PAIEMENTS DES PRIMES DUES AUX ATHLÈTES DEPUIS 2007, L’ETAT RÈGLE UNE INJUSTICE VIEILLE DE 14 ANS
L’Etat du Sénégal, via le département des Sports, a pris la décision de payer aux athlètes ayant fait retentir l’hymne national dans différents théâtres d’opérations, leurs primes de victoires, dont certaines remontent aux Jeux africains Alger 2007

L’Etat du Sénégal a pris la décision de payer les primes dues aux athlètes dont certaines remontent aux Jeux africains d’Alger 2007. Le premier acte allant dans le sens de réparer cette injustice vieille de 14 ans a été posé hier, mardi par le ministre des Sports, Matar Bâ qui a lui-même fait l’annonce aux ayants droits devant des Fédérations sportives et le CNOSS.
Mieux vaut tard que jamais ! L’Etat du Sénégal, via le département des Sports, a pris la décision de payer aux athlètes ayant fait retentir l’hymne national dans différents théâtres d’opérations, leurs primes de victoires, dont certaines remontent aux Jeux africains tenus en Alger en 2007. Une injustice vieille de 14 ans et qui se chiffre à 520 millions F CFA. Cette dette concerne 1000 athlètes issus de 25 fédérations sportives que sont l’athlétisme, le basketball, la boxe, le canoë kayak, l’escrime, le football, le jeu de dames, le judo, le karaté, le Kung Fu, le handisport, le handball, la lutte, la natation, le pentathlon, le scrabble, les sports boule, le roller, l’UASSU, le triathlon, le taekwondo, le tir et chasse, le volleyball, le Vovinam et la gymnastique.
Visiblement heureux de cette décision prise par le Président de la République, Matar Bâ soutient que «cela entre dans le cadre de la politique de motivation des athlètes qui défendent partout les couleurs du Sénégal». «Le sport, c’est l’éducation, la formation et la promotion de la santé mentale. Donc, les athlètes doivent bénéficier d’un traitement spécial qui n’est rien d’autre qu’un accompagnement de l’Etat. Les sportifs sont les dignes ambassadeurs du Sénégal. Ils méritent le soutien et les encouragements de l’Etat dans la limite et le respect de l’éthique sportive», indique le ministre des Sports.
PLUS JAMAIS ÇA !
Et d’ajouter, «aujourd’hui, nous épongeons les primes vieilles de plus de 14 ans. Mais, il faudra trouver une solution dans le futur pour qu’on ne puisse plus vivre de telle situation. Je vais demander à mes services de se pencher sur l’élaboration d’un plan de travail juste après la CAN. On ne veut plus revivre ce genre de situation». «De ce fait, toutes les primes seront automatiquement payées en cas de victoire après les compétitions, mais elles seront aussi reversées au trésor public en cas d’échec.
En plus, nous allons tout faire pour essayer de corriger une certaine erreur dans le traitement des disciplines. La motivation peut être en terme de médaille (décoration), en nature ou en espèces. Ce qui compte c’est de tout faire pour que nos athlètes soient dans d’excellentes conditions de performances et reçoivent leurs primes à temps», a précisé Matar Bâ.
DE BUDGET DES COMPÉTITIONS INTERNATIONALES PASSE DE 900 MILLIONS À 5 MILLIARDS
Et de poursuivre, «cette année, on s’est battus pour avoir plus de 5 milliards pour le budget des compétitions internationales qui était à 900 millions. Je précise que ce budget ne prend pas en compte la CAN. Donc, l’Etat fait des efforts pour améliorer les conditions de travail des athlètes. Il y a aussi les infrastructures sportives qui poussent un peu partout dans le pays. On a la chance d’avoir un président de la République qui aime le sport et croit que c’est un secteur important dans le développement du pays. Je remercie les présidents des différentes fédérations sportives qui se battent malgré les difficultés. Mes remerciements et félicitations vont aussi à l’endroit du CNOSS qui est engagé aux côtés des sportifs et soutient surtout l’Etat dans beaucoup de domaines», a conclu Matar Bâ visiblement soulagé.