NOS PLATES EXCUSES AUX LECTEURS… SUSCEPTIBLES
A propos de notre une «Les fidèles fauchés comme des rats d’église»

Dans sa dernière édition datée de vendredi dernier, nous avons publié une enquête relative à l’extrême pauvreté économique et sociale qui frappe les Sénégalais, et particulièrement nos frères chrétiens en cette période de Noël. Nous avons également fait état de la crise alimentaire et économique que traverse Caritas Sénégal qui est la branche caritative de l’Eglise catholique.
En effet, censée voler au secours des plus démunis, cette institution charitable crie, elle-même, au secours et en appelle au bon cœur des donateurs : « Les fidèles fauchés comme des rats d’église » avions nous titré à la Une. Dès la parution de l’article, des internautes se disant chrétiens ont très mal interprété notre Une croyant que le mot « rat » les assimile à l’animal (rongeur). Non, très de loin de là ! Parce que nous avons bien écrit français tout en nous adressant aux lecteurs qui comprennent la langue de Molière. Selon le dictionnaire, Rat d’église « se dit, par dénigrement, des dévots qui fréquentent les églises. Se dit aussi d’un homme qui est très pauvre. Dans d’autres définitions, se dit d’un homme qui fait métier de demander l’aumône devant les églises etc. Les expressions issues de ce mot sont nombreuses : « Fauché comme un rat d’église, gueux comme un rat d’église, pauvre comme un rat d’église etc... ».
Nos lecteurs conviendrons avec nous que nous avons juste usé de cette expression à bon escient pour l’adapter à cette période de fêtes de fin d’année. Au risque de leur déplaire, nous disons que tant que le mot « Rat d’église » restera et demeurera dans les dictionnaires, il sera éternellement utilisé par les usagers de la langue de Molière comme vous et nous. Sauf si des individus ombrageux parviennent à faire plier l’Académie française pour qu’elle somme Madame Larousse et Monsieur Robert à supprimer le mot ou l’expression « Rat d’église » de leurs contenus. Un autre débat ! Justement, un débat qui nous renvoie aux veilles de Korité et Tabaski, fêtes musulmanes, où « Le Témoin », comme tous les journaux, ont l’habitude de parler des musulmans face à la cherté des moutons avec des titres du genre : « Les musulmans sacrifiés par le covid 19 sur l’autel de la pauvreté », « Fauchés, des imams se disputent des « soukoro kor » au Palais » etc.
Pourtant, ces titres informatifs ou sensationnels n’ont jamais été mal interprétés par la majorité musulmane. Mais comme disait l’autre, les minorités sont toujours susceptibles. Dans notre article, nous n’avons fait que répercuter que le cri de détresse sociale de certains de nos frères chrétiens en cette veille de fêtes de fin d’année. Des frères qui se trouvent dans la même situation que tous les Sénégalais qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts en ces temps de crise. Pour rappel, tous les intervenants dans l’article sont de confession chrétienne. Y compris notre sympathique lecteur, l’honorable Charles Faye de « Palène-Boutique » qui était aux cotés du « Témoin » dans tous les combats contre les détracteurs de l’Eglise catholique.
Cet homme-là, pour ceux qui le connaissent pas, qui a dirigé la radio de l’Eglise « Espérance Fm », ne va jamais apparaître dans une tribune où l’on écorche la belle image du fidèle chrétien. Des gens comme Charles Faye, Emmanuel Thibaut (Le Daf du Groupe Témoin) et tant d’autres hauts dignitaires ecclésiastiques, savent que nous avons du respect et de la considération sur la communauté catholique au point de mettre une croix sur toute information ou dépêche étrangère contenant des affaires de mœurs qui secouent ces derniers temps l’église catholique. Des pratiques criminelles très graves qui ont récemment poussé le Pape François, à sortir de sa réverse pour exprimer sa honte et sa tristesse tout en délivrant un ordre de poursuite contre tout prêtre ou religieux impliqué de près ou de loin dans ces crimes commis à l’intérieur de l’Eglise.
Des dépêches sur les crimes à l’intérieur de l’Eglise que « Le Témoin » s’est toujours gardé de reprendre dans ses colonnes alors que sous d’autres cieux (France, Usa, Italie, Espagne, Usa, Gabon, Cote d’Ivoire, Maroc, Egypte, Nigeria etc), les médias en font leurs choux gras ! Juste pour dire qu’aussi bien dans le fond que dans la forme, notre article intitulé « les fidèles fauchés comme des rats d’église » n’a jamais voulu offenser qui que ce soit. C’était un article informatif et rien d’autre ! Malgré tout, nous présentons nos plates excuses aux lecteurs. Bonne et heureuse année à l’ensemble de nos compatriotes catholiques et, au-delà, chrétiens !