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MAL-GOUVERNANCE EN AFRIQUE : DREAD MAXIM S’EN PREND AUX DIRIGEANTS

Propos recueillis par Amadou MBODJI  |   Publication 21/02/2022

Dans ce nouvel album, Soul Jah, vous avez repris des titres de vos précédents albums. Mais y a-t-il de nouveaux titres également?

L’album compte 14 morceaux. Ce sont deux albums que j’ai réunis, parce que le format est celui d’une clé Usb. Si c’était un format Cd, on aurait pu sortir deux Cd différents. Au total, il y a huit nouveaux titres dans ce nouvel album. Après mes expériences de production qui n’ont pas abouti, j’ai adopté le mode Do it yourself. Je suis allé bosser, j’ai créé une micro entreprise dans le domaine de la livraison. Quand j’ai gagné des sous, j’ai investi dans la musique. J’ai mis en place mon studio chez moi. Je me suis payé une formation d’ingénieur de son et  de beatmaker. C’est une autoproduction et les gens m’ont aidé, m’ont soutenu pour que ça soit possible.  Je les en remercie encore. Une partie de l’album a été enregistrée, mixée et masterisée dans mon studio. Et l’autre partie a été enregistrée à Dakar, au studio Mass 36.

Que vous inspirent les derniers événements dans la sous-région, avec les sanctions infligées par la Cedeao au Mali après le coup d’Etat qu’a connu ce pays qui demande maintenant à la France de quitter son territoire ?

Je pense que le Peuple aspire à la liberté. Ce qui s’est passé, je ne le cautionne pas. Mais je pense que c’est la suite logique de la mauvaise gestion des Etats africains, du manque de volonté politique de nos dirigeants pour que les choses changent. Ce sentiment de Justice dont la jeunesse africaine a besoin, ressort à travers ces moments durs de son histoire, en commençant par la colonisation. Aujourd’hui, on nous dit que nos pays sont indépendants. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Je ne pense pas que nous soyons tout à fait indépendants, vu la présence de la puissance coloniale qui est toujours de mise.  Je pense qu’on a juste changé de paradigme. J’ai envie que cette liberté soit effective. Nos dirigeants, on a l’impression que ce sont plus des gouverneurs de la France que des gens qui se préoccupent des problèmes de l’Afrique. On parle d’indépendance entre guillemets. La vie au Sénégal après les indépendances, était meilleure qu’aujourd’hui. Il faut une volonté politique pour faire avancer l’Afrique. Il faudrait des changements dans le domaine de l’éducation. L’école qu’on nous propose, est une école de la colonisation. L’éducation is the key. Il faut qu’on apprenne notre histoire à nos enfants, qu’on arrive à rétablir la vérité des faits, de l’histoire pour que les Africains soient fiers d’eux. Pour une nouvelle Afrique, celle qui va permettre de se soigner gratuitement. Je me rappelle, ça doit faire une dizaine d’années, j’avais le palu¬disme un jour, je suis rendu dans un hôpital pour me faire soigner. On m’a dit qu’il n’y avait plus de lit disponible pour moi. Je me suis fait perfuser et j’ai voulu rentrer chez moi. On m’avait fait savoir que ce n’était pas possible. Et j’ai dû louer les services d’une voiture clando pour me ramener un matelas à l’hôpital. Les riches deviennent de plus en plus riches. Les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Il faut une redistribution des richesses. Je n’ai pas envie de parler aux dirigeants. C’est tellement médiocre leur façon de gérer nos pays. C’est comme si c’est le culte de la médiocrité. J’essaie de parler aux gens qui doivent changer les choses. Quand on était jeune, il y avait une matière, l’instruction civique que l’on nous enseignait. On devrait continuer à l’enseigner pour plus de civisme. Nos dirigeants sont nos coaches. Ils ont plus de responsabilité dans ce qui se passe actuellement.

Qu’est-ce que vous comptez faire pour faire la promotion de votre nouvel album ?

Je prévois de faire connaître l’album  au niveau de l’Europe plus tard. Je laisse le temps aux mélomanes de s’approprier l’album, de se familiariser avec. Je prévois de faire une tournée nationale et internationale. Je pense que c’est une page d’une nouvelle carrière, plus professionnelle qui s’ouvre pour moi. Je ne ferai pas que du show, je ferai un peu de business. Parce que d’après l’expérience que j’ai eue de ces 20 ans, je n’ai fait que du show, je n’ai pas privilégié le business. J’ai vu que le show sans business a du mal à avancer. Trop de show tue le business. On va essayer, avec mon équipe, de travailler l’équilibre entre le show et le business. Je ne suis pas encore entre les mains des grosses maisons de production qui peuvent t’imposer le chemin à suivre. Je rends grâce à Dieu. Je suis concentré sur notre reggae, je sais que le mbalax a une grosse part du marché et que le hip-hop suit. Je souhaite que le reggae se développe un peu plus. On parle de mbalax, de hip-hop et autres qui sont regroupés, qui ont du mal à avancer. L’industrie musicale sénégalaise gagnerait à sortir de l’informel. Je vois le hip-hop évoluer, je vois des jeunes qui font des choses extraordinaires. Je souhaite que le reggae se développe un peu plus.  Il nous faut des maisons de production reggae. Parce que ce n’est pas normal qu’il y ait une seule fois par an, un grand concert de reggae comme ce fut le cas le 6 janvier dernier avec de grosses pointures de la musique reggae. De grands concerts reggae, il n’y en a pas souvent à Dakar.

Pourquoi le reggae ne marche pas au Sénégal ?

Peut-être que ça ne marche pas comme il faut. Mais je dirais que le Sénégal n’est pas un pays de reggae comparé à la Gambie. Les Gambiens comprennent l’anglais, le reggae est chanté en anglais. Je pense que la musique reggae au Sénégal a évolué de manière positive vu que depuis 2000, quand j’étais sur le marché sénégalais, il n’y avait pas vraiment d’album. Il y avait Amandla, Jam Yalla. En 2000, il n’y avait pas grand-chose. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Finalement, ils ont voyagé. Au Sénégal, il n’y a pas une véritable scène musicale reggae. Il nous manque une structure de production. Et il faut une bonne communication. Si je compare avec le mbalax, il y a de grandes maisons de production qui produisent des artistes mbalax. Pour le hip-hop, c’est un peu la même chose, même si les maisons de production hip-hop ne sont pas de la taille de celles du mbalax. Nous, on fait notre part du travail. On ne lâche pas l’affaire. L’album Jah Fire, je l’ai produit avec mes propres moyens, avec le soutien des amis. J’ai reçu beaucoup de témoignages me disant : «Oh Dread, on a écouté ton reggae. C’est grâce à toi qu’on a découvert le reggae.» Et maintenant, tous les week-ends, toutes les semaines, il y a des sound system partout. Je vois que la manière de voir le reggae a changé, a évolué. Aujourd’hui, je vois que même les filles s’y mettent. Elles portent des dreadlocks, même si c’est de faux dreadlocks (Rire).  Ça veut dire que c’est un aspect positif, c’est-à-dire que le Sénégal s’approprie de plus en plus le reggae. Même si le Sénégal n’est pas un pays de reggae, ça commence à évoluer de manière positive.

Comment s’est faite votre connexion à la musique ?

Je ne suis pas issu d’une famille d’artistes. Ma mère a travaillé avec le Président Abdou¬laye Wade comme mi¬nistre à un moment donné et après, elle a été dans le Sénat. Elle s’appelle Marie Lucienne Tissa. Elle était enseignante, maintenant, elle est à la retraite et vit à Mboro. Mais peut-être que mon grand-père chantait lors des cérémonies de battage du mil. Mon grand-père était l’homme qui motivait les gens. Peut-être que ça, je l’ai pris de lui. Par contre mes parents sont mélomanes. Ils écoutent beaucoup de musique. Ma mère aimait beaucoup écouter la chanson française, mon père aimait écouter du soul américain. Et j’ai été bercé par cette ambiance musicale. L’envie de chanter est née en moi quand j’étais petit. J’adorais interpréter les chansons qui me plaisaient et donc quand je suis devenu majeur, j’ai dit voilà pourquoi pas ?

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