LE COLONEL ABDOURAHIM KEBE PARLE DE «TENTATIVE D’INTIMIDATION»
L'histoire semble bien se répéter pour l'ex-Colonel de l'armée à la retraite, Abdourahim Kébé, à nouveau convoqué ce vendredi, à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale basée à la Caserne Samba Diéry Diallo

L'histoire semble bien se répéter pour l'ex-Colonel de l'armée à la retraite, Abdourahim Kébé, par ailleurs ex-membre de Rewmi d’Idrissa Seck, qui est à nouveau convoqué ce vendredi, à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale basée à la Caserne Samba Diéry Diallo à Colobane. Une convocation jugée de « tentative d'intimidation » qui, selon l'ancien Directeur de la Dirpa et, ne passera pas. Face à la presse hier, jeudi 4 juillet, il a brisé le silence tout en réaffirmant son engagement aux côtés du Mouvement Aar Li Nu Bokk.
Après avoir remercié les populations sénégalaises pour la solidarité "agissante" manifestée lors des épreuves qui lui auraient été imposées à l'issue de l'élection présidentielle, avec son arrestation suivie « d'une campagne de dénigrement mécaniquement orchestrée », l'ex-Colonel de l'armée à la retraite a fait part de la nouvelle convocation qui lui a été remise avant-hier, mercredi, lui demandant de se présenter ce vendredi 5 juillet à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale à la Caserne de Colobane. « Ils m'ont demandé de me présenter en me faisant assister par un avocat. En bon citoyen, je vais déférer à la convocation au jour et à l'heure indiquée. Il conviendrait toutefois de ne plus me servir l'argument du devoir ou obligation de réserve », a mis en garde le Colonel Abdourahim Kébé.
Selon lui, ce devoir ou obligation de réserve a pour unique objectif de garantir la neutralité et l'impartialité de l'Administration et de ne pas nuire à son renom. « À ce titre, on peut certes comprendre les restrictions de liberté d'expression appliquées aux militaires en activité et aux autres agents de la fonction publique. Cependant, il n'est pas pertinent de chercher à bâillonner un militaire à la retraite dont l'action n'engage plus l'Administration. Cette inélégance républicaine renforce le sentiment que le militaire sénégalais en activité ou à la retraite est encore considéré comme un citoyen à part et non comme un citoyen à part entière », a-t-il déploré tout en interpellant les juristes et les organisations des droits de l'homme « pour qu’il soit mis fin à cette l'injustice qui veut que les militaires quel que soit par ailleurs leur rang, restent des sous-citoyens à leur retraite ». C'est ainsi qu'il juge ces multiples convocations et arrestations de « tentative d'intimidation, d'acharnement et d'harcèlement ». Ce qui toutefois, dit-il, n'entamera en rien sa détermination à servir son pays « aux côtés du peuple ignoré, souffrant et victime de toutes sortes de peur ».