Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
17 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Culture
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

UNE VIE DE COMBAT

La cinéaste et autrice, Sarah Maldoror, décédée en 2020 à l’âge de 90 ans, a été jusqu’au bout «une anticonformiste» dont le parcours professionnel a coïncidé avec «une vie de combat», estime Annouchka de Andrade sa fille aînée

Aps  |   Publication 11/10/2022

La cinéaste et autrice, Sarah Maldoror, décédée en 2020 à l’âge de 90 ans, a été jusqu’au bout «une anticonformiste» dont le parcours professionnel a coïncidé avec «une vie de combat», estime Annouchka de Andrade, fille aînée de celle qui était citée parmi les pionnières du septième art africain. «Cela a été particulièrement difficile pour elle, elle a dû se battre tout au long de sa vie et à la fin, elle n’avait pas beaucoup de reconnaissance. C’est pour cela qu’elle n’a pas été reconnue de son vivant», a dit d’elle sa fille.

«Sarah a été oubliée, négligée et ces dernières années, elle a eu énormément de mal à faire ses films, toute sa vie a été un combat», a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’Aps au Festival international du film de femmes de Salé, au Maroc. Annouchka de An¬drade, présente à cette manifestation pour les besoins d’un hommage rendu à sa mère, s’est dit «très touchée et à la fois surprise» par cet honneur et cette marque de reconnaissance à Sarah Maldoror. Sarah Maldoror «a traversé beaucoup de difficultés» pour réaliser des films, «parce qu’elle ne rentrait pas dans les cases», à l’image des femmes qui veulent généralement entreprendre, a souligné Annouchka de Andrade, par ailleurs directrice artistique du festival d’Amiens, en France.

L’hommage du festival de Salé, une victoire pour Sarah

«Aujourd’hui que des festivals comme celui de Salé veuillent lui rendre hommage, c’est très satisfaisant» au regard des difficultés qu’elle a rencontrées, estime sa fille. «Il faut toujours remettre les choses à leur place, et bien mettre le cinéma de Sarah au cœur de tout», assène-t-elle, avant d’ajouter : «Il ne faut pas oublier surtout ce qu’elle a dû affronter, endurer et surpasser. C’est bien qu’on lui rende hommage, mais il ne faut pas oublier tous les combats qu’elle a dû mener.» Pour Annouchka de Andrade, «c’est une victoire pour Sarah de voir» un festival de film dédié à la femme exister dans un pays tel que le Maroc, manifestation se présentant comme une occasion d’inviter «des talents de tous les pays du monde, notamment les Afri¬caines» pour qu’elles «se nourrissent les unes des autres». «Elle (Sarah Maldoror) a été très seule et maintenant, de voir que d’autres femmes ont pris la relève, c’est très gratifiant», se réjouit sa fille. Annouchka de Andrade invite les femmes, désormais nombreuses «devant et derrière la caméra», à s’approprier l’héritage de sa mère en la revisitant pour mieux avancer. «C’est important et nécessaire, car pour avancer, il faut savoir d’où l’on vient», dit-elle dans une sorte de message aux réalisatrices et femmes exerçant dans le domaine du cinéma.

Sarah Maldoror, une cinéaste en avance sur son temps

Sarah Maldoror compte une quarantaine de films à son actif, mais elle «n’a pas pu faire tous les films qu’elle voulait, parce qu’on (les guichets de financement du cinéma) voyait que cela parlait trop de femmes, de lutte ou alors ce n’était pas d’actualité». Elle est décrite comme une cinéaste en avance sur son temps, d’où son engagement à travers sa filmographie. Son long métrage, Sambizanga, réalisé au Congo en 1972 et projeté lors de cette édition du festival de Salé, traite de la lutte clandestine que mènent un groupe d’indépendantistes pour la libération de l’Angola. Cette fiction a été interprétée par des acteurs des mouvements de lutte de libération du Mozambique, de la Guinée, du Cap-Vert et de l’Angola, avec un rôle important joué par les femmes dans l’accompagnement de leurs maris. En abordant très tôt des sujets de ce type dans ses films, Sarah Maldoror «a balisé le chemin pour la jeune génération de réalisatrices africaines», estime sa fille aînée. «Engagée était sa nature, il n’a jamais été question de faire autre chose que de défendre les opprimés, de parler des autres, notamment de toutes les personnes qui lui ressemblent, et de parler des luttes africaines contre la colonisation», a témoigné Annouchka de Andrade. «Cela a été son Adn. Elle était au-delà de tous les clichés, puisqu’elle a fait un film militant sur ces pauvres Africains qui se battent contre le colonialisme portugais», insiste sa fille. La dignité de la femme qui se bat avec son enfant sur le dos pour aller à la recherche de son mari, ainsi que la question de la solidarité sont généralement les sujets développés dans ses films.

D’origine guadeloupéenne, elle a débuté par le théâtre avec la première troupe d’origine africaine, Les griots, qu’elle a mise en place avec les cinéastes ivoirien, Timothée Bassolé, et sénégalais, Ababacar Samb Makharam. L’objectif de cette troupe est de donner à partager des auteurs qui n’avaient pas l’occasion d’être montrés, ni d’être mis en scène comme Aimé Césaire. «Elle a continué dans cette lignée avec le cinéma», soutient sa fille, qui se réjouit de voir sa mère inspirer de plus en plus la nouvelle génération. Comme le cinéaste sénégalais, Ousmane Sembène, et le Malien, Souleymane Cissé, Sara Maldoror a elle aussi étudié le septième art en Union soviétique, une influence qui transparaissait dans son esthétique du cinéma. Sarah Maldoror a fait beaucoup de films parmi lesquels ses portraits sur les fondateurs du mouvement de la Négritude, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor mais aussi Léon-Gontran Damas, une façon de montrer que l’Afrique avait ses poètes qui maîtrisaient parfaitement la langue française au même titre que Victor Hugo. Annouchka de Andrade, première admiratrice de Sarah Maldoror, annonce un film d’hommage sur sa mère que va réaliser la réalisatrice d’origine sénégalaise, Alice Diop.

Articles les plus lus

guerre_iran_israel.jpg
S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE GUERRE MONDIALE ?
Le monde est-il en train de s'enliser dans une crise sans précédent avec le conflit entre l'Iran et ...

bl_-_podcast_-_bl_avec_ibou_fall_4n7c4mdukrc_-_853x480_-_1m11s.png
LES VÉRITÉS D'IBOU FALL
Ibou Fall, chroniqueur redouté surnommé "le sniper", n'a pas fait dans la dentelle lors de son passage ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

rbourgi.jpg
J’AI PEUR POUR LE SENEGAL
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mes chers compatriotes, Je ...

capture_decran_2025-06-16_a_18.11.36.png
LE MIGRANT, BAROMETRE, VICTIME ET INSTRUMENT DES TENSIONS INTERNATIONALES
En 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), le nombre de personnes ...

Vos articles préférés de la semaine

image1170x530cropped.jpg
L'AMBITION ONUSIENNE QUI FÂCHE
C’est Oumar Youm, qui l’avait théorisé à son élection en 2012 : «Nous allons offrir ...

capture_decran_2025-06-09_a_13.39.20.png
L'ÉVÊQUE QUI RÉCITE LE CORAN
Lors du pèlerinage de Poponguine, Mgr Victoire Ndione a prononcé un discours remarquable qui illustre ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0.png
LE THÉÂTRE DES GOUGNAFIERS D’EN HAUT
Il fallait oser. Oser dire ce que tant de Sénégalais, derrière leurs rideaux ou sur leurs groupes ...

capture_decran_2021-03-24_a_00.50.21.png
LE SILENCE ÉLOQUENT DES UNIVERSITAIRES PÉTITIONNAIRES
Dans son livre de transmission Les Souvenirs viennent à ma rencontre, paru chez Pluriel en 2019, le ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous