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«POURQUOI JE SUIS CONTRE LE MODE DE REPARTITION DU FONDS COVID-19»

Palabres avec…. Daniel Gomes, musicien et président de l’Ams

Fadel LO  |   Publication 17/07/2020

Daniel Gomes est le chef d’orchestre du groupe Oriazul, mais  également président de l’Association des Métiers de la Musique du Sénégal (AMS). A ce titre, il s’est particulièrement illustré pour la défense  des intérêts des musiciens depuis la survenue de la pandémie Covid- 19. Il a très tôt tiré  la sonnette d’alarme, alertant  et prônant  un soutien efficient aux artistes. Entretien…

M. Gomes, comment avez-vous intégré le sous -secteur musique du fonds force  Covid- 19 du ministère e la Culture ?

Au lendemain de l’annonce de l’octroi des 3 milliards tirés du fonds force Covid -19 et dédiés à la Culture, la Direction des Arts a contacté les représentants des organisations professionnelles de chaque sous-secteur. Ceci, en vue de mettre sur pied un comité de pilotage, chargé de faire des propositions pour une bonne gestion de ce fonds. C’est ainsi que j’ai été désigné par l’AMS pour la représenter au sein du sous –comité sectoriel musique et choisi également par ce dernier pour le représenter dans le comité de pilotage.

Avec l’état d’urgence et  le   couvrefeu, vous n’avez  cessé d’interpeller sur  la situation des artistes  à  travers de nombreux communiqués…

Le virus a commencé à se propager très vite. L’AMS, qui est membre de la fédération Internationale des musiciens, recevait déjà des nouvelles alarmantes des organisations syndicales de musiciens des pays du Nord sur l’impact négatif de la pandémie. Il devenait évident que le Sénégal n’allait pas être épargné et nous avons tiré très tôt la sonnette d’alarme.

Pouvez-vous expliquer la raison pour laquelle vous avez jugé scandaleux le mode de répartition de ces fonds prônés par certains membres de ce sous- secteur?

L’AMS ne peut pas avoir pour credo l’organisation de l’intérêt général et prôner une scandaleuse discrimination dans le mode de partage de cet appui social. Quel est l’intérêt de procéder dans ces moments pénibles à une catégorisation arbitraire des artistes impactés ? Covid -19 a-t-elle catégorisé à la hausse ou à la baisse ses victimes ? Ceux qui se targuent avoir perdu des centaines de millions en deux mois ne devraient- ils pas se solidariser et même augmenter la cagnotte de leurs pairs qui tirent le diable par la queue ? L’heure est plus que jamais à l’union et chaque artiste a le devoir d’aider son collègue à porter son fardeau. C’est pour cela que nous appelons les partisans de la catégorisation à la raison, car cet appui n’est ni un dédommagement, ni une récompense, mais le fruit d’un immense élan de solidarité nationale.

Est-ce que tout ce bruit ne contribue  pas à affaiblir un peu le sous -secteur de la musique ?

tera forcement notre sous-secteur si bruyant, et pourtant si fragile. C’est l’occasion que nous saisissons pour appeler notre ministre de tutelle à se prononcer sur l’origine et la destination de ce fonds afin que soit levée toute équivoque sujette à moult interprétations. Il nous faut nous attaquer ensemble aux véritables défis de notre sous-secteur. Nous ne voulons pas tendre la main, nous voulons vivre à la sueur de notre front. Portons par exemple à bras le corps le défi de la relance économique du secteur en sauvant les entreprises culturelles et le défi de la formalisation pour une reconnaissance de notre statut de travailleurs ayant droit à une protection sociale digne de ce nom. Voilà au moins deux grands chantiers pour un véritable développement de l’industrie musicale. Il est temps de siffler la fin de la recréation et d’inciter au travail décent.

Avec le milliard qui lui est alloué certains  continuent encore de dénoncer l’implication de la Sodav. Qu’en pensez-vous ?

C’est faire un mauvais procès à la Sodav que de lui imputer les blocages issus de cette crise du partage de ce fonds. La Sodav n’a aucune obligation de prendre cet argent pour le distribuer. elle a accepté de le faire de bon cœur parce qu’elle a aussi une vocation sociale au-delà de ses missions que sont la collecte et la répartition des revenus de ses ayants droit. Ce fonds n’est pas une collecte de droits, mais une aide globale dont l’etat et les organisations professionnelles ont proposé à la SODAV de bien vouloir en assurer une distribution équitable. L’AMS s’est battue pendant 16 ans et se bat encore pour que les artistes prennent pleine conscience que la société de gestion collective leur appartient. Je suis outré de voir que certains s’acharnent à brûler la maison Sodav.

Vous   êtes président de l’AMS,  pouvez- vous  tirer un bilan du parcours de votre association ?

Je me considère comme un homme très heureux. J’ai eu la chance de travailler avec une équipe dynamique conduite par notre premier président Aziz Dieng. J’ai eu également la chance de participer activement à la rédaction de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins qui ont conduit à la mise sur pied de la Sodav après 16 ans de lutte intense. et enfin, j’ai la chance de présider aux destinées de l’AMS depuis 2016 grâce à une équipe d’hommes et de femmes dévoués à la cause de notre organisation. Nous sommes en passe d’aboutir à une convention avec les employeurs de la musique pour permettre aux travailleurs du spectacle vivant de bénéficier enfin, d’un salaire décent et d’une protection sociale universelle. Nous avons la chance d’être appuyés en cela par la fIM, le ministère du travail, celui de la Culture, le Bit et l’unesco. Ma plus grande fierté serait de terminer mon mandat sur cette note positive. Nous avons des problèmes comme tout le monde, mais nous sommes fiers de pouvoir nous poser comme force de proposition pour nos autorités et l’ensemble des amoureux de l’Art. 

Malgré ces  notes, il  existe une certaine  désunion, n’est- il pas temps pour les musiciens de s’unir autour de l’essentiel ? 

Je reste persuadé que la pandémie nous a fait découvrir à quel point nous sommes fragiles. Je crois que malgré quelques dissensions, nous sommes conscients aujourd’hui qu’aucun d’entre nous ne peut aller seul. L’AMS ne dérogera pas à ses missions de défense des intérêts matériels et moraux de ses membres. Nous sommes ouverts à toute collaboration constructive au bénéfice de notre secteur, et par ricochet du Sénégal. Unis, nous serons certainement plus forts. 

Pour en revenir à votre carrière où est le groupe Oriazul. Cela fait un moment que l’on ne vous entend plus pourquoi ?

 Le groupe Oriazul vit beaucoup de ses concerts publics et autres prestations privées. Comme pour tous, la pandémie est passée par là à la veille d’une tournée au Mozambique. Pendant le confinement, nous avons mis en boite un single intitulé « MeTySS » après 4 ans sans enregistrement. Ce titre est disponible sur les plateformes de distribution digitale et il est demandé aux mélomanes de le télécharger moyennant une contribution à leur convenance pour soutenir la création du groupe en cette période difficile. 

La musique capverdienne a toujours été présente au Sénégal avec le passage de Nando Da Cruz, ManLima, René Cabral, Jaqueline Fortes etc. Avez-vous subi leurs influences et comment appréciez- vous cette présence ? 

Le Sénégal a été le premier pays d’accueil africain pour nos grands-parents qui ont réussi le pari de l’intégration et de l’enracinement à la culture capverdienne. La plupart des grands noms de la musique du Cap-Vert ont passé par Dakar. Cette musique a pris son envol de Dakar. Le Sénégalais est un grand amateur de bonne musique. Nous avons hérité de ce métissage culturel très fort et espérons susciter des vocations comme nos ainés l’ont fait pour nous.

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