LE POETE AMADOU LAMINE SALL LANCE UN CRI DU CŒUR
Des biens intimes et précieux du couple Léopold Sédar-Colette Senghor ont été vendus aux enchères en France.

Des biens intimes et précieux du couple Léopold Sédar-Colette Senghor ont été vendus aux enchères en France. Ayant eu échos de cela, le poète Amadou Lamine Sall a laissé éclater toute son amertume de voir cet héritage échapper au Sénégal et aux disciples du chantre de la négritude.
Il est indéniable que le Président-poète Léopold Sédar Senghor, eu égard à sa trajectoire politique et surtout littéraire, fait partie des grands hommes de l’histoire. Et ses disciples dépassent les frontières de son cercle familial. Un de ses plus grands fils spirituels, Amadou Lamine Sall, est monté au créneau hier pour manifester sa tristesse d’apprendre la vente aux enchères d’objets précieux appartenant à son maître à penser. «Des biens intimes et précieux du couple Senghor-Colette ont été vendus aux enchères en France», indique le poète Amadou Lamine Sall qui en a été avisé par un ami de l’ancien Président sénégalais.
Avec la disparition de Colette Senghor, souligne Amadou Lamine Sall, tout était devenu compliqué et difficile à suivre, à démêler, à comprendre et à maîtriser. «Sans compter que juridiquement, nous n’avions aucune information à temps de ce qui se passait et comment cela se passait. Ce patrimoine vendu aux enchères par la société Ader en France nous échappe», déclare-t-il.
Signalant dans la foulée qu’il était déjà avec le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui gère la fondation du Président-poète, afin de savoir où est passée son épée d’académicien. «Tout cela est bien triste, mais nous ne sommes pas responsables et prenons acte pour l’histoire.» Toutefois, il estime que «par respect, un héritage est un héritage. C’est la famille qui est concernée, pas les fidèles ni les disciples. Chacun, par respect, reste à sa place», dit-il. Visiblement ému par la vente des objets précieux de son maître à penser, Amadou Lamine Sall déclare : «Une page s’est tournée. La mort est passée par là. Mais Senghor n’est pas mort. Il survit et il survivra à la mort pour l’éternité. C’est avec sa mort que commence sa vraie vie. Et sa belle et infinie légende ne fait que commencer.»
A l’en croire, si le patrimoine de Verson, en France, a pu leur échapper, il reste la maison les «Dents de la mer» de Dakar. «La maison est devenue un musée visité avec tant de bonheur. C’est déjà une grande victoire», clame-t-il tout en ajoutant aussi que la fondation Senghor dont Moustapha Niasse est le Pca perpétue sa pensée et son œuvre. «Senghor restera une belle et noble histoire de la vie et de celle du Sénégal», conclut le poète Amadou Lamine Sall.