68, 4 % DES ENTREPRISES FORMELLES COMPTENT REINVESTIR
Dans le cadre de la relance post Covid-19, l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd), a réalisé une enquête auprès des entreprises du secteur formel, afin de recueillir leurs intentions d’investissement

Dans le cadre de la relance post Covid-19, l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd), en appui au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, a réalisé une enquête auprès des entreprises du secteur formel, afin de recueillir leurs intentions d’investissement. Il ressort de cette étude que 68, 4 % des entreprises sénégalaises dites formelles ambitionnent de nouveau d’investir à la fin de la crise sanitaire née de la propagation du nouveau coronavirus.
Au total, 68, 4 % des entreprises sénégalaises dites formelles ambitionnent de nouveau d’investir à la fin de la crise sanitaire née de la propagation du nouveau coronavirus. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) portant sur les intentions d’investissement Post-Covid-19 des entreprises formelles.
Selon l’Ansd, ce taux est supérieur à 65 % dans l’essentiel des secteurs d’activités sauf celui des services personnels où il est ressorti à 50,1%. Par rapport à la taille, il est de 71 % pour les grandes entreprises, 60,2% pour les moyennes et 69,1% pour les petites. L’étude démontre également que les prévisions d’investissement portent essentiellement sur l’acquisition de matériels informatiques ou de logiciels (41,8%), la machinerie, les équipements et les véhicules (36,5%), la formation des employés et le recrutement (35,9%), le développement de site web et le e-commerce (34,4%) et la construction et la rénovation (33,4%). De même, les grandes entreprises (45,5%) et les moyennes (58,9%) comptent investir davantage dans la machinerie, les équipements et les véhicules tandis que les petites unités (43 %) souhaitent le faire dans l’acquisition de matériels informatiques ou de logiciels, rapporte le document. L’enquête révèle que la valeur moyenne des intentions d’investissement est de 1,5 milliard pour les grandes entreprises, 216 millions pour les moyennes et 36millions pour les petites entreprises.
71,1% DES INVESTISSEMENTS MOTIVES PAR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DE CROISSANCE
Les investissements sont motivés, en grande partie, par l’atteinte des objectifs de croissante (71,1%), l’amélioration de la compétitivité (66,3%), l’augmentation de la productivité ou de l’efficacité (59,0%) et la modernisation de l’entreprise (53,8%). Toutefois, la source souligne que les intentions d’investissement des grandes entreprises étaient plus motivées par l’amélioration de la compétitivité alors que celles des PME étaient plus expliquées par l’atteinte des objectifs de croissance.
Par ailleurs, l’étude a fait savoir que les sources de financement ciblées par les entreprises ayant l’intention d’investir sont principalement le fonds Force Covid19 (72,1%), les banques (62,3%) et l’autofinancement (29,4%). « Si les grandes entreprises (70,0%) et les moyennes (75,9%) ciblent majoritairement les banques, les petites misent plutôt sur le fonds Covid-19 (74,3% », précise l’enquête. L’Ansd a fait remarquer que les entreprises ayant l’intention d’investir ont, pour la plupart, un business plan (63,4%). « Elles représentent 55,2% dans les grandes entreprises, 64,1% dans les petites entreprises et 60,5% dans entreprises.
Les principaux freins à l’investissement pourraient être, pour l’essentiel, le manque d’aide du gouvernement (66,1%), l’insuffisance de fonds générés par l’entreprise (62,2%) et l’incertitude sur l’horizon de la Covid-19 (40,1%) », Indique-t-elle. Pour les Pme, c’est le manque d’aide du Gouvernement qui est le principal frein tandis que pour les grandes entreprises, c’est l’insuffisance de fonds générés par l’entreprise.
27,4% DES ENTREPRISES FORMELLES ONT ARRETE MOMENTANNEMENT LEURS ACTIVITES
Les résultats de l’enquête ont montré que l’arrêt momentané d’activité a été constaté auprès de 27,4% des entreprises formelles et touche notamment les petites unités (30,9%).
Le phénomène est plus ressenti dans les secteurs des hôtels, bars et restaurants (50,2%), des services fournis aux entreprises (31,7%), des services personnels et divers (29,7%), du commerce (27,2%), des autres industries (25,5%) et des transports (24,3%). Il est motivé par la fermeture des frontières (36,6%), la fermeture des marchés, des écoles et des universités (33,0%), le problème de financement (32,0%), le problème d’approvisionnement en matières premières (28,0%) et les difficultés d’écoulement de la production (21,7%).