«SI MACKY SALL PENSE QUE NOTRE SOUTIEN LUI EST ACQUIS, QU’IL SE DETROMPE….»
Même si elle n’a pas encore rompu les amarres avec la coalition Benno Bokk Yaakaar dont elle est membre, la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE NAY LEER) menace de le faire, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle

A moins d’un an de l’élection présidentielle de 2024, la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE/ Nay Leer), membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, menace de rompre les amarres. Si le Président Macky Sall pense que notre soutien lui est déjà acquis, qu’il se détrompe car nous avons décidé de nous ouvrir à tous les candidats », a indiqué le Secrétaire Général Abdoulaye Diouf.
Même si elle n’a pas encore rompu les amarres avec la coalition Benno Bokk Yaakaar dont elle est membre, la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE NAY LEER) menace de le faire, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle de 2024. «Notre formation politique a maintenu sans interruption son compagnonnage avec Benno Bokk Yaakaar qui, à travers son chef, continue de nous ignorer comme une portion incongrue. Si le Président Macky Sall pense que notre soutien lui est déjà acquis, qu’il se détrompe car nous avons décidé de nous ouvrir à tous les candidats qui iront à l’élection présidentielle, sur la base d’un discours programmatique et d’un compagnonnage sur la base d’un respect mutuel, car il n’est plus question qu’on accompagne un candidat sans qu’il y ait une rencontre entre nos différentes structures ou une feuille de route et un accord de principes», a indiqué Abdoulaye Diouf Secrétaire Général du parti par ailleurs Enseignant Chercheur Associé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Il rappelle que pendant le Référendum de 2016, le parti, sous la houlette de l’Honorable Député Demba Diop dit Diopsy Maire de Tivaouane, avait mis en place «les Ambassadeurs du OUI», pour éviter un pourcentage dérisoire de participation des citoyens. A cet effet, dit-il, « nos éléments avaient sillonné le Sénégal et ce travail titanesque avait porté ses fruits, car le référendum a eu un succès retentissant ». Mais ironie du sort, se désole-t-il, «le Président Macky Sall a fait la sourde oreille envers notre parti et a préféré donner des responsabilités (PCA, Directeurs et même conseillers) à d’autres, qui ne représentent même pas 0,05%».
Pour lui, la CPJE ne demande pas un partage du butin car la politique n’est pas un partage de faveurs ; cependant, elle demande des postes de responsabilités afin que ses militants puissent apporter leur contribution à l’édification d’un Sénégal émergent et prospère. Pour toutes ces raisons, il indique que la CPJE ne peut plus accepter ce manque de considération et n’écarte rien en ce qui concerne la prochaine élection présidentielle de 2024. C’est ainsi qu’il annonce que le parti sera ouvert à tous les candidats, d’autant plus que le parti, pour avoir totalisé 11 maires et 719 conseillers municipaux lors des dernières élections territoriales, peut bien déséquilibrer la balance pour créer un deuxième tour fatal à la mouvance présidentielle.
Selon lui, le manque d’égard de la mouvance présidentielle envers la CPJE NAY LEER est clair, et s’est traduit par l’absence de la formation à toutes les instances de nomination telles le CESE, le HCCT avec le quota du Président ou les différentes Directions ou PCA, postes que ses responsables peuvent bien occuper car ayant des docteurs en langues et des titulaires de Master en Management, des industriels, etc. «Nous avons marre de cette manière dont on est traité dans la coalition BBY, qui consiste à nous utiliser en période électorale, pour ensuite nous snober et tourner complètement le dos, une fois son désir assouvi», a-t-il conclu.