKAR
Le coordonnateur de la section Dakar du mouvement, Adama Diatta et Cie, ont saisie d’une lettre le maire du plateau, Aliou Ndoye et l’édile de la ville de Dakar, Barthélémy Dias.
La section Dakar du front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a déposé des lettres auprès des maires de la ville de Dakar et de la commune de Dakar-Plateau, pour un changement de l’odonymie et la décolonisation des rues, avenues et places publiques de Dakar.
Le Frapp ne lâche pas l’affaire de la débaptisation des artères et places de la capitale. C’est dans la matinée, d’hier que le coordonnateur de la section Dakar du mouvement, Adama Diatta et Cie, ont saisie d’une lettre le maire du plateau, Aliou Ndoye et l’édile de la ville de Dakar, Barthélémy Dias. Les membres du Frapp réclament ainsi la rebaptisation, des rues, avenues et places publiques de la capitale, par des noms d’illustres fils du pays voire du continent.
Adama Diatta ne manque pas de découvrir le contenu des lettres et l’essence de leur démarche inscrite dans le cadre de la commémoration des 80 ans du massacre des tirailleurs sénégalais, «Thiaroye 44», par des militaires français.
Avec la commémoration de cet anniversaire, dit-il, «on est venu déposer ces lettres pour marquer l’histoire. Nous voulons aussi que les maires de la ville de Dakar et du plateau rebaptisent toutes les rues, les avenues et les places publiques qui portent des noms de colonisateurs», spécifie le coordonnateur du Frapp. Il explique dans la foulée l’objet de la démarche. C’est, poursuit-il, parce que dans la conscience humaine, les noms marquent comme s’ils font partie de la localité et des résidents alors que «ces colons (dont les rues portent les noms) nous ont imposé leur langue et leur culture ainsi que leur manière de vivre. Pis, les africains étrangers dans ces pays ne sont souvent pas bien accueillis», déplore l’activiste. Selon lui, la nouvelle génération d’africains refuse ces pratiques d’une autre époque. Les jeunes refusent également que le Franc Cfa soit «imposé» à d’anciennes colonies de la France. «Le Sénégal en particulier ne veut pas de ce Franc Cfa. Cette monnaie marque l’empreinte de la France ainsi que sa domination», s’indigne le membre du Frapp avant de s’interroger.
POURQUOI NE DEVRIONS-NOUS PAS AVOIR NOTRE PROPRE MONNAIE ?
Adama Diatta dépeint un tableau peu reluisant de la monnaie frappée par le France pour ses anciennes colonies. «Les pays de l’Afrique dite francophone qui partagent cette monnaie sont sous l’emprise de la France. Ces 14 pays font partie des 22 pays les plus pauvres du monde»
Il interpelle directement les représentants de la France au sein des Banques centrales pour piloter ce système monétaire. « Nous demandons à la France de dégager du conseil d’administration de la BCEAO, mais elle refuse. Par contre, elle veut remodeler sa façon de diriger cette monnaie. Ce système monétaire est hérité de l’époque de la domination hitlérienne en occident», insiste le coordonnateur de la section Dakar du Front anti-impérialiste. Adama Diatta ne passe pas sous silence un autre symbole de la présence de l’ancienne puissance coloniale. C’est la même demande, renchérit-il, que «nous formulons pour ce qui concerne les bases françaises implantés en Afrique. De Gaulle avait formulé la même requête aux américains au lendemain de la deuxième guerre mondiale». Il rappelle en fin de compte que des membres du mouvement Frapp avait essayé, le «15 avril 2022», de déposer cette lettre à la mairie de Dakar plateau, mais «ils ont été brutalisés par des nervis». Il clarifie le fait que le Frapp «n’est pas antifrançais» et qu’ils sont plutôt «anti-impérialiste». Et que «la démarche impulsé à Dakar va se poursuivre dans les 39 sections installées dans des départements du pays», indique le coordonnateur de la section Dakar du Frapp, Adama Diatta.
HÔPITAL DALAL JAMM, LE GESTIONNAIRE DES RESSOURCES HUMAINES ARRÊTÉ
Pour faux et usage de faux en écriture publique et usurpation de fonction, il a été arrêté et présenté devant le procureur de Pikine-Guédiawaye.
Pour faux et usage de faux en écriture publique et usurpation de fonction, le gestionnaire des Ressources humaines de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye a été arrêté et présenté devant le procureur de Pikine-Guédiawaye.
Selon le journal L’Observateur, la directrice des Ressources Humaines, «en épluchant les nombreux dossiers qui s’amoncelaient sur son bureau, est tombée sur un document étrange ».
Il s’agit d’une autorisation de sortie d’un médecin qui est inconnu des services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Mory Samba KANDE. Ledit document « est estampillé de son cachet personnel et portait également la signature du directeur du centre hospitalier de niveau 3, Moussa Sam Daffé ».
De suite, elle actionne les policiers du commissariat de Golf par une plainte. L’enquête accable le gestionnaire qui avoue après audition avoir voulu aider un ami à rejoindre sa fille unique en Europe.
Mory Samba Kandé qui réside à Kaolack est en ce moment activement recherché par la police.
SENEGAL, LA REPUBLIQUE DES OPPORTUNISTES
La bataille des courants et des idéologies politiques est devenue une vieille histoire au Sénégal au profit de la transhumance politique et des opportunités politiques de l'heure
La bataille des courants et des idéologies politiques est devenue une vieille histoire au Sénégal au profit de la transhumance politique et des opportunités politiques de l'heure. Et le phénomène s'est accentué ces dernières années avec des hommes politiques qui ne prennent même pas le temps de faire leur '' deuil'' politique après la perte du pouvoir.
À l'APR évidemment, c'est une autre page qui s'ouvre avec l'ancien Premier ministre et candidat malheureux à l'élection présidentielle, Amadou Ba. Accompagné de l'ancien maire de la ville de Guédiawaye et non moins frère de l'ex président de République Macky Sall, l'ex PM, après le khalife général des mourides Serigne Mountaga Mbacké, a rendu visite hier au khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Manifestement, il tisse sa toile, avec des anciens dignitaires du régime déchu, qui ont décidé de l'accompagner dans sa ‘’quête d'une Nouvelle Responsabilité politique’’. Mais si dans un pays démocratique, une opposition forte est souhaitable, force est de dire que la célérité avec laquelle les hommes politiques changent de conviction et de chapelle politique au Sénégal est inquiétante. Les pères fondateurs du pays comme Senghor, Mamadou Dia, Majmout Diop, Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Ly, Assane Seck, avec des lignes politiques identifiées, se sont peu ou prou battus pour ces idéologies, même s'il y a eu des alliances notoires très connues entre le PRA et l’UPS par exemple. Mais la frontière n'était pas aussi poreuse apparemment, et les changements de positions aussi laxistes dès la chute du parti au pouvoir. Il faut juste analyser les régimes des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, pour se rendre compte que souvent, les idéologies politiques pèsent moins dans le choix des cadres des partis qui, pour la plupart, ont occupé de hautes fonctions dans la République et défendu une certaine ligne de parti. Le PDS, si on s'en tient juste à l'histoire récente, est la première formation politique qui en a fait les frais dans son cheminement. En effet, avec le règne du président Abdoulaye Wade, beaucoup de cadres de cette formation étaient les chantres du libéralisme et des idéaux du parti. Toutefois, après la défaite de leur leader, force est de voir que le PDS a vu le départ de plusieurs de ses barons. Ils ont essayé d'imputer leur départ à Karim Wade, à raison parfois. Mais, la vérité est que la ''prairie marron'' était devenue accessible à plusieurs anciens collaborateurs du président Wade. Et plusieurs d'entre eux qui étaient des pourfendeurs du président Macky Sall, certains étant même les artisans de sa liquidation politique, deviendront ses principaux défenseurs voire laudateurs. La suite tout le monde la connaît.
L'APR AU BORD DE L'IMPLOSION
Par ailleurs, il faut souligner que les mêmes travers guettent l'APR. Cette formation politique qui était déjà une armée mexicaine avérée et notoire quand elle dirigeait ce pays, est au bord de l'implosion; les uns affichant clairement leur soutien à Amadou Ba comme Aliou Sall et Latif Coulibaly, d'autres préférant un mutisme de clin d'œil au nouveau régime. Ils sont très rares ceux qui se démarquent clairement du régime Diomaye-Sonko, excepté Abdou Mbow et quelques rares cadres de l'APR.
L'HYPERTROPHIE DU CHEF, L'ABSENCE DE FORMATION DES MILITANTS, LES OBSTACLES A UN VERITABLE ENGAGEMENT POLITIQUE
Pourquoi cette déliquescence de la conviction dans l'engagement politique ? Les analyses politiques ont évoqué plusieurs raisons. Mais ce qui est sûr, c’est que l'absence de formation dans les partis politiques fait partie des goulots qui concassent l'engagement des militants au service d'une cause. Même les partis de Gauche, connus jadis pour la densité intellectuelle de leurs membres, ont déserté les écoles de parti au profit des compromissions qui minent la redynamisation de plusieurs de leurs formations. L'autre raison, c'est l'hypertrophie des chefs incontestés qui restent les seules constances dans les partis politiques. C'était un secret de Polichinelle par exemple que seul Macky Sall faisait l'unanimité au sein de la coalition BBY et de l'APR parce que c'est lui qui décidait de la carrière et de l'ascension de ses militants et alliés. De ce fait, le bureau politique ne se réunissait que pour apporter la réplique à l'opposition, parfois sans aucune conviction.
UNE MALADIE QUI N'EPARGNE PAS LE PASTEF
Dans le même ordre d'idées, il faut dire que le Pastef n'est pas à l'abri de ces alliances contre nature. D'abord parce qu'Ousmane Sonko et dans une moindre mesure le président de la République semblent être les seules personnes invulnérables du parti. On voit déjà les critiques proférées contre certains ministres par des alliés qui n'arrivent plus à les avoir au téléphone. Ainsi, à la lumière des batailles politiques qui ont précédé cette victoire, chaque militant pense être un acteur majeur du ''Projet''. Certaines nominations laissent entrevoir des récompenses politiques, et les mêmes travers des régimes précédents guettent ce pouvoir même si la rupture est la clef de voûte de leur programme avec leur fameux Jub, Jubël, Jubënti.
TROIS ACTEURS SÉNÉGALAIS NOMINÉS AUX SOTIGUI AWARDS 2024
Ces distinctions, dont le but est de contribuer à la reconnaissance et à la valorisation du métier d’acteurs en Afrique, se tiendra à Ouagadougou au Burkina-Faso, du 13 au 16 novembre 2024.
Dakar, 31 juil (APS) – Trois artistes comédiens sénégalais ont été nominés pour la neuvième édition des Sotigui Awards 2024 dans la catégorie série télévisuelle et celle du plus jeune acteur africain, a-t-on appris de sources médiatiques.
Dans la catégorie ‘’Sotigui du meilleur espoir africain série Tv”, l’actrice Maïmouna Fall a été nominée pour le rôle de ”Ramatoulaye” dans la série ‘’Cœurs brisés’’, produit par Evenprod Sénégal.
L’acteur Mame Cheikhou Guèye, plus connu sous le nom de Saa Nekh, est quant à lui nominé pour le rôle de ”Ndiaga Thiam”, incarné dans la série ‘’Bété Bété’’, d’Evenprod Sénégal.
Seydou Sarr est, pour sa part, nominé dans la catégorie ”Sotigui du meilleur acteur jeune africain’’ pour son rôle principal dans le film ‘’Moi Capitaine’’, de l’Italien Matteo Garone.
Les Sotigui Awards, dont le but est de contribuer à la reconnaissance et à la valorisation du métier d’acteurs en Afrique, se tiendra à Ouagadougou au Burkina-Faso, du 13 au 16 novembre 2024.
Ameth Suzanne Camara envoyé en prison
Déféré vendredi dernier par la Sûreté urbaine pour offense ou discrédit sur les hautes autorités de l'État ou incitation des citoyens à enfreindre les lois, Ameth Suzanne Camara a été placé sous mandat de dépôt hier. Le juge d'instruction du troisième cabinet Augustin Faye a ainsi suivi le procureur de la République dans son réquisitoire introductif. Ce dernier avait décidé de criminaliser le dossier en ouvrant une information judiciaire. Le chef du parquet de Dakar avait requis un mandat de dépôt contre M. Camara dans son réquisitoire introductif,
Thierno Alassane Sall pour une révolution sanitaire au Sénégal
Candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Thierno Alassane Sall tient toujours à ce qu’il y ait une révolution sanitaire au Sénégal. Le leader de la République des Valeurs qui semble vouloir montrer le chemin aux nouvelles autorités rappelle dans un post sur Facebook hier que l’un des points forts de son programme était de faire du Sénégal la clinique de l'Afrique de l'Ouest. «Un volet essentiel qui me tenait à cœur, et que je voulais matérialiser rapidement, était de mettre en place des "cliniques mobiles", basées sur une plate-forme digitale offrant d'autres services et opérées par un personnel militaire », explique-t-il. Selon lui, des solutions pour un financement rapide étaient avancées et la vente de l’avion présidentiel en est une. Pour Thierno Alassane Sall, le président de la République du Sénégal ne peut pas faire moins que le Roi du Maroc, qui n’utilisait pas un avion propre. D’après Thierno Alassane Sall, l’exemple de Cuba, entres autres, montre qu'une bonne politique de Santé doit se fonder sur la prévention et l'encadrement des populations à la base. TAS estime que des pathologies qui font des ravages au Sénégal, en particulier dans le monde rural, peuvent être sinon éradiquées, du moins largement contenues par une bonne politique de prévention : diabète, hypertension, glaucome et pathologies voisines, divers cancers touchant en particulier les femmes. Il appelle ainsi les autorités actuelles à s’inscrire dans cette dynamique car, d’après lui, Diomaye et Sonko semblent encore à la recherche d'idées de programme. « En voilà une qui est facile à mettre en œuvre, sachant que le coût d'un voyage du président de la République représente une part significative du financement de ces "cliniques mobiles". Si le Burkina Faso, plongé dans une grave crise, a pu mettre en œuvre ce type de projets, alors tout reste à notre portée», a-t-il expliqué.
Barth aux JO de Paris
Aphone sur le débat politique, Barthélémy Dias s’est signalé hier sur les réseaux sociaux pour indiquer qu’il a été invité par Stéphane Troussel, Président du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis, pour assister à la finale du plongeon aux Jeux Olympiques de Paris. Selon lui, cela été un moment sportif exceptionnel car cette région concentre plus de 80% des activités olympiques, y compris le village des athlètes. La maire de Dakar a ensuite ajouté que c’est sur invitation de Mohamed Niabaly, maire de L’Ile-Saint-Denis, qu’il a participé à une initiative culturelle remarquable avec le stand Afrique, où le continent africain a été magnifiquement honoré. Ces échanges ont été, selon lui, une occasion précieuse de partager nos expériences et de nous préparer pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026. Barth a signalé qu’il travaille actuellement avec ses partenaires à créer un événement mémorable qui reflétera la richesse et la diversité de la culture sénégalaise.
Le meilleur enseignant du Sénégal en 2017 zappé
Ça râle chez les proches d’Assane Ndiaye, premier Sénégalais à remporter le Grand prix du chef de l’État qui consacre le meilleur enseignant du pays. Ces derniers s’insurgent contre le fait qu’il n’a pas été invité à la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours général qui s’est tenue hier. Lauréat du Grand prix du Chef de l’État pour l’Enseignant en 2017, Assane Ndiaye, selon ses proches, a porté haut le flambeau du Sénégal en remportant, le 30 novembre 2021, à Addis Abeba, le Prix continental de l’Union africaine pour l’Enseignant, devenant ainsi le meilleur de l’Afrique de l’Ouest. Le sacre d’Assane Ndiaye à Addis Abeba, avait valu au lycée Mbacké II de sortir de l’anonymat et d’être connu. C’est d’ailleurs sous la bannière de cet établissement qu’Assane Ndiaye a intégré en 2019 le top 50 des meilleurs enseignants du monde.
Famara Ibrahima Cissé relaxé
Bonne nouvelle pour Famara Ibrahima Cissé. Le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) a été blanchi de toutes les accusations qui pèsent sur lui par le tribunal de Dakar qui a ordonné hier sa relaxe pure et simple. Le tribunal a également demandé la restitution de son véhicule scellé depuis le 2 juillet 2024 à la police de Bel-Air. Il faut rappeler que Famara Ibrahima Cissé était poursuivi pour «abus de confiance portant sur une somme de deux millions de francs CFA» au préjudice de Pathé Mboup, directeur de la société dénommée Mboubène Transport logistics.
Conférence des Nations unies sur l’Eau
La 3ème Conférence des Nations unies sur l’Eau prévue en 2026 va être co-organisée par le Sénégal et les Émirats arabes unis (EAU). L’information a été livrée par le conseiller technique numéro 1 du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Julien Sagna. Ce dernier s’exprimait hier à la l’ouverture officielle des 93èmes assises du Conseil stratégique et technologique de l’association africaine de l’eau et de l’assainissement qui se tiennent à Lomé, au Togo. Selon Julien Sagna, cette conférence représente une opportunité cruciale pour galvaniser l’action mondiale en faveur d’une gestion durable des ressources en eau et consolider notre engagement commun à gérer l’eau de manière durable. Il a assuré que le Sénégal est mobilisé et engagé avec les Émirats Arabes Unis pour renforcer la résilience des communautés face aux défis de l’eau avec l’ensemble des parties prenantes.
«Les incohérences» de la déclaration de patrimoine
Abdoul Aziz Diop ancien Coordonnateur National du forum civil a relevé des incohérences dans la loi qui gouverne la déclaration de patrimoine au Sénégal. Selon lui, « le président de la République, nouvellement élu fait sa déclaration de patrimoine écrite, rendue publique par le conseil constitutionnel ( article 37 constitution) mais à la fin de son mandat, pas de déclaration de sortie. S'il est réélu aussi pour un second mandat, il y a un vide juridique s'il doit refaire sa déclaration de patrimoine». Et dans ce cadre, Abdoul Aziz Diop évoque la jurisprudence 2012 et 2019. Quant aux ministres, il soutient qu'ils font leur déclaration de patrimoine d'entrée auprès de l'Ofnac , durant les 3 premiers mois après la prise de fonction et leur déclaration de sortie durant les 3 mois après la fin de fonction, mais lesdites déclarations sont frappées du sceau de la confidentialité. "L'OFNAC dispose-t-il de moyens humains, financiers et logistiques pour vérifier la fiabilité et l'exhaustivité des déclarations unilatérales fournies par les assujettis", s'est-il interrogé. Pour toutes ces raisons, une réforme s'impose à ses yeux, pour promouvoir davantage la transparence et rendre publiques toutes les déclarations ou à défaut pour certains acteurs ciblés qui travaillent sur les questions de bonne gouvernance et qui manifestent un intérêt légitime comme la société civile, la presse et autres structures spécialisées.
Visites d’Amadou Ba dans les foyers religieux
Les visites du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Amadou Ba, dans les foyers religieux, révulse au plus haut point l’ancien conseiller spécial du Président Macky Sall, Oumar Sall. Ce dernier s’est prononcé sur les réseaux sociaux pour dire : « quatre mois après notre défaite, je m'oppose aux visites inopportunes d'Amadou Ba dans les cités religieuses. Ce n'est pas le moment pour des visites aux chefs religieux, mais plutôt pour des actions concrètes sur divers sujets où le leader de l'opposition est attendu. Nous avons perdu les élections, l'Alliance pour la République est privatisée, et les camarades restent sans guide. Amadou Ba doit incarner cette posture de leader et rassembler la grande famille républicaine, en dehors de toute autre considération ». Alors que le régime en place montre son incompétence et son incapacité à résoudre les problèmes du Sénégal, déclare M. Sow, il ne s'agit pas de faire des visites silencieuses, mais de s'exprimer sur les jeunes qui périssent en mer, les camarades emprisonnés, les Jakartaman en difficultés, les graves incidents et l'attaque du khalife de Médina Gounass, les inondations dans certaines localités, les licenciements dans les directions, la guerre aux médias par le biais des impôts, les difficultés rencontrées par nos concitoyens, et les commerçants empêchés d'exercer leur activité. L’ex collaborateur de Macky Sall estime qu’Amadou Ba ne doit pas rester silencieux face à ces enjeux qui nécessitent son intervention. Pour lui, Amadou Ba doit parler et communiquer avec les Sénégalais. Car il estle chef de l'opposition et il doit incarner cette posture. Ou bien, précise Oumar, il doit dire tout simplement aux Sénégalais qu'il décide d'accompagner le régime en optant pour le silence..
Le multirécidiviste volait les câbles de la Sonatel en perturbant le réseau
3 ans de prison ferme. C’est la peine infligée à P. S. Cissé. Il comparaissait hier devant le prétoire des flagrants délits de Dakar pour vol de câbles au préjudice de la Sonatel. En effet, le prévenu était à sa troisième comparution pour vol de câbles. Électricien de profession, la quarantaine, il a ciblé pendant plusieurs années les câbles de la Sonatel dans le but de les couper et les vendre à vils prix. Pour ces faits, il a été condamné le 17 octobre 2016 à deux ans dont trois mois ferme et le 20 avril 2018, à deux ans dont six mois ferme. À cause de ces vols répétitifs, sa femme l’a abandonné malgré leurs deux enfants. Cette-fois-ci, il a dérobé 98 mètres de câbles à la Sonatel. Le mis en cause a reconnu le vol mais a nié les précédents. Soumis au feu roulant de questions, il a fini par abdiquer en reconnaissant son statut de multirécidiviste. Le conseiller de la partie civile a renseigné que le prévenu est une plaie pour la société de télécommunications Sonatel avant de solliciter une peine dissuasive. La robe noire a réclamé 490 mille francs pour la réparation du préjudice. De son côté, l’avocat de la société estime que le préjudice est incommensurable car son comportement délinquant perturbe tout le réseau de la Sonatel. Pour la répression, il a requis deux ans de prison ferme. En rendant son verdict, le tribunal a déclaré coupable P. S. Cissé et l’a condamné à 3 ans ferme. En sus, il devra allouer à la Sonatel 490 mille francs pour tous préjudices confondus.
Barrow déclenche la polémique en Gambie
Le Président gambien Adama Barrow a suscité la controverse dans son pays, en affirmant qu’il attendra la mort de son principal opposant Ousainou Darboe avant de quitter le pouvoir. « Je resterai Président aussi longtemps que Darboe sera en vie. Je ne quitterai la Présidence que lorsque j’apprendrai sa mort et que j’assisterai à son enterrement » a-t-il dit. Le successeur de Yaya Jammeh a tenu ces propos lors d’un rassemblement samedi à Brikama, après l’inauguration du bureau régional du NPP, l'un des partis soutenant l'action gouvernementale.
MES 11 ANNEES DE BASKET AU PAYS DU SOLEIL LEVANT
Basket : Sokhna Fatou Dia Sylla sociétaire de Denso Iris (Japon) se livre..
Passée par l’athlétisme au club Almamy de Saint-Louis, Fatou Sylla a finalement opté pour le basket. De sa formation à Saint-Louis, son départ pour le Japon, ses 11 années passées au pays du soleil levant, l’équipe nationale du Sénégal, son futur, ses projets et son appréciation de la situation actuelle du basket Saint-Louisien. Sokhna Fatou Dia Sylla se livre...
Pouvez-vous nous parler de votre parcours de basketteuse ?
Avant de rejoindre le Japon, je suis passée par Basketball Academy Centre (BAC) du coach Moustapha Sall où j’ai bénéficié d’une excellente formation. J’ai ainsi eu des sélections de petites catégories en équipe nationale U18 avec coach Birahim Gaye. J’ai également porté les couleurs du Saint Louis Basket Club avec comme entraîneur Elhadj Diop avant de partir au Japon.
Justement, vous jouez au Japon, comment cela se passe dans ce pays ?
J’ai fait 11 ans au Japon. Durant les 3 premières années, j’ai été à High School. Plus tard, j’ai intégré l’université avant de signer 4 ans plus tard en professionnel dans l’équipe de Toyota Antilopes où j’ai joué durant 3 saisons. Une première année en Rookie avant de remporter le championnat du Japon et d’être dans le 5 majeur plusieurs fois.
Comment s’est passé votre intégration?
Mon intégration a été très dure à cause de la barrière linguistique. Je ne comprenais pas la langue japonaise, encore moins l’anglais. Mais puisque que les dirigeants avaient besoin de moi, j’ai bénéficié de leur aide. Ce qui fait que j’ai très vite appris la langue. Ce qui a facilité mon intégration. En plus, j’y ai une famille d’accueil, je les remercie beaucoup pour l’assistance.
Quel est le niveau du basket japonais ?
Le niveau est très bon, contrairement à ce que croient beaucoup de Sénégalais. L’équipe féminine du Japon est présentement vice-championne du monde. Je joue à Denso Iris qui a été vice -championne du Japon la saison passée. On joue deux fois par semaine en rencontrant le même adversaire le samedi et le dimanche. Il faut être prêt physiquement, mentalement et techniquement pour s’en sortir. La saison n’a pas encore démarré, c’est pourquoi je suis en vacances à Saint Louis pour quelques jours.
Est ce qu’on vous a une fois proposé la naturalisation ?
À maintes reprises, on m’a proposé la nationalité japonaise. Mais j’ai toujours opté pour défendre les couleurs de mon pays le Sénégal. Ma famille d’accueil m’a même dit que si je n’avais pas joué avec le Sénégal, je porterais les couleurs japonaises pour les jeux Olympiques de Paris. C’était leur rêve et à chaque fois, les Japonais me le rappellent.
Avez-vous vécu le racisme au Japon ?
Une fois, après les entraînements, j’ai pris le train. J’étais très fatiguée et j’ai déplié le siège pour pouvoir m’allonger un peu. Une Japonaise a mis un coup de pied sur le siège à deux reprises. Je croyais même que c’était un tremblement de terre, parce que c’est fréquent au Japon. Mais c’était plutôt une passagère qui frappait avec son pied le siège où j’étais allongée. Je me suis retournée pour voir. Croyant que je ne parlais pas japonais, à cause de ma couleur, elle a dit quelques mots. Je lui ai répondu en japonais et elle est revenue à de meilleurs sentiments. À part cela, les Japonais dans leur ensemble sont très ouverts et gentils.
Votre non présélection sur la liste de 26 joueuses en vue du tournoi féminin de pré-qualification de la coupe du monde 2026 a été une grosse surprise ?
Chacun aspire à jouer pour son pays. Je n’ai que le Sénégal et c’est là où j’ai joué en U18 et en équipe première. C’est là également où je veux continuer à jouer. Cela m’a fait mal de ne pas voir mon nom dans la liste publiée parce que je croyais que j’allais être appelée. C’est pourquoi j’avais même calé mes vacances à cette période pour venir au Sénégal. Mais ce n’est pas la fin du monde, d’autres opportunités vont se présenter parce que j’ai déjà fréquenté la tanière à plusieurs reprises. J’ai raté l’Afrobasket 2023 à cause d’une blessure. J’encourage ceux qui sont appelées. J’ai de bonnes relations avec mes coéquipières en équipe nationale ainsi qu’avec le staff. Dernièrement, capitaine Aya Traoré m’a même appelé pour m’encourager après ma blessure.
Est-ce que vous êtes en contact avec l’encadrement technique national des lionnes ?
Depuis notre retour au Tournoi de Qualification Olympique (du 08 au 11 février 2024) en Belgique, je n’ai pas eu de nouvelles de l’encadrement technique. Un nouvel entraîneur est choisi, espérons qu’avec lui, nous allons nous qualifier à la prochaine coupe du monde et gagner le trophée continental qui nous fuient depuis 2015.
Quel est votre avis sur le fait que beaucoup de jeunes sportifs sénégalais délaissent les études au profit du sport ?
Les études priment sur tout. Le sport vient après. Je conseille à mes jeunes frères et sœurs d’allier les deux. C’est possible en écoutant les conseils des parents et des entraîneurs. Il faut également de la discipline pour réussir. Les Saint-louisiens sont de nature très bien éduqués. Au Japon, j’étais à l’université, j’alliais sport et études. C’est pourquoi je suis diplômée en Business Management. La situation du Slbc et du basket Saintlouisien inquiète. Je lance un appel aux Saint-louisiens , aux autorités et bonnes volontés d’ici et d’ailleurs de venir accompagner le club qui nous a valu beaucoup de satisfaction. Nous n’avons que Saint Louis et j’ai vu que les jeunes qui sont dans les centres de basket comme BAC veulent avancer, ils méritent d’être soutenus avec l’aide des parents.
Quels sont vos projets ?
Je compte installer une académie de basket, le projet est en gestation avec des partenaires. C’est pour aider les jeunes.
Par Amadou Tidiane Wone
QUI PAYE LES CHRONIQUEURS ?
L’espace médiatique sénégalais est propice à toutes sortes d’usurpation d’identités
L’espace médiatique sénégalais est propice à toutes sortes d’usurpation d’identités. La complaisance des professionnels de l’information et de la communication, voire le laxisme dont ils ont fait preuve, quant à la protection du prestige, des valeurs éthiques et déontologiques de leurs métiers, ont laissé entrer dans la bergerie toutes sortes de loups. Voraces, sans foi ni loi. Au fil du temps, des usurpateurs qui pensent qu’il suffit de parler le plus fort, pour avoir raison, se sont imposés comme les baromètres normatifs de l’opinion publique ! En fait, ils imposent leurs avis et orientent, à leur guise, les tendances de l’opinion du plus grand nombre. La quantité faisant rarement bon ménage avec la qualité, cela aboutit à des plateaux, de télévision et de radio, qui ressemblent plus à un ring où les coups (bas ?) sont donnés à coup de hurlements et de vociférations… J’admire ceux qui peuvent regarder plus de deux minutes certaines « émissions » dont la toxicité explique, largement le niveau de pauvreté morale vers lequel nous plongeons, collectivement.
La question en titre s’impose. Puisqu’il est généralement admis que « qui paye commande », il faut savoir qui paye, comment et à quelles fins. Car, l’information étant un Pouvoir, il est également temps, à l’instar de tous les Pouvoirs de se pencher sur les limites et les conditions préalables d’exercice des métiers qui donnent accès à sa manipulation ! Des sujets touchants aux croyances d’autrui et aux mœurs, ainsi qu’aux valeurs sociales qui cimentent la Nation, doivent être encadrés et les dérives y afférents fortement sanctionnées. L’honneur des citoyens, et leur vie privée, doivent être protégés des langues de fiel destructrices, impunément. La liberté d’expression n’est pas la liberté d’agression ! La tenue et la retenue sont des vertus indispensables pour qui prétend apporter un plus au débat public. Rendre intelligible sa pensée, sans offenser ni nuire à autrui, est le minimum prérequis d’un professionnel de la communication.
Haro donc sur les insulteurs ! Haro sur les mauvais « influenceurs » cette nouvelle espèce dont les prétentions sont circonscrites au nombre de vues sur les plateformes digitales… Ils sont rares, voire inexistants, ceux dont les discours pourraient changer leur quartier…Que dis-je ? Certains n’ont aucune influence dans leur propre maison ! Vanité et prétention ! Mégalomanie et luxure …Les ingrédients d’une société en perpétuelle représentation sont réunis pour faire de l’espace public sénégalais une arène de la déchéance morale où s’affrontent les moins que rien autour de presque rien !
Il va falloir choisir entre regarder et laisser faire ou réagir collectivement !
Au demeurant, combien de sénégalais font de belles choses dont personne ne parle ? Il y’a tellement de réussites individuelles, ou collectives, qui mériteraient notre attention et notre soutien pour produire des leaders qui pourraient tirer votre pays vers le haut ! Il y’a tellement de savants délaissés, au profit de brèves vidéos qui flattent nos bas instincts et nous immobilisent une journée entière ! Nous sommes ainsi littéralement dévorés par les minutes qui s’égrènent …. Inexorablement. Ces moments perdus blanchissent nos cheveux, assombrissent notre vue, bref dévastent notre santé et notre bien-être… Et bienvenue aux fléaux des temps modernes : diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires et que sais-je encore ? Toutes ces malédictions de la sédentarité que favorisent l’irruption et la dissémination du téléphone portable. Le plus grand diffuseur des prêt-à-penser que nous livrent, à domicile, les réseaux dits « sociaux » …Asociaux oui ! Tant les liens humains se désagrègent au gré des algorithmes qui favorisent, ou discriminent, les rencontres en fonction des paramètres et des objectifs du concepteur de telle ou telle application…
Rien n’est gratuit !!! Malgré les apparences. Nos données personnelles font l’objet de transactions fort lucratives. Et nous travaillons…gratuitement pour les fondateurs et propriétaires de Facebook, Tik Tok, Instagram et toutes ces plateformes digitales qui vendent des illusions d’être. En effet, personne n’y publie ses échecs ni ses photos les plus moches : Tout est mis en scène sous ce que l’on considère le meilleur angle pour se valoriser et tromper les autres, en commençant par soi…Fake world ! Et tout le monde sourit de la même manière, une moue universelle est née : les lèvres jointes comme pour poser un bisou sur qui verra passer la photo de quelque part sur les réseaux planétaires… Illusion sur illusion !
Pour revenir à notre réflexion de ce matin, le métier de chroniqueur et tous les sous métiers dérivés doivent impérativement être normés. A tout le moins des séminaires de mise à niveau, au CESTI ou dans d’autres institutions spécialisées, doivent être exigibles avec des attestations en bonne et due forme. Des modules, sur la déontologie, la précision des faits évoqués à l’antenne qui doivent être vérifiables, le commentaire restant libre. Les limites à ne pas dépasser sur la vie privée d’autrui et, tant d’autres prérequis, pourraient bonifier la qualité du débat public et le rendre plus fécond.
Le statut et les salaires, les conventions collectives et tous les textes réglementaires qui doivent encadrer l’exercice de tous ces nouveaux métiers sont des impératifs de sécurité publique pour nos jeunes nations en construction.
Jub, Jubbal Jubbanti ne doit pas rester un slogan de plus, creux et sans impact sur le réel ! C’est une tâche collective qui nous interpelle… Individuellement !
La victoire du peuple en 2024, c’est aussi celle de l’exigence d’une nouvelle gouvernance qui passera par une remise en ordre, systématique, du chaos consécutif à des années de laisser aller, laisser faire…