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ET SI LA DUREE DE VIE DE LA SAR ETAIT ARRIVEE A TERME ?

Entre « magouilles », pertes de capitaux, déficits budgétaires, incidents techniques entre autres, la boite est à bout de souffle et sa pérennité pose problème. Le Témoin a enquêté...

Mor FALL  |   Publication 18/08/2020

Depuis quelques années, la Société Africaine de Raffinage (Sar) traverse une situation pour le moins très préoccupante. Entre « magouilles », pertes de capitaux, déficits budgétaires, incidents techniques entre autres, la boite est à bout de souffle et sa pérennité pose problème. Le Témoin a enquêté...

Sur la chaine pétrolière sénégalaise, la Société Africaine de raffinage (Sar) a pour mission le raffinage du pétrole brut et la vente des produits raffinés. Née des cendres de la Société africaine du pétrole (Sap) qui était la première société pétrolière à faire de la prospection pétrolière en onshore à travers le littoral, dans le bassin arachidier et jusqu’à Diamniadio, la Société africaine de Raffinage (Sar) avait été créée en 1961 par le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor et le Président du Conseil d’alors, Mamadou Dia. La création de cette société répondait à beaucoup de facteurs politiques, dont l’indépendance énergétique. La Sar a démarré ses activités en 1964 avec une petite installation d’une capacité de 600.000 tonnes. En 1983, elle fait une autre extension. Et c’est vers les années 2007-2008 qu’elle a atteint les 1.200.000 tonnes. Une extension record. Mais, pour atteindre cette capacité, la Sar a dû faire d’autres sous-investissements, c’est-à-dire des investissements connexes. Agée de plus de 50 ans, la Sar traverse aujourd’hui d’énormes difficultés dues à une « mauvaise gestion » mais aussi à d’autres facteurs exogènes notamment la flambée du baril à 150 dollars lors de la crise de 2006. D’ailleurs, cette crise de 2006 a révélé l’étendue des problèmes financiers et techniques auxquels la raffinerie était confrontée depuis des années. Les problèmes financiers et techniques avaient d’ailleurs conduit en un moment donné à l’arrêt de la production. Ce qui avait « mis en danger la sécurité nationale ». Car, la Senelec n’avait plus de combustible pour ses centrales. L’Etat avait même dû, dans l’urgence, réquisitionner les stocks détenus par les marketers dans les dépôts pour lui permettre de redémarrer ses activités.

L’alerte du cabinet Citac Africa Lmtd « brulée » par les autorités de la Sar

En 2013, le cabinet Citac Africa Lmtd a été chargé d’étudier cinq scénarios distincts relatifs à l’avenir industriel de la Sar. Il s’agissait de faire une évaluation critique du rôle de la Sar dans l’approvisionnement du Sénégal en produits pétroliers en vue d’en tirer des enseignements et, surtout, de prendre une décision sur son avenir et de faire à l’Assemblée générale des propositions finales. Cinq scénarios devaient être étudiés à cet effet.

Le premier était de voir si la Sar pouvait être maintenue en l’état sans programme de « dégoulottage ».

Le deuxième scénario était de voir si la Sar pouvait être maintenue avec un programme de « dégoulottage ».

Le troisième avait pour but d’étudier l’expansion de la Sar à 3 millions TM/an (projet PCMC).

Quant au quatrième, il consistait d’étudier l’évolution progressive de la Sar vers une activité d’importation et de stockage avec une période tampon où l’activité de raffinage se poursuivrait.

Et enfin, le cinquième scénario était de voir l’évolution de la Sar en tant que hub logistique.

Dans ses conclusions principales, le cabinet Citac Africa Lmtd conseillait à ce que la raffinerie procède aux travaux de fin de cycle en mars 2014, faute de quoi elle devrait s’arrêter. « Si le financement nécessaire ne peut pas être trouvé, la raffinerie devra s’arrêter. Car, les cercles de danger continuent de poser un risque de sécurité.

Les scénarios 1 et 2 paraissent viables sur le plan financier, mais il y’a des incertitudes quant à la sécurité du site, au financement du grand arrêt, au maintien du régime fiscal, à la qualité future des produits. Le site actuel ne peut pas accueillir le scénario 3. Le scénario 4 ne paraît pas viable sur le plan financier.

Le scénario 5 est un projet en cours : toute analyse reste théorique car l’allocation des coûts fixes, du personnel et des volumes aux bacs de la Sar, au sein d’un terminal combiné Sar/Senstock reste à convenir. Sans activité de raffinage, cette voie semble logique.

Sans dérogation qualité, le passage à des spécifications de type Africa-4 entraînerait l’arrêt immédiat de l’activité de raffinage. Nous avons supposé une date limite de 2024 pour l‘Afri4, 5 ans plus tard que prévu par l’Ara, mais cela pourrait se produire dès 2020. La raffinerie ne peut pas exister au-delà de cette date. La poursuite des flux jusqu’à fin 2035 est présentée comme une sensibilité (qui a peu d’impact d’ailleurs) », alertait déjà le rapport de Citac Africa Lmtd.

Autrement dit, la Sar était obligée de se moderniser au risque d’être être obligée de s’arrêter d’elle-même aux environs de… 2020. Nous y voilà ! Toujours dans son diagnostic technique, le cabinet Citac révélait qu’une seule chaudière sur 2 était en service à la Sar au moment où il effectuait sa mission. Ce qui rendait la raffinerie très vulnérable en termes de disponibilité. Aujourd’hui, les risques ont énormément augmenté au niveau de la société et de même que ses cercles de danger à cause notamment des problèmes de maintenance, de vieillissement des installations et des équipements.

En plus de cela, il y a une urbanisation non maitrisée autour de la raffinerie et le long des pipelines avec une implantation dans des zones non aedificandi à cause de la complaisance des services de l’Etat notamment les services de l’Urbanisme, de la Protection civile et de l’Environnement. D’ailleurs, pour limiter la pollution urbaine, améliorer la qualité de l’air, l’Association des raffineurs africains (ARA), avec le soutien de la Banque mondiale, aurait prévu de nouvelles spécifications qui vont nécessiter la mobilisation d’importants investissements pour se mettre à niveau. Car, il s’agit là d’un sérieux problème de santé publique.

Et sans cet upgrading, la raffinerie devra normalement s’arrêter parce qu’il lui sera impossible de respecter les nouvelles spécifications. Située dans une zone à concentration industrielle peu commune d’équipements à risques, la Sar ne disposerait plus de la licence d’Operguid. Selon en effet le rapport du Citac Africa Lmtd, la raffinerie a une durée de vie allant jusqu’à fin 2024, date après laquelle elle ne pourra produire de produits respectant les spécifications Afri-4. « La durée de vie de la raffinerie est de 5 ans (jusqu’à fin 2018), la production se fait maintenant à son niveau actuel de 0,8 millions TM/ an, après quoi elle est convertie en terminal d’importation, de stockage et de distribution.

 Cette dernière activité pourrait, si elle est viable sur le plan financier, se poursuivre jusqu’en 2035. La Sar perd le bénéfice d’appliquer le droit d’importation, celui-ci étant payé au gouvernement. Les marges brutes de la Sar sont identiques à celles dégagées par les ventes commerciales (produits importés) », note le rapport.

Des « magouilles » et « deals » précipitent aussi sur la chute de la boîte

En plus des problèmes techniques, la Société africaine de Raffinage est aussi confrontée à une gestion peu orthodoxes marquée notamment par des « magouilles » ayant occasionné par la suite le départ du directeur général Oumar Diop et son remplacement par l’ancien président du conseil d’administration, M. Serigne Mboup.

En effet, les magouilles sont, selon nos sources, réelles. « Parce que, parait-il, le directeur général sortant a contracté un appel d’offres de gré à gré pour l’achat brut de 8 tankers pour 400 milliards alors que la Sar ne peut traiter annuellement que 10 tankers. Cela a été fait sans l’autorisation du conseil d’administration, ce qui a valu à l’ancien Dg sa destitution. Mais, comme au départ, il y avait e un arrêt technique de 60 jours, ça traduit que la Sar ne peut traiter cette année que 8 tankers de brut. Et ce sont ces huit tankers qui ont été assujettis à cet appel d’offre », confient nos sources.

A les en croire, il y aurait des négociations en coulisses avec le groupe Addax en vue d’une entente cordiale afin de revoir de fond en comble ce contrat qui n’est pas profitable à la Sar. Et quand quelque chose n’est pas commercialement bon, cela veut dire des pertes financières, selon toujours les mêmes. « Qui parle de perte, parle de catastrophe. Surtout que nous assistons présentement à une flambée du baril qui est aujourd’hui autour de 70 dollars en sus d’autres problèmes structurels qui risquent de faire exploser la trésorerie de la Sar », font croire nos sources.

Quand l’Etat « offre » annuellement 40 milliards à la Sar pour la sortir du « pétrin »

Pour régler les problèmes financiers de la Sar, l’Etat s’était engagé à payer son stock de dettes par la mise en place d’une subvention annuelle de 40 milliards de francs. Ceci, grâce à l’abandon de ses droits de porte pour l’activité industrielle. Droits de porte qui devenaient, pour la Sar, une marge de raffinage. Ce mécanisme devait prendre fin en 2016. Hélas !

L’Etat continue jusqu’à nos jours à « offrir » » ces 40 milliards annuels à la Sar. C’est donc une part importante du budget de l’Etat qui sert encore aujourd’hui à subventionner une entreprise dont il ne détient que 46 % du capital. Mais qui, il est vrai, une importance stratégique pour le Sénégal. De ce point de vue, force est d’admettre qu’il y a aujourd’hui une urgence d’avoir une nouvelle raffinerie au Sénégal ou de moderniser la Société africaine de raffinage. Ceci, pour la sécurisation de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures (sécurité nationale) — une des raisons qui avait d’ailleurs conduit à sa création en 1963 —, mais aussi la découverte de pétrole brut au Sénégal, la bonne marche de la Senelec dont l’approvisionnement en combustibles repose entièrement sur la Sar. Il y a aussi l’impact de la Sar sur le tissu économique national et les conséquences d’une éventuelle fermeture sur les fournisseurs et les prestataires de l’entreprise, le maintien des emplois d’environ 300 travailleurs, l’assurance d’avoir sur le marché national des produits de qualité respectant les spécifications sénégalaises…

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