DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
Le Sénégal vise une production locale de médicaments de 50% d’ici 2035

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a présidé hier, avec son collègue en charge du Suivi du PSE, la cérémonie d’ouverture du forum d’investissement UK-Sénégal sur le développement de l’industrie pharmaceutique au Sénégal. Partageant la stratégie du Sénégal, Amadou Hott a indiqué que le Sénégal veut atteindre, d’ici 2035, une production locale de médicaments de 50%.
Produire 50% de son stock en médicaments, c’est l’objectif du Sénégal dans moins de 15 ans. C’est pourquoi, après avoir tiré les enseignements de la pandémie de la covid-19, le gouvernement s’est fixé un objectif de souveraineté pharmaceutique, conformément aux orientations définies dans le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) du PSE.
Dans ce cadre, le pays a mis en place une stratégie visant le développement de son industrie pharmaceutique. Partageant cette stratégie avec les partenaires britanniques lors du forum UK-Africa Investment Summit, une initiative conjointe des gouvernements britannique et sénégalais, qui entre dans le cadre d’une feuille de route dont l’objectif est d’amorcer le développement de l’industrie pharmaceutique, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que le Sénégal vise une production locale de médicaments de 50% d’ici 2035. « Ce forum nous offre une réelle occasion de partager notre stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique qui vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% d’ici 2030 et 50% d’ici 2035 », a déclaré Amadou Hott qui estime que ce forum est également une tribune appropriée pour échanger avec les investisseurs étrangers et nationaux sur les opportunités de l’industrie pharmaceutique au Sénégal et dans la sous-région.
Sous ce registre, le ministre a rappelé que la part importante des projets privés et en Partenariat Public Privé (PPP) du secteur de la santé dans le PAP 2A traduit cette volonté du gouvernement d’attirer plus d’investissements privés dans ce secteur afin de conforter les efforts de l’Etat. Et à en croire le ministre, l’adoption par l’Assemblée nationale, le lundi 22 février dernier, du projet de loi relatif aux partenariats public-privé prouve à suffisance cette volonté du gouvernement d’accélérer les réformes afin de réaliser plus de projets privés et en PPP.
Dans cette perspective, un accent particulier sera mis sur les réformes envisagées pour accompagner la mise en œuvre du plan d’investissement du secteur de la Santé. « Ce plan d’investissement pour lequel un important travail a été abattu par le ministère en charge de la Santé, traduit l’ambition du chef de l’Etat de renforcer, de manière significative, le système de santé dans notre pays en accélérant en mode «fast-track» les investissements rendus urgents par la covid-19 », a fait savoir Amadou Hott qui estime qu’avec plus d’innovation, de volontarisme et d’accompagnement des partenaires au développement, le Sénégal arrivera à mettre en œuvre tous les investissements projetés pour la réalisation d’une industrie pharmaceutique florissante.
Pour rappel, lors de la première édition de ce forum qui s’est déroulée l’année dernière, plus de 27 accords commerciaux et d’investissements d’une valeur de 8 milliards d’euros ont été annoncés.