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13 août 2025
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LE SCÉNARIO FOU DE LA FINALE DE LA CAN M'A FAIT DÉGOUPILLER

La prestation pendant des tirs au but de la finale Sénégal-Egypte ont valu ont valu au journaliste de Canal+, Lilian Gatounes de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. Rencontre avec un homme passionné par son métier

Publication 13/03/2022

Journaliste à Canal+ depuis 25 ans dont 20 ans au service des sports, Lilian Gatounes a commenté au Cameroun (du 9 janvier au 6 février) sa sixième Coupe d’Afrique des Nations. L’ancien pensionnaire du centre de formation de Montpellier reconverti en journaliste vit intensément les matches lors de ses commentaires. Sa prestation pendant des tirs au but de la finale Sénégal-Egypte lui ont valu de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux et des marques d’affections de Sénégalais. Rencontre avec un homme passionné par son métier.

Avez-vous des attaches avec l’Afrique, au-delà du côté professionnel ?

J’ai grandi en Afrique, mon papa y était Consul. J’ai appris à marcher à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire. Ensuite j’ai vécu au Burkina Faso, au Togo, au Gabon, en République Centrafricaine… J’ai donc beaucoup bougé. J’’ai même passé mon BAC à Bangui, en Centrafrique.

Donc c’est presque un retour quand vous repartez en Afrique…

Il y a toujours quelque chose de fusionnel. C’est ma maison de cœur. Oui il y a un retour, je sens mon cœur battre au rythme du continent. Bien sûr je suis très attaché à l’Afrique.

Côte d’Ivoire, Burkina, RCA, mais pas encore de séjour, sur le plan personnel, au Sénégal ?

Je n’ai jamais été au Sénégal. Jamais. Pourtant j’ai fait beaucoup de pays en Afrique. Mais malheureusement, à mon grand désarroi, je n’ai jamais été au Sénégal. Même avant la CAN au Cameroun, j’en parlais avec mon camarade Diomansy Kamara. Je lui demandais si ça valait le coup que je vienne en vacances avec mes garçons. C’était dans les projets.

Au-delà du sport sénégalais, que savez-vous de ce pays ?

J’ai beaucoup de choses, parce que j’ai grandi dans le monde du foot et dans le monde du sport de haut niveau. J’ai tout le temps été partenaire, coéquipier, colocataire dans les centres de formation (le club de Montpellier) avec des potes sénégalais. Certains sont devenus des pros. Mais je pense que le premier gros coup de cœur c’est la Coupe du monde  de 2002. Cette génération avec Pape Bouba Diop, Alou Cissé, mon camarade Habib Bèye, Lamine Diatta. C’était le premier coup où vraiment je me suis dit cette équipe-là elle est attachante, elle est touchante parce qu’elle joue avec du cœur, avec une générosité jusqu’au quart de finale face à la Turquie. C’est clair que j’étais très attaché à eux. D’ailleurs je me suis pendant longtemps entraîné avec le maillot du Sénégal d’Henri Camara.

Quel est votre joueur préféré au Sénégal ? Que ce soit de l’époque de 2002 ou de l’équipe actuelle

Je suis fidèle, donc c’est le petit frère, c’est El Hadj Diouf (rires). El hadj, c’est mon idole. J’ai eu la chance de le croiser au Cameroun où on s’est vus quelques fois. J’avais quand même beaucoup de travail mais je n’ai pas pu le voir autant que je le voulais parce que lui veille beaucoup, beaucoup plus tard que moi (rires). J’étais un petit peu fatigué. Mais ça reste El Hadj, j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour lui. C’est pour moi une star. Il avait tout ce qu’il fallait pour être une méga star. Je pense que même ses CAN auraient pu être mieux. Moi je l’ai adoré depuis Lens où il était coéquipier de José Pierre-Fanfan. Même si je suis montpelliérain, j’ai toujours eu Lens comme équipe de cœur. El hadj, je l’avais pris en amour à cette époque-là. On s’est rencontrés et on s’est vus et depuis ça toujours été un joueur pour qui j’ai un énorme respect. Et j’aime beaucoup le garçon

Un mois après, que retenez-vous de cette épopée sénégalaise en terre camerounaise ?

Il y a un petit côté extraordinaire. Parce que oui bien sûr que tout le monde, tous les observateurs du football disaient avant la compétition que les deux grands favoris c’étaient l’Algérie et le Sénégal parce les deux formations avaient fait un tel parcours en 2019 qu’on les voyait dans la continuité avec Aliou Cissé, avec Djamel Belmadi. Je vais mettre les deux équipes en face-à-face. C’est-à-dire que c’est là où on a un petit paradoxe. L’entame de compétition est très laborieuse pour les deux formations. On voit que l’Algérie, championne d’Afrique n’a marqué qu’un seul but. Et avec un seul but marqué, finit dernière de son groupe. Et en revanche le Sénégal n’a marqué qu’un seul but en phase de poule, et avec un seul but marqué, les Sénégalais arrivent à finir premiers de leur groupe. Donc on se dit que là déjà c’est un paradoxe. Le Sénégal aurait pu passer à la trappe.

Il aurait pu avoir un parcours totalement différent. Moi j’ai aimé ce premier match parce qu’il y a ce but marqué, mais j’ai aimé la façon de faire, dès ce premier match, quand j’ai vu ce pénalty à la 95ème dans un match compliqué contre le Zimbabwe, et Sadio Mané qui dit « donnez-moi, je vais tirer ce pénalty » alors qu’il en avait ratés deux en 2019… Je pense qu’à l’époque ça l’avait marqué psychologiquement et sportivement. Et là, de le voir dire « donnez-moi le ballon, j’y vais, c’est moi le leader », je me suis dit « ouais, là il assume son statut. Il est en train de dire à toute l’équipe, à tout le pays, je suis le patron, j’assume mes responsabilités. Oui j’ai raté deux penalties sur mes dernières tentatives. Maintenant je vais y aller et je vais nous donner cette victoire ». Ce pénalty, s’il le rate, le Sénégal ne se qualifie peut-être pas pour les huitièmes.

Mais on a la même scénographie, le même scénario complètement fou durant la finale. C’est ça qui me fait un peu dégoupiller. Parce qu’évidemment que j’adore Sadio Mané. Donc, c’est de se dire, dans l’histoire, dans le match, il rate ce pénalty au début de la finale et ensuite, ça va être le cinquième tireur alors qu’il reste sur cet échec face à Gabasky. Et là, je le vois, il part, il fait quelques pas pour se diriger vers le ballon. Il fait demi-tour, revient, il regarde tous les joueurs et il leur dit « je vais le mettre ». Il revient en fait et regarde tous les joueurs, il fait quelques pas, se retourne et regarde tous les Lions et dit « j’y vais et on est champions d’Afrique », et il repart. C’est là qu’au niveau de l’émotion je dégoupille un petit peu parce que j’en avais tellement envie, parce que l’Egypte m’avait tellement déçu dans ce qu’elle proposait, dans cette négation de football…

Les gens ont mal interprété quand j’ai dit dans des matches que les Egyptiens voulaient pourrir les matches. Ce n’était pas une critique. Vous m’avez vu, j’étais embarqué par l’émotion. Je pense que tout le monde derrière son écran avait envie que ce soit le Sénégal qui arrive à gagner.

«J’ai dégoupillé», je reprends vos propos. Et cela a été une traînée de poudre explosive et joyeuse sur internet. Que vous inspire les reprises et détournements dans les réseaux sociaux de vos commentaires durant les tirs au but de la finale ?

Après j’ai vu le retour. J’essaie toujours d’être très très appliqué, dans mon commentaire, à faire la part des choses. Je sais qu’en Afrique les gens ne comprennent pas que je ne suis pas supporter, je suis commentateur. Donc, je suis là pour livrer l’information, pour décrire le jeu, essayer de l’analyser. J’aime beaucoup mettre du sens sur les choses. Donc, moi j’essaie toujours de garder cette neutralité, cette lucidité. Mais là, c’est vrai que, embarqué par l’événement, embarqué par cette finale, par ce parcours, puis j’avais été tellement déçu pour eux, parce que j’avais vu Sadio, j’avais vu Kalidou Koulibaly, on s’était croisés. J’en ai eu plusieurs au téléphone. J’étais tellement déçu après 2019 pour cette équipe du Sénégal qu’avec l’estime et le respect que j’ai pour Aliou Cissé, c’est vrai j’avais un peu envie que le Sénégal soulève ce trophée, parce que c’est une hérésie de se dire que le football sénégalais, avec tous les joueurs qu’il y a eu, mi j’en ai connus quand j’étais jeune footballeur, il y avait des garçons qui étaient merveilleux, des Jules Bocandé, ça parle vraiment aux anciens, Bouba Sarr (Locotte, Ndlr), il y avait des joueurs merveilleux. Et de se dire qu’ils avaient un palmarès vide, qu’ils n’avaient jamais rien gagné, je me suis dit que c’était une erreur, une injustice du football.

Cette injustice-là, je l’ai sentie au moment de la séance des tirs au but. Il se passe plein de choses, je sens une ambiance autour d’eux. Je vois des choses, je vois le banc, je vois cette image de Sadio qui revient, à un moment je me dis « ouais ils vont le faire ». Et je le pousse, et c’est un moment où je m’emporte sur les émotions, c’est quand je réclame à Edouard Mendy, qui est un gardien admirable, parce que je n’ai eu de cesse de le dire durant toute la CAN, c’est le meilleur gardien du monde, point. Sur la saison dernière, il n’y a pas photo. Il y a eu des débats, des gens m’ont critiqué sur les réseaux sociaux, il n’y a pas de souci je le dis : c’est le meilleur gardien du monde. D’ailleurs il  a eu le prix The Best. Donc, je n’étais pas le seul a priori à le penser. Donc à un moment, je lui demande d’aller chercher le pénalty. Il fait l’arrêt, et je sens que tout se réunit et que ça monte, ça monte, ça monte, et même moi je commence à monter en température, je n’ai plus de voix sur la fin mais je me dis que je suis en train de vivre un moment historique, je suis en train de vivre un moment très rare dans une carrière de commentateur, j’ai vingt ans de commentaire, et je me dis que je suis en train de vivre un instant qui est pas croyable et voilà. Je dois être à la hauteur de l’histoire.

« L’étoile sur le maillot », « Habib Beye qui prie », entre autres sont devenus phrases cultes. Cela vous touche ?

Bien sûr que c’est touchant, bien sûr que c’est valorisant parce que ce ne sont que des marques de bienveillance. Moi j’essaie toujours dans mon métier, Dieu sait que c’est un milieu qui n’est pas toujours très facile, le milieu du football, c’est parfois cruel. Moi j’ai toujours essayé de mettre de la bienveillance. C’est-à-dire que personne ne m’entendra jamais critiquer sévèrement ou violemment un joueur. Je n’ai pas été jusqu’au niveau professionnel, donc je ne m’estime pas mériter le droit de critiquer un pro. Je ne suis pas dans l’agressivité, je ne suis pas dans les insultes, on sait que les réseaux sociaux, c’est un milieu qui est très très dur. Mais après ce que j’en ai reçu venant du Sénégal, ce ne sont que des marques d’affection, des marques d’amour, forcément c’est très touchant, parce que voilà, c’est valorisant, parce que ça me correspond et que bien sûr je suis heureux dès que je reçois ces marques-là, et heureux de voir que l’essence de notre métier c’est de donner des émotions. Des gens l’ont oublié mais c’est l’essence même du football.

On regarde du football pour vibrer, pour ressentir des choses, pour être en colère, pour être triste, pour être joyeux, pour sauter de joie. Le football c’est des émotions, et notre métier c’est justement au cœur de l’émotion, c’est-à-dire que nous, on est privilégiés, on est dans le stade, on ressent des choses, on reçoit des vibrations du public, on sent cette émotion-là et on essaie de la retranscrire aux gens qui sont dans leurs canapés. Ce que j’essaie de me dire, c’est qu’il faut que le gars qui est dans son canapé partage une partie du bonheur que j’ai à être là, à voir ce match et à vibrer. Donc j’essaie de faire vibrer les gens et donc de voir que ça a fonctionné notamment au Sénégal, c’est plus que touchant parce que, vraiment pour le coup j’ai 50 ans, c’est effectivement l’essence que j’essaie de mettre, le sens que j’essaie de mettre à ma profession.

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