«IL Y A DES RISQUES FORTS, SI LE SECTEUR PRIVE N’INVESTIT PAS»
Ibrahima Wade l’a fait savoir hier lors d’une session d’information et de sensibilisation à l’endroit du secteur privé national, en vue de le mobiliser pour une grande participation à la structuration de l’agropole centre.

Le directeur du Bureau opérationnel de suivi (Bos) du Pse pense que le secteur privé doit investir dans les unités de production pour le développement des agropoles. Ibrahima Wade l’a fait savoir hier lors d’une session d’information et de sensibilisation à l’endroit du secteur privé national, en vue de le mobiliser pour une grande participation à la structuration de l’agropole centre.
Le PSE compte 27 projets phares parmi lesquels le projet de ‘’Création de 3 agropoles intégrés’’ dans les zones Nord (Saint Louis, Matam et Louga), Centre (Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel) et Sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou).
Le projet prévoit la mise en place d’agropoles intégrés et compétitifs se concentrant sur les chaînes de valeur aux potentiels de développement élevés dans chacune de ces zones. Le processus de structuration de l’Agropole Centre est en cours. Mais pour le directeur du Bos, l’Etat ne fait qu’accompagner. «Pour la mise en place de l’agropole centre, l’Etat va mettre en place tous les dispositifs comme les volets routiers et tout ce qui va avec, pour que l’agropole soit un centre de développement, mais ce n’est pas à l’Etat d’investir dans la production et dans la transformation», précise le patron du Bos.
Devant plusieurs représentants du secteur privé, l’Etat accompagne mais c’est au secteur privé d’investir dans les unités de production. Par conséquent, avertit-il, si le secteur privé ne suit pas la démarche, il y a des risques assez forts. Il rappelle que la mise en place de ces agropoles va régler la question de emploi celle relative à la sécurité alimentaire dans le pays. «On a constaté aujourd’hui qu’avec cette pandémie, on peut avoir des difficultés d’approvisionnement, car les frontières sont fermées», dit-t-il tout ajoutant que les agropoles sont nécessaires car étant une réponse à la question de la sécurité alimentaire. Interpellé sur le devenir des producteurs locaux avec la mise en place des agropoles, le directeur du Bos s’est voulu rassurant.
A l’en croire, ces agropoles ne vont pas menacer le travail, les producteurs locaux. «Les agropoles vont travailler en synergie avec ces derniers. Signalons que L’ambition du projet phare «Création de trois agropoles intégrés» est de soutenir l’industrialisation du Sénégal à travers le renforcement de la valeur ajoutée des produits agricoles.
Ses objectifs sont entre autres de développer des grappes agro-industrielles pour accélérer l’industrialisation de l’agriculture et apporter des opportunités d’infrastructure, de revenu et d’emploi dans les zones rurales, d’amorcer un processus d’industrialisation pérenne dans une logique d’import-substitution et d’exportation de produits agroalimentaires; de faire de l’agriculture un moteur puissant et stable d’exportations. Dans ce cadre aussi, il est prévu d’organiser un atelier d’orientation stratégique, le 13 Août à Kaolack, réunissant tous les acteurs clés en vue de définir les grandes orientations de l’agropole, notamment les filières prioritaires et les lieux d’implantation des infrastructures de l’agropole.