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Par Mamadou NDAO

DÉNI DE RÉALITÉ

le code pénal punit les actes contre-nature, par conséquent il n’est pas nécessaire, pour ceux qui veulent le statu quo, d’aller au-delà des peines prévues suffisamment sévères, car cela n’apporte pas de valeur ajoutée au principe de l’illicéité de l’acte

Mamadou NDAO  |   Publication 01/03/2022

Le Sénégal est vraiment un pays particulier. Voilà une question simplement posée mais qui a été rendue tellement complexe qu’elle devient clivante au point créer de véritables lignes de fracture dans notre société. Certains en sont même venus à suggérer un référendum avec comme unique question : pour ou contre la criminalisation de l’homosexualité.

Non, l’Assemblée nationale peut nous épargner de cet exercice, quoique démocratique, elle qui est le lieu des débats démocratiques dans une République, faute de quoi, c’est la rue qui s’en charge et ce n’est pas souhaitable comme c’est le cas aujourd’- hui. Les Suisses mettent en œuvre régulièrement le processus de votation sur des questions essentielles. La Suisse n’est pas le Sénégal, c’est vrai, mais l’approfondissement de notre démocratie représentative interpelle le Parlement sur ce point.

Plus sérieusement, le débat qui alimente les médias et réseaux sociaux est loin d’être insignifiant ou désuet, voire «politicien». Il ne faut pas s’y méprendre. Il pose un véritable problème d’une société qui aborde un tournant décisif de son évolution et que malgré tout certains veulent prendre par le bout de la lorgnette. Attention !

Le débat tel qu’il est posé est loin d’être une affaire de naïfs ou de barbus et malheureusement on semble en faire une affaire de religion stricto sensu en convoquant les écritures saintes. Ça l’est en partie, mais il pose la question fondamentale de savoir que voulons-nous faire de notre société face aux enjeux du siècle et de ses mutations. Quel legs voulons-nous faire à nos enfants et petits-enfants ?

Le simple débat juridique n’est pas suffisant pour éclairer la lanterne des citoyens, car les arguments exposés de part et d’autre peuvent être battus en brèche par le simple rappel des contextes et des textes.

En effet le code pénal punit les actes contre-nature, par conséquent il n’est pas nécessaire, pour ceux qui veulent le statu quo, d’aller au-delà des peines prévues suffisamment sévères, car cela n’apporte pas de valeur ajoutée au principe de l’illicéité de l’acte. En revanche, ceux qui veulent la criminalisation de l’homosexualité et qui, par cette expression, veulent un alourdissement des peines prévues, ou pour être précis obtenir la mention de l’homosexualité entre autres actes contre-nature dans le code pénal, ont le bon droit de convoquer la législation ou la jurisprudence des pays pour qui l’homosexualité n’est pas un acte contre nature mais une «orientation sexuelle» enseignée dans les cours de «tolérance et de vivre-ensemble», notamment en Occident. Ces pays-là sont les principaux avocats de la légalisation de l’homosexualité.

Dans ces pays en effet, sont considérées comme acte contrenature par exemple, la nécrophilie, la zoophilie, autrement dit l’accouplement d’un être humain avec un animal,…soubhanalah ! Il faut que nous autres religieux et contempteurs des militants du mouvement Samm Jikko Yi comprennent bien cela.

Dès lors, n’est-il pas bon de modifier notre législation pour la conformer avec nos us et coutumes, nos traditions ? Vu sous cet angle, il n’y a pas vraiment de quoi soulever l’ire de certaines personnes ou organisations face à l’interpellation de Sjy, qui quoi qu’on dise regroupe près de 125 associations de Sénégalais et de personnalités respectées sur presque l’ensemble du pays, en plus d’avoir l’onction des khalifes généraux (d’après leurs dires et on les croit). La procédure de saisine de l’Assemblée empruntée par les députés, qui d’ailleurs ne sont pas tous de l’opposition, laisse quand même croire qu’il ne s’agit nullement d’une conspiration contre qui que ce soit quoi que portée médiatiquement par le mouvement Samm Jikko Yi. La seule limite qu’on pourrait opposer à cette initiative est le respect du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, et sur ce point, il semble qu’il n’y ait pas d’objection. C’est sur la pertinence que les réticences se font sentir, or pour une question de cette nature, un débat général aurait permis rapidement de régler l’affaire et de passer à autre chose.

Y’a-t-il un problème méconnu derrière tout ça. Y’a-t-il, comme le disent certains, un agenda Lgbt caché, l’avenir nous le dira. Mais le problème ce n’est pas que cela. Il y a le fait que l’homosexualité, on le sait, a existé et existe encore dans notre société, en secret, il ne faut pas se voiler la face. Mais la forme militante qu’on veut lui faire revêtir au grand jour, sa banalisation, heurtent au plus haut point audelà des considérations religieuses. Il faut reconnaître que lorsqu’on accueille Bertrand Delanoë, alors maire de Paris à Dakar, avec faste et folklore, on savait bien qu’il était l’apôtre du mouvement Lgbt en ce sens que lui-même organise le «Gay Pride» à Paris au vu et au su de tout le monde. Cela n’avait ému personne à l’époque. Mais lorsque Justin Trudeau et avant lui Barack Obama étaient venus plaider tout à fait officiellement la cause de l’homosexualité, les Sénégalais venait de découvrir qu’il y avait un projet derrière et des ressources conséquentes pour le mener à bien et que notre société était sous la menace.

On le sait aujourd’hui, le bénéfice du droit d’asile est facilement accordé aujourd’hui en Occident, dès lors que l’on argue de la persécution pour cause d’homosexualité, et que le pays dont on se réclame dispose d’une législation répressive de cette pratique. C’est comme un appel d’air à une frange de notre jeunesse du «Barça ou Barsakh» qui brave l’océan et la méditerranée. Ceux qui luttent pour le raffermissement des peines applicables à l’homosexualité le savent bien.

Mais ceux qui ont décidé de faire face à leur manière (ils sont très nombreux) pour entraver la marche vers la déliquescence de notre société, ne sont sortis de nulle part, et bien entendu d’autres aussi avertis qu’eux les ont rejoints dans leur lutte de manière active ou passive.

Cette sorte de banalisation de l’ignominie qui mobilise les porteurs du projet du «mariage pour tous», dont la plupart d’entre eux manifestent une hostilité viscérale pour la polygamie a fait son chemin en Europe, aux Usa et s’installe à des niveaux insoupçonnés dans les grandes organisations internationales qui définissent aujourd’hui l’agenda de l’humanité et établissent le «ranking» des nations sur la base du non moins pernicieux critère de banalisation de l’homosexualité. Il faut faire très attention, et c’est le lieu de féliciter Mme Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme et de l’enfant du Sénégal par la position prise sans ambages sur la question de l’homosexualité au Sénégal, devant la Commission des droits de l’Homme.

Aujourd’hui, il y a un devoir de vigilance qui incombe à tout le monde. Samm Jikko Yi n’est que la partie visible de l’iceberg, l’écrasante majorité silencieuse est en phase avec les points de vue principaux des leaders et pourrait constituer une sorte de lame de fond redoutable. Stigmatiser ses dirigeants et ses porteurs de voix n’apporte absolument rien au débat de société qu’ils posent et pour lequel il faut des réponses intelligentes et hardies et non des accusations «de politiciens ou d’encagoulés» et autres mises à l’index d’une faiblesse notoire.

Le rassemblement, que ces hommes et femmes ont organisé dimanche 20 février 2022, montre effectivement que c’est du sérieux, et c’est de la volonté populaire, une «demande sociale», et non une affaire de barbus ou de politiciens encagoulés qui veulent instituer une charia.

Malheureusement, on semble présenter cette demande, en tout cas dans les médias, comme une opposition radicale de lettrés musulmans, et autres «politiciens tapis dans l’ombre» pour dévoyer le cœur du débat qui est de savoir, si chez nous un enfant peut avoir un père et une mère d’un même sexe ? Si la procréation médicalement assisté, les mères porteuses ou les banques de sperme peuvent être juridiquement et socialement admises, car c’est le prérequis pour ce qui précède ?

Qu’on taxe de ce point de vue les membres du mouvement Samm Jikko Yi de politiciens, d’avoir un agenda politique ne me gêne nullement, si on considère l’étymologie de l’action politique. Notre société court un grave péril et croire que cette affaire ne concerne qu’un groupe d’activistes en mal d’activité, c’est se tromper lourdement. Aujourd’hui dans un pays d’Afrique australe, les populations se sont soulevées pour aller démolir les studios de production de film Gay. Le site hollywoodien de production de ces films est aujourd’hui un quartier de haute sécurité. Il faut montrer patte blanche pour y entrer. Déjà ces films ont commencé à être diffusés sur certaines chaines cryptées, dont ont accès nos enfants.

Ceux qui voyagent à travers le monde savent bien ce que je dis et ne doivent pas se taire sur ce mouvement qui est en train de se mettre en place dans les manuels scolaires de certains pays. Certains parlements votent avec fracas des lois favorables aux Lgbt, dans le même temps leurs tribunaux sanctionnent lourdement les «coupables» de polygamie. C’est pourquoi, il urge pour les pouvoirs publics de prendre en charge cette question et d’y apporter les solutions inclusives idoines. C’est un débat de société, qu’on ne peut occulter si facilement, même si on vit dans une société laïque. Le Sénégal doit se retrouver sur des questions essentielles, surtout celles dont dépend la survie de l’espèce. C’est ça la question de fond que Sjy, dont je ne fais pas partie, pointe du doigt (après avoir signalé l’absence de la filiation sur les nouvelles pièces d’identité), et ce n’est pas qu’une question de lois et pour être précis de texte mais de l’esprit des textes. Que Dieu sauve le Sénégal.

Mamadou NDAO

Liberté 6 Daka

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