ABDOULAYE DAOUDA DIALLO DECLINE LES GRANDES LIGNES
Les grandes orientations de la loi de finances initiales pour l’année 2021 ont été présentées par le ministre des Finances et du Budget au gouvernement.

Les grandes orientations de la loi de finances initiales pour l’année 2021 ont été présentées par le ministre des Finances et du Budget au gouvernement. Les autorités ont porté leur choix sur la politique budgétaire keynésienne qui consiste à accroître les dépenses pour relancer la croissance. Pour se refaire une santé financière, le gouvernement envisage d’augmenter les recettes en instaurant de nouvelles mesures fiscales. Il est prévu une baisse de 4,1% des recettes fiscales, 2,9% des dons-projets et 93,13% des dons budgétaires. quant au déficit budget couplé au remboursement de la dette pour l’année 2021, il estimé à 1 363,2 milliards. L’innovation est l’entrée en vigueur du budget programme. Ainsi à partir du 1er janvier, les ministres seront des ordonnateurs principaux des crédits.
Le projet de loi de finances pour l’année 2021 présenté mercredi en conseil des ministres s’article autour du triptyque : Subir, Résister et Relancer l’économie. S’appuyant sur le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté Accéléré (PAP) 2 A pour la relance de l’économie nationale, le ministère des Finances a pris en compte dans le budget 2021 les 5 initiatives majeures du plan Sénégal Emergent (PSE) et les trois programmes structurants à savoir le PUDC, le PUMA et Promovilles. Malgré les impacts négatifs de la covid-19, le gouvernement ne renonce pas à ses ambitions de porter haut la croissance économique qui est tombée à moins 1%.
Ainsi, à travers la Loi de Finances 2021, le gouvernement affiche son détermination de faire redémarrer le cycle de la croissance par une politique budgétaire keynésienne. En effet, cette nouvelle trouvaille des autorités comme l’indique Keynes, consiste à accroître ses dépenses pour relancer la croissance. Il s’agit de faire des investissements publics directs qui créeront de l’activité pour une multitude d’entreprises, les poussant elles-mêmes à investir. «Accroître les dépenses pour relancer la croissance en mettant l’accent sur les souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, avec un secteur privé national plus dynamique et comme cibles prioritaires le trident agriculture-élevage-pêche, la santé et l’industrialisation», a expliqué le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo dans un document que détient «L’As». Aussi pour remplir les caisses de l’Etat frappés de plein fouet par la pandémie de covid-19, le gouvernement envisage d’augmenter les recettes en instaurant de nouvelles mesures fiscales pour sécuriser davantage les recettes, d’une part, et accompagner les entreprises du secteur privé pour une meilleure résilience, d’autre part.
LE GOUVERNEMENT ENVISAGE D’AUGMENTER LES RECETTES EN INSTAURANT DE NOUVELLES MESURES FISCALES
Selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo le budget est bâti sur l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie de la Covid-19. C’est la raison pour laquelle le gouvernement espère une amélioration significative des indicateurs macroéconomiques. «En effet, la croissance s’affiche à 5,2%. Le taux d’inflation est contenu à 1,7%. Arrêté à 3 226 milliards de FCFA en recettes et 3 969,9 milliards de FCFA en dépenses, le présent budget dégage un déficit de 5% du PIB, représentant 743,9 milliards de FCFA en valeur absolue», indique la même source. Par rapport au budget en cours, le projet de loi de finances 2021connaît une hausse de dépenses pour 260,9 milliards de FCFA, soit 7%.
LE GOUVERNEMENT ENVISAGE D’AUGMENTER LES RECETTES EN INSTAURANT DE NOUVELLES MESURES FISCALES
Selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, le budget est bâti sur l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie de la Covid-19. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement espère une amélioration significative des indicateurs macroéconomiques. «En effet, la croissance s’affiche à 5,2%. Le taux d’inflation est contenu à 1,7%. Arrêté à 3 226 milliards de FCFA en recettes et 3 969,9 milliards de FCFA en dépenses, le présent budget dégage un déficit de 5% du PIB, représentant 743,9 milliards de FCFA en valeur absolue», indique la même source. Par rapport au budget en cours, le projet de loi de finances 2021connait une hausse de dépenses pour 260,9 milliards de FCFA, soit 7%.
BAISSE DE 4,1% DES RECETTES FISCALES, 2,9% DES DOnS-PROJETS ET DE 93,13% DES DOnS BUDGéTAIRES
Dans le projet de LFI 2021, les recettes sont estimées à 3090 milliards FCFA contre 3 833,9 milliards de FCFA pour les dépenses. Cependant, certaines recettes budgétaires vont connaître une baisse par rapport à l’exercice en cours. Il s’agit notamment des recettes fiscales qui sont estimées à 2 564,5 milliards, soit une baisse de 4,1%, les dons-projets qui seront à 268 milliards en 2021, enregistrent une baisse de 2,9% ainsi que les dons budgétaires qui sont projetés à 64 milliards, soit une baisse de 93,13%. Par contre, le gouvernement pourrait compter sur les recettes non fiscales et les recettes exceptionnelles pour se refaire une bonne santé financière. Puisqu’on table sur 133,5 milliards de FCFA de recettes non fiscales, soit une hausse de 7,7% et 60 milliards pour les recettes exceptionnelles. Mais d’après le ministre des Finances et du Budget, cette baisse des recettes fiscales tient compte de la prudence dans la reprise des activités économiques. Toutefois, ajoute-on, «avec la mise en œuvre, depuis le 1er janvier 2020 de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT), même si celle-ci s’inscrit dans le temps long, il est attendu des mobilisations optimales de la part des administrations fiscale et douanière en pleine modernisation.
LE DEFICIT BUDGET COUPLE AU REMBOURSEMENT DE LA DETTE POUR L’ANNEE 2021, ESTIME A 1 363,2 MILLIARDS
Pour ce qui est des dépenses budgétaires, elles se déclinent en cinq volets. Il s’agit des charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) qui s’élèvent à 327milliards de FCFA, contre 364,8 milliards de FCFA en 2020, soit une baisse de 37,8 milliards FCFA en valeur absolue et 10,4% en valeur relative. Cependant, selon le ministère des Finances, ce repli ne tient nullement compte des économies éventuelles qui seraient réalisées dans le cadre de l’Initiative de Suspension du Service de la Dette (ISDD) du G20. Quant aux dépenses de personnel, elles sont à 904,9 milliards de FCFA, contre 817,7 milliards en 2020, soit une progression de 10,7%, les dépenses d’acquisitions de biens et services et de transferts courants estimées à 1007 milliards de FCFA, contre 947,4 milliards en 2020, soit une hausse de 6,3%, les dépenses en capital sur ressources internes qui sont à 751 milliards de FCFA, contre 681,5 milliards en 2020, soit une hausse de 10,2% et les dépenses en capital sur ressources externes sont à 844 milliards de FCFA, contre 761,6 milliards en 2020, soit une progression de 82,4 milliards de FCFA et 10,8% en valeur relative. Les comptes spéciaux du Trésor sont projetés à 135,95 milliards de FCFA, restent invariables par rapport à la loi de finances initiale de 2020. Il est prévu 0,15 milliard pour le compte de commerce, 20,8 milliards pour le compte de prêt, 0,8 milliards pour le compte d’avance et 0,5 milliards pour le compte de garanties et avals. Par ailleurs, le ministère des Finances et du Budget informe que le déficit du budget couplé au remboursement de l’amortissement de la dette pour l’année 2021, serait de 1 363,2 milliards. Abdoulaye Daouda Diallo nourrit l’espoir de combler ce gap grâce «aux tirages au niveau des prêts projets (576,2 milliards de FCFA), des emprunts programmes (105 milliards de FCFA) et des autres emprunts (632 milliards de FCFA)». Il renseigne que le remboursement de la dette en capital se situerait à 619,3 milliards mais il intègre les bons de trésor de 50 milliards émis en 2020 et dont le remboursement est prévu en 2021. En somme, le ministre des Finances et du Budget tient à préciser que le projet de loi de finances 2021 intégrant l’amortissement de la dette publique, est arrêté à 4 589,15 milliards FCFA contre en 4 215,2 milliards FCFA en 2020, soit une hausse de 373,95 milliards FCFA en valeur absolue et de 8,9% en valeur relative.
BUDGET-PROGRAMME : A COMPTER DU 1ER JANVIER LES MINISTRES SERONT DES ORDONNATEURS PRINCIPAUX DES CREDITS
La récession étant passée par là, le ministre des Finances et du Budget annonce le retour à l’orthodoxie budgétaire. Puisque, dit-il, «70% des dépenses internes de fonctionnement et d’investissements de l’Etat étaient en transfert mes collègues voudront bien demander à leurs services de se rapprocher de la Direction générale du Budget pour finaliser la répartition détaillée par nature économique des crédits reclassés des projets et programmes». Il informe que dans le projet de loi de finances 2021, les investissements exécutés par l’Etat se situent à environ 500 milliards FCFA alors qu’ils ne dépassaient guère 150 milliards FCFA les années antérieures. Abdoulaye Daouda Diallo annonce aussi le basculement du budget 2021 en mode programmes (Budget programmes). «Nous disposons d’une loi de finances en mode budget programme qu’il faut maintenant mettre en œuvre. Il s’agira de rendre effective la déconcentration de l’ordonnancement. A compter du 1er janvier prochain, les ministres seront des ordonnateurs principaux des crédits, des emplois et des matières de leurs départements. Vous aurez le pouvoir d’engager, liquider et mandater vous-mêmes les dépenses de vos ministères. C’est un changement historique», soutient M. Diallo. Seulement, les procédures seront encadrées pour éviter des dérapages. L’autre innovation majeure dans le projet de loi de finances 2021 porte sur l’institution, «de plafonds, par nature, pour l’ensemble des dépenses imputables sur les crédits transférés par l’Etat aux entités autonomes publiques, aux institutions de la République et aux services non personnalisés de l’administration publique». Il s’agit de soumettre les transferts effectués par l’Etat à des règles de spécialité précises. En particulier, précise-ton, pour les dépenses de personnel, il est institué des plafonds d’emplois par référence au quantum des crédits transférés par l’Etat et affectés par les entités bénéficiaires aux charges liées à la couverture de leur masse salariale.