«NOUS NOUS ATTENDONS A JOUER UN MATCH TYPIQUEMENT AFRICAIN»
«Jouer le match qu’il faut, jouer et gagner. Il n’y a pas de débat là-dessus». Aliou Cisse donne le ton sur la rencontre devant opposer le Sénégal à l’Ouganda, ce soir pour les 8èmes de finale, au stade international du Caire, aujourd’hui, à 19 heures GMT

«Ce sont les quarts de finale qui sont en jeu. Toutes les équipes travaillent depuis plus de deux ans, pour arriver à ce niveau de la compétition. C’est normal que les Ougandais soient motivés. Nous le sommes d’ailleurs beaucoup plus qu’eux. Il faut gagner. Il n’y a pas de débat là-dessus. Nous sommes en Egypte pour aller le plus loin possible. Nous avons des arguments. Nous pouvons faire de grandes choses. Nous sommes encore capables d’aller loin. Tout un peuple nous accompagne et on a les moyens de le faire».
«JOUER LE MATCH QU’IL FAUT JOUER»
«C’est une équipe très costaude. Ils sont défensivement en place avec deux lignes de 4. Les Ougandais pressent beaucoup et mettent souvent en difficulté des équipes qui jouent la possession. Depuis 4 à 5 ans, des entraineurs sont passés mais, la philosophie de jeu n’a pas changé. C’est la même identité. L’entraîneur actuel poursuit le même chemin. Ce sera un match engagé. Nous les avons bien observés. Nous nous attendons à jouer un match typiquement africain. Nous avons nos qualités. Chaque match a ses réalités. C’est une autre façon de jouer. A nous de nous adapter et de jouer le match qu’il faut jouer».
L’EQUATION BLOC-BAS !
«Le bloc-bas, ce n’est pas seulement un problème de l’équipe du Sénégal. Il constitue un problème dans toutes les compétitions. Ce n’est pas facile. Même si je ne suis pas sûr que ça soit le cas demain (aujourd’hui, Ndlr) contre les Ougandais. Ils ont attaqué contre le Zimbabwe, l’Egypte, la RDC. C’est une équipe capable de presser très haut. Nous attendons à tous les scénarii. C’est vrai qu’on arrive à trouver des solutions. A chaque fois que les positions sont maintenues, on arrive à trouver de bonnes combinaisons ; on est en net progrès làdessus».
INDIVIDUALITES INTERESSANTES
«L’Ouganda a un football que nous connaissons. On a eu la chance de jouer la Tanzanie, le Kenya. L’Ouganda est a un cran au-dessus. Ils ont des individualités intéressantes. Farouk Miya, Khalid Aucho, Patrick Kadu se sont de bons joueurs capables d’évoluer dans les grands championnats. Les Ougandais sont très structurés, très costauds défensivement».
L’OUGANDA, UNE SELECTION QUI JOUE A L’AFRICAINE
«Le football africain est en train de progresser, notamment les joueurs qui évoluent en Afrique. Demain, l’avenir appartiendra aux sélections qui réuniront des joueurs locaux pour pouvoir les réunir souvent et leur donner une identité. Chez nous, au Sénégal, c’est compliqué ! Nos joueurs sont très cotés. Ils partent très tôt. Il est difficile de pouvoir les avoir à temps. L’Ouganda, Zimbabwe et la Tunisie ont des ossatures sur place pour travailler».
L’ENTREJEU ET LES COUPS DE PIED ARRETES
«Pape Alioune Ndiaye est un très bon joueur. Dans la philosophie que nous avons voulu mettre en place, il était important qu’on soit plus propre dans nos sorties de balle et avoir des joueurs capables de jouer devant. Ces derniers temps, il nous l’apporte. On l’a testé contre Madagascar, ça a plutôt marché. Il faut qu’il continue comme ça. Il fait un bon début de Can. Il y a des gros matchs qui arrivent. Henri Saivet est intéressant dans notre équipe. Il est capable de nous apporter beaucoup de propreté, de qualité technique. Je suis content de ce qu’il a fait. Ça apporte plus de concurrence dans l’entrejeu. Les coups de pied arrêtés sont importants, même si on n’a pas encore eu la chance de mettre un but à partir de ce registre. Quand les matchs sont serrés, la situation peut être décantée par des balles arrêtées. Ce que Henri (Saivet) nous apporte».