«IL NOUS FAUT UN PRIX INCITATIF POUR LE RIZ PADDY»
Ousseynou Ndiaye, président du comité interprofessionnel de la filière riz

Depuis hier, mardi, à Dakar, le Comité interprofessionnel de la filière riz (Ciriz) regroupant producteurs, agro-industriels et partenaires stratégiques se penche sur les synergies d’actions à mettre en œuvre pour booster et promouvoir la filière riz.
La production locale en riz blanc se porte bien qualitativement et quantitativement. Cependant, sa commercialisation pose encore problème relativement au prix fixé, lequel est jugé dérisoire par les acteurs de la filière riz eu égard à la cherté du prix des intrants. En atelier d’échanges depuis hier, à Dakar, et ce pour deux jours, le président du Comité interprofessionnel de la filière riz (Ciriz), Ousseynou Ndiaye, a salué les efforts consentis par les pouvoirs publics ayant permis « de renforcer les capacités de décorticage (soit 385 tonnes par heure), de renforcement du parc de matériels agricoles, de qualité et de mécanisation ».
Toutefois, il n’a pas manqué de relever la grande difficulté relative à la commercialisation de ce riz. « Depuis 2 ans, nous peinons à un prix du riz paddy incitatif. Ce qui nous fait perdre énormément, pendant ce temps les intrants sont en hausse constante. Donc, « nous invitons l’Etat à subventionner davantage les intrants. Avec la crise sanitaire, le prix de l’engrais est passé de 350 000 FCFA la tonne à 750 000 FCFA la tonne ». Pendant ce temps poursuit-il : « Le prix du riz paddy est maintenu à 130 FCFA le kilogramme et ce, depuis 2 ans ». Une situation déconcertante entre les producteurs et les industriels qui n’arrivent toujours pas à trouver un consensus devant permettre à tout un chacun de tirer son épingle du jeu.
En clair, « le producteur n’entend pas vendre en deçà de 150 FCFA et l’agro-industriel acheter à plus de 130 FCFA », dira le président du Ciriz. D’où la grande difficulté de développer et de promouvoir ladite filière. « Cette mésentente ne nous a pas permis de fixer le prix depuis 2 ans », s’en désole le président du Ciriz.