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Sacré pour la première fois de son histoire à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal sera au rendez-vous de la Coupe du monde prévue, cet hiver, au Qatar. Après une première participation en 2018, Sadio Mané et sa bande visent les demi-finales.

Sacré pour la première fois de son histoire, le 6 février 2022 à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal sera au rendez-vous de la Coupe du monde prévue, cet hiver, au Qatar. Après une première participation en 2018, Sadio Mané et sa bande visent les demi-finales. L’objectif est fixé par le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, en marge de la cérémonie des Caf awards, récompensant les meilleurs acteurs du football cette saison, à Rabat, au Maroc.
« Désormais, on doit dire qu’il y aura toujours un avant et après 6 février 2022. Comme on l’a dit, on a longtemps couru vers ce succès qui nous fuyait. Maintenant que c’est fait, il s’agit de se remettre en question, d’être toujours plus ambitieux, a-t-il campé, au micro d’Itv. On a du retard à combler en termes de trophée et surtout je pense qu’il faut le dire, le monde nous a plus ou moins beaucoup plus réussi que le continent. Je veux dire qu’on a toujours brillé lors de nos participations aux compétitions mondiales. »
Le dirigeant sénégalais de poursuivre : « je pense qu’on va continuer dans cette voie, et avec cette génération, elle sait que cette année (2022), après avoir participé à une Coupe du monde en 2018, c’est l’année de la confirmation. Le rêve que nous nourrissons tous, nous ne le cachons pas. Être ambitieux, ce n’est pas manquer d’humilité, au contraire. Les deux ne sont pas compatibles. Nous pensons qu’aujourd’hui, nous visons rien de moins que d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football sénégalais mais aussi africain en étant le pays à faire passer à l’Afrique le plafond de verre que constituent les quarts de finale. Nous avons une génération qui est arrivée à maturité et qui a conscience qu’elle a un rôle à jouer pour porter le football sénégalais mais aussi continental un peu plus loin. Je pense qu’avec une bonne préparation, nous voulons battre le record africain en allant en demi-finales. »
Pour la préparation, le premier vice-président de la Confédération Africaine de football (CAF) a donné des garanties, indiquant que « le président Motsepe travaille à mettre nos équipes dans les conditions de performances à la Coupe du monde. Comme il a l’habitude de le dire, maintenant que nous connaissons les équipes qualifiées, elles n’y vont pas seulement au nom de leur pays mais de toute l’Afrique. » Justement, a-t-il appuyé : « la Caf a besoin de marquer des points, c’est-à-dire qu’on ait plus d’équipes qui passent le premier tour, pourquoi pas une ou deux équipes qui puisse arriver en quarts ou en demies. Donc, avec le comité, ils sont en train de prendre les dispositions pour faciliter cette préparation. L’agenda tel qu’il était arrêté avec le calendrier FIFA ne permettait pas aux équipes (africaines) qualifiées de jouer ces matchs de préparation mais je pense qu’avec ce report de la CAN Côte d’Ivoire 2023 de juin à janvier, tout est permis. Ça libère des dates et certainement nous attendons la décision officielle du Comité exécutif mais cela ne saurait tarder. »
Optimiste quant à une issue « favorable », il renseigne que le Sénégal est « en pourparlers avec des pays » pour livrer des matchs amicaux suivant le profilage de sa poule (Qatar, Pays Bas et Équateur). C’est des pays asiatiques comme la Corée ou l’Iran. C’est aussi des pays sud-américains comme le Costa Rica et d’autres avec qui nous sommes en train de discuter mais il n’y a encore rien de concret. Nous travaillons avec certaines fédérations et aussi avec nos agents. En septembre, il n’est pas sûr d’avoir des équipes européennes parce qu’elles ont leur calendrier avec leur date de Ligue des nations européennes surtout pour les grandes équipes. Je soupçonne même certaines d’avoir peur de se confronter aux grandes nations africaines. Après ce qui est important, c’est de profiler les équipes, ainsi on n’a pas cherché à jouer de grands noms comme le Brésil. L’essentiel, c’est de profiler les équipes par rapport à nos adversaires. Je n’ai pas peur d’un Sénégal - France en quarts de finale de Coupe du monde ou d’un Sénégal - Brésil ou Sénégal – Argentine. Je me permets de rêver mais les jouer en amical si c’est possible c’est bien, sinon, c’est de trouver le bon adversaire qui permettra à notre staff technique, au coach, de répéter ses gammes et aux joueurs de se préparer ».