FORMATION ANTI-PALUDISME À DAKAR
En partenariat avec l'université de Strathmore au Kenya, cette formation vise à renforcer les compétences des cadres supérieurs et intermédiaires dans la perspective d'éliminer le paludisme d'ici 2030

Dans le cadre de sa stratégie de renforcement des compétences des acteurs du système de santé, le ministère de la Santé à travers le PNLP, en partenariat avec l'Institut Pasteur de Dakar et l'université de Strathmore au Kenya, a organisé hier un cours national sur le leadership, la gestion et la gouvernance dans le domaine de la lutte contre le paludisme à l'intention des cadres supérieurs et intermédiaires.
L'élimination du paludisme en 2030 constitue un défi majeur pour les pays. C'est dans ce sens que le PNLP, à travers ses partenaires, a organisé un cours sur le paludisme. Venu présider la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr Samba Cor Sarr estime que pour atteindre cet objectif d'élimination du paludisme, il faut prendre des initiatives qui permettent d'être beaucoup plus efficaces « et pour cela, nous avons la chance d'avoir l'action des universitaires qui, à travers des approches innovantes, nous aident à capaciter les acteurs qui sont engagés dans la lutte à avoir d'autres méthodes beaucoup plus adaptées face aux changements qui s'opèrent au niveau de l'ennemi, parce que plus nous développons des approches plus l'ennemi également cherche à contourner ces approches. Donc les universitaires arrivent à ce niveau pour nous aider à être beaucoup plus efficaces », explique-t-il.
À l'en croire, c'est le sens de cet atelier à l'Institut Pasteur de Dakar et qui voit la participation de plusieurs pays de la région africaine et qui devraient au terme de cette formation créer de nouvelles compétences en termes de leadership et de management, autrement dit faire en sorte que les responsabilités et les rôles soient mieux définis, compris et assumés par les acteurs qui sont engagés dans la lutte contre le paludisme. « Nous avons aujourd'hui comme ambition de faire en sorte que les programmes qui utilisent une approche verticale dans le cadre de la lutte contre le paludisme puissent travailler à ce que cette approche renforce les compétences au niveau horizontal pour qu'effectivement la problématique de la lutte contre la maladie soit l'affaire de tous, et qu'on ne soit plus toujours dans une attitude d'attente des recommandations provenant du niveau central, que l'initiative soit une affaire de la communauté », a-t-il dit.
Samba Cor Sarr : « le vaccin contre le palu a un niveau d'efficacité extrêmement faible »
Interpellé sur l'utilisation du vaccin au Sénégal, Dr Samba Cor Sarr affirme qu'il y a certains pays comme la Côte d'Ivoire qui ont eu à lancer l'utilisation du vaccin contre le paludisme. « Au Sénégal, le processus est enclenché mais il faut d'abord dire que ce vaccin a un niveau d'efficacité extrêmement faible. C'est pourquoi dans la dynamique de son utilisation, il est plus recommandé de faire ce que l'on appelle une approche intégrée ; c'est-à-dire en plus qu'on utilise ce vaccin qui ne devrait pas normalement être utilisé n'importe où sur le territoire national », souligne-t-il.
Pour sa part, le responsable principal de ce projet d'entraînement initié par la Fondation Gates, Dr Ben Goye, dit s'attendre à l'enclenchement d'un processus de transformation systémique devant impacter la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées en particulier.