LA TRANSPARENCE PRONEE
La pêche de petits pélagiques fait face aujourd’hui à une mauvaise gestion dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest.

La pêche de petits pélagiques fait face aujourd’hui à une mauvaise gestion dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour une bonne gouvernance de cette pêcherie, des experts prônent la transparence dans la gestion des ressources halieutiques. C’était hier mercredi 16 septembre lors d’un panel portant sur la durabilité de la pêche des petits pélagiques, organisé par le partenariat régional pour la conservation de la zone côtière maritime (PRCM).
«La transparence contribue à la durabilité des pêches». C’est l’avis du Dr Moustapha Kébé, économiste des pêches et chercheur. Il s’exprimait hier, mercredi 16 septembre lors d’un panel portant sur le thème : «Durabilité de la pêche des petits pélagiques en Afrique de l’Ouest», organisé par le partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (Prcm). «La durabilité, c’est sous quatre formes. Il y a la durabilité environnementale, économique, sociale et institutionnelle. La bonne gouvernance s’illustre par le degré de transparence dans la gestion des ressources halieutiques.
Le secteur génère une importante rente économique avec l’existence de marchés très rémunérateurs notamment pour les espèces demersales. Ce qui rend le secteur très vulnérable à la corruption et aux manquements des pratiques critiques », a-t-il déploré.
Selon lui, l’accès à l’information est très important. «Quand on parle d’information c’est relative au stock. Il faut qu’on sache si la ressource est disponible. Il faut une information sur les moyens d’accès sur ces ressources. Faut-il disposer d’un permis de ou d’une licence de pêche ou bien quel type d’accord de pêche existe-t-il ? Il y a également l’accès à l’information par rapport aux marchés pour écouler les produits», a indiqué Dr Kébé.
Pour une gestion durable des ressources halieutiques, il signale que des défis sont à relever. Parmi ces défis, le chercheur cite la surexploitation des petits espèces, la pêche illégale non déclarée non réglementée (Inn), la prolifération des usines de fabrication de farine de poisson, la non transparence dans la délivrance des licences et des accords de pêche.
Pour finir, Dr Moustapha Kébé lance un appel à l’Etat pour que la transparence puisse être un crédo dans la gouvernance des ressources halieutiques et que le Sénégal puisse adhérer à l’initiative pour la transparence dans le secteur de la pèche (Fiti).