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«L'IA EST UN MONDE OU ON N’EST PAS OBLIGE D'ETRE UN PAYS DEVELOPPE POUR ETRE PERFORMANT»

Aissatou Jeanne Ndiaye, directrice des technologies de l'information au ministère de la communication, revient sur la politique de l'Etat en matière de numérique.

Propos recueillis par Mamadou Mbakhé nDiAYE  |   Publication 15/09/2023

Rehaussant de sa présence la «Rentrée numérique», événement organisé tous les ans par le groupe Gainde 2000, la directrice de la Communication et des technologies de l’information du ministère éponyme est consciente manifestement de l'importance de l'intelligence artificielle. En effet, Aïssatou Jeanne NDiAYE est revenue, en marge de cette rencontre, dans cet entretien accordé à l'AS, sur la politique de l'Etat en matière de numérique. Elle reste optimiste mais lucide concernant l'iA surtout, soulignant notamment qu'elle est prenable pour un pays en voie de développement comme le Sénégal.

Qu’est-ce que l'Etat est en train de faire en matière d'intelligence artificielle ?

L'Etat a élaboré avec tout l'écosystème la stratégie de développement de l'Intelligence Artificielle (IA). Tous les points ont été soulevés aujourd'hui, notamment les défis de financement, première chose ; la deuxième chose, c’est les défis de données fiables mais aussi d'un écosystème de mise en œuvre. L'autre défi qui n'est pas ressorti forcément et qui est un défi important, c’est comment l'Etat va utiliser l’IA. Elle va être un catalyseur de notre économie, comment on va l'utiliser ? Les recommandations qui ont été faites pendant ces deux jours seront intégrées dans la stratégie, bien que dans la stratégie il y ait un axe qui lui consacre un point spécial : l'IA catalyseur du PSE.

Ce qui veut dire quoi ? Il faudrait qu’on forme nos décideurs, première chose. Deuxième chose, qu'on sensibilise sur l'importance et l'utilisation de cette technologie qui, normalement, permet de prendre des décisions et également qu'on puisse les utiliser sur des secteurs prioritaires. Comment les utiliser sur des secteurs prioritaires ? Et comment l'Etat est-il capable de mettre en collaboration et en coordination tout cet écosystème-là pour pouvoir produire des résultats ? Ça également c'est un point qui est important. C'est pourquoi on a mis en place cette stratégie tout en sachant que chacun de son côté était en train de faire quelque chose. Il y avait toujours des idées, des initiatives. L'Etat n’était pas le précurseur au niveau de l’IA. Mais eu égard à l’importance de son évolution, il était important que l’Etat, après avoir mis une stratégie sur les données personnelles, mette en place cette stratégie de l’IA pour qu'on puisse prendre tous les bénéfices qu'offre aujourd'hui l'IA.

Donc vous ne pensez pas que le Sénégal a accusé du retard par rapport à l’iA comme semblent le dire certains experts ?

Pas du tout. Nous avons la compétence. Nous avons des jeunes et nous avons des données. Qu'est-ce qui nous manque ? Juste une collaboration et un financement. C'est un monde où on n’est pas obligé d’être un pays développé. Il faudrait juste donner le tempo à un moment donné avec des feuilles de route très claires et échelonnées. C'est vrai que nous n'étions pas les premiers, les pionniers sur l’IA. Mais nous avons la chance de connaître les inconvénients et les avantages de l'IA. Donc on se met à un niveau où rapidement on prend la technologie telle qu’elle est et on essaie de l'intégrer. Après, on a un réel problème au Sénégal et c’est l’intelligence artificielle qui pourra le régler. C’est un problème de langage, de langue. Nous utilisons des langues de travail qui ne sont pas nos langues maternelles. Il faudrait faire la traduction. Il faut que l'IA permette à l'Etat d'intégrer tout le monde comme le veut le président Macky Sall.

Concrètement comment l’iA peut-elle aider le Sénégal pour son développement ?

Pour le moment, nous avons choisi trois axes. Je dis pour le moment parce qu’on va restituer et peut-être, les acteurs vont dire d’autres urgences. Mais les urgences que nous avons vues en corrélation avec la feuille de route que nous avons, c’est d'aller vers l'agriculture, les données spatiales et la mobilité urbaine. Et pour parler de la mobilité urbaine, il faut aller vers le ministère du Transport, avoir son accompagnement et son intérêt à le faire. Il faut savoir que le financement de l'IA coûte cher. Mais nous avons la chance d'être très créatifs et c'est dans cette créativité qu’on trouvera un moyen de savoir comment l'IA peut impacter nos vies et positivement.

L'un des défis du ministère en charge du numérique, c'est aussi la digitalisation de l’administration. Pouvez-vous revenir sur ce qui a été fait jusque-là ?

On a beaucoup de chantiers en cours. Il y a la digitalisation de l'Etat civil qui est en cours. Il y a aussi Sénégal numérique qui fait beaucoup de choses sur les services. C’est important de savoir qu'on est très avancé sur la digitalisation. Mais si on n’arrive pas à avoir un partage des données, d’avoir une plateforme d’inter opérabilité, si ça ne sert pas les usagers, ce n’est pas intéressant. On ne peut plus continuer à demander aux usagers des documents que l'Etat lui a déjà donnés. On ne peut pas continuer à leur demander des documents à fournir alors que c'est l'État qui leur donne ces documents-là. Ce qui important, c'est d'arriver à connaître les documents partageables dans l’administration. C'est ça qui est important dans la stratégie de données. Comment faire pour que ces données qui circulent dans l’administration, que les administrations elles-mêmes commencent à se les partager. Que l’État qui est le plus grand pourvoyeur de données puisse décider de l’utilisation efficace de ces données. L'ANSD le fait déjà mais elle recueille les informations au niveau des ministères et au niveau des citoyens. Il faut qu’elles soient d'abord de bonne qualité. La première chose à faire, c'est de renforcer les structures de l’administration pourvoyeuses de données. Il faut renforcer l'ANSD. Ce qui me permet aussi de parler de la question de l'éthique consubstantielle à l'utilisation de l'IA. C’est nous-mêmes qui utilisons l’IA. Donc nous devons être éthiques. Il faut qu'on puisse avoir une certaine souveraineté sur nos données. Comme l'Union Européenne a réussi à le faire, qu'on puisse dire aussi que ces données-là sont africaines. Qu'on puisse y avoir le choix. Mais aujourd'hui, si le droit à l'oubli dont on parle, c'est-à-dire qu'on publie une photo compromettante de quelqu'un, c'est la croix et la bannière pour qu'on l'efface. Si on avait une réglementation, normalement il serait facile d'avoir une procédure très simple pour dire par exemple à Google : voilà, cette photo a fait l'objet de polémique, merci de la supprimer. Mais jusqu'à présent, c'est difficile.

Tout le monde est d'accord que le numérique est la troisième révolution. Est-ce que l'Etat du Sénégal a pris la pleine mesure de ce bouleversement ?

Nous avons une bonne politique numérique qui prend en compte tous les aspects liés à ce secteur. Certains parlent du syndrome de la mise en œuvre des politiques. On est en train de mettre en œuvre. Mais entre les attentes de la population et le temps de l'administration, il y a toujours un décalage. Sur la stratégie SN20-25, nous sommes à 70% de réalisations.

Les compétences existent aussi, selon vous ?

Le Sénégal a des compétences. On n'a pas ce problème-là. On n'a pas de problèmes d'infrastructures, ça aussi c'est réglé. On a un problème de mise en cohérence, de mise en coordination. C'est pourquoi il faut que chacun puisse laisser une part de son pouvoir pour qu'on puisse travailler ensemble. Peut-être que c'est ce qu'on a réussi sur la stratégie des données et de l’IA. Il nous reste aujourd'hui le grand challenge dans l'exécution, que ces gens qui avaient des contributions pertinentes, qu'ils s'accordent à travailler tous ensemble

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