33 MINISTRES AU FRONT
Ce nouveau gouvernement est supposé s’occuper des priorités qui assaillent les populations, les précédentes sous le régime de Macky n’ayant réellement fait tache d’huile en termes de réponses aux questions relatives à l’immigration, à l’emploi des jeunes

Attendu depuis plus de 96 heures, c’est enfin hier dimanche soir que la liste du «gouvernement de combat» a été dévoilée. Le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, et celui de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ont été reconduits à leurs postes respectifs. Toutefois, le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé a été remercié. Et Idrissa Seck, président de Rewmi est bombardé président du Conseil économique, social et environnemental.
D’un gouvernement «fast tract» de 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat nommé au lendemain de la présidentielle de février 2019 sans un premier ministre, on en arrive à un gouvernement de 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat concocté à la suite de l’annonce du Plan de relance de l’économie post Covid-19 dénommé PAP 2A estimé à 14 712 milliards le 29 septembre dernier.
Le président Macky Sall vient de former un nouveau gouvernement devant mettre en œuvre le Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré (PAP 2A). Ce nouveau gouvernement est supposer s’occuper des priorités et problèmes qui assaillent les populations, les précédentes sous le régime de Macky Sall n’ayant réellement fait tache d’huile en termes de réponses aux nombreuses questions relatives à l’immigration, à l’emploi des jeunes, à la fourniture correcte de l’eau et de l’électricité, à la résorption des inondations récurrentes, à la gabegie et tant d’autres scandales financiers.
Et ce, depuis le «Yonu Yokutte», avec le slogan de «gouvernance sobre et vertueuse», jusqu’au Plan d’action prioritaire (Pap 2a), en passant par le Plans Sénégal émergent (Pse 1 et 2). En réalité, les gouvernements successifs n’ont réellement pas pu régler ces questions vitales devant conduire à l’émergence du Sénégal, d’ici 2035. Ce nouveau gouvernement dit «de combat» qui, en réalité, est plus un jeu de chaise musicale que changement attendu pour relancer l’économie, consacre le statu quo autour de la gestion de l’économie et des finances. Ainsi donc, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et celui de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ont été reconduits respectivement à leurs postes.
Toutefois, des grands changements ont été notés au ministère du Pétrole et des Energies, avec le départ de Mouhamadou Makhtar Cissé, ainsi que le poste de président du Conseil économique, social et environnemental qui est revenu au président du parti Rewmi, en l’occurrence Idrissa Seck. Dans la même dynamique, Oumar Sarr, ancien maire Dagana est nommé au département des Mines et de la Géologie. Au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Ba, poids lourd du parti APR, a cédé le portefeuille à Aïssata Tall Sall, jusqu’ici Envoyée spéciale du président de la République. Au total, ce sont 7 ministres qui viennent de faire leur entrée dans ce nouveau gouvernement.