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«C’EST UN MOMENT DECISIF POUR LE CINEMA AFRICAIN»

Les autorités burkinabè ont porté leur choix en octobre 2020 sur le Germano Burkinabè, Alex Moussa Sawadogo, pour assurer la direction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco)

SenePlus  |   Publication 01/03/2021

Les autorités burkinabè ont porté leur choix en octobre 2020 sur le Germano Burkinabè, Alex Moussa Sawadogo, pour assurer la direction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Le nouveau Délégué général du festival, dont l’édition 2021 a été reportée en raison de la pandémie du Covid-19, souhaite mettre sa longue expérience en matière de gestion et de programmation de festivals au service d’un événement culturel, d’un univers et d’un pays qu’il connaît bien.

Pourquoi avez-vous accepté de devenir le nouveau Délégué général du Fespaco ?

Je tiens d’abord à remercier les autorités burkinabè qui m’ont nommé à la tête de la Délégation générale du Fespaco. A sa création, je n’étais pas encore né et me voir confier cette tâche est une lourde responsabilité. Néanmoins, il était temps d’accepter cette mission confiée par mon pays, au regard de l’expérience acquise dans l’organisation d’événements cinématographiques au Burkina Faso et à l’extérieur, notamment en Allemagne, en France ou en Suisse, où j’ai été directeur artistique ou directeur de festival. Cette nomination est également l’expression d’une forme de reconnaissance envers cette diaspora africaine qui se bat depuis plusieurs années pour défendre la culture africaine aussi bien chez elle qu’à l’étranger. Cela montre que nos gouvernements sont à l’écoute de ses aspirations et de tous ses combats. Comme je le disais, après avoir porté des événements culturels à l’étranger, c’est un appel à servir mon pays.

Quelles sont vos ambitions pour le Fespaco ?

Mes prédécesseurs ont déjà abattu un immense travail pour pouvoir dynamiser cette institution qu’est le Fespaco. S’il a aujourd’hui cette notoriété, c’est grâce à la conjugaison de leurs efforts et leur créativité. Mon ambition est de ramener le cinéma et les professionnels au cœur du Fespaco tout en gardant sa personnalité singulière qui trouve son essence dans ce contact direct qu’il a avec son public. Nous avons la chance d’avoir un cinéma qui se parle à lui-même et au monde. L’idée, c’est d’accorder davantage d’importance à la sélection et à la programmation artistique et aux activités professionnelles. C’est également d’écouter les souhaits de tous les professionnels du cinéma. Avec mes collègues, nous allons poursuivre le travail de nos prédécesseurs.

Durant ces dernières années, le Fespaco a été souvent critiqué, entre autres pour son manque d’organisation ou sa programmation. On lui reprochait notamment de ne pas assumer correctement sa mission, celle de promouvoir le cinéma africain. Est-ce votre manière de répondre à ces critiques et peut-être à une attente exprimée par les professionnels que vous connaissez bien ?

Vu l’envergure et la dimension du Fespaco, nombreux sont les professionnels du cinéma, les journalistes et les communicants qui avaient l’impression que l’on accordait plus d’importance à d’autres aspects du festival qu’au cinéma lui-même. Le Fespaco doit prendre en compte les nouveaux développements de l’industrie. Outre l’exigence d’une bonne programmation artistique, il doit être une plateforme de rencontres entre réalisateurs et producteurs, producteurs et auteurs. Le Fespaco doit aussi donner la possibilité à toutes les autres plateformes qui existent dans le monde d’explorer la richesse cinématographique de notre continent. Le Fespaco de 1969 ne peut pas être celui de 2021 : il doit être un festival de notre temps.

Quel type de mesures allez-vous prendre pour mettre les professionnels au cœur du système ?

En plus de cet outil de diffusion de produits finis qu’il est, il va falloir que le Fespaco réponde aux aspirations des jeunes cinéastes et producteurs, des diffuseurs qui veulent profiter du festival pour se faire connaître, obtenir un soutien ou encore des contrats de diffusion. Ce qui leur permettra, nous l’espérons, de revenir au Fespaco un ou deux ans plus tard nous présenter leur travail. Si l’on veut avoir une programmation aboutie, inédite et des premières africaines, il faudra donner la possibilité de profiter du Fespaco sans avoir un film déjà fini et cela contribuera à nous distinguer.

Beaucoup de projets mais la pandémie bouleverse tout. L’édition 2021, qui devait se tenir fin février, début mars, est pour l’instant reportée…

Rappelons-le : c’est un report, pas une annulation ! Nous étions déjà avisés de l’impact négatif de la pandémie sur les grands événements culturels. A chaque édition, nous avons quelque 200 000 personnes qui viennent à Ouaga pendant dix jours. Nous ne pouvons pas prendre le risque de mettre toute cette population en danger. Nous suivons la situation sanitaire dans le monde entier. Nous avons commencé à contacter nos festivals partenaires sur le continent pour éviter que les dates des uns et des autres ne se chevauchent –tous les calendriers des événements culturels étant chamboulés– et nous discutons avec les autorités burkinabè pour pouvoir fixer de nouvelles dates. Il est important pour nous que tous les professionnels africains puissent profiter aussi bien du Fespaco que des autres festivals qui se tiennent sur le continent et à l’étranger.

Pas de version en ligne pour le Fespaco ?

Le Fespaco souhaite répondre aux besoins des cinéastes et il n’y a rien de plus beau que de célébrer la première ou la première africaine d’un film en présence du public. Un festival en ligne, c’est refuser aux réalisatrices et réalisateurs cette possibilité de vivre cette sensation, alors même que l’on sait combien il est ardu de fabriquer un film africain de fiction ou documentaire. Par ailleurs, faire un festival en ligne équivaut à accepter que d’autres publics, qui disposent de meilleurs connexions, découvrent des films africains que les Africains eux-mêmes ne seront pas en mesure de voir alors que c’est la vocation du Fespaco de le leur montrer. Enfin, le festival a aussi une dimension économique : hôtels, restaurants, artisans et chauffeurs de taxis en dépendent. Nous n’allons pas encore prendre une décision qui ferait du tort à ce niveau-là. Tout le monde doit pouvoir bénéficier des retombées du Fespaco. Laissons la possibilité au monde entier de se retrouver à Ouaga durant une dizaine de jours pour pouvoir célébrer, encore une fois, le cinéma.

Travaillez-vous actuellement sur la future sélection ?

Le comité de sélection a commencé à visionner les films en attendant les copies améliorées ou les films récents qui vont arriver. La machine est en route. Nous avons prolongé jusqu’à fin mars la date de soumission des films. Ceux qui n’ont pas encore soumis leurs œuvres ont encore un peu de temps et ceux qui le souhaitent peuvent renvoyer une nouvelle copie de leur production. Comme vous le savez, il est courant pour un festival de recevoir des copies de travail.

Vous êtes très au fait de l’actualité du cinéma africain. Quels sont les échos que vous avez eus de la part des professionnels sur cette «annus horribilis» ?

C’est une situation très difficile pour tous les acteurs culturels et le monde du cinéma. L’impact est énorme au niveau de la production cinématographique. De nombreux pays étaient confinés et/ou sous couvre-feu. Beaucoup de cinéastes et producteurs ont eu du mal à obtenir des financements, à finaliser leurs dossiers parce que le calendrier des différentes commissions de films a été chamboulé. Le report du Fespaco va justement permettre à tous ces cinéastes de s’ajuster notamment parce que la grande majorité de la post-production se fait en Europe dont les frontières sont actuellement fermées. De même, de nombreuses productions sont annulées et les boîtes de production vont en pâtir. Cependant, c’est aussi un moment décisif pour le cinéma africain : c’est l’occasion de pousser la réflexion sur l’existence de fonds de création et de financement africains ou de les renforcer quand ils existent. Nos Etats et les décideurs africains doivent prendre des décisions qui permettront à nos cinéastes de continuer à exister et à créer pour le plus grand bonheur des cinéphiles africains.

France Télévision

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