L’ARBITRAGE DES AUTORITES DE TUTELLE EXIGE
Les communautés villageoises de Joal-Fadiouth s’adonnent à l’agriculture et à l’élevage sur des terres se trouvant dans la commune de Nguéniène depuis la nuit des temps.

Des agriculteurs, des éleveurs et des dizaines de personnes à côté des élus locaux de la commune de Joal-Fadiouth et de la société civile haussent le ton dans la ville du président poète, suite à des litiges fonciers les opposant à la commune de Nguéniène. Ils réclament des autorités de tutelle et du commandement territorial un arbitrage, une délimitation et un bornage entre leurs deux entités, Nguéniène et Joal-Fadiouth.
Philippe Diouf, un des leurs, a fait l’historique de la gestion foncière dans la commune de Joal-Fadiouth. Selon ses propos, les communautés villageoises de Joal-Fadiouth s’adonnent à l’agriculture et à l’élevage sur des terres se trouvant dans la commune de Nguéniène depuis la nuit des temps. A partir de 1966, la localité de Joal-Fadiouth a été érigée en commune couvrant une surface de 5000 hectares dont les trois cinquièmes sont inondables en marée haute.
Et cette superficie ne prenait en compte que le périmètre urbain laissant en rade une grande partie du terroir. Un autre acte, selon lui, survient en 1972 avec la réforme territoriale et administrative (la réforme Jean Baptiste Collin) divisant le pays, en régions, départements, arrondissements et communautés rurales .Nguéniène se voit ériger en communauté rurale regroupant un lot de villages mais non délimitée. Des conflits fonciers naissent mais ils sont toujours gérés.
Pour Philippe Diouf, la situation du terroir va connaître une évolution avec la communalisation universelle en 2013. Le porte-parole des protestataires considère cette nouvelle réforme dite Acte III de la décentralisation comme la solution rêvée pour corriger les impairs des précédentes mesures de gestion des terroirs, malgré le groupement d’intérêt rural créé pour régler les contentieux. Il invite pour autant à une délimitation des communes de Nguéniène et de Joal-Fadiouth car ces deux collectivités territoriales sont d’égale dignité et disposent des mêmes compétences et prérogatives. A l’en croire, Nguéniène n’a aucune limite fixe et précise avec les collectivités territoriales voisines. Il en appelle à des réactions des autorités de tutelle et du commandement territorial pour des solutions fiables et durables.