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ENQUÊTE SUR LE TRAFIC DES NUMEROS DE CHÂSSIS

Mécaniciens, businessmen, gros bonnets…ils sont nombreux à s’activer dans le business des véhicules illégaux. Leur trouvaille, c’est le changement de numéro de châssis

Malick TINE  |   Publication 07/08/2020

Mécaniciens, businessmen, gros bonnets…ils sont nombreux à s’activer dans le business des véhicules illégaux. Leur trouvaille, c’est le changement de numéro de châssis. Mais aussi illégale qu’elle soit, cette activité est très rentable et attire de plus en plus d’acteurs. Cependant, si elle prospère, c’est parce que les acteurs bénéficient de la protection de personnes assez influentes. Elles sont, soit issues de familles maraboutiques, soit très introduites en haut lieu.

Communément appelé châssis, le numéro d’identification du véhicule est un numéro unique qui permet d’identifier chaque véhicule et que l’on retrouve parfois sur le bloc-moteur, parfois à l’intérieur des portes. Il est à la voiture, ce que la pièce d’identification nationale est à l’homme. Si à la base, chaque voiture a sa propre numérotation, il existe un business aussi minutieux que rentable qui attire de plus en plus d’acteurs.

 En effet, selon la réglementation en vigueur, une voiture de plus de 8 ans ne peut être dédouanée au Sénégal. Mais l’on remarque que les voitures dites âgées continuent d’arriver par divers circuits. Le constat est frappant. Des voitures qui devaient être envoyées à la fourrière circulent encore. Tantôt, on en voit certaines en très bon état. Même si la plupart d’entre elles ne le sont que de nom. Alors comment des véhicules dont la date de fabrication fait plus de deux décennies peuvent encore être dans un état quasi neuf ? Kara Ndiaye, mécanicien établi à Guédiawaye, croit en savoir les raisons. « Une Renault R21 en très bon état et en règle, c’est déjà suspect», tranche-t-il d’emblée.

A l’en croire, la méthode est très simple. « Les gens vont en Mauritanie, achètent les véhicules, tout en étant sûrs qu’ils n’ont pas la possibilité de les dédouaner. Avec un passeavant, ils réussissent à entrer au Sénégal. A leur arrivée, ils garent les voitures dans des entrepôts ou garages et se mettent à la recherche de véhicules de la même marque, fussent-ils une carcasse. Ils font enlever le numéro de châssis et le mettent dans la voiture importée», révèle-t-il. Un travail fait avec beaucoup d’ingéniosité et de professionnalisme. Balla lui s’est fait beaucoup d’argent dans le business. Mais depuis que beaucoup de monde a investi le créneau, il a préféré se retirer. «C’était devenu risqué. Certains trafics sautent aux yeux. Il y a de ces voitures qu’on ne peut pas modifier. Mais les nonconnaisseurs ont envahi le secteur et ont semé le bordel», se désole-t-il.

DES TARIFS ENTRE 500 000 ET 700 000 FRANCS

«Un business à la chaîne». Tel pourrait être l’intitulé de la trajectoire de cette activité qui aboutit à la mise en circulation du véhicule. Les voitures âgées sont achetées autour d’un million de francs Cfa, transport compris. Une fois à Dakar, il y a un réseau parallèle dont le travail consiste à repérer de vieilles voitures, hors circulation, mais dont les papiers sont en règle. «Ils achètent la voiture, enlèvent le numéro de châssis. Le reste est vendu sous forme d’épaves. Mais la carte grise elle, peut être vendue jusqu’à 700 000 francs Cfa selon la marque», explique un homme très au fait du business qu’il dit avoir abandonné. Une fois le numéro de châssis trouvé, reste la dernière étape. La plus compliquée, selon beaucoup d’acteurs. En effet, souvent sur la porte ou le bas de la voiture, le numéro est presque confondu à la tôle du véhicule.

LES MECANICIENS SE FROTTENT LES MAINS

«C’est un travail minutieux qui demande beaucoup de finesse. Parce que les gens ont systématiquement un doute sur la validité de certains véhicules. Leur premier réflexe, c’est de vérifier le numéro de châssis. Mais il y a de vrais professionnels», explique un acteur du business qui a requis l’anonymat. Il ajoute toutefois que ces professionnels ne courent pas les rues. Conscient que le business est illégal, notre source révèle qu’elle ne travaille qu’avec des gens avec qui elle a l’habitude de traiter. « Il y en a qui demandent jusqu’à 500 000 francs Cfa, juste pour changer le numéro de châssis. Cela se comprend, parce que les risques sont réels. Mais cela vaut le coût, parce que si ce n’est pas bien fait, à tout moment, la fraude peut être décelée», indique-t-il.

DES INTOUCHABLES AU CŒUR DU CIRCUIT ?

Transitaire à la retraite, M. M rappelle que la réglementation est très claire car, dit-il, pour un véhicule qui prend la route, «un passe-avant est délivré à la frontière des pays de passage à partir du point de départ. Avec ce document, la voiture peut circuler à Dakar pendant 15 jours maximum avant d’être déclarée. Ainsi, un Certificat de Mise en Circulation (Cmc) du véhicule lui est remis au paiement des frais de dédouanement. Le Cmc devra faire l’objet d’une vérification du numéro de châssis de la voiture sur le réseau Interpol. Donc les textes sont clairs, le problème est ailleurs», signale-t-il. A ses yeux, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, il y a de gros bonnets derrière ce business. «A Touba, il y a des voitures immatriculées en Mauritanie qui circulent librement. Il y a partout dans ce pays des voitures qui, normalement, ne devraient même plus circuler. Et puis, tout le monde est au courant de cette histoire de numéro de châssis. Mais si ceux qui sont censés traquer les trafiquants sont eux-mêmes dans le circuit, qui va rétablir l’ordre ?», s’interroge-t-il. Selon notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, la plupart des mécaniciens qui font le changement de châssis le font à Touba. «Certains achètent la voiture. Mais en attendant de trouver le numéro de châssis adéquat, ils mettent la voiture en circulation, mais se limitent à la zone de Touba. Certains vont jusqu’à payer l’assurance, les taxes et autres, alors qu’ils sont illégaux», révèlet-il. Pour plus de prudence, l’opération de remplacement se déroule la plupart du temps dans des maisons ou des espaces aménagés pour autre chose. «Tous ceux qui gravitent autour ont intérêt à ce que tout reste discret, même si on se connaît entre nous. Il y a même des douaniers qui sont dans le circuit. Soit ils aident à acheminer la voiture au lieu de changement, soit ce sont eux-mêmes qui conduisent jusqu’au mécanicien. Ils sont sûrs de ne pas être inquiétés», renseigne une autre source.

UNE NICHE POUR LES VOLEURS DE VOITURES

A chaque voiture, son numéro de châssis. En cas de vol, le propriétaire peut très rapidement saisir la Police et porter plainte. Les investigations peuvent alors démarrer. S’il est vrai que beaucoup de voitures volées sont très souvent retrouvées, il n’en demeure pas moins qu’une très bonne partie passe entre les mailles des filets. «Souvent quand on déclare que sa voiture a été volée, il y a toutes les indications. Du numéro de châssis à la couleur. Mais aujourd’hui, le système est tellement performant que certains peuvent très rapidement changer le visage d’une voiture. En plus de la repeindre, ils ont des experts capables de changer le numéro de châssis très rapidement avec tellement de finesse qu’il est presque impossible de trouver la faille. Généralement, ils sont couverts par de gros bonnets qui brouillent toutes les pistes. Le business est très florissant entre la Gambie et le Sénégal», souffle un policier à la retraite.

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