L'HEURE DE VÉRITÉ DU DIALOGUE
Après quatre jours de pourparlers intenses, les trois commissions s'apprêtent à remettre leurs rapports narratifs au comité de pilotage dirigé par le docteur Cheikh Guèye, marquant l'avant-dernière étape de ces concertations

Le dialogue national consacré cette année aux réformes du système politique entre dans son avant-dernier jour, ce mardi 3 juin. Cette journée décisive sera marquée par la remise, au comité de pilotage de ce dialogue dirigé par le docteur Cheikh Guèye, des rapports narratifs sur les différents points débattus au niveau des trois commissions mises en place pour réfléchir sur les 40 thématiques retenues dans le cadre de ces concertations.
Les acteurs engagés dans le dialogue national consacré cette année aux réformes du système politique sénégalais sont partis pour vivre leur plus longue journée, ce mardi 3 juin. En effet, après quatre jours de pourparlers, c'est au terme de cette journée que les trois commissions mises en place pour réfléchir sur les 40 thématiques retenues dans le cadre de ces concertations en vue de l'amélioration du système politique sénégalais vont officiellement remettre au comité de pilotage de ce dialogue dirigé par le docteur Cheikh Guèye, facilitateur général du dialogue, leur rapport narratif sur les différents points débattus. Ensuite, il reviendra à ce comité de pilotage de préparer un document de synthèse de tous les points discutés avec à la clé les appréciations finales de la pléthore de participants.
En effet, pour la première commission, le nombre important des membres, pas moins de 171 personnes a obligé les responsables à la subdiviser en trois sous-commissions. Présidée par Thiaba Sy Camara, c'est cette première commission démocratie, libertés et droits humains qui est chargée de réfléchir entre autres, sur le cumul de fonctions (Chef de l'État et chef de parti - Mandats d'élu local et fonctions administratives) ; la rationalisation des partis politiques et le calendrier républicain ; la charte des partis politiques ; le financement des partis politiques ; les modalités de mise en œuvre du statut de l'opposition et de son chef ; les conditions du prononcé exclusif de la déchéance électorale par le juge et l'exercice des libertés publiques (manifestations sur la voie publique, réunions publiques) ainsi que l'élargissement de la saisine du Conseil constitutionnel aux citoyens, la régulation des fonds politiques et la réforme des articles 80 et suivants du code pénal pour ne citer que ces points.